QUI EST LE MORT 1


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J’y reviens. Car cette image me poursuit et je constate encore le visage au cou pris dans les épaules qui avance imperceptiblement. Je me demande le hors champ. Que se passe t’il. Comment ont-il installé le défunt.On dirait; comme sur les images du précédent post que le vivant écarquille les yeux qu’il veut appuyer son état de vivant.Il est médusé il voit la mort qui n’est pas sienne et fixe un objectif qui n’est pas chose courante. S’enfoncer dans le siège , Y être. Ah. Comme c’est étrange et beau.

Qui est le mort dans la photo?

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Alors que je regardais de Duchêne de Boulogne je suis tombée sur des documents Victoriens, Memento Mori étranges. Si je savais que l’on photographiait alors les morts, dans des tenues théatrales ou exagérées, ou les fleurs elles-même étaient en nombre… J’ignorais que de véritables mises en scène visant à ressusciter le mort, à faire ” comme s’il était bien vivant ” puissent exister. C’est assez glaçant je dois dire car ici aucun théâtre. Tout est normal. Le frère s’est assoupi sur l’épaule de son ainé ou cadet,

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La jeune femme plus nette étrangement que ses parents semble rêver alors que les deux autres ont comme une crispation qui pousse la tête imperceptiblement vers l’avant.

Quant au troisième, c’est tout comme un portrait de cour d’un autre âge.

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Mais sortons il y a du soleil.

Le livre des cérémonies de l’empereur Constantin

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J’avais fini la journée de Vendredi comme j’avais pu et R. m’avait embarquée au théâtre ( pour ne pas que je rumine ) . Après on est allés manger des spaghettis alle vongole à la Sardegna. Samedi matin, projection du film de Remy. Dès que les lumières s’éteignent et que je lis le titre, je pleure une minute. Je me dis que je ne vais pas rester. Tous ces gens me semblent dans une autre vie. J’aime beaucoup Remy et sa famille. Catherine a une doudoune bleu pétant. Je manque de patience, il fait froid et je n’aspire qu’à une chose, rentrer, ne pas aller à l’atelier, lire, me balader sur le net, chercher des interviews d’Agamben, et des extraits où on le voit dans l’Evangile de Pasolini. Ce film est une merveille. Puis ça m’ennuie, je commence ” De la très haute pauvre pauvreté”, les règles monastiques, l’Habit, l’ermite , les termes ecclésiatique, le seul et l’ensemble… L’empereur Constantin.

Puis ça m’ennuie et je farfouille dans le coffret des Cesars. Mommy de Nolan. Pourquoi pas. J’oublie tout. R. Me rejoint. On regarde.C’est agréable et les acteurs sont excellents. Le format carré ne me plait pas trop mais j’aime le film.

—On bouge ?

—Heu. Je ne me sens pas bien. Coeur gros est le mot. Je sors un Kleenex régulièrement, je tourne et vire et reprends Klein et son Majorama. Puis un verre de vin blanc.

Allez on sort. Bon d’accord. Ca a fini comme d’hab à côté car traverser la rue nous emmène en Italie , Angleterre ( Oh my Knees dit en se levant une vielle dame qui sort d’un Ken Loach ), mais aussi en Auvergne. Ya du foot sur l’écran muet. Tiens voilà Bernard de Beloeil qui arrive. Habillé classe comme toujours. Chapeau noir et longue jambes qu’il croise. Il est las d’attendre de grimper , je ne sais pas comment on dit ces choses dans la hierarchie de la Noblesse. Pour se sonsoler il s’est acheté “des baffles en nacre” ??? et il doit garder le carton pendant 2 ans.

Alors , tu n’es pas venu à la soirée accordéon? Il fait la grimace et je lui dis que moi aussi je préfère les valses de Vienne (!) . Il répond que , oui , ce n’est pas le même monde. Il est assez difficile à comprendre avec sa prononciation. Mais ce que je préfère c’est le brancher sur les oiseaux. Il en a une peur terrible et ça me fait mourir de rire. J’adore. Je lui raconte le petit poussin… Tais toi j’ai la chair de poule me dit il , surtout qu’aujourd’hui un pigeon m’a frôlé!!!

Bref,je le fais parler, Versailles, les couronnes , le roi des Belges tout ça. Je ne pense plus à Eric, je mange même une tarte délicieuse. Puis maison . Les 39 marches nous attendent. Un petit comprimé ( qui me fait dormir d’une traite même si je rêve encore beaucoup. ) Ne me souviens pas. Je cherche. CA m’énerve. Je sais presque. Un petit avion, un helico? Des gens , des enfants?  Puis la mer, la côte. Une adresse de pâtisserie. Un autocar et l’arrêt Charlemagne

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