MOON

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Finalement , je me disais ce matin en regardant le travail de je ne sais plus qui , que je n’aime pas trop les artistes qui s’appliquent à l’ironie concernant l’art “contemporain”, ses figures, ses acteurs. L’art parle de l’art oui. Aussi. Mais resservir en permanence Duchamp ou Pinault , ou … Comme ça:

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ILS M’ONT OUBLIÉ

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Ils sont partis… Ils m’ont oublié… Ce n’est rien… Je vais me reposer un peu… Et Léonide Andréitch, a encore, à coup sûr, oublié de mettre sa pelisse. Il est parti en pardessus… Ah! la la jeunesse inexpérimentée! Voilà… la vie est passée, comme si je n’avais jamais vécu… Je vais me coucher un peu…Il ne te reste plus de forces mon vieux… rien ne te reste, rien… Ah, là, là! espèce de… propre à rien. (L’on entend un bruit lointain, aérien. Le bruit d’un câble qui se brise. Le silence tombe, et seul, au loin, dans le jardin, le bruit d’une cognée abattant un arbre.)

RIDEAU

Je réfléchissais , vues les circonstances- dans ma vie avec qui je m’étais fâchée, avec qui j’avais haussé le ton. Eh bien zut, je ne trouve pas grand chose. Avec ma soeur peut-être pas revue depuis plus de 15 ans- une ou deux personnes / mais lesquelles? / qui me semblaient vraiment pénibles. Mais pas d’éclats, pas de fâcheries, pas d’embrouilles même enfant. C’est fou ça, je m’en aperçois. ( je ne saute qu’à la gorge-j’adore- de gens inconnus à cause de leur attitude, de leur téléphone etc et là, j’adore ce sport d’attaque qui ne prête pas à conséquences. Surtout pour le plaisir de raconter ensuite). Ah si mon con préféré , c’est Ghezi à Argenteuil. Celui-là je me le garde. Celui du Repenti n’est pas mal non plus. Mais ça ne compte pas.

A Taiwan M., ça oui. Elle en a pleuré.

Bon maigre chasse. Et je suis bien bien contente de ça. Tout cela sans doute parce que je me fiche d’avoir raison ou tort et que je n’ai pas le temps.

Hou la cette nuit, on croise une procession Catholique avec croix noires immenses et chaines. ( On revient de Montarcher et cette foule est dans l’autre sens ) Encore une ville où je ne me retrouve pas. Les Beaux-arts où je me perds dans des décors. A la maison d’Amiens, les chambres ont été données à des étudiants. Je leur dis de ne pas aller dans la chambre de ma mère. Qu’elle y dort… ! hum…)

Des adolescents regardent par la fenêtre.

En lisant Doblin sur la terrasse avec mon café, je repense soudainement à ce qui m’a le plus mis en rogne dans ma vie. C’est S. Oui c’est lui le gagnant. Presque 40 ans d’emmerdements avec lui. !!! Car je me suis mise en position de pare-feu pour que R. ne soit pas atteint ! J’ai la chance de tout oublier, sauf les choses indélébiles, dont on voudrait se débarrasser -se soustraire à la rancune est un vrai exercice difficile- Pas simple.

Bon je retourne dans mon livre. Il faut que je rejoigne ma femme à Rodez et il n’y a pas de trains. 1940

Voyage et Destin

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La torche de Cupidon

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Emilio a inventé un nouveau chapeau avec du fil électrique et je ne sais quoi!

Fin du l’incroyable Voyage au bout de la nuit. Que lire après. Hum. Un autre Doblin? Le seuil de l’ombre de Nuccio Ordine? Heu un polar?

Promenade dans le vignes vers Sainte-Anasthasie et sa Guinguette. Les pizzas sont monstrueuses, la clientèle populaire et familiale, la patronne indescriptible. Genre années 50. Patronne de bar dans un film avec Gabin. Pas été à l’atelier hier. Cette nuit froid polaire/ 24 ° et je dors dans le lit.

Fin de la première peinture et début de la seconde. Et une troisième.

Pas beaucoup de mer.

Où faut-il se planquer pour avoir la paix??? Mystère.

Excellente soirée au café des Mayons où les pizzas sont délicieuses. On a bien ri et pris le frais. Demain la réunion ( la barbe ), Jeudi chez Martine et Vendredi le grand repas sur la terrasse. R. toujours dans Tchekhov. A fond. . Empoisonnement de Döblin ne me plait pas vraiment. C’est vrai qu’après Berlin Alexanderplatz…

Je commence sérieusement l’intégralité des Métamorphoses d’Ovide, moi qui jusqu’à présent n’ai fait que les picorer- avec en tête Actaeon, Narcisse, etc… Mais jamais dans l’ordre du livre.

Rester un peu plus longtemps? Pourquoi pas.

Pénible


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Passer du temps derrière un ordi à chercher un appartement ça me saoule sévèrement. Je crois que je vais téléphoner aux agences demain et basta ça ira plus vite.

troisième nuit dans le hamac

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Frais frais, vent délicieux. Le coq, les oiseaux. U. avait tous les jours à 5h20 le même qui chantait.

Voici les conversations ici:Les hirondelles sont elles plus grosses que les Martinets. Les tomates ont elles la maladie. les graines de courgette américaines donnent des toutes petits légumes. Hier raviolis du marché et on est même pas allés à la fête au village. Peinture presque terminée. Hop maintenant un café et finir le voyage au bout de la nuit. Cette saleté de peinture m’enlève du temps pour lire.

LIRE TOUT LE TEMPS

PS : L’autre nuit vers 3h du matin, à ce que m’a raconté U, je suis rentrée dans sa chambre me suis arrêtée au centre, ai fait quelque pas et suis repartie. Ca c’est l’acte I. Acte 2, quelques instants plus tard, il me voit arriver de nouveau avec une serviette de bain à la main. Je me place au centre et lui jette dédaigneusement la serviette.

Puis je retourne dans ma chambre et vais tranquillement me coucher.

Aucun souvenir.

On a ri comme des bossus le lendemain. R. n’a rien compris du tout il pensait que j’allais à l’ordi.

R. est d’ailleurs en pleine forme malgré les emmerdements variés.

RIEN

On est tellement bien ici. Passé ma deuxième nuit dans le hamac. La première ( galop d’essai ) n’était pas vraiment bonne ( un peu froid à 4 h du mat, etc). Là, impeccable. J’avais tout prévu. Et le coq m’a réveillé comme il faut.” Ils ont supprimé la cloche de l’Eglise au Luc, parait que ça dérangeait, {monnnnneDieu}.”

Affligeant.Tout comme l’imbécile du hameau qui avait fait venir le garde pour interdire aux poules de courir partout..

Travail chaque jour. Ca ralentit le rythme lecture. Et chaque jour un épisode de Alexanderplatz de Fassbinder. Jen suis au N°9. Mis à part la musique de fond parfois ( je ne comprends pas bien sa présence, est-ce un rajout, est ce une concession télé? Je ne vois pas Fassbinder illustrer de la sorte certaines scènes.

Le matin je lis à haute voix David Copperfield aux enfants, Roger alterne travail, soleil, et réglage des affaires de S. Il faut trouver un appart prévoir le déménagement, appeler les assistantes sociales. Donc me voici derrière l’ordi. La barbe Mais bon. C’est pour R.

Beaucoup de vent. C’est chaud encore. Les voisines nous donnent des plats cuisinés, des tomates, des salades.

Emilio passe le soir. Il va bien.

Je voudrais terminer la dernière peinture avant de partir d’ici. puis hop à l’école.

Tiens la nouvelle doyenne, Juliette passe avec sa canne.

Rêve et Capitaine au long cours

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On est remontés par la rue de Belleville et un groupe attendait. J’ai peur. Je me suis faite le plus petit possible pour échapper à leur violence. Une fille avec une fronde a réussi à percer le toit de la voiture. Un type casse une fenêtre et souffle de l’acide à l’intérieur.

 Nous parlons avec G, dans la cuisine chez mes parents et je lui demande s’il connait l’histoire des Montres molles et du fromage.Exposition Dali au Grand Palais.  Nous devons y aller avec GC avant de partir en Autriche. Je lui demande si ma chemise blanche va. Il hésite. Je décide donc d’aller en chercher une propre. Je me retrouve nue, avec juste un morceau de bulpack et tous les gens du vernissage passent devant moi. Je suis gênée. Une gardienne. Je lui demande , en lui expliquant comment est rangé mon placard, de m’attraper des vêtements. Elle trouve une chemise; Je repars à l’hôtel. Je dois aller poster une lettre mais il y a des escaliers et je me perds. Grande ville. Il y a quelque chose avec ma mère. Je me souviens mal. Est-elle vivante . Sans doute puisqu’elle veut que j’aille la voir Dimanche. J’ai posé mon magneto sur une table . Pour l’Autriche je n’en ai pas besoin.

Déjà il fait chaud. Hop à l’atelier . Un café avant. Et une douche froide.

Unglee est reparti hier. Promenade et embouteillages . Nous passons devant la ville Tamaris:

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La villa Tamaris Pacha : la volonté d’un homme audacieux et novateur

Blaise Jean Marius Michel dit Michel Pacha

Natif de Sanary sur mer, Blaise Jean Marius dit Michel Pacha, est issu d’une prestigieuse lignée de capitaines marins. En 1835, alors qu’une épidémie de choléra menace Marseille, son père Antoine décide de l’embarquer avec lui comme mousse, sur le Stationnaire, vaisseau qu’il commande à Toulon. Le jeune homme gravit les échelons avec une rapidité exemplaire qui stupéfie ses instructeurs. A la fin de son service actif il s’engage dans la marine marchande où il fait carrière. Le 15 Mai 1844 il obtient le brevet de Capitaine au long cours par décision ministérielle ; dix ans plus tard, il est promu directeur général des phares de l’Empire ottoman. Pour son œuvre dans le domaine des ports et des phares de la Turquie, en mer Noire, en mer Egée, en Méditerranée, et à Constantinople, le sultan élève le commandant Michel à la dignité de « Pacha ». De retour dans sa province natale, il entreprend d’aménager le quartier de la Seyne appelé Tamaris dont George Sand après y avoir séjourné trois mois écrit : « On dit que c’est plus beau que le Bosphore et je le crois de confiance, car je n’ai jamais rien rêvé de pareil ; Tamaris c’est une ville de Grèce, non, c’est une colline dans des grandes déchirures de la côte toulonnaise, à deux pas de Mar-Vivo ».

Un projet ambitieux

Doté d’une fortune sans doute considérable, Michel Pacha forme le dessein d’établir à Tamaris, une station d’un genre oriental qui accueillerait les riches hivernants désireux de venir se reposer dans cet endroit agréable abrité du mistral. En 1880, il négocie avec les propriétaires locaux et acquiert pour une modique somme diverses parcelles englobant toute une zone de terrasses, de collines et de bois aux lieux dits Le Crotton, Tamaris, Balaguier, La Rouve et le Manteau. Michel Pacha édifie alors une cinquantaine de villas à l’architecture élégante, aux endroits voisins du bord de mer ; résidences qu’il entoure de parcs aux essences exotiques et variées telles qu’on les voit sur les bords du Bosphore. Pour desservir convenablement cet ensemble nouveau, il établit une ligne de bateaux à vapeur pour passagers. Ce service maritime permet d’assurer des relations régulières entre la station et Toulon

Villa Mauresques. Mer et bateaux. Impossible de se garer à Toulon. On rentre.

“AINSI ELLES FONT LES FOLLES DANS LES PIECES AVEC LES PETITS SINGES”

MERVEILLEUX: ALEXANDERPLATZ

Je n’en reviens toujours pas.

Notes/Franz Bibberkopf

“C’est un faucheur, il s’appelle la  Mort, sur la montagne s’élève ma plainte éplorée et sur les enclos de la lande ma lamentation, car ils sont dévastés, plus personne n’y passe, oiseaux, bétail, tout a fui, plus rien…”

Idiot de Fedor Dostoïevski/ Prince Mychkine, Gottfried Keller, Kleist, Shiller

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L’Allemagne. Passer de Sebald De la destruction/ Comme élément de l’histoire naturelle, à Walter Mehring La bibliothèque perdue/ autobiographie d’une culture.

Puis s’engouffrer dans l’AlexanderPlatz. S’engouffrer n’est pas le bon terme, car j’ai dans les 200 premières pages eu pas mal de difficultés je dois dire et la sensation d’une lecture pénible, agaçante même.

C’est une langue inhabituelle/ donc ce sont plutôt des récifs à franchir.

Je me disais à cette occasion que nos vies étaient finalement comme un livre. Certains d’entres-nous deviennent intéressants à la deux centième page, d’autres à la fin, d’autres juste au début et pfft patattrac plus rien. Les premiers chapitres prometteurs… Les parfaits ( il faut s’en méfier ). Bref en me promenant dans le livre ( tourne les pages, regarde, regarde les titres ), je suis arrivée au texte de Fassbinder qui a sauvé ma lecture. J’allais abandonner. ( Oh Non!!! … Si… ) J’en avais marre des histoires de Franz et de sa façon de parler: Il éteint l’écriture. Oui on entend. On ne lit pas et pourtant c’est de lecture qu’il s’agit.

D’ailleurs, ce livre neuf qui était dans le bureau vert, je l’avais acheté quand? L’an dernier puis laissé là. Mais ce titre m’a toujours intriguée: Alexanderplatz.

Ce n’est pourtant pas plus mystérieux que si je disais “Place de Clichy”, ou « Place de l’Etoile »… Bref. Oui. Il s’agit d’entendre et ça parle drôlement fort et tout le temps dans le livre. Ca chante, ça chansonnette, onomatopées, ça pense à voix haute. Taisez-vous qu’on puisse y voir clair dans Berlin. Zang tumtumb un peu. Zang . Zang.

Et un cri et un crime. Je pense à Loulou, à Brecht, à Jacques l’éventreur, à Marinetti, aux futuristes.

Donc Fassbinder dit qu’il a failli abandonner et que… Effectivement. Les personnages sont en vraie chair mais en légende aussi et en citations insérées sans même de guillemets ou d’italique. Vas-y. De la réclame et des titres . Des gros titres et des gros titres criés et du chômage partout et un brassard à un moment donné et de la viande accrochée à des crochets et des masses pour tuer des bêtes, des veaux, tout blancs et du brouillard.

Une fine.

Des filles mal nourries ou grosses.

Un bras coupé et du schnaps et être honnête. Ca ou en vendant des journaux; Si au mois il avait encore son bras. Maintenant l’épaule fait mal. Babylone. Et l’épaule fait mal. Un mort avec une faux…

Il lisait au moment où je lui ai parlé, il lisait Simon Leys. J’ai froncé l’oeil et le cerveau car ça me disait bien quelque chose Leys. Quelque chose de Chinois. J’ai cherché cherché. Chinois… Puis j’ai trouvé que Simon Leys, Leys était emprunté à René Leys qui est un personnage de Victor Segalen Ah ça fait du bien.

Le ventilateur on se croirait au Bourget dans les années 50 mais il marche bien.

Retour

Miezze est partie chez son riche. Lui est avec son bras face à Rheinhold; Son bras levier. Je me demande souvent comment on peut réussir à rendre tous les sursauts que la mémoire effectue…/ coupe…

Je pars faire quelque chose/on m’appelle/ ou ne fenêtre claque dans la chaleur.

Lorsqu’on cesse la lecture, les mots agissent encore et se précipitent. Ca parle ; ça parle;

Hier 40. Apres Alexanderplatz, que lire?. Heinrich Böll que j’avais commandé alors que je lisais Sebald. il parle p 46, de la végétation qui pousse sur collines de décombres “ C’était une question de botanique….”

Sur la même page on voit deux photos représentant des pieds chaussés d’objets informes et qui ont dû être des bottes ou des chaussures: Gollancz/ the misery of boots.= processus de dégradation

Il me semblait qu’il parlait davantage de Böll dont je n’ai pas beaucoup aimé le Silence de l’ange. Le livre m’a semblé mal fichu, mal construit. Le pain le pain et la faim. Mais j’ai en arrière plan les images de Rome ville ouverte. Le livre me semble vraiment « roman » ou peut être est ce la traduction qui pêche.

Commencé un livre sur le théâtre de David Mammet, puis attrapé dans la bibliothèque «Le voyage au bout de la nuit «  que je n’ai jamais lu.

C’est son tour.

C’est un plaisir absolu de ne faire que lire. Cela demande finalement plus qu’on ne croit. Presque être isolé tout le temps.

Bardamu.

Hier, grand vent sur la place. Comme nous nous plaisons à donner des noms aux gens, U. m’avertit que Dany Brillant est là. Effectivement un grand type carré tout en blanc du Samedi soir est à l’ombre à l’intérieur, au bar. Son verre est vert. On le regarde. Il gesticule. Moi/ Eh julien c’est qui Dany Brillant là-bas? Tu le connais pas? Nan jamais vu. C’est un espagnol. Il l’appelle viens viens.

Puis un peu plus tard, l’espagnol cambré en arrière fait des petits pas sur place. Regarde on dirait un torero. Tu lui enlèves 10kg et 10 ans, c’est un torero.

Eh julien, tu sais quoi ? Eh bien ton espagnol c’est quoi son nom Alain, il me fait penser à un torero.

Tu crois pas mieux dire; te moque pas de moi. Si, il était matador. Il l’appelle Alain, Alain!Ven aqui.

L’autre regarde mais ne vient pas, chemise blanche impeccable. Viens.

Ca alors; moi j’adore la corrida je dis.

Puis il vient. On parle on se présente. Il parle mal Français. Il est né en Arles. Oui il était matador pendant 10 ans professionnel. Des yeux incroyables. Une force de la nature. Il nous invite, il m’embrasse. Arrivent les autres espagnols. Un vieux qui est passablement saoul et qui confie à U. que là, c’est fini, qu’il ne bande plus; Puis une grosse bagnole. C’est le frère qui débarque avec des jeunes filles en short très court.

Ils boivent depuis pas mal d’heures tous. Ils sont assez bouillants. Je me demande comment va se terminer leur soirée.

La nôtre, sur la terrasse à côté, pour l’anniversaire d’Edouard.

Les ventilos tournent et tournent. . Bon/ le voyage

Voyage au bout de la nuit

Pas facile de lire à présent. Il y a toujours une conversation.

R. Maintient chaque jour son fils; l’appelle, l’encourage, lui parle; Marc et F. vont le voir. Et R. rappelle, médecins, assistantes sociales, infirmières. U. lui parle et M.T aussi. F envoie des photos du Havre. Chaque jour. Un père..

Francois Périer était assis à côté de moi et me dit qu’il a joué non pas dans India song mais Hindi song. Pourquoi m’a t’il dit: Modiano est à la mosquée?

On était assis sur une sorte de tribune et moi au premier rang. Je ne sais pas bien de quoi il était question ni ce qu’on attendait au juste;

Plus bas un acteur avec des lunettes posées sur le front, se prend au sérieux, dit à R. qui lui raconte quelque chose, de parler moins fort. Périer et son pull blanc et ses dents du bas présentes mais abimées à la racine, dit qu’il aimerait me voir cette semaine afin que je lui montre le travail en cours ( que je dois rendre demain pour l’exposition de Beaubourg ).

Je n’ai absolument rien fait et c’est le soir même que je dois tout déposer au Centre. Je ne connais même pas la taille des salles. Comme j’ai une espèce de personnage animal/ un oiseau empaillé-non-une souris?/ je passe à la Samaritaine pour lui acheter un manteau de ceux qu’on vendait pour les poupées.

Il y a des travaux, et le rayon jouets est fermé. Je prends un Escalator dans le noir et redescends. C.repeint le sol d’un rayon et la peinture s’écaille immédiatement.

Je dois dessiner, c’est ce que j’explique à P. un papier peint/ il me dit oui c’est ça, c’est le vide et le souffle de Duras/. Moi je fais des gestes pour montrer la pièce et son vide. Il est satisfait. Je ressors de la Samaritaine qui est située à côté de l’Eglise orthodoxe et là un groupe en tiares, manteaux et perles. Fourrure. L’un me parle et m’explique ce qui se passera.

Je dois montrer une maquette de livre à une fille que je n’aime pas. Quand elle arrive je cache l’album qui est très lourd sous je ne sais quoi. Porte gauche du garage d’Amiens.

Je me suis souvenue ce midi  que lorsque j’étais au lycée et suite à un cours où on avait charcuté un oeil de boeuf- consistance immonde-j’avais associé l’odeur perçue au rôti de porc froid.

Sur la place une fille ressemble à un acteur d’Almodovar.

Le tatouage se porte de mieux en mieux sur gros et moins gros. Une vraie épidémie horrible.

J’ai trouvé l’image correspondant à mes orthodoxes de cette nuit, preuve que c’est vrai.

Fassbinder  Alexanderplatz : Franz

L’histoire se poursuit inopinément

La réalité n’est pas réelle. elle change sans arrêt

Rêve

Nous sommes à une table dans un intérieur vétuste. un homme me parle, assis à ma droite il s’aplatit un peu sur la table pour me parler de plus près. Je vois sa tactique; Il veut me faire parler. Si je suis au courant de l’affaire, oui .Du paquet non. Du fil bleu non. Le paquet contenait une tourte aux morceaux d’enfant: Un profil abimé dans une croute dorée.

—Il faut que vous reconnaissiez le corps dans la tourte.

Surtout pas. HF est au fond du jardin il fait de plus en plus sombre. C’est lui qui a tué.

Je suis dans la rue et des flashes autour de moi. Des gens me photographient et aussi m’envoient la copie d’article:

HD criminelle.

3 journaux, 3 formats différents. Dans un article ma photo qui ressemble à celles que l’on faisait avec E.

Je m’étonne qu’on me laisse en liberté.

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