Départ demain.

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En toute logique j’aurais dû commencer à faire “ça”, plutôt que ce qui est peint de l’autre côté!.

Si j’avais intégré Cergy qui était une nouvelle école ( en 76 pas certaine que c’était commencé Cergy ) au lieu des Beaux-Arts qui n’était pas le sommet du contemporain loin s’en faut, j’aurais fabriqué ce type d’académie. Peu importe, c’est fait,  mais zut , ce que c’est moche ce que j’ai peint à cette époque!!!! Et tout ce temps passé à cuisiner des croûtes!!!Mieux vaut en rire, sinon c’est déprimant.Et après, poubelle!!! Et ouf et ciao!

Ca prend de la place, c’est lourd et en plus c’est moche.

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vive le 26

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JG 2015

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Je ne sais rien de moi à l’avance, mes aventures m’arrivent quand je les raconte ” 

Peter Handke

Je me disais au réveil ( premier réveil à 5h30, deuxième à 8h30 ) je me demandais plutôt pourquoi j’avais aimé l’exposition de John Giorno faite par Rondinone et visitée le 25 pendant que le repas mijotait!. Je trouve la salle du début magnifique et la façon dont est filmé JG top. Je me disais donc, que tout cela était dépourvu de vanité. Là pas de démonstration. Et souvent dans les expositions” d’artistes plasticiens”, je ne trouve qu’une démonstration -pas toujours grandiloquente, non-( allo Kieffer -l’ai entendu sur FC dans son atelier, pas intéressant. le coup de l’alchimiste est simpliste et fatigant ) mais quand même souvent spectaculaire et teintée d’un moi encombrant qui se perd dans un fatras d’objets. C’est ça le truc. Et c’est pour cette raison que j’ai trouvé JG juste.Simple.  Sa déclaration face à nous dans le film est claire, sans effet. Sans affectation ( Seul passage très rapide que je n’aime pas est la démultiplication des images. Ca dure 4 sec, mais c’est un effet dont on se serait passé vue la qualité du reste ). Ils ont dû s’emmerder pour monter ça. Smoking blanc, smoking noir.

Les archives nous font lentement traverser le temps, sous plastique, et toute cette vie multicolore et en mots, recouverts de phrases sautille.

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Quand j’ai terminé l’autre jour le livre de Sylvia Plath, j’ai ouvert au hasard Sur la photographie de Sontag et suis tombée aussi sur SP ( c’est marrant ces coïncidences/ comme de photographier mes pieds nus avant d’aller voir l’expo Giorno  ):

“…mais dans la cas de SP,l’intérêt que son oeuvre a suscité depuis sa mort est d’un autre ordre: une espèce d’apothéose. Qu’elle se soit suicidée semble le gage que son oeuvre est sincère, sans voyeurisme, empreinte de compassion, non de froideur. Son suicide semble aussi faire de ses photos quelque chose de plus dévastateur ( à propos de Diane Arbus)

J’ai enchainé sur Mireille Havet mais ça m’ennuie.C’est beau cette écriture d’ailleurs. Le journal 1918-1919. Les atermoiements me barbent un peu à vrai dire: Qui aimer et comment, et comment vivre….( “je m’écorche les mains à mon propre désir…”) hum, hum.

Aveu de paresse: J’ai racheté un Philip Kerr: Hotel Adlon. Oui Gunther, oui. !

 

Strange love/ 25 dec

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Je n’avais jamais vu ce film. ( j’ai des sacrées lacunes, zut…). Décor génial ( le même a fait Barry Lindon ). Ken Adams? Et Peter Sellers dans les 3 rôles. Génial. Le gant noir (qui est celui de Kubrick), Hitler en filigrane, la musique sur les bombes….

Et la carte lumineuse. Eh ben. Ya du boulot ma fille.

Fire raisers Michael Powell

puis revu  L’affaire Ciceron

et à la télé

 Renoir/ La vie est à nous

Puis Monicelli avec Anna Magnani et Toto

et Hotel Adlon ( polar )

et dormir.

DAYS

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“Tes mots/ Des petits morceaux de scarabée et d’araignées/ Rejetés, vomis par des chouettes.

Fluorescents,/ Bleu-noir, brisés. Crânes de chauve-souris.”

Ted Hughes

NOTE

Lists: To-dos, Illustrated Inventories, Collected Thoughts and Other Artists’ Enumerations from the Archives of American Art runs until September 2010, at the Lawrence A Fleischman Gallery, part of the Smithsonian Institution in Washington DC.

BZZZZZZZZZZ

plath

Au moment où j’écris il y a ce bourdonnement. Une mouche égarée? Non. Une guêpe ou une abeille?-et de taille. Comme Swammerdam n’est pas là pour la disséquer.

“Je n’ai pas l’intention d’écrire un traité d’apiculture ou de l’élevage des abeilles. Tous les pays civilisés en possèdent d’excellents qu’il est inutile de refaire…”

La vie des abeilles.

Bref c’est bizarre. La rue des Martyrs et la place juste là sont assez réussies. Grands sapins et sobriété de la décoration. Me suis fâchée hier quand j’ai vu des gens qui arrachaient des gros noeuds rouges, des trucs dorés et laissaient le sapin, couché sur le côté. Nul. Je leur dit qu’il serait plus simple d’emporter l’arbre directement. Mais que les gens sont stupides !. Parfois c’est accablant. Et on en deviendrait même prétentieux. Deux jeunes filles dans le métro parlant ( déjà ) du langage de leur chien ou se courbant les cils avec une machine qui ressemble de loin à un truc chirurgical , l’autre qui écoute son téléphone sans écouteurs, et puis zut. Pas la peine. J’ai commencé à lire La cloche de détresse, que j’avais achetée il y a pas mal de temps. J’en ai lu la moitié hier.

Me suis laissée embarquer dans Master and Commander de Peter Weir. Un vrai film où l’on croit vraiment être sur un bateau. On a presque le mal de mer. Chirurgiens, botaniste, mousses, Achéron, Galapagos, amputation, canons, et j’en passe, grand mât:

Ce qui fait de “Master and Commander” un grand film, c’est cette merveille de reconstitution d’un lieu (l’océan) et d’une époque fascinante, on entend craquer le bois, on sent la poudre, on partage le sommeil agité et alcoolisé des marins. Et le caractère unique de ce film tient précisément en ceci: un film réaliste sur des vaisseaux (militaires, en l’occurrence) en mer (dans sa reconstitution mais aussi dans la trame de son récit, sa description des hommes et des caractères) ne court pas les rues. Les océans encore moins.”

Et il est bien doublé.

Bon dernier jour de rangement ( j’espère ) et peinture demain . Un coup de blanc ( peinture !!!) avec V. et P. C’est trop bien qu’ils m’aident.

Jacobine aboie

Charly Jeffery

Charly Jeffery

Rangement toute la journée. Sacs poubelles etc.

Velib-merde la selle tourne- et verre avec T. à l’Imprévu , en terrasse. C’est dingue cette température. On papote, on rit. Noel et jour de l’an. Tu fais quoi… Et toi tu fais quoi?? Une grosse dame et son amie affublée de deux horribles minuscules chiens, dont l’un s’appelle… Jacobine. Hum. L’autre dame dit qu’elle est la tante de Jacobine. On se décale d’un cran pour ne pas entendre les conversations canines. Comme la saleté aboie , T dit qu c’est parceque lui même a un chien. La grosse dame de dire:

Non, c’est parce qu’elle n’aime pas les handicapés ( en arrière plan passe un mec en fauteuil… ) Il faut l’entendre non?

Glups…

SMS avec CG dont j’essaie de pourrir le diner à distance en vain.

Avec mon café je regarde deux trois trucs d’artistes et trouve que tout se ressemble un peu.

Soleil.

Excentricité et humanisme est arrivé. Miam.

Calme cette nuit. Ouf…

Pas très bonnes nouvelles de V.

Avant d’aller à ARG

palais curieux

A.V me communique ceci qui est splendide:

Si le sommeil représente le point culminant de la détente corporelle, c’est dans l’ennui que l’esprit se relâche le plus complètement. L’ennui est l’oiseau de rêve qui couve l’œuf de l’expérience. Au moindre bruit dans le feuillage, l’oiseau s’envole. Dans les villes – où il n’est plus d’activités qui soient intimement liées à l’ennui -, il ne trouve déjà plus aucun endroit  pour faire son nid (…). Ainsi se perd le don de prêter l’oreille… «    W. Benjamin, le conteur. Réflexions sur l’oeuvre de Nicola Leskov, Ouvres, t.III Folio essais,

 

LA Neige sur l’ECRAN

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Dès le premier décembre, sur la page WordPress il y a des flocons qui traversent la page. J’adore ça. Mais à l’instant je découvre que la souris qui bouge change, comme un nouveau Dieu du vent , l’orientation de la chute !!!

J’aime bien en ce moment me lever avant 8h et lire tranquillement dans la cuisine. Ce matin je feuillette plus que ne lis “Comment lire d’Ezra Pound” . Il est drôle et assez insolent. Peu académique! Mais je n’ai rien lu , ni Cantos, ni rien.

Livraison arrivée.Et en bas deux personnes de plus. Pfff. Je ne sais pas comment on va faire. Cette nuit ils ont fait un boucan pas possible. Je cherche qui appeler pour eux et du même coup visite les bains douches sur le net, les repas chauds, les repas au camion, . Mais tout me semble un peu compliqué.

Le roman du matelas suite

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Ils dorment à quatre là-dessus. Le même en crado.

Un grand sans dents du haut m’a serré la main. Et m’a dit :

—”Ha le café avant hier j’ai apprécié . Bien brulant . Et servi dans un verre bleu, à l’américaine. ( C’était ce que j’avais sous la main , des grands gobelets en plastique bleu avec un bord blanc ). Ca c’est le style!! La prochaine fois c’est moi qui t’offre le café.

Il est venu me taper dans la main mais je sais pas le faire ce machin!!!

Le SAMU social n’a pas voulu prendre Sabrina hier soir. Un autre est parti à sa place. J’avais pourtant prévenu qu’elle était saoule. Quand on en est là… Aujourd’hui elle a une grande bouteille d’eau à côté d’elle. Elle me dit “ Jbois plus “. Et demain ça recommencera.  On leur a acheté des crêpes.

Un gars me dit: Tu sais cki vient de se passer? Ya un type , un Pakistanais, il vient de me demander s’il pouvait coucher avec Sabrina cette nuit… 

Alors on a dit qu’il fallait prendre ça comme un compliment. Que c’est parce qu’elle était belle. Elle était toute rougissante.

On arrête pas d’y penser. On sait pas quoi faire. Et à 50 mètres il y a les enfants proprets du 9eme sous une tente de la Mairie qui chantent Noel.

AI lu le petit livre de Didi Huberman “Sortir du noir

Je vais appeler VC pour voir comment faire avec eux. C’est tellement le bout du bout.

 

115/ nous allons donner suite à votre demande

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Fonds Maciet

La “séance”  avec AV a eu lieu. Je suis contente de l’avoir rencontré lui et sa femme. Je suis mécontente d’avoir parlé comme une dingue et de pas lui avoir laissé beaucoup de place. Bon. c’est fait , c’est fait.

Hier bibliothèque toute la journée. C’est plaisant. Pluie battante.Je marche sous les arcades vers concorde et entre  à la librairie Galignani où bizarrement je n’étais jamais entrée. C’est beau et ça sent la cire. J’achète Frankenstein en Anglais et un petit livre collectif sur le Jihadisme. Je vais le conseiller aux étudiants. ce sont des articles courts et qui me semblent assez clairs. Je ne savais pas que Nasser avait fait pendre le leader des Frères Musulmans. Hum…  Je passe au bistrot. J. s’est fait opérer de l’oeil et en attend un beau en verre. Ca va faire bizarre de lui voir le double d’yeux!!!

Puis je retrouve les habitants du matelas. Ils sont sous la pluie, lui debout épaules voutées, elle ratatinée dans un coin. Elle me dit bonjour, me serre la main et vomit. Terrible. Lui sort de son sac un tee-shirt ( ” il est tout propre mais bon”) et lui essuie la bouche. Je leur dis que ce n’est pas possible, qu’il faut qu’elle desaoule, qu’elle se lave, qu’elle dorme. Ils ne sont pas pour le 115 car on les sépare. Mais là il dit oui. Temps d’attente au tel, au moins 20 mn, il y a plein de langues, russe, arabe,??…

La personne qui répond est très aimable. Je raconte le truc. Cette misère, le bout du bout, le no way et l’alcool, être un animal, pleurer aussi.

Je ne suis pas descendue et j’ignore la suite. j’avais juste prévenu qu’ils arriveraient dans une heure, et donné une bouteille d’eau, du sopalin.

HAHA

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The spider and the flie / Vente Pierre Bergé

Yann Toma, né en 1969 à Neuilly-sur-Seine, est un artiste et chercheur français, dans le domaine de l’art contemporain. Avec des projets toujours ancrés dans un contexte sociétal, Yann Toma a pour idée fondamentale de retisser du lien. Wikipedia

                           “J’ai eu une révélation en marchant dans New York le 21 septembre 2014. Nous étions 700.000. L’énergie était palpable”

                                                                                                                                                               Yann Toma

hahahaha!!!!!

On a bien ri hier en écoutant l’émission de France-inter où intervenait Yan Toma-Trissotin. Je n’aime pas trop utiliser un blog pour dire des méchancetés ( c’est la troisième fois en 10 ans je crois- et ce qui est bizarre c’est que les deux autres m’ont volé dans les plumes rapidement: un ex-rocker et un artiste-à croire qu’ils sont sous perf internet pour savoir si on parle d’eux. Parce que sincèrement ce blog est lu par peu de monde ) mais là, parfois, il faut dénoncer trop de bêtise. J’ai évidemment la flemme de retranscrire, mais ce qu’il dit est d’un telle suffisance, d’une telle ânerie dans un langage courtisan, que l’oeuvre est là. Il ne me semble pas plus malin de la part de Olafour Eliason d’apporter des morceaux de banquise au Panthéon, mais le type a quand même une autre dimension. Je trouve cela peu écologique et surtout con comme le lune. De plus cela donne de l’eau au moulin de Nicole Esterolles ( pseudo bien sur ) aux aigreurs contemporaines bien connues.

Ou alors YT est un hyper-dada génial et je n’ai rien compris. C’est possible.

Il a crée un parfum avec le type qui emboucane…./  j’emploie ce mot alors qu’il ne signifie pas empester :

“Se dit également d’un individu qui est frappé d’un ennui profond, qui ne sait pas quoi faire de son temps.”

qui emboucane les marches du Grand-Palais avec les roses de Madame Vigée-Lebrun. Mais comme ils se sont rencontrés à New-York, c’est à dire aux Amériques,( à prononcer avec l’accent de Toulon ) ça ne peut que “produire du sens”!!!. Ah ça me fatigue avant le tennis tout ça!!!!

Bon . Non. je viens d’écouter un bout de machin ( conference Europa / comment créer et partager un imaginaire )… Il ne dit que des conneries, assis avec Paolo Branco, Gilles Clément etc !!!. C’est à dire qu’il parle trop et s’enlise dans ce qui devient un flot, une logorrhée.

Comme par hasard, ces “oeuvres ” sont liées à des conférences mondiales etc… ( l’eau, la COP21 etc )

Passons. Mais c’est bizarre que tout le monde marche et que je ne trouve aucun article critique. Par contre sur France inter qu’est ce qu’ils se bidonnent dans le studio!!!!

“Il fait bora deux fois la semaine et grand vent cinq fois…

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…/ J’appelle grand vent quand l’on est constamment occupé à tenir son chapeau, et bora quand on a peur de se casser le bras”

Stendhal

Je me sens de bonne humeur. La peinture me manque, mais ce rangement ( salutaire ) empêche pour le moment d’être libre. Il faut que je jette, range encore. J’ai été très contente de revoir mon atelier à SB. Il est trop beau. Même s’il y fait un froid terrible , enfin, oui .  Et ce qui semblait monstrueux en matière d’espace, ne l’est pas là-bas. Heureusement que mon frère et A. étaient là pour faire le sale boulot. Je n’ai qu’une envie, c’est repartir.

Je regarde la photo de la fontaine place de l’Unité (Domenico Mazzoleni). Hum hum…

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Hier soir, Fleur de Cactus. SB nous a appelés à 18 h pour nous dire que 2 places s’étaient libérées. Je suis une inconditionnelle de Michel Fau. Il sait tout faire et ce qu’il fabrique donne toujours beaucoup de plaisir et ce avec une grande finesse. Ce n’est jamais ennuyeux. Ca frôle la tradition du théâtre mais avec beaucoup de fraicheur. Qu’il joue de face le Misanthrope ou chante aux Bouffes du Nord c’est toujours extrêmement sincère. Ca fait du bien en plus un théâtre populaire et classe. C’est drôle de repenser au “Théâtre ce soir ” aux débuts de la télévision. Les 3 coups et à la fin ” : La pièce que nous avons eu le plaisir d’interpréter devant vous etc…” Tous les acteurs sont vraiment bien. La fille ( ??? Bisson ) formidable. On a cru que le gros Monsieur avait un costume rembourré. Pas du tout. Heureusement qu’il était parti quand on s’esclaffait dans les loges!

Quand à la télévision, arrivait le générique de l’émission, mon père faisait une grimace. Je savais que la guerre grondait. Il détestait ça se demandant pourquoi “on” claquait les portes et pourquoi “ils” parlaient si fort. ( Ca me fait penser aujourd’hui à la tête de Louis de Funés indisposé par quelque chose et qui écarte le visage comme si le son était au maximum.)

Il disait: ” On tourne ?  = On change de chaine ( il y en avait deux ) . Et tout le monde: Oh non!!! Alors d’un petit mouvement sec il laissait tomber sa fourchette sur le bord de l’assiette et allait se coucher.

 “L’artiste
ne doit pas faire en fonction des codes de la société… Je travaille énormément, je suis très besogneux, je dévore les bouquins. Je pars du texte et de sa musicalité, du style de l’auteur… J’ai souvent peur de ne pas y arriver”.

“Ce qui est intéressant c’est la neige et le feu, le contraste pour représenter l’être humain qui est rarement en demi-teintes”. “Le réalisme ne me gêne pas, c’est le naturalisme qui m’ennuie”. “La technique ne suffit pas, il faut de la folie. La virtuosité je trouve ça formidable !”

A-R

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Aller retour depuis A jusqu’à SB. Soit 800 aller et autant dans l’autre sens. Charger le camion jusqu’à dix heures du soir. Puis le lendemain rouler. Décharger le camion. Tout s’arrange bien et P nous prête sa voiture. On mange ensemble. Je suis bien contente de voir E. Un petit bonjour à J qui est à l’hôpital et c’est reparti. Dommage. Je serais bien restée:

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Rentrée hier soir creuvée

TRI(E)STE

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Hop. Le cours du Mardi ( c’était le 1 décembre et la journée dans l’amphi avec projection de films choisis par les étudiants et moi ) et le lendemain matin départ pour Trieste. Pourquoi? Pourquoi partir et pourquoi faire? J’avais tout réservé comme ça, clac. Et Trieste que je n’écris jamais sans me tromper et lire ensuite “Triste “et non Trieste”.

Arrêt à Venise, et chambre agréable sur un canal, petit canal .Premier étage. je marche en tous sens. Personne. La nuit tombe et je file à l’Accademia. On est 3 ou 5 maximum. C’est merveilleux ce peu de monde. J’ai pris mon billet pour Trieste. Départ 10h40. Deux heures de train. Brume, vignes, une sorte de héron blanc. Maintenant des tunnels. Puis on longe la mer.Trieste m’évoque GG. Je sais qu’il a pour ami Claudio Magris. On va se croiser car j’arrive quelques jours après sa conférence sur Kafka. La mer incroyablement étale. C’est très beau. Hotel du centre. Entrée par le deuxième étage. Parfait . Fenêtre sur l’église et la place aux marchands d’oranges de Sicile.

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Le matin à 9h, office orthodoxe. C’est très beau. Je reste.

J’ai pris un livre de Calvino et un roman Anglais, mais à l’aéroport je n’ai pas résisté à l’envie d’un Best seller. Un Kerr: Prague fatale. Dès que l’on commence on est pris au piège. Je le sais et j’approuve. Me voici à Trieste bien installée sur la place principale, dans un fauteuil avec une couverture sur les genoux. Aux côtés d’Heydrich et autres S.S.entre Berlin et Prague, entre espions et saloperies. La découverte à Trieste c’est le magnifique café San Marco. Immense, confortable, avec des coussins rayés et un bar sans fin. La première fois j’y bois un capuccino vers 17h( dire à l’italienne sinon ils sont tout petits ). Je lis, j’observe, je note. Je me promets d’y retourner le lendemain.

Il y a aussi le Tommasseo. Plus genre bonbonnière que café Viennois. J’y goûte le vin blanc “colli orientali”, accompagné de petits machins à la truffe. Je me sens bien dans cette atmosphère douillette et commande une salade délicieusement simple et bonne. Il y a le Torino. Il y a le “caffé degli specchi“, Café des miroirs que je connais déjà, et l’Antico caffé Torinese …L’accent ici est incroyable; Je ne saurais dire si cela zozotte ou siffle. c’est incompréhensible. On entend évidemment les langues voisines.

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Le chocolat à Trieste est épais comme celui de Turin. Je n’aime pas tellement. Partir seule c’est bien. C’est bon de ne pas parler, de regarder la mer, visiter le musée du théâtre un peu vieillot ainssi que le fonds Giogio Strelhler qui s’y trouve. Les grands hommes ici sont Joyce et Svevo. La galerie d’art contemporain, musée Revoltella est ennuyeux à périr. Immense , énorme avec des peintures XIXeme terribles. Pas un futuriste. Que des croutes et des gardiens endormis. Pas mal d’endroits sont fermés. Je vais jusqu’à Miramare. Le lieu est beau, l’intérieur fait bailler. C’est la visite qui tue d’ennui un enfant normal.

( En bas le types sur le matelas hurlent et chantent. Ils sont dans un état terrible )

Retour par Venise où je marche 2 heures dimanche matin, avant de m’enfuir à l’aéroport bien en avance tant il y a de monde. Tout à coup ça me barbe. C’est fini. Deux livres sont finis. Je rentre.

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