ATLAS

Scrimshaw of General Zachary Taylor

Hier il pleurait dans la cuisine et j’en ai été impressionnée et attristée. Puis tout s’est éclairci.

J’ai regardé La chatte à deux têtes qui est un film formidable ( monté par Sophie ! ) . cela se passe presque tout le temps dans le noir , au cinema Atlas ( Pigalle conserve néanmoins un irréductible cinéma X: l’Atlas. Ce cinéma pornographique est un des trois derniers encore en activité à Paris) devant lequel je passe chaque jour . J’adore la fille allongée, une sorte d’Olympia à sa manière . Et ce qui est drôle c’est ce nom Atlas, encore une fois. Mais ceci est bien loin de Warburg et Mnémosyne ! ( quoi que… cette misère que les personnages portent sur leur dos, ce trouble. ). Le film est vraiment bien, 2002, de Jacques Nolot . C’est Franck qui l’a ramené au terrier. En parlant d’animaux, j’ai enregistré l’étudiant chinois qui parle de ” Rhinocero ” et de “le oiseau ” . Je l’enregistre car il dit cela si joliment que j’en souris encore.Il n’arrive pas à dire “ornithologie”! La journée de Mardi était vraiment sympa. Beaucoup de monde d’ailleurs

Là j’attends le nouveau frigo acheté hier chez Darty.

Drawing now. Je n’ai retenu que les dessins très beaux de Gilles Aillaud . Voilà un exemple de non fabrication, de non affectation. Pas de séduction mais un regard. Des animaux, un paysage tout petit, un chameau. Rien ou presque. Rien de spectaculaire. Tout cela donne envie de dessiner. Me réconcilie avec cette “technique ” qui met souvent en avant une virtuosité pénible, ou un effort de maladresse tout aussi fatigant. Viallat tient bien le coup je trouve. Les dessins trompe-l’oeil photo, dans leur spectaculaire tromperie aguicheuse m’ennuient.

—C’est une photo ! Mais non c’est pas une photo! Mais si c’est une photo! C’est trop bien fait on dirait une photo. 

Thymelicus acteon

papillon Acteon

Bon est -ce que cette saleté de frigo va arriver? Pluie à grosses gouttes immondes. Je m’égare, me retrouve chez Galilée, puis j’arrive par les miracles du Web sur un coquillage gravé. ( Beinecke ) et aussi des livres d’alchimie. C’est infernal. juste infernal de naviguer dans ces bibliothèques: Acteon, un papillon, une photo post-mortem, repenser du coup à Horace Walpole dont je tape mal le nom et qui m’emmène au rayon Machine à laver.

Labo photo sous la pluie, puis de Laumière à Pailleron, sinistre, sous la pluie. Nagé Une heure avec les palmes. Il y a si longtemps. Ca me fait mal aux articulations des chevilles./ Bon repartir à la conférence sur Kantor. Ambiance triste. Mail d’une étudiante qui sort d’HP. Zut.

Encore un retour

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Une dernière promenade au château de Marandière et demain ce sera le départ. Le départ c’était à midi et l’arrivée c’était 5 heures plus tard. C’était délicieux les promenades dans la neige avec les raquettes, le soleil dans le jardin le lendemain avec les jonquilles qui se sont ouvertes. Commencé des livres. Balzac/ re-Le chef d’oeuvre inconnu / Puis je picore Malraux puis…. Bilan. Pas un seul livre lu. C’est bizarre. Marche Oui. Vélo Non. Courir un peu. Dérushage du Musée H. oui. Préparation de prochain RV Maison Rouge oui. Découpage de journaux un peu. Vin Oui puis non. Froid oui puis non. Marché de Pâques sous la pluie. Retour pour Bozar mardi= Lever 4h30, train à 6h13. Gloups. Dans l’autre sens le soir.

J’ai la tête vide, vide. C’est pénible de ne pas lire. Zut je ne sais plus par quoi commencer.

C’est drôle ce temps qui est déjà effacé. Le passage de C., M et E. On a beaucoup ri et râlé. Ils ont lu les journaux. Moi un peu. Mangé des excellents chaussons aux pommes locaux, un régal. moi un peu. J’ai commencé à boire ce drôle de jus de bouleau qui serait comme un eau plus pure que l’eau.

Les 85 ans de A. au Droubliei hier soir à 5. Puis rien, la cheminée, la chaise longue dans l’herbe rase, les ronces, un scarabée que je filme, la forêt . Le bar des Amis. Le film ” Merci Patron”. Passer des vaches aux collections des Beaux Arts où Anne Marie nous accueille : Marey et Muybridge, Duchêne et Charcot. Etrange…

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Bis repetita

percy shelley

 

Je me disais bien que j’avais déjà été étonnée par ceci. Et l’avais rapproché d’un Hantaï à l’époque.

cran epercy shelley

In his Recollections of the last days of Shelley and Byron (1858), E. J. Trelawny explains that during the disinterment of Shelley’s body near Viareggio, the “iron [of the mattock] had struck a skull ….” He claims that Lord Byron desired Shelley’s skull for himself, but Trelawny, recalling that Byron had once used a skull as a drinking-cup, “was determined Shelley’s should not be so profaned.” During the cremation, Trelawny reports that Shelley’s corpse fell over, and the “frontal bone of the skull, where it had been struck with the mattock, fell off …”

Bon.Hier Argenteuil où je rame un peu. Aujourd’hui lever 7h pour garer la voiture et je me rendors sur “le bain de Diane ” de Klossowski que j’avais lu en 1983.

Au super marché un homme, lunettes de soleil sur le front parle très mal à la femme qui l’accompagne. Il est élégant pas mal, et elle se hâte, panier en main.Elle est maigrichonne, il lui dit pauvre folle et des choses du genre. Je comprends qu’il est aveugle ce sale type. Imbécile, trouve des Danettes dit-il . Elle s’exécute docilement. Elle a un petit visage ( alcoolique?). Je traine un peu pour suivre le dossier puis pars en soupirant.Pas le courage d’aller peindre. Recherches ici.

Diner chez E.et V. Délicieusement bon. Et agréable. Nous marchons le long du Luxembourg avec GG. Puis je bifurque vers Notre Dame des Champs. Il est plus de minuit. Il fait bon.

 

 


Revenant(s)

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J’ai reposé, une fois lu d’une traite,  Ignorance de Kundera ( Je ne sais pas pourquoi je crois que je n’aime pas beaucoup Kundera. Why , why? ). Ici c’est :{Ulysse, le retour , la patrie, l’abandon… Les prétendants…  La NOSTALGIE. Fuir et ne pas vouloir revenir. A peine, juste le temps de voir que, oui, on est d’ici. Ne pas vouloir être dans cette tombe; Non. Non. }

{ Pour moi , surtout pas à Amiens avec mes parents etc… NON, pas là mais en poudre mélangée avec des paillettes de chez… et dans les Monts du Forez près de l’école…. }

Pendant la lecture je me suis souvenue ici et là, de Prague. Et quelle Prague, celle de 1989! Celle de l’atterrissage à Bratislava, du car et de Sacha Distel dans le même avion et qui prend un taxi, laissant ses musiciens furieux en plan avec nous. Le voyage de nuit chaotique ( je passe l’épisode de la personne oubliée sur l’aire d’autoroute..) la mandarine, et récompense  l’arrivée au petit jour merveilleuse et glacée-(  il faudrait le témoignage de la Baronne… ). Puis la ville gelée , sublime…  Puis la rencontre avec  Pavla, avec Jiri, avec le  professeur égyptologue ( Miroslav et ses chemises des années 70 ) venu à la maison pour revoir son vieil ami qui l’avait oublié, le professeur X au Louvre, puis  Jaroslav.

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Waaaa Pavla comme elle était belle !!!

Jaroslav Klat que je retrouve sur FB. Jaroslav et son costume. Sur cette photo il me semble qu’il n’a pas changé.Une personne quelque peu surannée et douce. Son Français riche et délicieux et sa voix étrange, peu timbrée. Sa peinture qui à l’époque nous évoquait les années 50 chez nous, devait être d’avant-garde. Elle n’a pas changé à ce que je vois. La même. C’est drôle. Dans son académisme abstrait…{Des étudiants bulgares me montrent leur travail… Au secours, même problème . Quel poids de tradition dans le mauvais sens du terme, terne, étouffant lourd et scolaire… Mort }

Le froid, les cafés, ce que j’appelais en riantavec G.G “les gâteaux à la poussière “, le jambon, le fromage, le jambon, le fromage, et encore la bière, et encore le jambon et le fromage… et les maison cubistes si étranges à mes yeux. Pas de touristes à ce moment-là. Zéro.  Des prix incroyablement bas, le brave Soldat Sveik. L’oie…Les promenades, le malaise pendant l’exposition et Miroslav à qui nous avions donné nos gants rouges en laine.

Et, quelques années plus tard,  cette belle journée avec Jaroslav à Karlovy Vary où il nous avait dit que sa mère devait approuver le choix de sa fiancée.

Plus tard aussi des tournages( Hostivar est-ce là-bas??? Oui, Ho la la, j’y étais allée en car au pif rejoindre R et je me suis retrouvée à pieds sur une bretelle d’autoroute !!! Mais j’ai réussi.)Il y avait jean Yanne et ??? avec qui on riait comme des bossues . Et l’hôtel horrible et  démodé, avec prostituées et en même temps aussi Jiri Liska imprimeur et les délicieux moments passés avec le Monsieur typographe de l’époque communiste. Tiens je regarde si je le trouve.
Ma question est: Dois-je lui faire coucou ( à Jaroslav ) via fb, ou laisser enfouis ces moments.

Raymond_Duchamp-Villon,_1912,_Projet_d

projet de maison cubiste ( pas à Prague )

Un NUAGE

io correge

Le Corrège, Io

Bon, hier je n’ai pas mal travaillé. Mis en route plusieurs nouvelles peintures. Une chambre avec vue.

Verre chez D. puis maison et F . dine avec nous et dort là. On rit et ce matin à 8h encore. Métamorphoses de Ovide et RV aux collections pour préparer deux séances. Dont celle des Métamorphoses. Monsieur S. est très drôle. un autre temps. On va dans les réserves avec une lampe de poche pour voir le cote de livres. C’est drôle. J’y passe plus de temps que je ne pensais mais j’aime cette atmosphère de souris laborieuses. la jeune fille de la Sorbonne qui travaille sur les marges d’un livre d’heures, l’américaine et l’architecture, le garçon qui cherche le nus qu’on recouvrira de drapés. Je feuillette en attendant un mince livre sur les premières élèves femmes aux Beaux-arts.

Puis je file, ne croise personne et décide d’aller prendre RV pour radio du dos ( j’ai super mal ) et d’acheter en face un nouveau téléphone. Je me prends toute la pluie et le SFR est fermé. Tout cela est passionnant. Pluie et encore pluie.

 

“La société, aujourd’hui, doit reprendre en main son futur contre ceux qui, pour essayer de sauver leur pouvoir, sont prêts à ébranler la République dans ses fondamentaux et à choisir une République autoritaire, inégalitaire, et identitaire contre l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Eh bien ceux-là nous devons les laisser à leur médiocrité, à leur tristesse, et réhabiliter le bonheur, la bonté, la beauté, c’est-à-dire un idéal de générosité qui rassemble au lieu de diviser.”

 

IL NEIGE en diagonale / Samedi 8h40

Cette nuit conférence interminable autant qu’incompréhensible dixit R. Ce matin de images hallucinantes, des mélanges de formes, de personnages en mouvement, des scintillements. Hou lala

Un mal de dos. jpeux pas me baisser, monter une marche… Grr. Dur pour peindre.

MICKEY

Pour effacer les horreurs précédentes! Ca c’est du néon.( Parceque yen a un peu marre de néons)

Et on est dans les années 20

1930sDisneyStudio

En fond du Grand verre, je pense à la ville illuminée.

Apres le cours, un verre au Flore à côté de gens qui disent des conneries sur l’art. Lui  en quête de contacts, elle dans la com en quête d’un rôle social et de rencontres avec des artistes. Et vazy les agendas, les numéros, les coup de fils affairés. Ils se flattent, s’adorent, se félicitent. Ils se fâcheront bientôt ( me dis-je ). Hahaha.

—”Mais j’y pense j’ai une amie qui a un château et une roseraie. Mais j’y pense j’ai un ami qui a un hotel particulier à Aix”.

Bon je rentre. Ca suffit.

Et lui, qui c’est. C’est la voix du père de Bambi ( livre interdit par les nazis d’ailleurs ).

Samson Fainsilber pere de bambi

Samson Fainsilber

ventriloque et … beurk

ventriloque

Je repense en voyant cette image à la tradition Victorienne des photos post-mortem qui me glace. Celle de la jeune fille morte et de ses deux parents de chaque côté d’elle. Si je me souviens bien, elle seule au centre est nette et ses parents un peu flous. On se serait, enfin moi , attendu peut-être au contraire. Celle qui suit est atroce.

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