25 JUILLET

Capture d’écran 2016-07-24 à 16.45.45

Lac de ? au loin en descendant de ND des Anges

“J’ai quitté la vie normale et productive depuis si longtemps qu’on peut me compter comme une âme morte, une personne enterrée, une sorte de ruine qui ne vit que des souvenirs et disparaît comme un crépuscule morose à jamais…”

Voilà. Départ de V. Je suis seule. Café sur la place.

—Je peux en boire un avec vous?

—Non, ai-je répondu. Je n’ai pas envie de parler. Je lis. La dame a fait un peu une drôle de tête. Je lui ai demandé de ne pas m’en vouloir. Le clan des veuves, merci. Puis la lecture du Monde et de mon livre La famille Aubrey c’est sacré. Je lis l’article de Dagen sur l’expo actuelle à la Maison Rouge. Ce biologiste Russe dont je ne mémorise pas le nom et qui a vécu en HP. Les oeuvres sont magnifiques de fraicheur, d’inattendu. Ca fait du bien.

Le spectacle de Johnny Vegas était très bien dans le genre été au village. On n’est pas restées longtemps. On a ri. C’était intéressant côté public. Un sosie est toujours quelque chose qui met mal à l’aise et qui fascine. Quel drôle de truc d’être un autre. Le devient-on parce qu’on a une réelle ressemblance, ou se fabrique t’on cette apparence parce que cela semble possible de se métamorphoser. Sais pas.

Tout ce que je ressens est bizarre. Je ne me sens pas si mal , avec des pics de tristesse, et un peu comme somnambule.V. a été d’une grande aide, tout en légéreté, comme si moi, je lui rendais service. Je l’ai emmenée hier à ND des Anges. C’était couvert mais splendide au loin les iles. Puis à nouveau le crocodile suspendu, le prieur en gris bleu qui passe par là. Les ex-votos. Comment ai-je pu grimper ça à vélo. Mystère.

Départ pour la piscine. Il faut que je reprenne cette discipline de sport. Pour mon bien être, pour me fatiguer et dormir. Cette nuit a été agitée. Les autres défunts rappliquent . Mon père , ma mère. C’est drôle. Sans doute une sorte de solidarité de fantômes.

Mon nouveau chien invisible mais Blanc-Neige s’appelle Wifi. Ca fait beaucoup rire les enfants ce chien qu’on ne voit pas. Un peu comme les chevaux du livre. Ils le caressent, lui disent donnent la patte, fait la belle, fait la marmotte.Ils l’enjambent quand il est dans le passage. Là je les entends au loin, piailler  dans l’eau d’un petit bassin qui les enchante comme ne le ferait peut-être pas une grande piscine.

Seule dans l’eau à la piscine municipale. 1000m. Palmes.

Tout gris orageux. Eclairs. Lourd. Je ne vois pas grand-chose dans l’atelier.

Eteindre l’ordi.

Maintenant.

Retour en haut