25 JOURS

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La famille Aubrey / Fin

La première grande peinture est terminée et déjà recouverte sur le mur par une autre toile. J’ai envie de travailler. Je suis rassurée. J’avais peur d’être paralysée. Non. C’est plutôt le contraire. J’ai toujours l’impression d’avoir au -dessus de la tête une épée de Damocles- quand vais-je me scratcher?? Ce soir Martine passera prendre un verre. Mal de dos et osteo cet aprem. Je peux tout faire mais m’asseoir et me lever d’une chaise me donnent 50 ans de plus. Je suis bien au hameau. Je lis. Je n’appelle personne. Je regarde et re-regarde les messages qui me font du bien.  Suis invitée là et là mais n’y vais pas. “Viens te baigner”… C’est gentil. Hier la pizza aux Mayons. L’inquiétude des attentats. La plage de Pampelonne crispée. Alerte rouge… C’est vrai que tout cela est effrayant. Puis les amalgames…

Egorger…

—Vous voulez des tomates???

Les fruits et légumes poussent sur la petite table de la terrasse et aussi la confiture et l’huile d’olive. Je mange peu. Je donne le morceau de pastèque qui reste aux poules. Le temps passe trop vite. Le mien contrairement à celui d’Emilio qui se plaint d’après-midi trop longues. Je l’engueule. Puis tente de le rassurer. C’est terrible de s’ennuyer. Avec R. on ne s’est jamais ennuyés une seconde, quelque soit la situation. A deux en tout cas jamais. Quelquefois, invités dans des machins qui ne nous correspondaient pas, c’était plus dur, mais on s’en moquait. Ce qui va être difficile, c’est de pousser la porte et de ne plus dire:

—T’es là? T’es où?

—Là

—Où?

Je pense à lui et m’en veux de ne pas être restée la nuit du 1 Juillet. Il m’a dit va… Et à 22h30 je suis partie. J’essaie de chasser cette idée. Mais elle revient. Je ne l’ai pas revu.

La famille Aubrey/ Fin.

Quelle délicatesse ont ces personnalités !. Des très beaux personnages. Le père à interpréter serait merveilleux. Qui? Et le point de vue d’enfants jamais mièvre évidemment, singulier. La musique toujours. Les animaux absents, Kew gardens, la description des fleurs/ Je n’ai pas le livre sous la main/ la maison, les portraits, les vêtements, la morphologie de chacun… C’est comme une eau fraiche dans la quelle on remue doucement les pieds-petits battements- à l’ombre en fixant le vide. Le piano , le violon…

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