MON CRÂNE PARFAIT

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cercleovale

C’est bon de ne pas se détester parfois, et ce grâce à la géométrie qui aurait tendance à prouver que je suis parfaite, tout au moins si on se place du côté du cercle.

En parlant de ça, hier j’ai voulu dessiner un ovale dans les règles. Mais pas de compas assez grand etc. En plus c’est un bazar un ovale parfait. J’ai résolu le problème: Respirer , et … Foncer. Paf !!! A la main. Impeccable !!! Youpi

Crevée. Ce matin jury de danse. Souvent et généralement sans esprit , à tendance télévisuelle, sans invention et très superficiel. Deux exceptions, des garçons qui proposent des choses simples, profondes et sans effets. Les filles ( pardon) se touchent les cheveux et vazy et vazy. Insupportable. Bref c’était bien de voir J et les danseurs du jury. Saint-Cloud un Dimanche on ne le souhaite à personne. Et l’odeur du train de banlieue vers Versailles Rive droite. Mon train d’Argenteuil au moins ne sent pas « ça « .Je somnole au retour après avoir terminé la lecture des Révoltés qui me plait de A à Z.

Hier après-midi à Villejuif. On rit . Et A. , aidée par la morphine sans doute, ( elle appelle la pompe, Madame Henriette parce que c’est plus gai dit-elle ) raconte des tas d’histoires.

Je dessine un pey mais j’ai sommeil.

THE SPLASH OF A DROP

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C’est beau comme phrase” the splash of a drop ». J’aime bien aussi The public domain revue. Il y a toujours des trucs intéressants.

Je reçois de la Villa Medicis une animation assez moche et comme je ne fais pas bien attention, je ne vois pas que c’est l’invitation pour l’exposition d’Annette Messager qui s’appelle Mon uterus. C’est beau comme titre et ça donne envie. Nan? Bon je fais vite faire une peinture qui s’appellera Mes règles ou Mes poils.  Et je vais réfléchir au pourquoi de ma réaction mais là je n’ai pas le temps. C’était juste en passant. Soleil.

Hier Dalida. Moi je suis bon public pour ce genre de truc. Je trouve que Timsit est vraiment bien, et tous d’ailleurs. La fille Dalida est un canon. C. s’est ennuyée. Apres on est allés boire un verre. Et on a mangé des frites au bar. Très joyeux. Très sympa. Je pose en manteau de fourrure avec BB.

Quelle saloperie ce Trump.

Fillon dans la merde

Moi me suis endormie très tôt devant l’Homme tranquille et ses magnifiques couleurs, de John Ford. Zut.

J’attends VDC pour Abécédaire. Un café.

RV chez le notaire pour The End enfin. Fin de la paperasse, fin de la succession.Puis on marche avec J. On est sur mes Champs Elysées où je ne vais jamais et je lui montre cette horrible boutique Aber crom je ne sais quoi, au décor pré-nazi composé de garçons musclés qui pratiquent des activités sportives: Immonde. J note le nom du peintre ou du déco qui a fait ça. Les vêtements sont chers vulgaires disons ordinaires et atroces: Petite salopette courte et déchirée, ( il faut avoir un corps de pharaonne pour porter cette chose ), petits gilets que j’espère extensibles vu le rapport réalité et taille. Donc les gens achètent ce qu’ils voient, ce qu’ils sentent. Ils achètent l’atmosphère.

Le notaire et ce RV m’ont donné un sévère coup de blues.Je décide de respirer , de rentrer à pieds. Je marche, passe devant le théâtre de Paris où je suis allée pratiquement tous les soirs te chercher, puis boire un verre. La façade est éclairée en rose et au café à côté il y a une nouvelle enseigne. Je pleure un peu en marchant et j’arrive devant le moulin rouge . J’oublie d’aller au cours de Pilates et je rentre.

Je poursuis la lecture des Révoltés qui est vraiment un très beau livre. D’ailleurs c’est sans doute pour cette raison que je photographie un magasin de perruques, magasin très moche où il est écrit qu’il faut sonner et aussi que l’on ne peut essayer que si l’on achète, ce qui est le comble du stupide. Oui dans le livre, l’acteur réunit les garçons dans une loge et il leur montre comment grâce à des perruques différentes il peut se métamorphoser complètement. Il «  déguise «  les garçons et les maquille, puis ils se rendent sur le plateau du theâtre où ils boivent et improvisent.

Fenêtre sur la cour

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Hier j‘ai eu envie de photographier la cour, après une journée à tourner dans l’appart, boire du thé, me sentir assez bien, lire,  avoir envie d’aller au cinéma le soir, puis  ne plus avoir envie d’aller au cinéma le soir. Après avoir tenté de  finaliser mon sujet pour les Beaux-Arts à plusieurs reprises sans succès ( ce matin c’était fait en un quart d’heure ).

Bref. Deux photos de suite et je suis surprise sur la deuxième de voir très précisément deux personnes de profil assises sur un canapé ainsi que les deux petits tableaux que l’on voit mal ici. Deux paysages. C’est drôle cette sorte de bras télescopique ou d’oeil plutôt ( je pense aux dessins de la dioptrique de Descartes et à ce texte sur les aveugles. Donc j’ai 4 possibilités: La vue depuis « le salon » , la vue depuis ma pièce qui donne sur la rue, la vue depuis la cuisine qui donne sur une deuxième cour petite, la vue depuis la chambre qui donne également sur la rue.

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Ca me plait ça. Je vais essayer d’avoir mieux les tableaux.

Notes

alpiniste

“La ville natale est un porche sous lequel une idée t’est venue; c’est un banc où tu t’es assis, méditant sur ce que tu ne comprenais pas. C’est un instant de vertige , au cours d’un plongeon dans la rivière, où  une vie antérieure t’es soudain apparue.C’est un galet poli retrouvé au fond d’un vieux tiroir, et dont tu ne sais plus pourquoi tu l’as gardé. C’est le chapeau de ton professeur de latin, souillé d’une large tache sombre; c’est le trac qui te serrait le ventre avant l’interrogation d’histoire; ce sont les jeux bizarres que nul ne comprenait et que tu aurais eu de la honte à expliquer;c’est un mensonge dont les conséquences hanteront tes rêves pendant toute ta vie;c’est une voix montant de la rue, une nuit , par ta fenêtre ouverte, et que tu n’oublieras jamais;c’est l’éclairage d’une chambre, c’est la frange au bas d’un rideau… «  Les révoltés Sandor Marai

“Dans la langue des écrivains spirituels, l’acedia est surtout l’ennui et le découragement qui s’emparent d’une âme incapable de se fixer et d’accomplir les tâches auxquelles elle devrait se livrer.”

Ca y est j’ai choisi les images pou le sujet N°2: Les 8 photos. l’année dernière il y en avait 4. Ca me plait ce truc.

C’est pénible d’attendre ce RV. Je n’arrive à rien faire. L’ordi est en connexion partagée. D’habitude il n’est pas ici.

Nuit agitée, je me réveille parceque je parle et je parle et je parle. C’est pénible.

Je suis passée livrer mes croquette pour le chat de Diogène. on a parlé, je lui ai donné le lait et aussi une écharpe orange de R. Et…. L’homme qui rit. Quand il a pris le livre dans ses mains je croyais u’il allait pleurer. Euctorgo!!! Eucorgo! a t’il dit.Puis il a fixé la couverture du livre et s’est tû. Ensuite il m’ a dit que son père qui était professeur de maths et physique lui parlait de Victor Hugo. Il m’a serré la main   fort.

J’ai filé. Il a sorti ses évangiles et m’a dit qu’il allait faire une prière pour moi.

je me demandais en regardant des extraits de l’investiture de Trump ce qu’il s’étaient dit avec Obama dans la limousine. Silence, généralités? Hum. mystère. Obama a quand même de l’allure. Et Trump à côté fait représentant de commerce. sa cravate d’un rouge épouvantable. Berk. Le rouge c’est une couleur difficile.

Hier je regarde des exercices qu’avait inventé Wilfride Piollet, les barres flexibles. c’est très simple. c’est très beau.

Dans les trucs pas intéressants j’ai envoyé chier D S. et il s’est excusé. Demain voeux du directeur.

RV Ok

Attendons fin de semaine.

VOITUREZ MOI ICI…

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J’aime bien ce triple portrait monstrueux  ( les Dickinson ) de Otis-Allen-Bullard, illustre inconnu pour moi

Notes de iphone

Sarpedon W blake 
Ellen terry en lady macbeth Sargent
James Tissot holiday 
Ce qu’il y a de mieux dans ce tableau c’est un pommier( la renaissance de venus Walter Crane )
Dire des choses belles et fausses est le véritable but de l’art
Frederick hollyer
Sarony photographe
Tomas Saraceno araignees
Cordes à proverbes congo

Hier j’étais invitée à la Maison des Arts de Malakoff, où pendant plusieurs semaines dans le contexte de HERstory ( exposition documentaire très intéressante  organisée par Julie Crenn ), des artistes de tout sexe viennent répondre à quelques questions. Les mêmes pour tout le monde. Moi évidemment , depuis le matin je me demandais de quoi on allait parler. Comme je ne lis pas toujours mes mails , je n’avais pas pris connaissance des ces questions. Si je l’avais fait , j’aurais annulé mon intervention.

J’y étais , j’y étais. La première question est raide mais, bon. La deuxième la voici:

 

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TA GUEULE PICASSO

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Ta gueule Picasso

Jeudi soir on dîne avec C. à la Pizzetta lieu passablement bobo mais où les pizzas sont correctes. Elle, termine par un tiramisu dont je prélève- je le confesse- quelques cuillerées délicieuses. Puis nous nous rendons aux A où elle commande une crêpe au Nutella. Misère !!! Vendredi matin, direction Argenteuil sans vélo car il fait un bruit de bateau qui va se briser. Je marche sur le chemin que j’ai baptisé le Chemin des rats car j’en avais croisé un avec un certain déplaisir je dois le dire. Au bout de ce passage il y a un type dans une tente ( avant il n’avait même pas la tente ) . Je l’aperçois comme un Diogène contemporain, assis là bas dans son tonneau. Je le vois, il me voit.

—Madame!

J’approche. Il voudrait me donner de l’argent pour que j’aille acheter des croquettes . Le gros chat qui est là renifle du pain gelé dans de l’eau et du lait en plâtre. Va pour les croquettes , j’irai. Ah ce que j’ai oublié de dire c’est qu’il est paralysé mon Diogène. Ca facilite tout. Il me dit qu’il a une chose à me demander mais que c’est délicat . Pour appuyer ses dires il me tend ce que je décrypte immédiatement comme un pistolet  ( objet hospitalier qui permet aux hommes de pisser sans se lever ) Et me voilà chargée de l’arme liquide , et traversant le chemin pour vider ça où? Là… Là??? Là. dans l’herbe. Bon c’est fait. J’ai mes gants et ça ne me dégoute de toutes façons pas du tout. La misère, c’est la misère.

—Il vous faut autre chose?

—Oui je voudrais un livre de Vectorgo. A traduire Victor Hugo. Et aussi Alexandre Dumas et aussi l’histoire du Titanic. Il me montre son Evangile. Il n’est pas musulman.

J’apporterai ça.

C’est quand même fou. Etre démuni à ce point. J’ai prévenu la Croix rouge en maraude, mais… Il ne veut pas bouger? Ca semble terrible. J’ai repris joyeusement mon chemin vers l’atelier, me suis fait un bon Nescafé en montant le chauffage et en allumant la radio. J’ai savouré le soleil un moment en fermant les yeux puis je me suis changée, et mise au travail .

Pilates à 19h. Ca fait du bien. Dans le métro il y a une conversation entre trois femmes. J’entends la langue de Bergman, amusée. Amusée aussi à la lecture des entretiens entre Diderot et d’Alembert que bizarrement je n’avais jamais lu.

D’ALEMBERT. — Je voudrais bien que vous me disiez quelle différence vous mettez entre l’homme et la statue, entre le marbre et la chair.
DIDEROT. — Assez peu. On fait du marbre avec de la chair, et de la chair avec du marbre.
D’ALEMBERT. — Mais l’un n’est pas l’autre.
DIDEROT. — Comme ce que vous appelez la force vive n’est pas la force morte.
D’ALEMBERT. — Je ne vous entends pas.
DIDEROT. — Je m’explique. Le transport d’un corps d’un lieu dans un autre n’est pas le mouvement, ce n’en est que l’effet. Le mouvement est également et dans le corps transféré et dans le corps immobile.
D’ALEMBERT. — Cette façon de voir est nouvelle.  Puis passage rapide à la maison
 DIDEROT. — Elle n’en est pas moins vraie. Ôtez l’obstacle qui s’oppose au transport local du corps immobile, et il sera transféré. Supprimez par une raréfaction subite l’air qui environne cet énorme tronc de chêne, et l’eau qu’il contient, entrant tout à coup en expansion, le dispersera en cent mille éclats. J’en dis autant de votre propre corps.
D’ALEMBERT. — Soit. Mais quel rapport y a-t-il entre le mouvement et la sensibilité ? Serait-ce par hasard que vous reconnaîtriez une sensibilité active et une sensibilité inerte, comme il y a une force vive et une force morte ? Une force vive qui se manifeste par la translation, une force morte qui se manifeste par la pression ; une sensibilité active qui se caractérise par certaines actions remarquables dans l’animal et peut-être dans la plante ; et une sensibilité inerte dont on serait assuré par le passage à l’état de sensibilité active.
DIDEROT. — À merveille. Vous l’avez dit.
D’ALEMBERT. — Ainsi la statue n’a qu’une sensibilité inerte ; et l’homme, l’animal, la plante même peut-être, sont doués d’une sensibilité active.
DIDEROT. — Il y a sans doute cette différence entre le bloc de marbre et le tissu de chair ; mais vous concevez bien que ce n’est pas la seule.
D’ALEMBERT. — Assurément. Quelque ressemblance qu’il y ait entre la forme extérieure de l’homme et de la statue, il n’y a point de rapport entre leur organisation intérieure. Le ciseau du plus habile statuaire ne fait pas même un épiderme. Mais il y a un procédé fort simple pour faire passer une force morte à l’état de force vive ; c’est une expérience qui se répète sous nos yeux cent fois par jour ; au lieu que je ne vois pas trop comment on fait passer un corps de l’état de sensibilité inerte à l’état de sensibilité active.
DIDEROT. — C’est que vous ne voulez pas le voir. C’est un phénomène aussi commun.

Pas envie de bouger. Envie de ruminer et dessiner ici mais il y a ce truc à la MAison des Arts de Malakoff. Et je ne sais même pas ce qu’on va me demander. De toutes façons la réponse , je la déconnecte de la question et zou! je fais comme pour moi!!!En écoutant et regardant Dalida, Laissez moi danser, clip que j’ai trouvé sur le fB de T2P. Je m’émerveille de ce ridicule, ridicule joyeux et sublime. Les garçons danseurs d’une chorégraphie inqualifiable !!! Habillés en Années 80. Moustaches et bandanas, cuir moulant! Au secours!!!C’est trop bien. Je me souviens des nuits d’enregistrement , des tournages à la SFP , et des soirées chez Maritie et Gilbert Carpentier rue Guynemer. Marion SArraute, Dirk SAnders je crois .  Et quand corsetée à étouffer , dans mon carrosse st sous la neige artificielle j’ai failli avoir un malaise de figurante dans la tempête où on crevait de chaud. Ah oué j’avais oublié ça. Le cheval avec la calèche. Et le palais des congrés, les pizzas, plein de gens de bonne humeur qui racontaient des histoires, buvaient et bossaient comme des fous. R disait que tout était possible. Ils avaient imaginé je ne sais plus quoi, une banquise et des pingouins. Est arrivée la banquise avec ses pingouins. Je ne sais pas quel âge ils avaient les Carpentier. Je trouvais que c’était un beau couple. Née en 21 , ça veut dire qu’ils avaient 35 ou 36 ans de plus que moi , donc à peu près mon âge aujourd’hui.

J’ai fait peu de figuration mais j’adorais ça. Regarder, écouter les aigreurs et les rêves, faire croire au beau mec figurant professionnel qu’on est une cruche qui rêve d’être comédienne. Entendre la doublure lumière de Francoise Fabian, dire avec la bouche un peu tordue «  qu’elle est mieux qu’elle…”

Allez un petit coup de mourir sur scène. 

Je meurs de rire en voyant la photo que C. M’envoie: Lui avec une kippa.

Lundi , c’est du sérieux.

FRANCE

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Ah ah. mon cher général; Excusez moi d’avoir choisi de dessiner en attendant. Oui la perspective de ces deux cérémonies parallèles-celle à la patrie où vous étiez, et celle à l’anarchie  m’amusaient peu. De plus je savais que vous m’espionniez. Moi c’est à la commémoration d’actes anarchistes que je me serais rendue. D’ailleurs je l’ai fait mais à la fin, discrétement. J’ai traversé une sorte de Biennale alambiquée et des jardins anglais pour me retrouver dans une salle munie d’un video projecteur. Vous étiez dans le fond de la salle anarchie, guettant mon arrivée sans doute, appuyé au mur et vous m’avez pris la main. Nous avons regardé ensemble le vol de chauve-souris qui recouvrait un terrain de foot. Bon.

Vous voulez que je fasse une exposition en l’honneur de la patrie et je ne sais comment me défiler de ce machin…

Le Lac Ladoga

C’est le froid sans doute qui m’a fait me souvenir de la description par Malaparte des chevaux dans un lac ? gelé, dans la mer gelée? Dans le lac Ladoga.

« Le troisième jour un énorme incendie se déclara dans la forêt de Raikkola. Hommes, chevaux et arbres emprisonnés dans le cercle de feu criaient d’une manière affreuse. (…) Fous de terreur, les chevaux de l’artillerie soviétique — il y en avait près de mille — se lancèrent dans la fournaise et échappèrent aux flammes et aux mitrailleuses. Beaucoup périrent dans les flammes, mais la plupart parvinrent à atteindre la rive du lac et se jetèrent dans l’eau. (…)

Le vent du Nord survint pendant la nuit (…) Le froid devint terrible. Soudainement, avec la sonorité particulière du verre se brisant, l’eau gela (…)

Le jour suivant, lorsque les premières patrouilles, les cheveux roussis, atteignirent la rive, un spectacle horrible et surprenant se présenta à eux. Le lac ressemblait à une vaste surface de marbre blanc sur laquelle auraient été déposées les têtes de centaines de chevaux. »    Curzio Malaparte, Kaputt, 1943

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A silver ice bowl. Mark of Gorham Mfg. Co., Providence, RI, 1870. 10¾ in (27.5 cm) long; 25 oz. 12 dwt. (798 gr). Estimate: $15,000-25,000. This lot is offered in Important American Furniture, Folk Art and Silver on 20 January 2017 at Christie’s in New York, Rockefeller Center

Moi j’aime bien le froid que nous avons et enrage contre les préventions infantilisantes à la radio: Mettez un manteau, un bonnet…

Ce matin ça caillait au tennis. Surtout la terre battue qui garde le froid. J’ai bien transpiré et à la fin mes jambes ne réagissaient plus exactement comme je voulais. Aucune douleur au dos pour jouer. Rien. Donc Saint Denis-Argenteuil. Hier Argenteuil-Villejuif pour visiter Anne. On papote . Elle m’avait prévenue que dans le lit à côté il y avait une femme qui n’avait plus ni nez ni bouche. Hum. Une gueule cassée ça m’intéresse sur un document mais là ça me branche moyen. Bref elle n’était plus là et avait été remplacée par une petite dame qui à mon avis n’avait plus de langue vue son élocution. Qui en veut encore? Je ne vois que des gens qui veulent vivre et la mollesse de certains/ taines et leur application à s’apitoyer sur eux-mêmes, être aigre , plaintifs… Bref

Du coup je ne suis pas allée à la projection d’ Ysé. Je lui ai amené 3 paires de chaussettes ( à Anne ) et rien d’autre puisque manger est interdit par le bec. On a parlé de Rodin-les assemblages que j’adore et que bizarrement elle ne connaissait pas du tout, discuté et beaucoup ri malgré la situation. Pour en revenir aux assemblages, moi non plus avant la réouverture du musée, je ne les connaissais pas. Est-ce que cette partie de l’oeuvre, la plus « contemporaine« on pourrait dire avec ces drôles de montages, collages de choses éparses ( vases antiques et morceaux de sculpture) est restée dans les réserves, ou n’ai-je pas fait attention tout simplement .Elle m’accompagne et je la photographie à côté des ascenseurs sur un fond blanc. On dirait un personnage de théâtre avec son manteau et sa toque, sa perf et ses chaussons à points blancs. Elle absorbe un peu d’air frais et je lui dis que c’est trop imprudent. A l’arrêt du bus, je retrouve la fille de Londres qui est restée plus longtemps car ça ne va pas fort. J’évite de poser des questions. J’essaie de la rassurer. Lecture dans le métro. Passage rapide aux A. et spaghettis.

J’ai fini les deux peintures. Continué une autre et coupé la toile pour ce qui sera au bout du couloir à la MR.Je suis un peu plus tranquille pour travailler, car sur le papier l’exposition est faite. Il n’y a plus qu’à.

Ce soir l’Aigle à deux têtes. Ca me fait plaisir d’y voir Alexis Moncorget que j’aime bien.

Le théâtre du Ranelagh est une sorte de curiosité avec ses plafonds , ses boiseries , son espace tout en longueur. Son balcon.

La lais-deur des costumes et le décor pas terrible m’ont empêchée de bien voir. Delphine Depardieu est parfaite dans la reine.

 

“Aetna haec impavido vulcania tela ministrat Aela giganteos debellatura furores”

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Note: Grotta del Gelo

En passant à la librairie payer mes dettes, j’attrape le petit livre: L’Etna de Dumas qui est tiré du Speronare 1843. Chez Champion il coute une blinde. On peut le lire sur Gallica mais… Berf avec un thé, La nuit transfigurée dirigée par Boulez, je lis ce petit extrait de l’excursion à l’Etna et c’est délicieux. L’histoire de l’île qui apparait et dont les Anglais décident qu’elle est leur territoire. Puis les Siciliens je crois qui à leur tour décrétèrent leur, l’île Julia. Ils racontent qu’ils avaient envoyé par le fond un bateau Anglais car le capitaine voulait être maître de l’île. Bref. Guerre diplomatique bien inutile puisque l’île repartira d’où elle est venue, c’est à dire du fond des mers. C’est le volcan qui l’a fait ainsi apparaitre et disparaitre. C’est un petit texte bien plaisant.

J’ai le souvenir de notre voyage en Sicile et de l’Etna. cette route de lave noire si impressionnante. La nuit passée sur les pentes du volcan dans un hôtel qui à notre seconde visite avait été englouti. Je cherche les dates. Je dirais entre 82 et 84.Quelle est la dernière éruption?

1981: Une énorme et dangereuse éruption à des taux atteignant 100 m3/s. Les coulées rapides coupent des routes et des voies ferrées menaçant Randazzo et d’autres villages. C’est la première éruption dans ce secteur depuis plusieurs siècles.

1983: A nouveau, une très forte éruption qui détruit de nombreux bâtiments et aménagements touristiques autour du refuge de Sapienza. Des tentatives de détournement de la coulée ont un résultat incertain.

1984:Longue éruption à la fois explosive et effusive qui crée un cône de 80 m de haut dans le cratère.

C’était très impressionnant et pour aller vers le cratère , il fallait… Je ne sais plus. Je sais que mon Dumas à moi m’avait attendue. On avait croisé des vulcanologues qui ressemblaient dans leur combinaison à des cosmonautes où à ces apiculteurs que j’ai photographiés, il n’y a pas si longtemps.

C’est terrible ces paysages. J’aimerais y retourner.

Hier après la matinée BTP et l’après midi de travail avec CR, je file à Villejuif à reculons c’est un fait mais j’y file. C’est l’enfer d’aller là-bas. En plus je fais le mauvais choix, la mauvaise entrée et marche du métro jusqu’à une grille fermée mais dont les barreaux écartés me permettent de m’introduire sur le parking. C’est la nuit. Il est un bon 19h. C’est désert. C’est immense. Je suis les indications D2 Rhône et arrive à destination plus simplement que je n’aurais cru. Bon. Voilà mon amie A. souriante. Son fils est là. Il est délicieux ce type. D’un telle gentillesse et délicatesse. Il nous laisse et nous papotons jusqu’à la fermeture, 21h. Equipée de son bardas, elle tient à m’accompagner et à aller respirer avec son chapeau rouge et son petit manteau de fourrure.

Le retour est épique. Un type dont on voit qu’il ne tourne pas rond. Une femme très belle, c’est un homme d’ailleurs, qui parle seule et fort et rit. Elle a des paillettes, dis au mec qu’il ressemble à Pierre Richard. Du coup, et comme j’ai encore au moins 10 stations je change de place pour assister à tout ça. Elle est seule maintenant et se  parle en se regardant dans la vitre. Tout est jalonné par l’expression «  Ma foi «  que j’entendais dans la bouche de Y, avec son terrible accent du midi. Ca me ramène à la petite maison de Riscle, aux balançoires de fer et aux arènes. A l’Adour . Je lui fais un petit coucou en descendant. Elle venait de terminer un monologue sur ses 40 ans , et sur un passe qui s’était mal terminée, terminée par 20 euros, et puis sur l’enfant qu’elle -il veut ou ne veut pas, peux ou ne peux pas vu que «  Quelle conne je suis transexuelle je ne peux pas avoir d’enfant, mais qu’est ce que je raconte… “

Dans l’escalator de la sortie Pigalle, en jetant un oeil sur mon côté droit je me dis que j’ai une bien grande main. Cette main qui est entrain de saisir mon téléphone je l’attrape. Et évidemment ce n’est pas la mienne. Une sorte de colosse avec une cicatrice , c’est ce que je découvre en me retournant et en lui demandant si le porte feuille l’intéresse aussi. Puis je hurle toutes sortes d’insultes pas vulgaires, genre pauvre minable et j’oublie voleur. Les gens continuent le glissade vers le haut sans se soucuier de ce qui m’arrive et mon voleur qui s’écrase à vrai dire, repars d’où il vient pour sans doute refaire des tours d’escalator plus rentables.

Pas envie de travailler. Envie de lire et d’écouter de la musique. Là, les Gurrelieder

 

A CAEN LES VACANCES

Working Title/Artist: The Mountain Department: Modern Art Culture/Period/Location: HB/TOA Date Code: Working Date: 1937 photography by mma, DP1308.tif touched by film and media (kah) 04_04_14
    The Mountain: 1937

Aller-retour au Musée des BA de Caen. J’en ai un souvenir confus. Il y a longtemps. Je crois qu’avec B. on avait un peu mis le bazar avec des fils partout et un âne qui parle. Et une radio. C’est l’ancêtre de Hi-Han Aucune photo de cette vieille histoire. Je ne reconnais rien mais peut-être était-ce à Caen mais ailleurs. Bon. C’est sympa.E.D est cool. On se tutoie en repartant . Déjeuner délicieux même si quand c’est bon parfois les démonstrations autour sont superflues.Le garçon est un gros bébé joufflu qui doit permettre de s’ennuyer ferme lors d’uns soirée avec lui et sa chemise noire. En taxi on passe devant un restaurant qui s’appelle « La bouche des goûts « . On se dit qu’il faut le faire. Il y a une belle collection  à Caen, des Poussin, des Veronese. Les salles pour moi sont belles. Sais pas ce que j’y ferai. Aller à Sète le 3 ? Je ne pourrai pas. Il faut que je déclenche la machine et travaille sérieusement. Dans le train une mère insupportable et à l’aller une heure de retard, train-berezina avec des couvertures de survie, des boites et des mégots ( n’allons pas plus loin… vers l’horreur sanitaire ) vestiges d’une nuit de tempête et d’un train qui s’arrête dans la nuit et le froid pendant 5 heures. Un type hurle dans la rue.

Demain RV à 8h. J’annule le tennis. Irais-je à Villejuif ou Dimanche seulement.

Lire lire lire. ÇA DOIT ÊTRE BIEN LE LIVRE DE BOURDIEU SUR MANET. Flemme d’effacer les capitales. Je repense au tableau de Balthus { ah bon, pourquoi? / Sais pas } décrit par Jean Clair. Le passage du commerce et ses clés: Là où fût expérimentée la première guillotine. On doit l’honneur de cette invention immonde, non pas vraiment à Guillotin, mais au gentil facteur de clavecins-un voisin gentil et serviable- qui inventa le système de déclic de la lame. J’aime le Balthus des années 30. Et la clé, l’agneau, le 8.

C’est chiant en rentrant de ne plus pouvoir raconter ma journée ou bien d’entendre sa journée à lui, ses lectures, ce qu’il a écrit, réussi ou pas. Ce vers quoi il s’approche, ce qui le contrarie, ce qu’il savoure. Au fond du couloir dans la cuisine pleine de journaux et de bouquins.

Donc demain c’est rayon matériaux car B. veut me mettre à la fabrication , comme si c’était le trottoir ! Je plaisante. Le plâtre me fait peur et couper un bout de fil de fer m’épouvante !!!!.

On verra. Vivement le 23 que ce RV soit passé.

Saloperie de dos encore.

Ce matin RV à 7h30 chez B. Plate forte des matériaux etc . Maison. Et là RV dans 30 mn avec CR.

Demain à l’atelier. Là le compte à rebours commence. Quand partir à part les 3 jours à Florence en Février??? CA semble compromis.

Nuit transfigurée

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Elle veille au grain !

Klinger

Homoncule de Pensfield

Rêve de D’Alembert ( C’est dingue je ne connaissais pas ce texte )

Expo Shoenberg très belle .

Faut vraiment que je m’occupe de mes histoires de lunettes. Les ai encore perdues. C’est pénible. Quand ce n’est pas les clés, c’est le porte feuille.

Quand je n’ai pas tennis le Dimanche matin , j’aime bien aller au bistrot prendre un café et même manger des tartines avec de la confiture ce qui ne m’arrive jamais. Je retrouve M. avec qui nous avions parlé de Naples et à présent je sais qu’elle est guide dans le Sud de l’Italie. C’est sympa. On boit un café et ce qu’elle me raconte me donne envie de partir immédiatement et de tout planter là. J’ai hâte d’être au mois de septembre prochain; Après la quille. Fin Janvier j’aurai déjà l’esprit plus libre avec la paperasse.

Oui, quelle laideur l’exposition aux Archives, Présumées coupables. Avec un sujet pareil,faire une telle horreur visuelle. On ne voit strictement rien. On est dans le noir et c’est d’une confusion totale avec les murs tapissés de reproductions colorées . Berk. Dommage de voir les minutes des procès barbouillées de toutes ces reproductions immondes de toutes ces images par paquet de 100, de tous ces écrans hideux. C’est ringard à mort. Je ne sais pas qui est l’âne qui a conçu tout ça. On va l’attraper .

Tiens au fait je ne m’étais jamais demandé pourquoi les collabos EUX n’ont pas été tondus. Il y a bien des homme français en plus qui ont aimé des Allemandes.Des hommes Français qui ont aimé des Allemands. Nan? Ca compte pas dans ce sens là? Je grogne.

Schoenberg, c’est la classe absolue ( toutes les expos du MAJ d’ailleurs sont top ). Les tout petits dessins, les notes, les cartes à jouer, les machines à composer, et la peinture bien sur. Kandinsky très présent.

Poursuivre la lecture d’Hubris ( tiens il semblerait que je réussisse à lire à nouveau )que j’avais depuis longtemps et de LA peinture comme crime dont je garde un souvenir intense.

A vos pinceaux déprogrammé!!! Je me trémousse d’aise. Tout n’est donc pas perdu au Royaume de …. la France résiste et refuse de regarder? Je n’y crois pas mais on dirait que c’est vrai pourtant !!!!

 

Night

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Photo prise par JD / B2B et moi le soir de Noel

Il avait des sacrées dents ce rat qui m’en voulait cette nuit la saloperie. Des dents humaines.Celles de devant. C’est sans doute parce que dans la salle de dessin il y avait une petite souris. J’ai cherché des timbres, ( mais qui c’est cette femme chercheur qui parle avec des patates chaudes dans la bouche. Ha !!! ), on a pas voulu m’en vendre, traversé d’immenses salles ( mélange de beaux-arts et de Villa médicis , déjà vu dans un rêve ). Dans la nuit et les bois, une voiture noire cherche la fondation MAeght et je leur indique volontairement une mauvaise direction. Une autre sans phares, descend du Barracuchet où il y a, disent ils peu de neige. Bon, c’est ennuyeux tout ça.

RV avec B. Puis passage aux BA. Je rencontre NT. Je passe vite juste le temps de faire ma carte culture. Prends le 95. Fatiguée. Tel de CR. Prépare la conférence au Musée Picasso…

MAUVAISE PASSE

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Je ne sais plus ce qu’est cette image que j’ai photographiée dans une revue. R. achetait tout le Mercredi. C’était un de ses grands plaisirs le tas de journaux qui sortaient ce jour-là. Moi je découpais derrière. Parfois il râlait »—Mais!!!! J’ai pas la suite de l’article…” et on riait comme toujours..; je lui avais massacré sa lecture et on se bidonnait.

C’est moins solide en ce moment. Me réveille car je crie. Une silhouette sombre sort du  lit. J’avais peur déjà car j’avais entendu marcher dans la maison au milieu des bois. Je me réveille en sursaut après les gémissements qui sortent difficilement de ma bouche -des appels au secours -et ce cri-couperet… Bon. Rallumer. Lire. Télé/ Fin des programmes. Je tombe sur un film de Rivette «  Le coup du berger « avec Brialy tout jeune.Le dénouement ce cette sorte de nouvelle est drôle. Encore une histoire de manteau comme on en croise dans la littérature. Me rendors enfin. Je n’aime pas du tout ces réveils avec un parpaing sur la poitrine.

C’est à dire que maintenant ça commence à devenir long cette absence. Avançons. Je rêve de l’Escalet avec ma mono palme et d’un kayak le long de la côte. Du soleil et d’un livre sans penser à la peinture ou autre chose.

Se lever. Brossage des dents. Lunettes. Allumer cuisine. Allumer Radio. Faire chauffer l’eau. Sortir la tasse. Mettre le sucre. Mettre le Nescafé. Eteindre France-Culture. Aller à l’ordi. Mails… Fb… Libé…

Je vais faire ça toute ma vie? Dans cet ordre? Comme ça?

Hier les UC avec heureusement Jonathan. C’est en général mou du genou, peu risqué, ou scolaire. Des exceptions bien sûr.

Le soir je tournicote tristement et ne résiste pas à un coup d’oeil de l’émission A vos pinceaux. C’est gênant tellement c’est bête. Oui , je suis gênée pour eux. Et le Bousteau, c’est lui le plus coupable dans l’affaire, qui aligne les platitudes, les poncifs et les conneries. C’est pathétique.

Journée à préparer Picasso. Mauvaise nuit donc jour morne. RV à la galerie avec B et C pour les premiers devis ( au secours !!!!). C’est gai. J’aime bien. Verre avec B. Puis je rentre? Je pleure et me fais des pâtes. Tel avec A., avec T. et SMS divers.

Twombly ça m’emmerde. C’est dit. J’entends sur FC , C se débattre pour en parler. Je lui envoie un SMS en disant moi j’aurais dit ça me saoule et écoutons Dalida. C’est vrai c’est chiant Twombly. C’est distingué. Ca m’emmerde. C’est cheucheutte. Puis ça a vieilli copieusement. (Pardon dit elle en se cachant derrière un canapé en cuir qu’elle ne possédait pas.)

Bon. Je pleure je pleure. Quand il n’y en aura plus… Mais cette figure simiesque qui sortait du lit, brun et transparent qui m’a arraché ce cri. Putain. C’est une hallucination? Coup de fil de JCL ce matin et hier je parle avec B. de Lorgues. on rit. Il est mélancolique aussi. On se plaint . On dit que quand même pas d’attentats depuis un moment on s’emmerde. On dit des horreurs et c’est bon. J’écris une lettre à S. et n’ai même pas envie de l’envoyer.

Les lunettes que j’ai commandées sur internet son moches.

Caillois. Je ne retiens rien de ce que je lis. C’est la misère. C’est pénible.

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