Martyr

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J’etais tres curieuse du film de Scorsese. Surtout que E. m’avait souvent parlé du Japon et de l’incroyable foi necessaire à ces aventures où la mise à mort était assurée.

Je me suis beaucoup ennuyée et je n’ai pas cru en grand chose, trouvant des scènes risibles presque. Les acteurs Japonais ou jouant les Japonais , excessifs. J’ai même failli partir avant la fin. Suis très déçue.

Vert et rose et anges et ailes et mains coupées

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Zut , tout s’est effacé et pas de sauvegarde. Bon. Je recommence.

Ce matin après le délicieux petit déjeuner de l’hôtel ( dans la salle bien refaite avec un joli plancher et de grandes surfaces blanches d’un papier peint ornementé de motifs 18 ème, dont le Monsieur costume 3 pièces est très fier.) Je lui dis à ce propos que l’an prochain je viendrai tagger ses belles surfaces immaculées s’il est d’accord. Nous choisirons la couleur ensemble . Donc ici pas un distributeur de café ou thé mais le Monsieur costume 3 pièces noir- porte t’il autre chose -nous sert. Pas de tranches de cake aux fruits confits sous cellophane, pas d’oeufs brouillés qui se battent sous une cloche douteuse. Je n’en prends pas mais les trois gâteaux ( chocolat poire, gianduia, et citron ) semblent ” casareccio” et très bons. Je préfère les trucs salés. Un peu de fromage, ( il y a un gros pain de campagne recouvert en partie d’un linge blanc et on en coupe soi-même une belle tranche), ( à ce propos, j’aime beaucoup le fait que l’on dise belle ou beau dans la langue italienne. Un bel caffé ou una bella botiglia de quelque chose, un beau plat de rigatoni etc…)   et aussi une coupe de yaourt avec du miel. Direction les Offices. En face il y a une belle librairie. Nous nous donnons rendez-vous sur la terrasse . Je flâne, retrouve avec plaisir avant l’entrée les bustes peu avantageux des Medicis: Laurent, isolé avec sa mâchoire inférieure plutôt large et ses longs cheveux filasse , séparés au milieu. Il n’a pas l’air commode, il fronce les sourcils.

Mais la première photo que j’ai prise est une surface de marbre noir, lie de vin et beige. Des tout petits points et des morceaux plus larges.

Ensuite il y a cet espèce de cardinal très laid , représenté de profil. Cheveux longs, nez plongeant et proéminent, bouche tombante et lèvre inférieure lourde et molle. On dirait qu’il cache de la nourriture dans ses joues comme un hamster. Mais son nom? Je ne vois écrit que cela: Io Gasto Medices MDE hic gemmas antiquae caelaturae CCC et opera ex aere per multa vateris novique artificii museo donum dedit madiceisque monumentis par antonium franciscum gorium interpretandis vulgandis consilia rem auspicia consulit.  Que je traduirais par….

Mais c’est peut-être Leopoldus..

Mon préféré est le jeune homme  au grand nez, à la figure de marbre caput mortuum. Tête posée sur une fraise impeccable. Il tourne légèrement la tête vers la gauche et ce qui nous regarde c’est le masque monstrueux aux sorcils immenses et à la bouche grande ouverte sur son armure. Des petites gueules de Lion aussi gueules ouvertes et des motifs. Putti à peine en relief, croix, végétaux. Je l’ai déjà photographié l’an dernier et il me plait toujours autant. Je ne sais pas pour quelle raison. Une certaine tristesse et pas de ruse dans ses yeux mais l’observation de ce qui se passe.

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Je me retrouve devant Domenico Veneziano et regarde le vert et le rose puis Lippi et ses anges tout bleus.  Je photographie des petits points dorés qui donnent l’impression d’un mouvement, d’une nuée? C’est splendide . et Là à gauche de la vierge sous les nuages allongés aux formes étranges, on dirait un corps et des jambes qui sortent d’un pied. c’est bizarre. Ce sont des racines molles, ou je ne sais quoi brunâtre.

Puis arrive la Thébaïde et ses constructions fortes ici et là. Je saute chez Botticelli ou tout au moins ce que je peux en voir. Ce qui est bien c’est que les gens ne regardent pas vraiment et ne s’éternisent pas. Ils photographient comme des dingues sans même prendre le temps de cadrer quoi que ce soit. Comme ça dans le mouvement, ils attrapent au vol une oeuvre dont ils ne savent rien.

Les fleurs roses et bleu-pâle et verdâtres . Je sais mieux faire ces couleurs que les décrire. C’est dur de décrire des couleurs. Et puis je ne connais pas les noms de fleurs. En bas à droite de la naissance de Venus, il y a des petit traits d’or, des croissants plus exactement. Il y a des vagues  sous le coquillage et c’est là où l’on ressent vraiment la main, on la voit. Je vois sa main en train de peindre ses traits ondulés, je le vois en train d’enlever sur le pinceau le surplus de peinture.

Ghirlandaio. les gants et la pierre précieuse sur le dessus. 1529. mais est ce qu’il s’agit de gants? On ne dirait pas. des gants transparents? Des gants de voile? Oui.

Hugo Van der Goes: le monstre aux grandes dents près de l’enfant en prière. Elle ne le voit pas posé sur la traine de la femme agenouillée elle aussi.

Cette fois-ci je ne  photographie pas les grotesques des plafonds. Je me contente de regarder mon amie la souris qui est contente de me revoir et ondule sa longue queue sur un escalier  peint d’un trait.Poissons, papillons, torches, ânes. Tout cela fait tourner la tête. des oiseaux, des figures aux jambes écartées, des personnages ailés. Ca bouge au-dessus de nos têtes.

Je retrouve des notes prises sur la terrasse au soleil en attendant MT. Il s’agit de Bouvard et Pécuchet et du Museum. J’aimerais bien le reconstituer ou l’inventer plutôt. Ce serait drôle pour l’expo de C. J’ai noté aussi les changements que je veux apporter aux cours des BA. Actuellement , matin et après midi c’est la même chose. L’an prochain,” les Explorateurs » sera le cours au Fonds Maciet et dans les collections, avec le dessin d’après les albums et l’observation de documents dans les collections. Il faut que j’en parle à AMG. “Les inventeurs « , sera en fait plus basé sur la video, la mise en scène etc… Ce qui n’est pas exclusivement dessin mais avec quand même le fonds Maciet une fois par mois.

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Giovanni da Ponte

Après on saute à L’Accademia, le lendemain. Ils ont toujours de belles expositions temporaires et là c’est Giovanni da Ponte. Magnifique. Des ors, des nuages accrochés aux pieds des anges. Jaune de Naples, orange, rouge sang, faux-marbres, rose, vert… ( Plus tard le chiostro verde d’Uccello: «  A sugo d’erbe e terra verde ) parfois des sangliers gueule ouverte et des pierres bizarres.

J’achète quatre mains en plastique. J’ignore absolument pourquoi.

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Plus tard.

Qui stanno les ossa di TR, nativa Francese. 

Isabelle Marguerite Hedwige de Garriod/ 25 octobre 1851/ 4h 35 du matin/ âgée de 15 ans.

 Par contre ma visite aux jardins Boboli a été trop courte et je n’ai pas retrouvé les ensembles sculptés des jeunes garçons aux yeux bandés. Le giocco del saccomazzone.

Ca a l’air pas mal la Villa Caruso d’ailleurs. Bon. Alors pas de Giocco della Pentolaccia, pas d’allée des cyprès. Grotte Buontalenti fermée. D’ailleurs, ces jardins, ces iles, il faut les visiter à 8h30, à l’ouverture. C’est trop beau de s’y promener tranquillement. En plus il y a plein d’espèces d’oiseaux.

La salade  aux petits artichauds et au parmesan. La minestrone de chez Alfredo avec une ou deux cuillerées de parmesan. Miam. Et nos repas le soir, Aux artistes. ( Ca me change !!!) On rit, et c’est bon. Vin blanc frizzante del Veneto. Et que des familles italiennes. Zéro touristes. Et la pasta aux fleurs de courgettes? Hein? C’est bon ça.

Un verre dans les anciennes prisons transformées en appartements. Un peu de pluie mais beaucoup de beau temps. Quel délice le soleil.  Filmer les vitrines de chez Prada, avec les animations ( poissons, poulpes etc qui nagent et que l’on aperçoit par un hublot …)

Tout cela était parfait même si Florence est loin d’être ma ville. J’adore y visiter églises et musées mais y vivre ou y passer plus de 4 jours ne m’intéresse pas plus que ça.

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Trop contente

 

….D’être dans ma petite chambre ” singola” avec la terrasse sur laquelle j’ai sommeillé tout à l’heure. Hier soir  la soirée aux Bouffes du Nord ( Depardieu Barbara) était formidable. SB M’avait trouvé une place géniale au troisième rang. JR , Jean , est arrivé doucement: allure naturelle, grand et long manteau gris, pantalon d’un beau velours et d’un non moins beau rouge. Canne. Cheveux blancs et assez longs. Un vieux Monsieur à présenr, beau mais fragile. Plus tard il restera assez longtemps dans la loge avec Bulle Ogier. Puis il éclatera de rire en partant. Je n’ai pas osé le saluer de peur de lui Faire penser à la mort, vu qu’il est plus âgé que R. Je croise CA et C. On entre dans la loge. Je reste en retrait puis dis alors qu’il est tourné: G? Oui répond il?

-Je suis la veuve Dumas et on a beaucoup aimé.

Il m’a dit un mot très gentil. Pas deux et m’a embrassée.

-Au revoir chérie.

Bon. Florence. L’absolu regal d’être avec un livre, de manger sur un cube de bois une foccaccia, puis de prendre sur la place du marché 2 cappucci, le deuxième étant supérieur au premier( la mousse du second, compacte et délicieuse) attraper la Reppublica et regarder les photos, puis lire l’expo de la Laurentina. Retour hôtel après ce délicieux moment digne de ” Chambre avec vue” au cimetière des Anglais qui aurait inspiré Boeklin pour l’île des morts. Je croyais qu’il y était enterré. Mais non. Je n’ai pas bien compris car il y a un Boecklin.Ce que j’aime en lisant ces noms Anglais , c’est le parfum triste d’un “grand tour” achevé plus tôt quecprévu. Une aventure gaie et pleine de projets sui se termine en phtisie à Firenze Bref. Chambre 24. Terrasse au soleil. M’endormir ensuite sur le lit de ma “cellule”. MT qui a pris l’avion plus tard me réveille. On part. Musee étrusque qui démarre plus que mal. Horrible parcours ringard fait d’agrandissements photographiques hideux, de mises en scène absurdes ( des guerriers en plexi avec juste le heaume en bronze  et sous une bâche imprimée. Des fausses pierres aussi en papier peint. )Bref de quoi rebrousser chemin. Soudain on change d’espace, voici de magîfiques vitrines avec des petits bronzes, des cratères, des lions, des ” kouros” je cherchais le mot. Des fibules minuscules, des camées époustouflants. Puis voici l’egypte sombre, les bandelettes de lin et des écritures magiques, du natron sans doute, des chaussettes pour les morts, des bonnets pour les morts, des masques aux grands yeux ouverts oú plutot vides,pour les morts: enfants cet adultes, chats et oiseaux, des sarcophages encore et encore et personne dans ce musée sans fin et vieillot.

Promenade . La lumière dans la nuit est rare. La Signoria HO! Et pour le diner notre habituelle trattoria ! On rit et on rit.

Hi-han

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Bon ben je sais pas quoi écrire.

Notes iphone

Sarpedon w blake

Ellen terry en lady macbeth sargent

James tissot holiday 

Ce quil y a de mieux ds ce tableau c’est un pommier( la renaissance de venus walter crane

Dire des choses belles et fausses est le véritable

 but de l’art

Frederick hollyer

Sarony photographe

Tomas saraceno araignees

Cordes a proverbes congo

Poids de fil a plomb egypte

Poids de marché. Birmanie

Masque romain

Carte d navigation des iles marshall

Deligny l’arachneen

Ugo rondinone diary of clouds

Charles plumier

Jean le roy de la boissiere

Justus dahinden

La sibylle de cumes

Envoyé de mon iPhone, je vous prie d’excuser les fautes de frappe.

Sur les rapides et dans la tempête

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Semaine de turbulences, de cauchemars et de larmes. Etrange. Cette tristesse ne m’a pas quittée que je sois en train de lire, faire, et dire parfois .Ca y est le fleuve est calme. Cet horrible oiseau a  planté son bec sous mon poignet et cela active un flot de sang qui s’écoule puis s’arrête net.

Je découvre R  à plat ventre dans la neige comme Robert Walser, la Villa medicis ressemble à un hotel à Florence, mais avec le jardin des bureaux du directeur aux beaux-arts. la salle à manger d’Amiens est collée à un autre endroit. Ma voiture est garée sous une autre. Nous sommes dans la montagnes. Tout est mélangé. L’ascenseur  au lieu de s’arrêter à mon étage m’amène à une situation que je ne peux éviter. Une sorte de train fantôme dédié à Monsu Desiderio, plein de feu et de flammes d’orange vif. Je me replie sur moi-même pour ne pas passer entre les volcans, voir leur eruption ( comme Pline qui a dû paniquer sa race mine de rien, quand le Vesuve s’est reveillé ). Bon. La plaie du bec d’oiseau ne s’est pas infectée et je n’ai pas voulu mettre de bandage pour que l’on ne soupçonne pas une tentative de suicide. Bref je ne pouvais pas me détacher de ce cauchemar où R. m’ignorait totalement dans un appartement près de la clinique d’Aubervilliers tout en mosaïque vertes et moches. A 3h du matin, je décide d’allumer tant j’en ai marre de cette impossibilité d’arrêter les rêves mauvais. Télécommande hop: Un film commence Chouette. Avec Joan Fontaine , chouette. Born to be bad ( La femme aux maléfices de Nicholas Ray ). me suis endormie pour être d’attaque le lendemain au RV chez Laurel Parker.

Quand on arrive avenue de France en sortant du métro, ou peut imaginer que la mer est au bout, qu’il y a du vent, des mouettes. Ensuite Argenteuil pour l’après midi et retour piteux dans le noir, le long des voies ferrées ( je mets ça, c’est vrai et ça fait ambiance dramatique.).

Bon. en avant.

Disparition de JF Duffau, notre ami des Beaux-arts. Curieusement je n’ai pas grand chose à en dire et pas tant de souvenirs que ça. C’est étrange. C’est plutôt une époque , un moment et je n’ai pas beaucoup de nostalgie même si on a beaucoup ri, beaucoup déconné. César etc… Ce qui est bien c’est de savoir vivants les amis même si on ne se voit pas beaucoup. Je préviens les Beaux-arts qui du coup me préviennent. C’est gentil.

Hier ça allait mieux et malgré de rêves encore je n’avais plus ces sortes de vertiges ou d’impression de flotter. Et plus cette sensation de faim permanente mais pas possible de manger. On s’en fiche.

J’ai regardé Aragon parler de Godard, lu l’article de Dopa sur les collages de Godard.

Mardi , ce que j’ai oublié de dire c’est que j’ai regardé au fonds Maciet un magnifique et géant livre avec des gravures de Hogarth. Alors que ce n’était pas la fête, j’étais aux anges et j’ai demandé une loupe et les étudiants s’effaçaient dans mon dos.

Suis retournée aux A. Je vois BB arriver comme d’habitude. Au loin il traverse. Sa silhouette noire, son chapeau un peu melon font penser à un homme de la City ou a un croque mort élégant. Il me dit «  Bonsoir Mère Citrouille «  et je pouffe de rire. Puis quand je pars je suis le Roi Fenouil. Je l’ai déjà raconté??

Hier il nous a montré le fonctionnement de ses lacets magiques de chaussures vernies et d’autres bagues. Incroyable. Je le filme un peu pour tester. Impeccable il ne change en rien son ton, son attitude. Il me montre la facture des obsèques de X et me dit « c’est normal j’ai fait mettre du satin bleu comme pour Papa et rembourrer pour qu’il soit bien stable, bien confortable. Puis les poignées… Ensuite il demande à M. de changer sa photo d’accueil et c’est un autre portrait de son ami. Il dit d’une personne non pas qu’elle à la voix fine mais une fine voix. Avec C. on rit. On rit aussi du feuilleton Barbes-Bled-velo et du réseau de voleurs . F. se fait passer pour un algérien, qui s’appelle M. et C. change de nom aussi. Pour 20 euros on leur promet la lune mais on explique que le Lundi c’est jour de fauche, puis stock puis marché avant départ «  là-bas ».F dit au gars que c’est pas bon de voler alors que le ramadan approche et que pour un vélo Dieu va lui envoyer une addition salée.

Hier aprem, CR à l’atelier. C’était sympa. moi j’ai pas grand chose à dire de ce que je fais. Je peux raconter des histoires autour. On se marre à la lecture de mes titres. Je continue mes peintures et mes saletés en terre. Coups de fil à A.

En finir vite avec les machins de succession. C’est ce que je souhaite. Message de S.enjoué. Il est en renouveau et “sort  de sa dépression, marche ( lève toi…) , renait et veut en parler avec moi”. Parler de quoi? D’excuses, de regrets?? haha. Moi renaissance ou mort je m’en fous. Je ne veux plus rien entendre. Ni voix , ni rien. C’est indécent. Il eut mieux valu savoir mentir et dire ça quand son père était à l’hosto. N’en parlons même pas et laissons s’embraser le feu de paille de ( encore ) nouvelles résolutions. Berk.

Lettre de Artaud à Hitler

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Je trouve ce ci sur le fB de Ysé .

«Je vous avais montré en 1932 au Café de l’Ider à Berlin, l’un des soirs où nous avons fait connaissance et peu avant que vous ne preniez le pouvoir, les barrages (que j’avais établi sur une carte)…

Je lève aujourd’hui Hitler, les barrages que j’avais mis!

Les parisiens ont besoin de gaz…

Bien entendu cher monsieur, ceci est à peine une invitation: c’est surtout un avertissement.

S’il vous plaît, comme a tout Initié de ne pas en tenir compte ou de faire semblant de ne pas en tenir compte à votre aise. Je me garde. Gardez vous!»…

Bagouses et violettes

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Hier B2B y est allé fort niveau bagouses et parfum violette. Je suis passée 5 mn après le verre d’adieu de Sacha. Et avant si on remonte la journée à l’envers, passage à la galerie ou je trouve avec plaisir Hub et D. Je fais le chien en aboyant et en marchand à 4 pattes. Et je ne vois pas qu’il y a là la directrice de la Fondation Ricard et un collectionneur à qui Guillaume est en train de vendre quelque chose. Je suis impardonnable. Heureusement que les étudiants ne me voient pas en civil parce qu’ils seraient effarés. Je ne les imagine pas en train de faire le chien en cours et je dirais , malheureusement. Ni entrer chez les architectes du quai Malaquais avec comme arme un poulet vivant et agressif. Il s’agissait de leur balancer et de filer dare dare sans regarder ce qui se passe , sans «  demander son reste » au risque de se retrouver à oualpe.

Bon je remonte. Retour d’Argenteuil où on était depuis 9h le matin avec gants et masques pour manipuler des saloperies et faire des essais.

Je me dis que c’est cela qui serait bien comme expo. En fait travailler à la maison Rouge pendant un mois sans préméditation et tout faire sur place, amener quelques trucs. Je remonte et me lève à 7h, un peu de lecture et qu’ai -je fait la veille. Ah oui ( j’écoute sur FC l’anniversaire du centre Pompidou en buvant une espèce de tisane hand-made thym et citron ). Oui . Le matin VDC puis rencontre avec CS. J’aime bien cette personne. J’ai peut-être été une peu bavarde. J’espère ne pas l’avoir saoulée !!!.La voix oui c’est intéressant. Je repensais à celle de Lonsdale, et aussi celle de Leonard Cohen à la fin. Son dernier album je l’ai déjà dit est très beau. Et ce que je suggérais c’est que la voix parfois nous précède vers la mort sans que l’on s’en aperçoive. Plus grave, ou plus faible. Rythmée différemment. Il y a aussi les voix de notre vie, de notre enfance. Celle de la télé :Jean Topart, Denise Glaser et Jean Christophe Averty, celle de Jean Luc Godard, sais pas. Celles qu’on reconnait immédiatement. Les voix de ma famille? J’entends mes tantes, et ma grand-mère avec son accent du midi. J’entends qui? Je ne me suis jamais tellement posé cette question. Madame Derammecourt, celle qu’on appelait « P’tit crème” et qui parlait si vite et celle de l’infirmière de mon père que j’appelais Croc-Blanc avec son accent Picard.

Nicole me racontait la voix de Chaliapine lorsqu’elle était sur ses genoux et moi j’ai maintenant en tête celle de Christopher Lee et son groupe metal. Et voici Peter Lore, et celle nasillarde de Claude François, et celle de Guy Béart que je ne peux entendre et celle de Brel à laquelle je suis allergique. Celle de Piccoli, merveilleuse, celle de Duras, celle si féminine parfois de Depardieu.

Les voix d’outre-tombe !

La voix la plus étrange car absente était celle des Merlin, un frère et une soeur jumeaux dans ma classe, au cours préparatoire de Madame Delprat et qui ne parlaient jamais.  Mon institutrice de mère réussissait à leur arracher  à peine un souffle. Elle avait tout essayé: Les bons points et les punitions. Rien n’y faisait. Un sourire doux et  gêné remplaçait la parole.L’impossibilité du langage, de la voix, de son propre son.  La voix de Dominique D. enfant mongolienne, fille de la couturière, et qui tirait sa langue énorme, trop grande pour sa bouche et  haussait les épaules quand on lui faisait une réflexion.

Je n’aime pas les voix aiguës. La voix de Jean-Louis je l’adore.Celle de Seyrig, celle de Catherine Deneuve. Là une fille parle à la radio: Atroce. Elle doit être habillée en bleu marine avec un col à rayures.

En parlant de voix, j’avais sur le répondeur depuis un mois, un message de Judith Magre, très gentil message.

Et moi ai-je changé l’annonce su répondeur:  Nous ne pouvons vous répondre pour le moment….

Je crois que «  je vais prendre mon après-midi” ( je viens de parler à JD, le plus vieil ami de R et qui était autrefois à la Comédie Française ). Je l’ai vu il y a 40 ans jouer le Cid, je m’en souviens. Ca me semblait quand même un peu bizarre ces sandales et ce ton !!!!… Mais non, c’était Ruy Blas en 1980. Oh je ne sais plus.

Lire. Bailler après le tennis de ce matin où j’ai bien fait d’aller malgré le signes avant coureurs de la grippe. Ca va mieux.

—Non. Je suis  simplement resté allongé dans ma chambre. Cela m’arrive quelquefois. La dernière fois c’était à Berlin, où j’ai gardé la chambre quinze jours sans interruption. Je n’étais pas malade. Seulement quelquefois je n’en peux plus. Il y a plusieurs choses que je ne supporte pas-entre autres ma façon de sourire, et puis cette voix cachectique avec laquelle je m’adresse aux gens. Dis-moi, vous ma supportz, ma voix? moi, elle m’énerve. Ce n’est pas la mienne, c’est comme si quelqu’un d’autre était dissimulé à l’intérieur de mon corps et se mettait à parler. parfois je pense que ma voix pourrait être claire si elle passait pas un autre larynx, pure comme celle d’un ténor. Vous comprenez? Je ne suis pas comme les autres.

Premier amour / Sandor Marai

16h15 j’te crois pas.

“C’est comme si je me sentais plus léger en notant tout sincèrement”

Citizen Kane

Premier amour / Sandor Marai

“Quelque chose m’attire dans l’écriture et me pousse à noter tout ce qui vient au fil de ma plume. ce journal m’apaise. je suis seul et je n’ai rien d’autre à faire. Admettons que j’écrive mes mémoires. A mon âge, chacun peut l’envisager. Il est vrai que dans mon cas, cela risque de tenir en peu de pages. En effet, il ne s’est rien passé dans ma vie. c’est à l’évidence un choix et non pas la « fatalité ». Je ne crois pas à la fatalité. L’homme fabrique lui même sa vie. «  Le premier amour

Après mon coup de blues hier j’ai regardé un truc atroce à la télé. Les Americains qui font des stages de pauvreté. C’est franchement ignoble.

Ce qui est immonde aussi , et je pense que c’est la raison pour laquelle les chaines télé ne montrent que du malheur familial, social ou politique, ce qui est immonde c’est que l’on puisse se dire que «  quand on voit ça » on n’a pas le droit de se plaindre. Donc ferme ton bec. Il y a pire que ton cas. Ce qui est toujours vrai, aussi vrai qu’une conversation au café du coin.

Le temps passe atroce et ça commence à me faire flipper sévèrement. Il y a toujours des RV qui s’ajoutent et m’écartent de l’atelier. Je voudrais passer des journées à lire.Et je me vois en train de mettre à l’eau le kayak avec ma mono palme à l’arrière . Mais hop arrêtons les lamentations. Ce serait de mauvais goût. Fillon est bien dans la merde. Ca me fait sourire tristement ces gens qui ne peuvent pas s’empêcher de s’arranger au mieux, dans une tartufferie parfaite. Je pense / mais cela n’a rien à voir/ car je l’entends à la radio au faux attentat de l’Observatoire en 1959.( Vers minuit trente, la Peugeot 403 du sénateur de la Nièvre, F. Mitterand ancien ministre de l’Intérieur de Pierre Mendès France, fut criblée de sept balles. François Mitterrand, selon sa version, suspecte une petite automobile grise, feux éteints, de le suivre. Voulant vérifier son soupçon, il modifie son parcours et accélère mais il est pris en chasse par ses poursuivants. Voulant mettre fin à cette course poursuite, il arrête brusquement sa 403 bleue au niveau de l’avenue de l’Observatoire pour se garer et sortir. Il n’a que le temps d’ouvrir sa portière et sauter une grille du jardin de l’Observatoire pour se cacher derrière une haie de troènes { HAHAHAH }: de la fenêtre arrière gauche de la voiture grise, sort un pistolet-mitrailleur qui tire une rafale dont sept balles de 9 mm criblent la portière avant droite de la Peugeot. Le lendemain de l’affaire, les journaux relatent l’histoire en faisant l’éloge de Mitterrand, qui n’aurait dû son salut qu’à sa rapidité de réaction. Alors qu’il était en perte de vitesse et marginalisé même au sein de son parti, il redevient le leader de la lutte contre l’extrême droite.)

C’est Trump qui est angoissant. Vraiment flippant à placer ici et là des gens qui ont de l’argent et pas d’expérience politique. Et ces fermetures de frontières… Mais est-ce possible qu’il dure??? Est-ce possible.

J’ai failli devenir folle avec ces lampes et ce matin elles se sont montées très facilement comme par enchantement.

J’attends VDC. Apres CS, après labo Janvier. Après Pilates et après chez Camille

Les SMS ne meurent pas/ entrée joyeuse!

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C’est dur de retomber sur ça. Hum. Merde. J’écrivais à DS mon plaisir toujours de la voir avec Hub.( Aujourd’hui à l’atelier avec les amis de la MR, très nombreux malgré la distance, la banlieue… C’était sympa.)

Et Juillet soudain est là. Tout près.

Et paf dans ta face ma petite veuvette!!!

Coup de fil du soir à A. Adresse Villejuif. Bon. Bon .C’est le soir des trucs marrants.  Est-ce la morphine qui la rend joyeuse malgré le malgré. On parle de tout plusieurs fois par jours et je laisse mon téléphone à côté de moi dans le lit au cas où elle ait un coup de blues. Mais non. Des projets, des plaisirs.

Chansons italiennes. Des âneries qui m’ont toujours plu. La felicità

Je crois que je vais devenir folle avec cet abat-jour IKEA qui me saute au nez dès que j’essaie … de je sais pas quoi…

Pourquoi est ce que je me souviens soudainement d’une sortie de soirée à la fondation Cartier. Une grosse bagnole avait la portière arrière ouverte par le chauffeur et j’y suis rentrée sous l’oeil amusé de David Lynch à qui le carrosse était destiné. Je ris en repensant à ce truc, à Patti Smith le même soir qui me disait de l’appeler. Revue au Flore, qui m’invitait à l’Olympia et me donnait son mail.

Bon c’est reparti.

POIDS TRISTES

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affiche dans le métro en ce moment

A force de chercher ce que je vais aller voir au cinéma, je décide de rester ici et de regarder pour une fois la télé et la soirée Anna Arendt.

Hier BA. Bon. Un peu mou tout ça et pour la première fois pas trop de monde. Heureusement que LG vient me montrer des choses dont un dilm Helenska je crois et qu’il y a une nouvelle étudiante Italienne charmante et vivante. Il y a des « poids tristes » quand même. Pas beaucoup. Un peu. Mais un peu, c’est trop. C’est trop de peu . Au moment où j’écris cela, un mail de J. arrive et un titre Il n’y a pas de musique des Sphères qui évidemment me fait rire parce qu’il me rappelle l’énorme élève de Cergy dont la prétention égalait le poids à peu de choses près. Qu’est ce qui était le plus monstrueux, son corps ou sa suffisance?. Bref, je le revois arriver lentement , passer les portes de verre et désirer me voir alors que la journée est terminée. Et je me revois lui parler de la Musique des sphères. La sphère c’était lui. Pas la lumière juste la boule. Je trouve que l’école est assez vide. J’entends des choses sur la présence et l’absence des profs qui je dois dire me choquent un peu. A 18h, le film d’Anna, Enterrar y callar, très bien, très radical et beau. Il y a une coréenne désagréable qui est autoritaire et veut avoir raison. On me dit que c’est une étudiante en échange? Ah!!! Pas chez moi, pas chez moi please. Je ne la prends pas. Est-ce comme dit MR hier, le syndrome de Seoul?. Les petites comptines insérées dans le film sont magiques surtout qu’elles sont d’une fraicheur terrible après les horreurs que l’on a entendues sur les disparitions d’enfants dans les maternités espagnoles. On regarde aussi le très court film Abuela, son premier, qui dit déjà tout de la suite.

Pas mal de monde et un verre après. Ce matin B et J à 8h30 pour correction des fichiers.Je reçois aussi l’abécédaire et y travaille. N’ai pas rappelé David D, zut. Puis on est allés acheter du matériel et on a atterri je ne sais où , là où on trouve de la cire, du plâtre, de la résine . Enfin tout ce qu’il faut pour être sculpteur. Heu , heu ouin ouin. Demain, visite des amis de la MR. Hum. Il faut que je travaille. Vendredi c’est grillé , enfin c’est un autre type de travail que j’aime aussi. Toute la journée. VDC le matin et CS l’après-midi. Samedi , atelier toute la journée. Suis arrivée chez l’osteo à 15h 20 comme une fleur, en avance. Mais , zut, j’étais en retard et m’étais trompée d’heure. Pas mal crevée. F.qui ne peut pas jouer donc pas de cours de tennis. Merde.

Vivement Florence, Vivement Florence. Je rêve de partir. de sortir de Paris.

Ah tiens pourquoi je regarde un morceau des Gauloises bleues de Cournod? C’est drôle. c’est drôle comme il y a la fraicheur, le loufoque, le politique, l’humour. Elle est belle Annie Girardot et Kalfon tout jeune. J’en avais entendu parler puisqu’on les voit ( Cournod ) dans Le Redoutable qui sortira sans doute à la rentrée. J’avais parié que ce serait forcément ridicule un film sur Godard ( c’est  la libre adaptation du bouquin de Anne Wiasemsky ). Eh bien ce que j’ai vu et qui n’est pas fini est drôle, absolument pas prétentieux. Drôle de surprise. Avec Louis Garrel dans le rôle!!.

J’aime bien cette affiche rouge ( ayez peur du feu, pas des brûlés ) même si je n’aime pas trop les trucs vintage.

Oui donc me voilà devant les Gauloises bleues et vers les mn 16 et quelques, des enfants à l’école disent des mots en o:

Bardot

Belmondo

Tableau

de Pablo et apparait alors un détail de Guernica.

On s’en fiche. Bah oui on s’en fiche

A la soupe.

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