Les images lumineuses

Je n’aime pas Kieffer. J’ai visité l’exposition à Pompidou vitesse Grand V pour fuir la lourdeur de ce qui était présenté. ( sauf au début de son parcours ) J’ai dû écrire quelque chose à ce propos. Je ne parle pas de poids physique-poids plomb, mais de poids du savoir affiché, de la citation…. Hier dans l’exposition au Palais de Tokyo, je me suis fait surprendre par ce qui tout d’abord m’a fait penser à Kentridge. Non. Cet ensemble de scénographies noires sont de Kieffer. On se serait passé de l’élégance de l’écriture soit dit en passant. Je n’aime pas non plus l’écriture de Twombly. C’est trop chic.

C’est magnifique ces écrans lumineux de la collection Werner Nekes  dans l’entrée de l’exposition. Mais je voulais dire autre chose. Ah oui, dans l’autre exposition très intéressante, il y a un film de Siboni que j’ai beaucoup aimé. Je pense qu’il s’agit d’une sorte d’histoire de la peste, en ancien Français. Je regarde ce que c’est. Des espèces de trompe l’espace aussi, je n’ai pas les nom sous les yeux. Mais très intéressants les différents points de vue. Je m’amuse à filmer des gens équipés de lunettes qui les emprtent ailleurs comme je crois l’avais imaginé Ray Bradbury il y a longtemps. C’est beau. C’est comme une danse. C’est comme lorsqu’on rencontre quelqu’un dans la rue, qui est ailleurs, pas avec nous//// Merde est ce que la télé s’est mise en route toute seule. Non j’ai des voix.

J’ai accompagné B. qui est tout beau presque aussi grand que moi à présent et qui laisse souvent sa main sur mon épaule, donc je l’ai accompagné à Saint Antoine des Quinze vingt pour son cours d’orgue. Il y avait là, quatre garçons plus âgés et la professeur rondelette et petite mais qui doit avoir des doigts de marbre. Et tous ces trucs à régler ( de beaux noms d’ailleurs) . Ce qui m’a le plus surpris, ce sont les pieds chaussés de noir. Chaussures presque plates pour certains modèles et avec un talon pour les autres. Quelle drôle de danse. Je n’avais pas imaginé ça. Ca m’a beaucoup amusée. Je n’aime pas beaucoup l’orgue. Peut-être même pas du tout. C’est lugubre pour moi et les partitions contemporaines … Après B. avait son cours de maths. On a cherché une glace qu’on a pas trouvée pris le 86 à Bastille et je l’ai laissé à Maubert. Je reste plantée sur la place,j’hésite à me promener, aller à Sèvres Bab à pieds mais je décide de rentrer… Bon. RV avec C. Je file…

On commence à travailler à l’expo de Septembre qui me semble fâcheusement proche.

AFTER…

Je suis crevée. Ce matin j’ai hésité à aller au cours de Pilates. Puis me suis décidée. Paf un truc a claqué entre les côtes lors d’une torsion; Bon ça va. Hier soir théâtre. Il ne m’en reste d’ailleurs presque rien.( ni de la douleur ni de la pièce ) Me suis ennuyée un peu. La sonnerie de téléphone d’une dame imbécile m’a réveillée C’était sympa d’y aller avec M. Pour m’y rendre me suis tapée les difficultés de la gay pride. Je ne savais pas ce qu’était tout ce monde. Courses à Pyrénées. Avocats, bananes, épinards, tomates, figues, melon, raisin secs et cerises. J’ai mangé beaucoup trop de sandwiches ces temps ci. Le seul truc bon, c’était le petit Coréen rue de Lyon.Et à côté celui tenu par deux filles.  Puis orange pressée avec V. Le mistral j’aime bien et le quartier est moins bourgeois qu’ici. Pour le moment les réactions à l’expo sont plutôt très bonnes. E.L dans le supplément Beaux-Arts, Telerama, Art Press en Septembre, Connaissance des arts bientôt. Puis Arte, TV5 , RFI international.Et ???

Je me suis endormie devant La femme au gardenia. Sais pas trop quoi faire.

Alors j’achète sur internet des maillots de bain. Ouf. Fini l’horreur de la cabine des galeries Lafayette où tout est moche et où les miroirs sont peu flatteurs!. En passant je découvre Louis Réard. HA les photos des années50, bikinis etc!!! Avec dans son show-room une grande fresque représentant la mer et les parasols/

J’écoute Antoine sur France-Culture.

L’horreur avec FCP, c’est le temps. Car le temps passe on déplace les fichiers sans se souvenir que le off-line guette. Et pour le sous titrage de Nicole… Hum hum. Je reste à la maison, je prends mon temps/ Banque. Bon ça va. Mauvaises nuits agitées comme si tout ce à quoi je n’avais pu penser pour cause de travail revenait comme un boomerang. Et puis le travail, ça doit repartir pour l’expo de septembre… Grrr.

Pendant le montage/

C’est délicieux d’être sur le balcon, de prendre mon temps au soleil et de finir ce livre acheté au hasard: Ken Bruen / Delirium tremens

C’est un drôle de livre et pas un polar à proprement parler. J’aime les polars tradis et aussi ceux de ce genre ou finalement l’affaire, le meurtre ou autre deviennent une toile de fond. C’est la vie privée du flic qui est là sous nos yeux. Ici l’alcool, l’Irlande, les livres… Une série de citations, et aussi de références à des thrillers que bien sur je ne connais pas.

La MR, ça a commencé. J’y vais demain après ce petit répit.

Cuisson de pommes de terre histoire de manger autre chose que des saletés. Je m’endors et retrouve F dans la cuisine qui se bat contre « le brûlé «  !!!

Montage Trintignant.

J’ai l’impression que l’idée de 332 avance toute seule.

Aplatie comme une limande sous un rocher

 

Paf, c’est fini. Tout ce travail fini. Posé. Exposé. Et maintenant que vais-je fai-reu!!!

Je mets près de moi le Walter de la Mare. Je dois prendre RV avec BB pour commencer à le filmer. Aller voir l’expo de IJ et voir AM dans l’près midi. Envoyer à Berlin, le mur ( sans jeu de mots) . Lire. Avancer le nez au vent, regarder sans se presser puis recommencer à travailler. Cette semaine finir tous les trucs d’administration.

Ce matin long café avec G. Julien ouvre sa librairie et nettoie le sol. J’achète le Monde et me pose sur un banc près du manège.

Je me lève très tôt car il est difficile de changer de rythme. Pense tranquillement à R. N’ose pas regarder ce qui se passait l’an dernier au même moment où il ne lui restait pas 8 jours à vivre. Tout ce travail m’a sauvé la vie et je n’en reviens pas d’avoir pu dépasser ma peine et foncer. J’ai hâte de nager. De faire la planche, de reprendre le sport abandonné.

Renaud Camus entendu à peine chez Finkle… bon quoi, et où. Ou rien. Ranger les affaires. Oui je dois le faire cette semaine. Vider les placards.

Stoïciens/ Notes rapides

SENEQUE

Revendique tes droits sur toi même 

Nous ne voyons la mort que devant nous alors qu’elle est chose passée.

Lettre à Lucillius

Empare toi de toutes tes heures

Main mise sur le jour présent.

mal faire

ne rien faire

n‘être pas à ce que l’on fait

Macabre

It is mine

Je feuillette avec plaisir le journal de Mathieu Galey qui vient de ressortir en intégral et non privé de sa vie sexuelle. Je ris aux descriptions si justes de François Nourissier: ” …Quelque chose d’une vierge flamande qui aurait oublié sa coiffe »… C’est tellement « ça”. J’avais lu, je dois la retrouver la description de la visite à Josette Day défunte. c’est terrible. Je me souviens d’une soirée chez un ami de R. que l’on aime bien, mais c’est impossible pour moi que de vivre dans le Lubéron, dans ce Lubéron au lin blanc et robes en lin blanc et chaises longues en lin blanc et livres sur la table basse et piscines vertes cachées parce que c’est vulgaire. Je déteste ce mode de vie de l’entre-soi du Lubéron, Ménerbe et tout ça. Fuyons. Bref il y avait François Nourissier. Que lui ai-je raconté comme imbécilité? Je ne sais plus mais j’ai été heureusement surprise par ce poupon rose.

Hier matin, c’était moins amusant que d’entrer doucement dans la chambre funéraire. La veille, j’avais reçu les images de chez POP effets spéciaux, qui me mettent mal à l’aise. C’est drôle et dérangeant de se voir telle qu’on vous voit. Il n’y avait pas encore les yeux. C’est assez macabre quand même. Quelle idée de faire réaliser ce «  mannequin » qui sera dans l’entrée et qui reconstitue la pause des prises de vue des (fausses) conférences?

Donc effet inverse disais-je près de A. devenue un objet très petit et très âgé et pas Josette Day pour autant. On aurait dit une fausse A, une A. pas vraie mais très bien réalisée pour un SFX.Ne suis pas allée aux cérémonies en Normandie.

Quevedo, que je lis d’un demi-oeil. Il me faut un nouveau polar.

Café avec F. qui me fait rire avec ses histoires de cinéma. Comme ils n’avaient pas d’argent chez lui pour aller au ciné voir ce qui l’aurait intéressé genre Rambo à l’époque, il regardait chez un prof de Français des films genre Fritz Lang, Resnais, et Straub ( !!!!) etc. Et trouvait bizarre qu’il n’y ait pas assez d’argent dans Perceval pour des vrais chevaux et un vrai château.

A la radio j’entends la voix de CG et lui dis: Ecoute. Puis je décris cette soirée ennuyeuse ou cette fille ou plutôt cette vestale nous regardait de haut, se pinçant le nez aurait-on dit à l’idée de converser avec nous. Son mari du même tonneau arrogant. Ca avait mal commencé car je l’avais contredite et j’avais raison. Il s’agissait de l’Enfer de Dante. D’une nouvelle traduction. Bref. F. me dit que dans ces cas-là ce qui serait bien c’est de se lever tranquillement et d’aller coller une baffe à la personne, se rasseoir et continuer tranquillement à manger. J’en rêve. Paf.

Tout comme nous avions imaginé dans le couloir d’entrée des bras qui donnent des claques ( genre film italien ) aux visiteurs.

 

 

 

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