JEFF BY NIGHT

Quand même Jeff est gonflé de venir chez moi avec son ami sans s’annoncer. D’ailleurs bien que la rumeur s’amplifie, et que des voisins curieux comme par hasard viennent m’emprunter une poêle ( pourquoi ces poêles dans un carton ?) , il ne ressemble pas à Jeff, au Jeff officiel brillant comme une page de Vogue. Celui ci est plus jeune, dit qu’il ne parle pas Français mais le parle. Moi je fais semblant de ne pas le reconnaitre pour ne pas l’ennuyer. Il est gentil dirais-je mais il est fatigué. Il a sommeil. Des étudiants des BA passent et je dis à V.que je ne veux pas d’étudiants chez moi, que c’est privé et que je ne veux pas que l’on sache comment je vis, Jeff ou pas Jeff. Bref il y a dans mon atelier du monde et moi je veux travailler et trouver un truc pour que Jeff n’aie pas envie de dormir là. Il a l’air de se trouver bien chez moi et bon, j’ai autre chose à faire. Je lui parle anglais, et lui raconte qu’au centre Pompidou les gens disaient qu’il ne ressemblait pas à un artiste et sitôt le seuil franchi s’esclaffaient car le chien poli et rutilant ils le trouvaient dégueulasse. MOI J’AI TOUJOURS PENSÉ QUE C’ÉTAIT UNE OEUVRE POUR LIBERACE. BREF. JE ME RÉVEILLE ASSEZ TARD ET KOONS N’EST PLUS LÀ. ILS ONT DÛ PARTIT TÔT !!!!Zut les majuscules. Je laisse. Hier dîner à la galerie, c’était sympa je dois dire.

Donc hier après avoir écrit mon petit texte sur la mob ( pour mettre dans l’expo ), je me suis dit que j’allais pour le soir, m’acheter une robe. J’entendais déjà les cris de poissons en manque d’oxygène: Toi en robe, jle crois pas, bref. Chez AB rien, juste une vieille qui s’offusque de me voir baisser mon pantalon devant elle. Elle juge que la cabine est son territoire et me dénonce à la vendeuse. D’ailleurs elle n’a pas tort. Qui a inventé ce principe de cabines collectives, ou soeurs en quête de beauté essayent des machins sous l’oeil interrogatif de la copine. Moi c’est comme la douche, en 5 mn c’est fait, savonné, brossé, rincé, remis sur le cintre. Pas laissé en boule comme certaine filles qui font leur princesse. Je déteste. D’ailleurs les gens m’énervent. Ils ne voient qu’eux, ne pensent qu’à eux, vous bousculent: Ca c’est Paris. Me suis engueulée enfin, me suis pas engueulée avec une caissière en bas qui à un toussotement de ma part a prétendu que je lui crachais au visage et qu’il y avait des pharmaciens. J’était en journée trêve et n’ai pas sauté sur la caisse, me contentant de comprendre sa fatigue. Mais elle cherchait la guerre et je lui ai demandé de se taire. Apres avoir tapé mon code, je lui ai dit qu’elle aurait dû poursuivre ses études de médecine, car elle avait vu juste: J’ai la tuberculose. Je lui ai conseillé de s’ausculter afin de s’assurer qu’elle n’est pas contaminée.

Bon, suite de la robe:Je prends mon courage à 3 mains pour aller au bon marché, et là je la vois, elle me fait signe la jupe super plissée écossaise.  Je la tends au vendeur en demandant où je peux essayer et il me répond: Par ici monsieur.Ca commence mal. Déjà que c’est une épreuve la journée de la jupe, faut pas non plus trop me décourager!!!. Bref je lui dis que je suis une fille. Merde pas ma taille. Zut. Jme dis la barbe, je ne cherche rien, serai comme serai, m’en fous.

Suis rentrée et par bonheur il y avait Funny face, avec Fred Astaire. C’est bon ça: s’wonderful, wonderful. La scène du ventilateur et de l’eau c’est génial et il y a Michel Aumont là -dedans.

Tiens Pierre Bergé est mort.

Hop

Cutter’s way que je regarde en prévision de la projo demain ai MK2

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