Torticolis suite

Comme ça fait mal ce truc. Impossible de dormir. Alternance film sur mon ordi dans le lit , un truc pas terrible sur MUBI, trop propre , deux vies en parallèle, je ne sais plus de qui c’est. One/ Two je crois est le titre. Bref. Puis conneries affligeantes à la télé puis radio, puis lecture, en ne sachant pas s’il me faut 5 oreillers ou être à plat. Café chez D. Elle me met de la pommade et ça a l’air d’aller mieux. Je regarde le début de Los olvidados sans sous-titre et ce que je voulais voir c’est PIXOTE. Mais ce n’est pas sous titré non plus. BOUGE PAS MEURS RESSUSCITE idem. Zut.

Désoeuvrée, par où commencer. Les Invalides; la fontaine, Sèvres, la scénographie… Pas envie. Lire oui plutôt. Peut être aller marcher pendant qu’il fait beau. Je note Lenka Lente éditeur, j’ai acheté le système périodique de Primo Levi et Ellis Island de Perec et The disaster Artist.

Hier Dimanche, grand vent et pluie. Nous avions RV à 10h pour elle marcher car D.ne connait pas la rive gauche. Je me suis moquée d’elle. Mais comme elle travaille sans cesse… J’avais prévu un itinéraire touristique: Rue des Martyrs, rue du FG Montmartre, les passages, la rue Vivienne, la bourse, la rue de la banque et Jardins du Palais Royal ( ce que je constate c’est qu’une fois de plus j’ai raconté cela hier et que ça a disparu). Je disais que le Palais Royal avait toujours été un lieu d’émotions et de plaisir: La neige et un chanteur haute-contre/ Nous sommes avec AM et écoutons dans le blanc, les dimanche après-midi, promenade et chocolat au Nemours, le pique nique avec C enfant, le premier soleil , les chaises vertes et pieds sur le rebord de la fontaine. Le bonheur total de sentir le soleil/Les fleurs/ Le fou rire absolu qui se termine par des larmes: Un chat très snob apparait alors que nous lisons. Il est de cette race très sophistiquée des chats “nus”. Pas de poil du tout. C’est affreux à mon gout. Me vient une hilarité que rien n’apaise sauf une tristesse soudaine. La femme de Robbe-Grillet qui effectue un “performance ” SM, ridicule à mes yeux, l’attente des résultas d’un examen, les arcades et la boutique de vêtements couture, la promenade du soir avant d’aller diner au Grand Colbert ou je prenais toujours un carpaccio, des frites, puis une dame blanche. Le théâtre, chez Muscade. Le monde le Dimanche…

Donc après avoir abandonné l’idée de cette promenade hier pour cause de météo, je suis remontée à la maison, puis immédiatement redescendue, ayant une folle envie de vent, de pluie, de fraicheur. J’ai effectué le même parcours, traversé la Seine et pris un vélo à l’angle de la Rue Bonaparte pour rentrer.

J’ai lu a nouveau ce magnifique texte d’Artaud sur UCCELLO, puis regardé des choses concernant La Bataille de San Romano, inspecté le tableau, découvert le personnage à 4 jambes, écoute des trucs sur le mazocchio et sur la perpective, repensant aux marqueteries au dessus de Naples … Où? Dans la sacristie de la Chartreuse de San Martino Heu bref- me disant que l’histoire de l’art est un domaine passionnant . Ce soir ce sera les Mots du soir saison II N°33, qu suivent les Mots du soir Saison I qui ont 60 numéros.

NOEL

On a passé un très bon moment à 6. Simple avec le sapin géant qui je dois dire a fait de l’effet. C’était trop moche de voir ces 3 sapins abandonnés sur le trottoir, emballés et qui allaient à la benne le 23. Je crois que l’on n’a jamais eu un si grand arbre même dans la maison d’A. Noel m’a toujours angoissée surtout quand les parents avançaient en âge. L’angoisse aussi c’était le repas su 25 à midi. Oh lala quelle horreur . Personne n’a faim tout le monde a sommeil…. Me suis réveillée avec un torticolis. J’ai l’impression d’être toute tordue; des reins au sommet du crâne.

J’ai lu un texte magnifique d’Artaud Paul les oiseaux ou la place de l’amour. Je souris car l’autre jour un jeune étudiant m’a demandé si je connaissais Paolo Uccelli ” ou un nom comme ça ” . J’ai répondu en disant qu’il s’agissait de deux frères jumeaux- un Uccello , deux Uccelli -on l’aura compris tous les deux peintres. J’ai ajouté que s’il en doutait je savais qui était Mickey.

Comment je regarde des paperoles, magnifiques objets et en arrive a Damian Hirst , mystère. Toujours est-il que je tombe sur un article qui raconte l’installation en hélico d’une sculpture à Saint-Moritz puis je suis poussée vers Venise et son exposition spectaculaire il y a quelques années que je n’ai pas vue. Bon, je reviens aux paperoles.

Paperoles et reliques tissent des allégories du Paradis, lieu protecteur où l’âme peut résider en toute pureté, à l’image des couvents au sein desquels ces objets sont produits. Les paperoles seraient une version sophistiquée des « petits paradis », des boîtes vitrées d’une confection rudimentaire souvent centrées sur l’Enfant Jésus5. Proches des crèches traditionnelles, ces « paradis » – aussi appelés « jardins », « grottes », ou « déserts » selon le style et la composition –, qui ne contiennent ni reliques ni papiers roulés, constituent une variante primitive des reliquaires à paperoles, même si leur côté raboteux les rend souvent davantage oniriques. Troisième déclinaison de ces mondes fermés, les « boîtes de nonnes » en seraient la représentation la plus sévère et minimale : mises en scènes ascétiques, elles montrent la vie des religieuses dans leurs cellules d’une façon tellement dépouillée qu’elles n’ont même pas recours au verre.

Aujourd’hui , seule, ne sais pas trop quoi faire. Pourtant j’ai de quoi m’occuper mais pas envie de travailler. je grimace en tentant de caresser ma nuque. Je vais voir si je trouve un quelconque Beaume. Le voltarene, effet zéro.

Viens de regarder FAntastic Mister fox de Wes Anderson. C’est très bien et les voix top.

Radio en rentrant.

Pasolini interviewve Erza Pound.

Qui je suis lu par Pierre Clementi (avec des coupes)

Retour du château. Vu l’implantation de la fontaine et il est certain que la couleur ciment ne convient pas. Quant aux formes il faut que j’y mette la main, car agrandir ce n’est pas faire. Décidemment entre Sèvres et la journée délicieusement désespérante après avoir vu le travail d’email de A. Incroyable dextérité, magique savoir de formes et de chimie, aisance du trait. Disons le, à côté je peins avec des gants de boxe. Au château la boue aspire une de mes bottes et la chaussette. On rit. Rayon sculpture je grince un peu des dents aussi. Me suis fait tester là-bas. Oh ça pique. C’est surprenant comme sensation. Désagréable c’est certain. J’ai mal au dos et ce point de côté un peu bas. Pénible. Bouger absolument. Refaire du sport est indispensable sinon ce sera la catastrophe.

L’exceptionnel: Je cherche des cas limites. La nature n’est pas naturelle. Pas de moyenne, mai des cas limites des extrêmes; Mes films sont des tragédies modernes. Porcherie est une oeuvre lisible à 2 niveaux

Les Mots du soir saison II N)28 ce sera Perec et les choses à faire avant de mourir.

Choses simples :
– une promenade sur les bateaux mouches
– me décider à jeter un certain nombre de choses que je garde sans savoir pourquoi je les garde
– ranger une fois pour toutes ma bibliothèque
– faire l’acquisition de divers appareils électroménagers : un lave-vaisselle, un lave-linge
– m’arrêter de fumer
Choses liées à des désirs plus profonds :
– m’habiller de façon différente : porter une cravate, porter un costume trois pièces
– aller vivre à l’hôtel à Paris
– ou : aller vivre à la campagne
– aller vivre pendant assez longtemps dans une grande ville étrangère Choses liées à des rêves de temps et espace :
– passer par l’intersection de l’équateur et de la ligne de changement de date (méridien de Greenwich en plein Pacifique)
– aller jusqu’au cercle polaire
– vivre une expérience hors du temps : dans une grotte, sans point de repère de temps
– faire un voyage en sous-marin
– faire un long voyage sur un navire
– faire un voyage en ballon
– aller aux îles Kerguelen
– aller du Maroc à Tombouctou à dos de chameau en 52 jours
Choses que je voudrais avoir le temps de bien découvrir :
– aller dans les Ardennes

– aller à Bayreuth, Prague ou Vienne

– boire du rhum trouvé au fond de la mer, comme le capitaine Haddock dans Le Trésor de Rackham le Rouge
– avoir du temps de lire Henri James
– voyager sur des canaux

Choses liées à un bloc d’apprentissage :
– trouver la solution du cube hongrois (rubik’s cube)
– apprendre à jouer de la batterie, faire du jazz
– apprendre une langue étrangère (l’italien)
– apprendre le métier d’imprimeur
– apprendre la peinture
choses liées à mon travail d’écrivain (projets) :
– écrire pour de tous petits enfants (entre 6 mois et 4 ans)
– écrire un roman de science-fiction
– écrire un scénario de film d’aventure dans lequel on verrait 5000 Kirghizes cavaler dans la steppe
– écrire un vrai roman de feuilleton
– travailler avec un dessinateur de BD
– écrire des chansons
divers :
– planter un arbre
choses impossibles, car impliquent des gens qui sont morts :
– me saouler avec Malcolm Lowry
– faire la connaissance de Vladimir Nabokov

C’était en septembre 1981. Georges Perec mourra d’un cancer quelques moins plus tard, en mars 1982.

Faire un cahier avec les motifs que j’utiliserai. Faire un dessin préparatoire pour poser l’émail. Entrainer ma main encore le 4 janvier.

DONC

Les journées à Sèvres pour le projet : Peinture et ornementation de 7 “vases” dont le plus grand fait 120 cm de haut.J’y vais demain toute la journée pour continuer les essais. L’autre jour je suis allée dans les archives avec possibilité de consulter des motif sutilisés au cours du temps.. Ca me plait d’aller travailler là-bas et ce n’est pas simple car je n’ai pas l’expérience de l’émail etc.j’ai essayé les filets. Bref c’est amusant. Acheté un pull qui me plait, reçu la claque des impôts, passée à la galerie, ne me suis fâchée avec personne, Beaux arts toute la journée de Vendredi. Je regarde l’interview de Yulong. Pas fameux. Son très mauvais, caméra qui bouge. Je ne comprend pas ce qu’ils ont fait.

Il fait noir. Du monde dans la rue. Troisième confinement? Ce serait pénible. Mal au dos toujours. Je n’ai plus envie de campagne . recommencer à travailler. Exposition au Brésil en 2022 + le reste. Si Los Angeles marche il va falloir s’activer.

Faire des analyses. Prendre le RV. Facture des garages, chèque pour Benoit, acheter deux cages pour le bien être des oiseaux. Ai regardé Monster Chetwynd dont les démesure me fait rire, tout comme Cate Giordano. Commandé les Ecrits bruts et à ce propos j’ai vu un très beau dessin de JC un des acteurs de catalyse. C’est le plus âgé. J’aimerai qu’il dise Thomas Bernardt ( lu les 4 délicieusement méchantes nouvelles dans Goethe se mheurt ( ce n’est pas une faute d’orthographe ) .

dessin dans le cahier de Jean-Claude acteur de catalyse

Lundi donc Sévres, mardi au château pour la fontaine, et ensuite travailler ici ( continuer les pages de Viviers )

REPRISES

1 NOVEMBRE Cette nuit j’ai passé le Bac. Suis arrivée en retard , ai perdu mes affaires. Ne trouvais plus rien. Résultat un grand dessin représentant Louis 14, et un petit représentant ??? Aussi un texte. L’angoisse dans la nuit !!!! Mélange géographique Paris Amiens, Palais Royal -rue Saint Fuscien.. Niveau blog j’ai tous mes posts récents dans la stratosphère… Je vais régler ça. Paris. Automne en ville calme, c’est bien aussi. J’ai lu une interview intéressante de Marie Darrieusecq sur le plagiat et le plagiat psychique? Je trouve qu’elle parle très bien de ces guerres justifiées ou non, douloureuses ( voir Celan .. ?) (Rapport de police. Accusations de plagiat et autres modes de surveillance de la fiction)

7 NOVEMBRE Ce n’est pas une crucifixion ( plutôt une crucifiction d’ailleurs ). Les oiseaux ce matin sont bavards. Une mouche bourdonne. Il y a pas mal de coccinelles et les vaches -je tourne la tête – broutent doucement. Automne, feuilles mortes ( ben oui ). Promenades de 10-12 km chaque jour. Cette petite application me permet de trouver plein de nouveaux chemins et surtout d’en sortir. Tout se ressemble un peu dans les bois. A propos, je ne comprends pas ces traces de chenilles qui créent de vrais autoroutes forestiers. On a l’impression que Herzog vient de filmer la montée du bateau de Fitzcarraldo. J’ai repris Conquête de l’inutile que j’avais abandonné. Mais voici que je comprends que ce n’est pas vraiment un journal, mais une fièvre pleine d’animaux, de serpents et d’oiseaux.

« Conquête de l’inutile survivra à tous mes films. J’en suis sûr. Les films ont de toute façon une durée de vie limitée. Les gens doivent bien comprendre que ce livre est une œuvre de prose, un rêve ou un délire en état de fièvre. A fever dream. A fever delirious. Ce n’est pas un journal de tournage. Seule la structure extérieure en adopte la forme et le ton.  C’est un texte purement littéraire déguisé en journal de bord. A l’origine c’était bien sûr un journal, mais seule une toute petite partie de ce qui y est écrit est tiré d’événements effectivement survenus au cours du tournage de Fitzcarraldo (1982). Je décris avant tout des événements intérieurs. Je le redis, c’est le rêve d’un homme qui a la fièvre. C’est un livre de catastrophes inventées. Comme si, pendant que je tournais Fitzcarraldo, j’écrivais de la poésie sur ce que c’est que vivre dans la jungle. » – Werner Herzog.“J’ai cette réputation sulfureuse de prendre des risques lors de mes films, de faire des choses risquées, mais cela n’est pas de mon fait, c’est le problème des médias, mais je dois reconnaître qu’il m’est arrivé de jouer avec la roulette russe. »

J’ai retrouvé un article ou il déclare: “JE VEUX ÊTRE LE FRELON QUI PIQUE”( 19 aout 2020 / Le Monde. Je ne connais pas son dernier film Family Romance, tiens je vais voir. 

Pas encore remontée sur le vélo. 

Repris LES MOTS DU SOIR saison II: Herzog, Kundera, Edward Bond, Beckett. Ce soir je ne sais pas ce que j’enverrai. Je fais ça lorsqu’il fait nuit, vers 18h. Aujourd’hui, c’est le dernier jour de l’exposition. Hum. Elle aura quand même duré un peu.  Ici je trie des articles découpés, les assemble. J’ai installé une grande table pour dessiner. Mardi on aura la fibre ( je ne voulais pas mais vues les circonstances je suis obligée). Je n’ai pas résisté à l’achat de Metropolis de Phillip Kerr !J’avais été très déçue par Bleu de Prusse que je trouvai sans intêrêt sauf pour les éditeurs au moment de sa mort. 

J’ai mal au dos sauf quand je marche. 

#dessin#forets#herzog#marche#mots-du-soir-ii#viviers-confin-2

OUF/ 8 NOVEMBRE

C’est quand même un sacré soulagement de voir ce type débarrasser le plancher comme on dit. Il ne va malheureusement pas s’évaporer comme par miracle mais… Sa bêtise l’a rendu hideux , lourd , atroce, déplacé en toutes circonstances. Un chien dans un jeu de quilles et un chien moche en plus. Vulgaire, Ubu, ridicule. 

Vélo gonflé. Petite appréhension quant à ma forme physique. Mais j’ai envie d’en faire c’est le principal. Quand je pense à tous ces km sur route et dans les bois. Puis plus rien. Bon. c’est ainsi. Soleil timide. Un peu fais. les oiseaux aiment Tchaikovsky visiblement. Ah, un rayon de soleil plus audacieux.

9 NOVEMBRE/ THOM

Je viens de visiter le long clip de la collection printemps 2021 de Thom Browne. Chaque défilé est un monument d’inventions. J’aime un peu moins le dernier avec les masques d’animaux. Les “jeux olympiques”sont plus rares je trouve et le fameux chien qui vole et dépose deux jeunes femmes jumelles venues d’on ne sait où pour allumer la flamme olympique!. Le présentateur entouré de drôles de figures et sa correspondante… Les drapeaux…Un des plus beaux défilés est me semble t’il cette sorte de cérémonie mortuaire inspirée de Barry Lindon. Je ne sais plus l’année. Ce que j’aimerais savoir c’est économiquement parlant comment tout cela fonctionne. Ca me semble être monstrueux de travail, préparation, fabrication, prises de vues, 3D. Temps splendide aujourd’hui. Commande à G. de la table à dessin et ordinateur. Je regarde …; Je regarde quoi, ah oui quelques textes d’Académie avec des sujets interessants genre Mécènes érudits et peintures énigmatiques du XV ème siècle 

Vélo, ce n’est pas une victoire très nette mais c’est un début et je suis contente.

#thomas-browne

10 NOVEMBRE/ NOTES

MECENES_ERUDITS_ET_PEINTURES_ENIGMATIQUES.pdf

Mathieu d’Escouchy, chroniqueur de l’époque, fit un récit détaillé du Vœu du faisan ? ça me plait comme nom le Voeu du Faisan )

« Après l’apparition d’un géant escortant une dame représentant la sainte Église, apparaît dans la salle du banquet : «Toison-d’Or, roy d’armes, lequel portoit en ses mains un phaisant (faisan) en vie, orné d’un riche collier d’or, garny de pierres fines et de perles ; et après iceluy Toison-d’Or, vinrent deux damoiselles adextrées de deux chevaliers de la Toison-d’Or. Ils s’avancèrent jusques devant le duc, où après avoir fait la révérence, ledit Toison-d’Or parla à icelui duc en ceste manière : »

« TRÈS HAUT ET TRÈS PUISSANT PRINCE, ET MON TRÈS REDOUTABLE SEIGNEUR, VOYEZ ICI LES DAMES QUI TRÈS HUMBLEMENT SE RECOMMANDENT À VOUS ; ET POUR CE QUE C’EST LA COUTUME QUI A ESTÉ ANCIENNEMENT INSTITUÉE, APRÈS GRANDES FESTES ET NOBLES ASSEMBLÉES, ON PRÉSENTE AUX PRINCES ET SEIGNEURS ET AUX NOBLES HOMMES LE PAON OU QUELQUE AUTRE NOBLE OISEAU POUR FAIRE DES VŒUX UTILES ET VALABLES, POUR CE SUJET ON M’A CI ENVOYÉ AVEC CES DEUX DAMOISELLES POUR VOUS PRÉSENTER CE NOBLE PHAISANT, VOUS PRIANT QUE LE VEUILLEZ AVOIR EN SOUVENANCE. »

« CES PAROLES ESTANT DITES, ICELUI DUC PRINT UN BREF ESCRIPT, LEQUEL IL BAILLA À TOISON-D’OR, ET DIT TOUT HAUT : JE VOUE À DIEU, MON CRÉATEUR, À LA GLORIEUSE VIERGE MARIE, AUX DAMES ET AU PHAISANT, QUE JE FERAY ET ENTRETIENDRAY CE QUE JE BAILLE PAR ESCRIPT. »

« Toison-d’Or prend alors l’écrit et en fait lecture à haute voix. C’était le vœu que faisait le prince d’entreprendre et d’exposer son corps pour la défense de la foi chrétienne, et pour résister à la dampnable entreprinse du Grand-Turc et des infidelles… Et, ajouta-t-il, si je puis, par quelque voye ou manière que ce soit, sçavoir ou cognoistre que ledit Grand-Turc eût volonté d’avoir affaire à moy corps à corps, je, pour ladite foy chrestienne soustenir, le combattray à l’ayde de Dieu tout-puissant et de sa très douce mère, lesquels j’appelle toujours à mon ayde. » »

Il est fait appel spécialement à de nombreux artistes pour participer à la décoration des lieux de festivités. La liste nominative et leur rémunération sont connues grâce aux archives ducales. On signale la présence de Jacques Daret, le mieux payé d’entre eux, mais aussi de Jean HennecartJean Le TavernierSimon Marmion3.

14 NOVEMBRE/ EN ECOUTANT JACQUES VACHÉ

Ma table à Viviers

Je ne peux pas m’empêcher de battre des mains lorsque par magie et en deux secondes arrivent dans le dossier de téléchargement des livres ENTIERS: Oblomov, Locus Solus, l’Iliade et j’en passe. C’est quand même incroyable pour une personne de ma génération. Autre chose étrange. Je reçois les infos de la maison Piasa et ils annoncent la vente Aznavour. Incroyable son univers. Je ne m’attendais pas à un intérieur si conventionnel composé de tapisseries, meubles 18eme, bustes Romains, lustres. Une boutique d’antiquaire, un monde complètement non contemporain, un monde à mon sens irrespirable ( comme l’était celui de Pierre Bergé -bien plus rare et beau avec de vrais chef-d’oeuvres-mais néanmoins pas d’air frais. J’écoute une émission sur Jacques Vaché mort à 23 ans…. 

Rentrée à Paris Mercredi soir 11 Novembre. Beaux-arts Jeudi et Vendredi. Ecole déserte. 

Montrer patte blanche. Rendez vous d’une heure comme chez un médecin lent. Ambiance étrange. Paris sans cafés n’est pas Paris. On dirait un décor, chacun chemine fait 3 courses et rentre chez soi. “—L’incertitude des sirops—” A

Aller Saint Etienne Paris, un gros garçon devant moi n’arrête pas de se frotter les mains, comme s’il avait attrapé la maladie du gel hydro alcoolique ( soleil intense sur ma joue gauche-une mouche me tourne autour_ Bref il y a toujours chez l’inconnu quelquechose qui vous fascine ou vous exaspère, mais ce qui est bizarre c’est qu’un simple geste répété crée un malaise. On devine au travers de ce frottement un mal être, et je détecte celui ci comme celui d’une personne prête à s’excuser d’être vivante. Et toujours en trop. trop gros, trop présent, trop tout.Heureusement j’ai mes écouteurs / je ne m’en sers jamais / pour fuir ce bruit d’ailes. Boulevard de Clichy devant l’Elysée Montmartre un homme debout agite don bras comme s’il battait la mesure. Je m’arrête un moment et le regarde. D. Le connait, enfin l’a repéré elle-aussi. La veille j’avais vu des documents sur les traumatismes de 14 et ces tremblement horribles et incapacité à retrouver un corps droits juste Poor des raisons de désordre psychique: Rester dans la position de protection instinctive lors d’une attaque. Un repli sur soi dont on ne peut plus s’extraire. Je repense à mon enfance et à la position que j’adoptais au coucher. Sur le dos Bras at jambes un peu écartés de peur d’être saisie dans la nuit par la polio. Je n’avais en tant qu’asthmatique pas été vaccinée. 

Les oiseaux sont encore pondu, arrangé le nid. Mais de naissance point. 

“La vérità in cimento”, La vérité à l’épreuve

Vivaldi fut au cœur d’une querelle esthétique déclenchée par un virulent pamphlet satirique du compositeur conservateur Benedetto Marcello (1686-1739). Reconnaissable sous l’anagramme d’ « Aldiviva », Vivaldi était attaqué comme un des représentants majeurs du renouveau de l’opéra. 

Résumé

Héritière du sultanat de Joghe, Roxane doit épouser Melindo, le fils de Mamoud, sultan de Cambaja. Pour ne pas risquer de compromettre cette union dictée par des impératifs politiques, Mamoud décide de révéler qu’une substitution d’enfant a eu lieu autrefois avec son consentement. A Selim, le fils légitime qu’il a eu avec la sultane Rustena, Mamoud a substitué Melindo, un bâtard né de ses amours avec sa favorite Damira. Cette dernière est décidée à tout faire pour que le trône revienne bien à son fils, Melindo. Selim, persuadé d’être le fils de Damira, se désespère car il aime Roxane et voudrait empêcher son mariage avec Melindo. Quand Mamoud révèle que Selim est le véritable héritier, Roxane accepte de l’épouser. Tout pourrait donc rentrer dans l’ordre voulu par Mamoud mais ce serait sans compter sur l’action conjointe de l’ambitieuse Damira, et de la naïve Rustena qui ne veut pas accepter la vérité et continue à considérer Melindo comme son fils. Ce serait aussi oublier que Roxane aime toujours Melindo qui est maintenant fou de jalousie… Après bien des revirements, la sublime bonté du généreux Selim fera revenir le bonheur et la concorde. “

Je dis 

OH OH OH

#bozar#jacques-vache#tocs#vivaldi, #viviers-2020

17 NOVEMBRE / Le daimon/ Comment la religion vint aux hommes

J’ai ouvert mon téléphone vers 5 h ce matin pour avoir un petit ronron sonore et je tombe sur une merveilleuse émission ( un épisode ) de Vinciane Pirenne-Delforge.( 2019) Comme c’est agréable de se tourner retourner sous la couette avec cet objet rectangulaire et plat, qui m’apporte ce savoir. Il y a je crois 16h d’émission….

Durkheim/ definition de la religion/ Opposition entre les choses sacrées et profanes ( 19 ème). La religion / Fait social/ reprendre dans des conditions nouvelles le problème de l’origine des Religions et de la religion/ Taylor= animisme/ Freud Totem et Tabou.

Définition opératoire de la Religion: La religion est une institution qui régit selon des modèles culturels les relations avec la sphère supra-humaine dont cette culture postule l’existence.

Rites/ Pratiques et entrer en relation avec les sphères supra humaines/ comment se comporter avec les choses sacrées

Oups l’énumération du nom des penseurs Grecs…. Critias, Prodicos, Ephemère.

C’est un beau nom Ephémère / Il remet bien les choses en place et plutôt que de se tourner vers des prénoms à la con des séries, mieux vaudrait se servir dans l’antiquité.

Une vache était mal en point hier en haut du pré. Elle n’était pas sacrée. Je l’ai observée de loin et aussi l’approche des corbeaux . Elle a bougé la tête quand l’un d’eux lui a piqué l’oreille. Je voulais approcher, mais elle n’était plus là. 

Statut / Puissance d’action/ traditions narratives/ Démonique/ Acteurs du culte/ Dualité/ Acteurs du culte engagés dans les démarches rituelles.

Les Dieux grecs sont des puissances et non des personnes.

Nouvelle perruche gris bleuté. Elle entre dans la cage où Coco Montaigne, maitre du territoire, bat soudainement des ailes. Puis ils restent chacun dans leur coin, au sens propre du terme. Ce matin, ils étaient côte à côte. Les Mandarins pondent mais rien n’éclot ( c’est peut être un peu comme à l’Université !!) C’est bizarre. Les oeufs n’ont pas l’air de les passionner et ils ne couvent pas. J’en ai récupéré 15 et il y en a 3 dans le nid.

Beau temps pâle. Aller marcher maintenant ou plus tard? Question importante.

J’ai filmé le ciel hier, c’était magnifique avec les nuages qui filent à toute vitesse.

#vinciane-pirenne-delforge

18 NOVEMBRE /Promenade 15 km

Temps printanier / je pars de La Citre et laisse la voiture là. Environ 15 km de chemins que je ne connais pas. Cette application est géniale. Traversée de ruisseaux, de forêts, grand soleil. Retour vers 14h .Lecture au soleil. Yaourt et céréales. Dessin et papier carbone que je redécouvre. Sais pas si c’est bien. ( repensons à la lettre géniale de Sol Lewit à Eva Hesse ). 

Chère Eva, 

Cela va faire quasiment un mois que tu m’as écrit, et peut-être as-tu oublié quel était ton état d’esprit (quoique j’en doute). Tu ne changes pas et, fidèle à toi-même, tu ne le supportes pas. Non ! Apprends à dire au monde : « Va te faire foutre ! » une fois de temps en temps. Tu en as le droit. Cesse un peu de penser, de t’inquiéter, de te méfier, de douter, de t’effrayer, de peiner, d’espérer une issue facile, de lutter, de te cramponner, de t’embrouiller, de gratter, de griffer, de marmonner, de bafouiller, de grogner, de te rabaisser, de broncher, de marmotter, de grommeler, de miser, de culbuter, d’écumer, d’escalader, de trébucher, de tramer, de rouspéter, de pleurnicher, de te lamenter, d’affûter, de désosser, de déconner, de pinailler, de chicaner, de compisser, de trifouiller, de t’emmerder, de te leurrer, de moucharder, de cafarder, de poireauter, de tâtonner, d’abominer, de payer, de scruter, de percher, d’entacher, de trimer, de trimer encore et encore. Arrête — et contente-toi de FAIRE ! 

D’après ta description, et d’après ce que je sais de ton travail antérieur et de ta capacité ; ton travail semble très bon « Dessin-propre-clair mais dingue comme des machines, en plus grand et en plus vigoureux… véritable non-sens ». Ça m’a l’air bien, formidable — du véritable non-sens. Va plus loin. Encore plus de non-sens, encore plus de dinguerie, encore plus de machines, encore plus de seins, de pénis, de chattes, de ce que tu veux — fais foisonner tout ça avec le non-sens. Essaie de titiller cette chose en toi, ton « humour bizarre ». Tu appartiens à la part la plus secrète de toi-même. Ne te préoccupe pas de ce qui est cool, fais ce qui selon toi n’est pas cool. Fabrique ce qui t’est propre, ton propre monde. Si tu as peur, fais-le fonctionner pour toi — dessine & peins ta peur et ton anxiété. Et cesse de te préoccuper de ces choses grandes et profondes telles qu’« opter pour un but et une manière de vivre, l’approche cohérente d’une finalité même impossible ou d’une finalité même imaginaire ». Tu dois t’entraîner à être stupide, muette, étourdie, vide. Alors tu seras capable de FAIRE ! 

J’ai grande confiance en toi et bien que tu te tourmentes, ton travail est très bon. Essaie un peu de faire du MAUVAIS travail — le pire qui te vienne à l’esprit et vois ce qui se passe, mais surtout détends-toi et envoie tout au diable — tu n’es pas responsable du monde — tu es seulement responsable de ton œuvre — donc FAIS ÇA. Et ne pense pas que ton œuvre doive se conformer à une quelconque forme, idée ou saveur préconçue. Elle peut être tout ce que tu veux qu’elle soit. Mais si la vie était plus facile pour toi en arrêtant de travailler — eh bien arrête. Ne te punis pas. Je pense toutefois que c’est si profondément enraciné en toi qu’il devrait t’être plus facile de FAIRE ! 

Quelque part, malgré tout, il me semble que je comprends ton attitude, parce que je traverse parfois un processus similaire. Je suis pris dans une « Déchirante Réévaluation » de mon travail et je change tout autant que possible = je déteste tout ce que j’ai fait, et j’essaie de faire quelque chose d’entièrement différent et meilleur. Peut-être ce genre de processus m’est-il nécessaire, parce qu’il me pousse à avancer. Le sentiment que je peux faire mieux que la merde que j’ai faite. Peut-être as-tu besoin de ton déchirement pour accomplir ce que tu fais. Et peut-être que cela t’incite à mieux faire. Mais c’est très douloureux, je le sais. Ça irait mieux si tu avais assez confiance pour faire le boulot sans même y penser. Ne peux-tu laisser le « monde » et l’« ART » tranquilles et aussi cesser de flatter ton ego. Je sais que tu (comme n’importe qui) ne peux travailler que jusqu’à un certain point et que le reste du temps tu es livrée à tes pensées. Mais quand tu travailles ou avant de travailler tu dois vider ton esprit et te concentrer sur ce que tu fais. Après que tu as fait quelque chose, c’est fait et c’est comme ça. Au bout d’un moment, tu peux voir que des choses sont meilleures que d’autres, mais tu peux voir aussi dans quelle direction tu vas. Je suis sûr que tu sais tout cela. Tu dois aussi savoir que tu n’as pas à justifier ton travail — pas même à tes propres yeux. Bon, tu sais que j’admire grandement ton travail et que je ne comprends pas pourquoi il te tracasse autant. Mais tu peux voir ce qui va suivre et moi non. Tu dois aussi croire en ta capacité. Je crois que c’est le cas. Alors tente les choses les plus outrageantes que tu peux — choque-toi toi-même. Tu as en ton pouvoir la capacité de tout faire. 

J’aimerais voir ton travail, mais je me contenterai d’attendre août ou septembre. J’ai vu des photos de choses nouvelles de Tom chez Lucy. Elles sont impressionnantes — surtout celles qui ont la forme la plus rigoureuse : les plus simples. Je suppose qu’il en enverra d’autres plus tard. Dis-moi comment se déroulent les expositions et ce genre de choses. 

Mon travail a changé depuis que tu es partie et il est bien meilleur. Je ferai une exposition du 4 au 9 mai à la Daniels Gallery, 17 East 64th Street (là où était Emmerich), j’espère que tu pourras être là. Mon affection à tous les deux, 

Sol 

Source : Lettre de Sol LeWitt à Eva Hesse datée du 14 avril 1965, Sot LeWitt, cat. exp., éditions du Centre Pompidou-Metz, 2012.

Première publication en anglais in Lucy R. Lippard, Eva Hesse, cat. exp., New York. New York University press, 1976. L’original de la lettre est conservé dans la LeWitt Collection, Chester, Connecticut, États-Unis. Traduit de l’anglais par Catherine Vasseur. 

C’est de l’imagerie, du montage d’images. Pas plus. Ne vois pas le temps passer. Hier verre et un peu de fromage de chèvre avec G et M. Puis retour et “melofilm “très beau. Cold War de Pawel Pawlikowski. 

Appel de Y. émouvant – et qui décide de repartir en Chine. Je lui dis de ne rien précipiter, de ne pas prendre de décisions irréversibles. Qu’il rentre et voie sa famille quittée depuis plus d’un an. Il est triste . Ca me touche. Il a peur de m’avoir déçue. Il dit qu’il a 30 ans. Ce qu’il fait est très beau/ des costumes, des coiffes , des dessins, des rideaux. Mais sans doute trop réservé.Pas facile tout ça. Si c’est en Chine qu’il est heureux il faudra rester en Chine. 

#dessin#marche#trump#yulong

19 NOVEMBRE / STATE FUNERAL/ MON PETIT STALINE SALETÉ

Il faut absolument voir STATE FUNERAL. C’est un documentaire de Losnitza dont je n’ai pas vu les films. Un truc me prend la tête , un tout petit extrait sonore sur France Culture, je cherche désespérément de quel film ca vient: Je vois une boite de nuit, la guerre froide, une femme chante. Grr. photographie le lever du jour.Allumé FC et me suis rendormie. Le mal de tête hier soir et encore ce matin me transforme en animal qui suiffe ici et là pour savoir s’il a encore un odorat. Le Nescafé a bien son goût de Nescafé. J’ai un peu froidd mais j’ai la flemme d’aller chercher un pull.

Ils exagèrent au gouvernement avec leurs déclarations, ( les journalistes qui devraient prévenir lorsqu’ils couvrent un événement ) et la police filmée floutée, ça ressemble aux prémices d’une dictature? Non. On ne peut pas sortir, se réunir, il faut des autorisations ridicules. Ca ne rappelle rien? Tiens sur FC ils disent ça. Il faut arrêter là. J’ai regardé hier soir Fritz Bauer, un Heros Allemand. Interessant. Et que c’est bon de ne pas voir de films Français avec leurs petites situations intimistes. J’exagère mais c’est rafraichissant de ne pas connaitre les acteurs, donc de ne pas penser à eux dans d’autres situations. . Tiens le brouillard est là. J’aime bien je dois dire. Je vais dessiner. Me demande bien ce que je fais. Soupçonne que ce n’est pas terrible, que je me répète un peu. Oser. Je le pr^che à longueur de Beaux-arts . Je ferai mieux de. Pas de peinture car l’atelier ici est hors saison. Il faut néanmoins que j’y passe pour prendre quelques unes des revues d’art que j’avais achetées à la brocante. Je ne me souviens pas dutitre, mais c’est la peinture des années 1910, l’Officielle, l’horrible et académique. Il y a cependant des images très belles en Noir et Blanc d’oeuvres du passé.

j’ai essayé le nouveau vélo de F. ma voisine d’en face. Une Rolls. Un VTT électrique ( n’est ce pas contradictoire? ) qui pèse 23 kg, avec des suspensions dingues et une selle qui monte toute seule. Jamais vu ça. J’en ai rêvé. Je crois que je vais m’acheter un vélo de route pour m’y remettre. Un léger. On ne voit plus rien dehors. J’entends un type couper du bois. 

#staline#state-funeral#velo

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Me revoilà

Dans les bois hier

Je me demande si je ne suis pas mon unique lectrice mais peu importe. 19h32. Nuit depuis plus d’une heure, France Musique et vision surréaliste des vaches dans le pré d’en face qui suivent un engin agricole plein phares blancs. C’est très beau. Ce matin je suis allée à pieds chercher le Monde, 12 km AR pour un journal. A l’aller j’ai pris la route et moi qui déteste ça j’ai mis un casque qui trainait ici, et j’ai écouté Peter Handke. J’aime beaucoup sa voix, son Français puisque je ne peux pas juger de son autre langue, pas l’allemand l’autre , heu Slovène sans doute. J’entends parler de marche et qu’il est impossible de ne pas pratiquer la marche, du désert , de la peur, de l’écriture qui ne se fait pas par plaisir. Des questions/ Toujours trop de questions. J’avais oublié Colette Felouz qui mène la danse, sa voix à elle aussi. Il lui dit d’arrêter de regarder le magnéto, qu’on ne peut pas faire ” comme ça “. Il parle d’amour, et j’ai regardé à 40:22 pour les étudiants, le moment où je crois il évoque la nécessité de la nullité.

Un faisan Pffft devant moi et hier en reconduisant Gilles, deux chevreuils. des corbeaux, des rapaces, des coccinelles et des mouches lourdes dans leur vol, comme saoules ou anesthésiées, trop faciles à coincer tellement elles sont lentes. Cimetière, chrysanthèmes sur la tombe de Jane. Rectangles de terre délimité par des pierres: Réservé. Comme au restaurant, comme lors d’une projection.

Installation de tables et de tréteaux parce que l’atelier est trop froid même si le temps est doux et il n’y a pas assez de lumière. Et surtout je n’ai pas envie de peindre.

Expo sur RV. Zut. Ca a très bien commencé. Donc demain une semaine toute neuve commence. Marche, j’espère m’y tenir, travail ( lequel ( Napoleon et Gulliver etc… ) , album et articles de presse et dessins, Etudiants. J’autrai la fibre le 10. Fini le Moyen Age malheureusement !!!

RETOUR

Me revoici. Pas de reseau, confinement depuis le 14 Mars. Ai-je écrit depuis je crois. . A présent le texte le plus récent.

Puisque je n’avais rien de vrai à raconter, n’ayant jamais rien vécu d’intéressant, je me suis adonné au mensonge avec beaucoup plus d’honnêteté que les autres, car je dirai la vérité au moins sur ce seul point : en disant que je mens .

  Lucien de Samosate  Histoires vraies. 

I HATE MY PAINTINGS …

Moi, regardant une de mes peintures en cours de réalisation. Chaussettes Tom Browne ( zut il manque une rayure )

JE DÉTESTE MES PEINTURES… fait suite à deux précédents livres-notes: En finir avec l’extension du pire, 2012 et Fair is foul, Foul is fair, 2014…

Cette fois, c’est un livre sans chapitres. Sans vraiment de présentation.  Un livre d’images et de textes que j’ai choisis: De Claude Regy à Paradjanov en passant par Bruce Nauman, François le Lionnais, Thomas Bernhard (évidemment ) ou Sebald…Walter Benjamin, Marc Aurèle, Benjamin Péret ou… 

Mais il pourrait y en avoir tant d’autres… Au hasard: Les cahiers d’Aspern de James,  Pompes funèbres de Genet, Tristam Shandy de Sterne, Le grand Cahier d’Agota Christoff, Premier amour de Sandor Marai…Les cahiers de Malte Laurids Brigge de Rilke… L’excursion des jeunes filles qui ne sont plus de Anna Seghers, Miss M. De Walter de la Mare, et John Copper Powis, et Cervantes et Sartor Resartus de Carlyle, et La baleine de Dublin de Ray Bradbury , et… Et d’autres livres encore et d’autres images. 

Des trucs à « eux », des choses à moi qui tantôt s’assemblent, tantôt disparaissent pour s’aimanter ailleurs. 

Mais ici tout est vrai: 

Mr Arkadin, Orson Welles

NUIT / La peau de l’écureuil

J’ai fait un rêve curieux. Un bolide en flammes tournait autour de la maison d’Amiens.

Quelqu’un est apparu devant moi, portant sur son épaule un bâton. Sur ce bâton était piqué la peau d’un écureuil. Pas n’importe quel écureuil. Vous voyez la photo en couleur où l’on me voit assise sur une table face à ce jouet en peluche? Je dois avoir un an. Eh bien la dépouille rousse-brune portée par l’inconnu, sur son épaule, au bout d’un bâton, comme lors d’un un retour de chasse, était celle de l’écureuil de ma petite enfance. Il est beaucoup trop grand pour moi. Je sais qu’il était bourré d’une sorte de paille et que ses yeux n’étaient pas en verre. Je ne trouve plus cette image .

D’une peluche à l’autre je pense à présent, aux terrifiants ours allemands- les ours Hermann? -avec leur visage méchant, leurs yeux menaçants. Comme si cette seconde guerre mondiale ne suffisait pas pour effrayer les enfants. Il fallait « ÇA » en plus. Bref…

JOUR / Écureuils retrouvés

Le Neveu de Wittgenstein  Thomas Bernhard 1982

Puis

JOUR / 28 Décembre 2014/ DAYS

« De mon banc j’observais les écureuils qui partout dans le parc ( d’où j’étais il paraissait immense ) grimpaient en un clin d’oeil dans les arbres et en redescendaient tout aussi vite, et qui semblaient n’avoir qu’une seule passion: Ils happaient les mouchoirs en papier qui trainaient un peu partout sur le sol,  jetés par les malades des poumons et ils les emportaient à fond de train sur leurs arbres. Partout on les voyait, venus de tous les coins, filer dans toutes les directions avec ces mouchoirs en papier dans la gueule, jusqu’au moment où, dans le crépuscule on ne pouvait plus distinguer, filant en tous sens, que les points blancs des papiers qu’ils tenaient dans leur gueule. Je restais là assis, savourant le spectacle, non sans bien entendu y greffer les réflexions qu’une telle observation ne pouvait manquer de susciter. On était en Juin, les fenêtres du pavillon étaient ouvertes, et à partir d’un schéma rythmique finalement orchestré avec un vrai génie contrapuntique, les patients toussaient par les fenêtre ouvertes dans le soir qui tombait.        «                                                                               

J’ai terminé ce matin la relecture du Neveu de Wittgenstein ( tiens le livre est sorti quand j’étais à Rome. C’est drôle de penser que quand Il faisait ça, je faisais ça). C’est vraiment un livre magnifique. Le personnage de Paul est si finement tracé qu’il est assis dans la pièce où je lis. Il me regarde d’un air un peu hagard, dans son habit sur mesure. Il n’a pas encore fait irruption dans la bijouterie de son frère pour y exiger “la perle”. Comme de tous les livres que je lis, il ne m’était resté que peu de choses. Surtout j’avais été frappée par la description du jardin de l’hôpital. Les  écureuils et les mouchoirs blancs.

&

Soudain je me demande s’il ne faudrait pas peindre comme Thomas Bernhard écrit? Avec une sorte de bégaiement, rage contenue ( je fais ça ?  ) ou comme le dit aussi Bruce Nauman en 1988 : « Un art qui surgirait comme ça tout d’un coup. Un art qui agirait comme un coup de batte de base-ball en pleine face… »

Donc…Je déteste mes peintures… 

On pourrait s’attendre à un développement de ma part: Je déteste mes peintures parce que… Je déteste mes peintures donc… Non. Je déteste mes peintures point. Aucun commentaire. Peut-être ajouter: J’aime les peindre mais pas les voir… C’est un peu paradoxal. Peindre sans voir. Bref. Je n’ai jamais beaucoup aimé parler de tout cela. Les artistes ont tendance à « boursoufler » si on peut dire, leurs propos. Ils y « mettent » soit trop de drame , soit  trop de dérision. Ça m’ennuie. Alors plutôt parler « autour », parler «  contre » Raconter, oui. Je préfère.

I Hate my paintings …

Alors de quoi s’agit-il? Est-ce une coquetterie, un slogan absurde, une petite formule complaisante? On le croirait. Si elle n’aime pas ses peintures, pourquoi les montre-t-elle ?

Non, il s’agit bel et bien une déclaration de guerre qui ne concerne que moi. Mais contre qui? Contre quoi? Contre la peinture elle-même? Hum… Bref. Hum… Bref…Hum. Oui.

Je pense aux folles entreprises de Don Quichotte mal protégé par son heaume, ridicule plat à barbe, en guerre contre les nuages de poussière. Je sais, moi, depuis toujours que la peinture est une guerre perdue d’avance, contre le temps, contre les âmes des morts, et c’est bien cela qui me met en colère. Je n’y mets aucun drame, mais pas mal de mauvaise humeur. ÇA, oui J’ai souvent tenté d’échapper à cette passion chronophage. Mais que faire d’autre?

Dans les années 2000, je me  déclarais Ex-peintre Français, et réalisais de petites gouaches où on lisait: Où est la peinture? ( OELP) It must be this Way, ou Encore râté, Comment ne pas peindre en peignant? Désastre… La fin… Artiste désobéissant…

Ni les films, ni les scénographies, ni les émissions de radio que j’aime tant réaliser ne me satisfont vraiment, car je vois la peinture partout.Tout est peinture même si je fais semblant de.… Ou plutôt tout existe pour sa mise en oeuvre: Les livres, les paysages, les conversations, les images, la peinture, le cinéma, la marche, les choses les plus insignifiantes, nulles, moches. Tel le scorpion dans la fable racontée par Mr Arkadin, vaincue je déclare: « C’est ma nature. »

Car c’est ma nature de vivre ainsi.

Je regarde mes mains. Les ongles sont encore pleins de peinture verdâtre utilisée hier. 

Mais il faut bien le dire, on ne s’amuse pas beaucoup avec la peinture !!!

C’est l’Art de l’Ennui.

Venise 2020, Punta della Dogana

JOUR 11h50 / Jour /Une Exposition de fuite

Ce que j’aurais plutôt envie de faire c’est une exposition de fuite, une exposition transportable dans une petite valise. J’entends: 

—Comme … ? Je ne réponds pas.

J’avais commencé avec les caisses de voyage en bois qui contenaient des grandes peintures roulées. Mais en cas de panique 3 mètres c’est quand même un peu encombrant  se sauver.

JOUR 11h55 / Un fim…

qui serait un  mélange d’images nées de lecture ou films ou promenades, brouillé par ce qui surgit à notre insu: une image d’enfance, un motif de carrelage, un paysage de montagne, un pique-nique il y a tant d’années et les guêpes sur le melon, une aire d’autoroute, un mal au coeur -il y a de la neige et du brouillard-je m’ennuie à l’arrière de la voiture.

Ces flashes sortent du même brouillard et vont rejoindre d’autres scènes dans un coin de mon cerveau.

D’autres resteront enfouis comme un virus dans le permafrost, attendant leur tour. Scènes qui se succéderont à une vitesse et couleur variables. Scènes qui réussiront À s’immiscer dans ma lecture, à la brouiller sans que je l’aie décidé. Vaincue, je ferai une corne à la page, et reposerai sur mes genoux le livre contaminé par mes propres histoires. A nouveau les guêpes s’approchent de nous, dans une clairière étouffante au mois d’Août alors que nous montons dans l’arrière pays. Le poulet froid en attire bien d’autres: Attention elle est sur ton bras, et nos mouvements de fous dignes de la danse du diable de Pabst. 

—Je l’ai eue.!

SOIR / radio / LOCUS HORRIDI / frisson délicieux

Stephen Duck, ermite ornemental

J’entends à la radio, je n’écoute pas vraiment parce que je peins, j’entends : Nananablabla….ermite ornemental. Là je m’arrête net, oreilles dressées comme un chien de chasse. Un noir et blanc. Plutôt un chien de troupeau, je préfère… Je n’ai jamais entendu parler de cela. Mais qu’est ce que c’est qu’un ermite ornemental? C’est trop beau un ermite ornemental!!!!  Je n’ai rien pour noter les quelques références citées. J’entends Hunt ou hutte??? 

« Aucun jardin paysager du XVIIIe siècle n’était complet sans son ermitage, voire ses ermites. Ceux-ci servaient clairement à évoquer, ne serait-ce que d’une façon simpliste, l’idée de méditation solitaire rappeler – sans forcer sur le réalisme – la vie austère des anachorètes… »

En 1730, la reine Caroline, épouse du roi George II, embauche Stephen Duck, un poète particulièrement torturé, afin qu’il vienne vivre dans son ermitage de Richmond Park. Celui-ci devient l’un des ermites les plus célèbres de l’ère romantique. Duck se laisse pousser la barbe et écrit de la poésie. Il a également accès à la bibliothèque personnelle de la reine et reçoit des milliers de visiteurs chaque année. Malgré cette existence paisible, l’inconsolable poète finit par se suicider en 1756 en se jetant dans la Tamise. Fatigués par les frasques de leurs ermites d’ornement, certains propriétaires les remplacent par des mannequins de cire.

Un certain John Hill va même plus loin en ayant recours à une marionnette.

Il demande à l’un de ses domestiques de lui construire une réplique grandeur nature du Père Francis ( ermite décédé ) et engage un homme pour se tenir accroupi derrière la marionnette. Chaque fois qu’un visiteur approche de sa cahute, ce dernier déclame de la poésie et fait bouger la bouche et le corps du pantin. Il faut attendre la fin de l’ère romantique, vers 1850, pour que l’intérêt pour les ermites d’ornement commence à décliner.

Plus tard les vrais-faux ermites disparaitront.

Covid glove 2020

JOURNEE / ordi/ hasard

Les défilés de mode et mises en scène de Tom Browne

Les peintures de José-Maria Sert

Le Cenacolo San Appolonia à Florence

Tintoret vu comme pour la première fois à Venise il y a 15 jours

Mike Kelley toujours

Stingel encore

Mac Carthy Yes

Et d’autres..

Joan Jonas

JOURNEE / ordi/ hasard

Liste de lectures

Les écrits de Claude Regy/ Espaces perdus

Genesis and lady Jay

Perturbation /Thomas Bernhard

Isabelle Stewart Gardner museum

Mario Praz

Schopper, Hartmann, 1568 Panoplia omnium illiberalium mechenicarum aut sedentaria… 

( je ne sais plus ce que c’est )

Nazi Germany in color 1938

Suggestion for the study of color

10 great films set in museums

L’écriture androgyne: Le travestissement dans le roman de Silence

Histoire des ingénieurs des mines

Walter Benjamin / Archives / Abécédaire

Pakui Hardware

Ralph Eugene Meatyard

Frederic Kiesler: Architect, artist, Visionary

I riti di Pasqua 

Claude Regy: Autoportrait d’un maitre qui ne voulait pas l’être

Emmanuele Coccia, Philosophe de la métamorphose

Digital Grotesque with Benjamin Dillenburger

Scapulomancie

Etude et aérodynamique. Machine à fumée avec Obstacle-Etienne Jules Marey

Les comédies d’Andreas Gryphius (1616-1664) et la notion de grotesque

Photograph by Herbert George Ponting, ‘Camera Caricature’, a grid of 24 photographic portraits all made from an original in the top left corner using a ‘distortograph’.

Histoire de la divination dans l’antiquité: divination hellénique

Euricles of Athens

Portail du film documentaire

Stephan Tennant

Eloge du journal filmé

The expression of emotion in the pigeons 1909-11

Artists Hauser & Wirth

John Cage Mushroom hunter

Monde de l’art et types sociaux

Archivio Gastone Novelli

Sebald une vie une oeuvre

Sarah Kane, anéantie

Entretien Peter Handke

Conférence de John Dixon Hunt: “Jardins, réflexion sur la condition humaine. »

Le capitaine Fracasse pare les coups de bâton

Fashion fits

General strike piece/ Lee Lozano

Gustav Metzger,  Destruction in Art Symposium 1966

NUIT / insomnie / Lee Lozano sur l’iPhone

Est-ce que Lee Lozano détestait sa peinture, comment Magritte a t’il pu assumer sa période vache. Je me le demande souvent. On en revient au goût et à la laideur. Quelle laideur?

Gustav Metzger 

MATIN / Bar des deux Académies  & Rendez-vous des Artistes

 Je bois un café. Derrière moi, une voix de stantor. Difficile de ne pas entendre Je me retourne . C’est un Monsieur qui n’a plus qu’une dent, un noeud papillon plat. Il raconte sa vie à un jeune homme qui  prend des notes. Il est question de lits métalliques, de le ville de Metz. Ça m’intrigue. Il a comme les deux personnes vues hier face à l’académie de Médecine, une tête de figurant de Fellini. Hier lorsque la dame est entrée elle aussi au café des Deux académies ( tiens ils parlent d’infirmières en psychiatrie, mais comme il n’a que sa seule dent , je comprends mal / Saint Anne en 66 puis Maison Blanche. Professeur Siberac. Cris des hommes, le manque de place…) Donc hier la dame entre en disant « —J’ai faim « . Elle est âgée, élégante et son chapeau de paille est bien trop haut par rapport à sa largeur. Je m’arrête de parler à U, et lui dis: Regardez, c’est trop beau. Plus tard un vieil homme  entre, son chapeau à lui est bien trop plat par rapport aux bords de paille.

Retour table derrière moi au Rendez-vous des Artistes : « Enucléation / Sortir l’oeil de l’orbite … Hum hum…/Le pavillon des enfants à Maison Blanche en 1969. » Est-il du côté du corps médical ou patient. Je dirais côté patients.

Ils parlent maintenant de Maths. Zut, il y a trop de bruit, j’entends mal… Il est mélomane, fait de la peinture, écrit de la prose… J’aimais le côté pacifique de la guerre dit-il, c’est à dire l’armée en temps de paix. 68 ne l’a pas intéressé.

Il préparait sa thèse…

Oiseaux, coraux, cris fleurs, plantes répond-il en parlant de Maison Blanche. 

Le garçon demande quels sons on entendait dans les pavillons. C’est une bonne question.

J’ai acheté Wolfson: Le Schizo et les langues

 ( Comment est arrivé à la maison son livre au titre sans fin :Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne mardi à minuit au milieu du mois de mai 1977 au mouroir Memorial à Manhattan)

Matin, De la voix / Léonard de Vinci, carnets

Si beaucoup de petites voix jointes ensemble feront autant de bruit qu’une grande. Je dis que non, car si tu prenais dix mile voix de mouches réunies, elles ne s’entendraient pas d’aussi loin que la voix d’un homme, laquelle voix d’homme si elle était partagée en dix mille parties, n’aurait aucune de ses parties égale à la grandeur  de la voix d’une mouche. 

SOIR/ une autre découverte / Le style auriculaire / Orfevres

1646-1652

Adam de Viane… et ses Modelles artificiels: Modelles artificiels, de divers vaisseaux d’argent, et autres oeuvres capricieuzes, inventées et desseignées du renommé Sr Adam de Viane. 

Je ne sais pas trop quoi dire de ces oeuvres capricieuses: cruches, plats, vases, bassins…

Formes d’oreilles, de cartilage, de coquillages, volutes sophistiquées. On dirait que le monde, plantes et animaux, ornements et hommes sont recouverts d’un voile élastique  On devine des présences en métamorphose peut -être, et des symétries bizarres. Les formes sont molles, plissées. Il n’y a aucun angle. On pense à des limaces, des escargots, des yeux déformés, des sexes.Si l’on attrape un vase, une aiguière en matériaux précieux ; ceux ci vont littéralement couler entre nos doits et filer comme un poisson. C’est ce que l’on craint tant les formes semblent molles et en contradiction avec le matériau utilisé.

J’adore ça.

J’ai envie de copier une description faite par Benvenuto Cellini:

« Joyau en or représentant une grenade suspendue à une branche par trois chaînettes. Ce bijou est admirablement et finement travaillé. Les couleurs vives de son émail font ressortir les dessins précieux tous ciselés et gravés. Les grains du fruit qui se voient par une ouverture naturelle sont de rubis orientaux taillés exprès. En ôtant une petite vis cachée dans la couronne de la grenade, celle-ci s’ouvre en deux parties découvrant dans chacune d’elles une excavation avec portail de style renaissance avec quelques figures représentant le mystère de la Visitation de la Sainte vierge ,à Sainte Isabelle d’un côté et de l’autre l’Annonciation parfaitement émaillé » . Benvenuto Cellini.

Et Wittgenstein de dire dans ses Remarques Mêlées:

L’attention esthétique est dirigée vers une variété d’objets –  une chaise, un tissu funéraire, un diadème, une œuvre d’art, la neige qui tombe. 

TOUT CELA POUR DIRE

“It’s Nice not to be trapped into something, even if that’s what you are »

Andy Warhol , POPISM, 1980

ECOLE des B.A

Gherasim Luca

Premiers diplômes que je fais passer, c’est à dire préparer les étudiants à montrer leur travail. Très beaux moments avec Laurent et Christine dans deux présentations totalement différentes (heureusement!!): L’apres midi d’un faune ( jury sévère quant à ce travail que j’ai trouvé très beau , sensible et encourageant.) ( Plus patrouille aérienne qui répète le 14 juillet dans le ciel !!!!Et ” Chez les grands parents, depuis la fenêtre “, une mise en scène et l’histoire d’une famille chinoise. CK est très méritante car elle ne voulait présenter prudemment que des photos et que je l’ai poussée dans ses retranchements à oser quelque chose quitte à échouer. Malgré un retard considérable et une mauvaise organisation elle s’en est très bien sortie, a parlé avec détermination et force. Peut être que LG était trop confiant. Mais les réflexions qu’ont lui a faites l’ont déstabilisé c’est certain. Bref j’avais moi aussi l’impression de passer mon diplôme, de passer devant un jury.

Cet après-midi je vais au Louvre à 15h30, seule !!! J’en ai trop envie!!!!. Départ retardé à Mardi. Attendons les résultats…

Pas commencé Michel de Certeau mais Elisabeth George !!!!!!!

Hier RV dans les collections. L’endroit est magnifique et je rêve de la table ronde qui me fait penser à la séance spirite chez Fritz Lang. Divers choses sont présentées : Molinier, ” Zorro” , Unica Zorn, etc… Jusqu’à Delacroix… La merveille pour moi est l’album magnifique de Gherasim Luca. Un livre de photos qu’il a sans doute acheté aux puces, avec des fermoirs. Il a glissé dans les espaces où d’habitude on voit des familles, des hommes droits dans leur uniforme, des enfants en robe de baptême, des femmes langoureusement appuyées à une colonne de carton, et des flous, des tâches, des surexpositions…

Soudain et sans rapport ( si un peu/ L’idée peut -être du bégaiement ) je repense à ce que j’ai envie de faire avec X , à propos de Thomas Bernhard./

A suivre car le compagnon de Michou muni de son verre de vin blanc s’installe à ma table?. C’est la vente cet après-midi ( comme dit X il vaut mieux voir tout ça dans le noir ( ?). Je pense que Donald Trump doit avoir le même goût sûr !!!! Bref il me dit qu’il n’ira pas car il ne veut pas acheter ce qu’il a offert à Michou. Puis il me raconte sa vie, ce qui n’est pas désagréable mais bon. Le café du matin, tranquille…. Bref…

“Qu’est-ce-qu’on peut être si on est ni vivant ni mort ?”( Claude Regy )

Le mal de dos me casse les pieds si l’on peut dire. Hier je suis donc rentrée à la maison après les RV aux Beaux-arts, qui sont bien déserts. C’est beau là-bas. On dirait qu’un Dimanche s’y est abattu. Bus et Bus et masque. Je me traine à vrai dire et en même temps c ‘est assez délicieux de ne rien faire moi qui n’en ai pas l’habitude. Les étudiants sont une récréation. Ce matin à 10h, Alex au Bar des A, puis Sarah. J’échange des propos stupides avec quelques habitués ( le commissaire poulet rôti et j’en passe ) Finalement moi qui ne déjeune jamais, je commande quelque chose en palpant les livres que j’ai pris à côté. Métamorphoses de Emanuele Coccia, Le cas Homère de Nietzsche, Les oiseaux de Tarjei Vesaas dont je ne sais rien. Tiens allons regarder… Je tombe sur Claude Régy, ce qui est toujours délicieux tant ce qu’il di est toujours juste.

Il n’est de vrai que l’indicible et l’écriture ne sert que quand elle touche à l’indicible. Quand elle a l’air de dire ce qu’elle veut dire, c’est en général des œuvres qui n’ont absolument aucun intérêt”.

Claude Régy

Jeronimo in or out?

Tommy

Ca me passionne toujours les têtes brûlées, criminels, mafieux et autre petits Gars Corses. Lui a passé 57 ans en taule. Et a 86 ans va t’il sortir pour se faire buter dans l’instant? « Patriarche » de la prison de Borgo, il lit la Bible, dirige la chorale et adresse chaque jour à son avocat un SMS figurant « une image pieuse ou une photo de Notre-Dame-de-la-Garde »…

Ouf concours entrée terminés. Plus que les diplômes. Cet aprem radio du dos, puis beaux arts. Roselyne Bachelot ministre de la Culture. On rigole. Bon je n’ai rien à dire. Des rêves pénibles, envie de partir.

Finalement, ou les deux chapeaux mal proportionnés

Voltaire et le champignon géant

La journée aux Beaux-Arts m’a empêchée de penser que R. était mort il y a 4 ans. 15h. Il y a toujours quelque chose de déplaisant qui s’insinue, quelque chose que je n’ai pas compris. Des explications mal enregistrées sous le choc. Bref. Ça ne changera rien. Mais du” Ça ne va pas fort ce matin” et ma réponse “j’arrive“… Puis la réanimation, l’attente. Puis . Puis à 15 h la fin. Re/ bref.

C’était mieux donc d’assister à des diplômes, de discuter avec des étudiants et d’avoir dans quelques minutes encore RV . Et demain encore. Le Café est presque désert. Il fait grisou. Retour à Paris après presque 4 mois / déplaisant ( le retour ). Le bruit, l’impression d’être enfermée. Les voitures. Je ne vais quand même pas vivre à la campagne!!! De retour Hop à la galerie: Sans perdre de temps, bonjour, vider la voiture, dérouler les peintures… Photos. Trainer sur le canapé du bureau de C., dire des âneries. Repartir. Creuvée. Le soir au restaurant Hongrois. Simple et bon.

Les expos décalées, La Dogana, Unlimited, l’expo chez Christophe, le Musée Picasso à Barcelone… Dommage mais pas bien grave. J’ai beaucoup travaillé. Sans aucun souci. Avec mes oiseaux et les vaches en face de la maison.

Derrière moi, un Monsieur n’a plus qu’une dent, un noeud papillon plat et une voix de stantor.Il raconte sa vie à je ne sais qui. Le je ne sais qui prend des notes. Il est question de lits métalliques, de Metz . Ça m’intrigue. Il a comme les deux personnes d’hier face à l’académie de Médecine, une tête de figurant de Fellini. Hier lorsque la dame est entrée au café des Deux académies ( tiens ils parlent d’infirmières en psychiatrie, mais comme il n’a que sa dent , je comprends mal / Saint Anne en 66 puis Maison Blanche. Professeur Siberac. Cris des hommes, le manque de place…) Donc hier la dame entre en disant J’ai faim. Elle est âgée, élégante et son chapeau de paille est trop haut par rapport à sa largeur. Je m’arrête de parler à U, et lui dis Regardez, c’est trop beau. Plus tard un homme âgé, son chapeau à lui est trop plat par rapport aux bords de paille.

Table derrière: énucléation/ Sortir l’oeil de l’orbite … Hum hum Le pavillon enfants à Maison Blanche en 1969/ Est il du côté du corps médical ou patient. Je dirais côté patients.

Quand l’autre jour nous étions sur la terrasse du Bar des amis, C. qui est toujours seul avec comme canne un manche à balais et une certaine élégance , alors qu’il méditait s’est écrié avec son accent Stéphanois ( polonais fils de mineur ):

—Ça vous révolte pas le prix des pommes de terre?

Puis il est retourné à ses méditations… Ca m’a beaucoup fait rire car c’était soudainement Beckett qui m’apparaissait. Cette phrase anodine, qui arrivait là, ni plus tôt, ni plus tard…Là. Un peu comme dans Godot et le costume tout fait: gants de cuir blancs ( mais où les a t’il trouvés, grosses chaussures, lunettes de star… )

Derrière ils parlent de Maths maintenant. Zut il y a trop de bruit, j’entends mal… Il est mélomane, fait de la peinture, écrit de la prose… Il aimait le côté pacifique de la guerre, c’est à dire l’armée en temps de paix. 68 ne l’a pas intéressé. Il préparait sa thèse…

J’ai acheté Wolfson ( Comment est arrivé à la maison son livre au titre sans fin ), Louis Wolfson. Le Schizo et les langues

Oiseaux, coraux , cris fleurs, plantes répond-il ( Maison Blanche ) Le garçon demande quels sons on entendait dans les pavillons. C’est une bonne question.

Bon, je ne vais pas passer la journée ici…

Racine By Night

Cette nuit j’avais posé la petite radio à côté de moi. Les élections à la radio ne me passionnent pas plus que cela. J’ai donc écouté de la musique en lisant Exit le Fantôme de Roth que je pense avoir déjà lu. Pourquoi ne puis-je m’en souvenir d’avantage. Rien qui m’ait marqué, même pas la femme à la cicatrice; la soirée d’élections quand Bush gagne pour la seconde fois, l’écrivain isolé de tous et qui redécouvre NYC. Rien. C’es comment dire… On s’en passe. Voilà. L’après-midi j’avais lu Le bel été de Pavese qui je l’avoue m’a laissée de marbre, sauf le plaisir de m’imaginer à Turin marchant sous les voutes et regardant alors que je buvais un chocolat dans une galerie, un Monsieur empesé qui me semblait le portrait dans Wiki d’un écrivain connu. Habillé à la Pessoa. Un délice ces élégances d’un autre temps, ces élégances surannées que j’ai savourées dans les provinces italiennes mais aussi à Madrid. Quel est le film d’Antonioni qui est inspiré partiellement de ce texte. Sais pas. Puis j’ai regardé sur mon ordi le premier long métrage de Dolan. Film précédé ” de rien” même pas de courts métrages : J’ai tué ma mère , ou comment j’ai tué ma mère ( géniale interprétation de Anne Duval )Realisé à 19 ans, on peut dire que ce n’est pas mal. Constantin me fait penser à Tom qui ne donne plus aucune nouvelle malgré mes tentatives et j’en suis triste. Difficile de trouver le sommeil. J’étais au lit à 20h30 et il était presque une heure. Puis j’ai allumé la petite radio noire qui crachote parfois et me suis endormie:

Ah ! cruel, tu m’as trop entendue !            
Je t’en ai dit assez pour te tirer d’erreur.            
Eh bien ! connais donc Phèdre et toute sa fureur.            
J’aime. Ne pense pas qu’au moment que je t’aime,            
Innocente à mes yeux, je m’approuve moi−même,            
Ni que du fol amour qui trouble ma raison,            
Ma lâche complaisance ait nourri le poison.

Racine ! Nuit Racine. C’est drôle ces alexandrins qui planaient dans la nuit !!!!Phèdre et Madame de Maintenon. Avant j’avais cherché un truc sur Dylan Thomas et l’ordi m’a indiqué que j’étais déjà allée sur ses traces je ne sais quand. Je ne me souviens pas de l‘Artiste en jeune chien. Je ne me souviens que du titre que j’aime bien et du livre et sa couverture. Peut-être ne l’ai-je jamais lu. Plus tard je regardais comme cela arrive souvent sur le net, un truc qui ne m’intéresse pas plus que cela, à savoir les chevaux. Je ne savais pas si c’était le jockey ou le cheval qui avait eu une cris cardiaque et retenu mon attention. Mais quand j’ai lu que le cheval ou le jockey s’appelait Dylan Thomas, je suis restée pensive. Pus tard encore, et après avoir cherché je ne sais quoi sur American Archives ( un atlas de médecine légale ) je suis tombée sur un bar en écosse qui s’appelait Dylan Thomas. Bon. Inutile de chercher à comprendre.

C’est bon la radio la nuit. Voilà tout est rangé. Il n’y a plus qu’à mettre les rouleaux dans la voiture etc et c’est parti demain matin.

Demain la fin

On s’habitue très bien à ne plus vivre à Paris. ( émission sur Klemperer le chef / On reprend 3 mesures avant quelque chose . I beat it wrong but I Think it right )

Bref. Ranger beurk mais il n’y a pas tant de chose à faire. La machine à laver par contre est en mode marathon. On ne peut pas dire que le séjour fut des plus élégant, soigné, on ne peux pas dire. Hier retrouvant pour quelques minutes seulement la ville j’ai été étonnée de voir que j’avais mis deux chaussures différentes. Voutée, tête baissée, j’ai regardé avec compassion mes deux chaussures sur mes deux pieds. Bras ballants au soleil, je me suis grondée sous l’oeil amusé de deux passants qui allaient prendre leur train.

Je termine il y a quelques quarts d’heure, les Buddenbrook qui est le livre ennemi de toute ambition: Une fois saisi, on ne veut plus l’abandonner. Alexandeplatz avait eu sur moi le même effet. On ne veut faire QUE lire ( c’est de loin l’activité la moins nocive que l’on connaisse ). Les personnages y sont décrits si justement que l’on déteste tout le monde y compris ceux que l’on aimerait peut-être ( à part bien sûr les deux adolescents Hanno et Caius qui échappent à ce monde épouvantable . Etrange dans ce désastre( qui n’est en somme que celui du temps qui fuit ) que l’on ne retrouve plus le jeune étudiant en médecine resté lui aussi ” sur les pierres “.Le chapitre concernant le typhus et qui nous fait redouter le pire, la mort de Hanno est terrible de précision , de constat: Taches rouges, fièvre, délire, escarres, bains froids, température de le chambre à 17 degrés… C’est un récit génial, qui vous absorbe complètement. Même si je trouve cette caste détestable, ce goût des convenances et ce corset de bienséance hypocrite atroce, s’y laisser engloutir, diner le jeudi soir dans la grande maison, dans le salon aux paysages, dédaigner quelque peu les domestiques, éprouver de la compassion pour un parent pauvre, compter les thalers, fumer des cigarettes Russes, avoir une berline à Quatre chevaux et tendre de noir les murs de la chambre mortuaire, a quelque chose de fascinant. Quel ennui cette vie de “maintien”, de contrôle permanent de soi. Beurk. Puis plus rien. L’héritage. La faillite, l’affaire qu’il faut reprendre… Munich catholique et Lûbeck rigide et réservée… Puis un domestique ose vous regarder de haut…

Les rêves de ces temps-ci ont été incroyables. Mais évidemment j’en garde très peu d’images: Nous sommes dans le jardin de mon enfance, derrière la maison il y a une grande pelouse, puis une sorte de place devant le garage, puis une seconde pelouse plus grande, séparée par un petit chemin de gravier rouge? Des arbres fruitiers. Un portique sans la balançoire, le trapèze… Au delà il faut passer un portillon de bois blanc pour arriver au potager et à gauche au cimetière des chats ( sans doute bien ébranlé lors de la démolition de tout cela.) Je crois que C. se promenant dans le désastre à trouvé dans la terre une petite photo de C. décédée à 5 ans ( on a chacun sa vie de Buddenbrook !!) Bref. Nous sommes devant le portique, et soudain un peuplier piqué de roses tombe ( il n’y a jamais que je sache, eu de peuplier dans le jardin? Peut être que si ) Un deuxième s’abat . On crie. Un troisième… Puis à leur tour les arbres se disloquent comme ces jouets amusants, animaux de bois posés sur un petit socle Sur leur quatre pattes , elles fléchissent soudain quand on appuie sous ce socle. Après cris et terreur quelqu’un dit: Ne vous inquitez pas. Il tend vers les arbres tombés un boitier noir et les arbres qui ne sont en fait qu’un ensemble de mécanismes, se redressent lentement et reprennent leur position initiale. Magnifique.

Dans la cheminée où je regarde les pages brillantes des magasines transformer les flammes en vert, bleu turquoise, ou autre teinte improbable, je grille des chauve-souris noires et étranges, sèches comme de plantes mortes. Je prend mon appareil photo pour essayer de rendre ces moments.

Il y a d’autres rêves que j’étais bien certaine d’avoir en tête mais Pffft. Un château à Montmartre-campagne, deux Messieurs qui portent des chaussettes de couleur dépareillées ( tiens encore ? ) .

Hier nous avons comme le rituel l’exige roulé les peintures . Puis diné ” au plan d’eau “. C’est familial, on y mange des hamburgers qui sont bons et de la salade toute simple. Ca coute incroyablement peu cher. On regarde les pêcheurs sur l’autre rive. La lumière change. Un canard passe suivi de ( comment dit-on son tirant d’eau ?) enfin suivi de deux lignes blanches en triangle GRRR c’est difficile de décrire ça.

Que vais-je lire pour oublier le monde !!!! J’ai les Emigrants de Sebald, mais pas trop envie pour le moment, j’ai le livre Bruno Remaury. Il me l’a gentiment envoyé. Il me semble avoir entendu des choses interessantes hier ( je cherche tout de suite/ A quelle heure était-ce. )

Et si, contrairement à ce qu’on pense en général : vouloir, c’était ne pas pouvoir ; et pouvoir, ne plus vouloir ? C’est la thèse défendue par le philosophe et sinologue Romain Graziani dans un très bel essai l‘Usage du vide.

C’est affolant de voir si peu d’oiseaux,, d’insectes , les perce ou pince-oreilles s’en sortent bien dirait-on, aucun papillon. Que c’est triste !

21 JUIN

C’est l’été le 21 Juin? Tout comme Hier O. se souvenait être née un 2 janvier mais de quelle année ?? C’était la soirée annuelle, pas vraiment teen-ager . En fait j’invite pour un apéritif les voisins et la famille de R ( les tantes etc ) . Et on se met autour de la grande table comme on veut puis les plats arrivent. CA évite le protocole diner et ça revient au même en plus sympa.Je n’ai pas de place, je tournicote, vérifie que tout le monde va bien. Bref. Cela sent donc un peu le départ. Plus qu’une semaine. Rien vu passer comme on dit. Délicieux moments. Observation des roses magnifiques, d’un escargot, d’un insecte noir et orange , un mylabre inconstant . Je ne sais pas. Quelques papillons-si peu- Pau d’hirondelles. c’est un désastre. Ces temps ci toujours le travail et la lecture. Le Cousin Pons, une pure merveille pas si facile quand on s’est déshabitué de cette langue. Quelle précision, un scalpel et cette montée vers le pire, l’ignoble. c’est diabolique, noir noir NOIR. J’ai trouvé après ce plaisir où m’engouffrer. Dans Les Buddenbrook. Le livre était là, tout neuf avec une image dedans. Il m’attendait. J’adore être embarquée dans ces pages. Tony après la catastrophe de son mariage avec un homme cupide au favoris boutons d’or rentre “à la maison”. En parlant d’écrivains, j’ai écouté sur France Culture, Charles Juliet. Je le qualifierais d’insupportable. J’ai peut-être tort mais son extrême modestie et discrétion , à un moment se retournent . Il juge bien sévèrement Michel Leyris, et ne dit à mon sens que des platitudes douloureuses, doloristes. Il geint. Sa mère, lui enfant de troupe etc. Oh là là. Il a eu bien de la chance de rencontrer Beckett et Giacometti qui me semblent t’ils ont du bien s’emmerder avec lui !!!. Et Bram Van Velde; ils se sont bien trouvés ces deux là. La solitude de l’artiste, l’honnêteté, la mission. LA BARBE!!!. R. qui écoutait aussi soupirait en coupant les pommes de terres disparues de la surface de la terre en un clin d’oeil avec huile d’olive ail et oignons. Un régal. J’ai à peine goûté.Les 15 bouches s’activaient. Donc la parution du Tome 9 si je ne trompe pas du journal de CJ, au secours. Peut-être faut il être indulgent, car c’est un vieux monsieur mais certaine qu’il était aussi narcissique et ennuyeux au bel âge. C’est ce Moi qui est indécent.

Il va falloir dès demain commencer à rouler les peintures, les vérifier et je m’y prends peut-être un peu tard. Aujourd’hui dimanche j’ai rêvassé dans le jardin, regardé l’herbe et les fraises des bois. Les nuages. Cligné des yeux, lu. Le seul point noir de cette période est que j’ai très peu marché dans les bois et chemins et que je ne suis pas montée sur le vélo. Impression de m’empâter un peu. Moi qui n’ai jamais eu de problèmes de ce genre, je ne me sens pas “leste ” et surtout suis paresseuse.

Notes Juin

Herbert George Ponting

La scapulomancie, ou spatulomancie (du latin spatula, « omoplate »), autrefois appelée omoplatoscopie, est une forme d’ostéomancie qui consiste en la divination par l’examen d’omoplates d’animaux, et par extension d’autres parties osseuses plates comme les plastrons de carapace de tortue (pour lesquels existe le terme « plastromancie », assez peu utilisé). Elle fut pratiquée dans de nombreux endroits du monde : Europe, Afrique du Nord, Proche et Moyen-Orient, Nord-Est asiatique et Amérique du Nord. Souvent, l’omoplate était soumise au feu ou au contact d’un objet chauffé et l’on observait l’aspect des craquelures ainsi causées ; on parle de pyroscapulomancie, une forme de pyromancie.

BARRE LATERALE

Scapulomancie

Marey/ MAchine à fumée avec obstacles

Herbert George Ponting

Les comédies d’Andreas Gryphus

Jochen Gerner

quelle est la place de la mémoire chez l’homme grec / Vernant

How I Built myself a house / Thomas Hardy

Histoire de le divination dans l’antiquité

Eurycles of AThens

Eloge du journal filmé

Hypnotic behavior

The expressions of emotions in the pigeons

Lectures Armand GAtti

Good Boy / Alain Buffard

Musicage/ Cage muses

Monde de l’art et types sociaux

Sayat Nova

Archivio Gastone Novelli

Association des lecteurs de Claude Simon

Novelli et le problème du langage

Deutch Littérature Archives

WG Sebald Ue vie une oeuvre

Du temps et des lieux chez Sebald et quelques autres

Sarah Kane, anéantie

Le mur invisible MArlen Haushofer

Entretien de Peter HANdke

Gerard Van der Gutch

Jardins, réflexion sur la condition humaine/ John Dixon Hunt

La sagesse des jardins

L’exemple de la grotte de Venus à Linderhof

Le capitaine Fracasse pare les coups de bâton

Bernie Krause et son grand orchestre des animaux

John Alexander Skelton

Show studio

Mallarmé professeur d’anglais et martyr

La présentation spatiale des vers de MAllarmé dans le poème un coup de dés

René Magritte-LA substantifique Moelle

Carnaval d’Ecaussines

Dada Cabaret Voltaire

Arthur Bispo do Rosário

Trilogy On Kawara

Modernisme Lab/ Collaborative Research on literary Modernism

Horribilicribrifax

Les comédies d’Andreas Gryphius (1616-1664) et la notion de grotesque/ Horribilicribrifax.

Je commence la journée avec Virginia Frances Sterrett, que je connaissais déjà. Je me souviens de dessins faits d’après ses illustrations. Je regarde Kay Nieslen quelle ne connais pas: Joe Grant recommended to Walt Disney that he hire illustrator Kay Nielson (1886 – 1957). Walt did hire him and his initial work at the studio was 1937-1941. He was renowned at the studio for his concept art and illustrations. His work was used extensively on the “Night on Bald Mountain” segment of Fantasia. It was written in John Culhane’s 1983 book Walt Disney’s Fantasia, that “Nielsen created a visually dynamic pattern that responded to auditory patterns in music.” He also noted, “He helped bring to the screen one of the most terrifying Disney characters ever seen.” John Culhane went on to say about Kay, “Nielsen brought his ornamental, flowing, and morbidly beautiful designs to Night on Bald Mountain, the only section possessing high style, or more accurately, high stylization.” This is a rare and important Kay Nielsen original concept pastel piece of the Chernabog in full celebration on Bald Mountain. Pastel on 12 field, 5-peghole black paper. The number 77 is in bottom right corner. On back of artwork is the studio “Concept Feature” stamp. It lists Kay Nielsen as artist and is dated 10/26/39. This movie was released on November 13, 1940. Great array of color with a great 6″ arms stretched above his head. Important piece of Disney animation history! Minor handling and edge wear. Some tape marks on reverse, overall Very Good condition.

Tyrus Wong=Bambi =Ah bon?

https://comics.ha.com/c/search-results.zx?Ne=34&N=790+231+52+1079&ic4=Refine-ComicGenre-102615

Le cousin Pons

moi

” En cette période folle de Coronavirus, j’ai réussi à finir une oeuvre “…

Comme dirait Marina Abramovic, J’avoue avoir été choquée . Puis en riant me suis dit que j’étais grognon , mais quand-même. ..) Puis me suis dit que l’humanité était sauvée si un artiste avait fini une oeuvre à défaut de trouver un vaccin. Je manque parfois d’humour mais ce qui est déplacé est déplacé. Même pas lu l’article du coup. Commencé Le cousin Pons et m’émerveille de la langue précise, difficile pour qui serait né en 2000. J’avais amorcé Louis Wolfson mais cette histoire de Cancer ( “Ma mère musicienne est morte d’une maladie maligne…” ) ce sera pour plus tard. Viens de commander un livre à ce sujet Dossier Wolfson : Ou L’affaire du Schizo et les langues. Ca m’intéresse. Ce qui est étrange , c’est que ce livre qui trainait ici, est ce Jonathan qui me l’avait donné ou moi acheté… correspond au moment ou je vois B. ( en ai-je déjà parlé ? ) qui est un homme souriant mais dont les propos sont complètement décousus, mélangés, incompréhensibles ( “400 MILLIONS ET LA BOUSSOLE SUD SUD OUEST… “) L’autre jour il nous a apporté un dossier insensé où plans de saint-etienne avec localisation des cachettes des Templiers , étaient mélangés avec des courriers à des avocats, un profil de femme dessiné et annoté… Il a sorti de son sac et d’une petite pochette une pierre puis une loupe afin de voir les signes ( 3 N dirait on ) qui apparaissent. On lui a jeté la pierre et un sort mais il peut transmettre à nouveau ce sort. Il est sourcier comme son père, détecte les champs magnétiques, entend le passage du mur du son comme vous et moi et donne les avocats aux chiens ou an feu-ne restent que les tibias et encore. Les momies de la Collégiale l’intéressent bien sur comme toute personne qui a reçu 4 fois la foudre ( je n’ai pas de mal à le croire ) Mais épuisant à force….

Poursuis les petites peintures. Difficile. Un peu illustratif. C’est étrange d’être nez à nez si on peut dire avec le support alors que d’habitude , sauf au moment du contact je suis assise loin . Bizarre je peins une espèce de personnage emprunté à la période Vache de Magritte . Ne trouve plus le titre -le personnage a une jambe de bois. Il se promène sur un fond quadrillé orange, sabots au pieds, sac sur l’épaule et va passer devant une église noire. Il a son chapeau sur la tête , le même que l’amateur d’estampes de Daumier sur la couverture du Cousin Pons.

Ici je vois les saisons

Ca commence par un rêve aujourd’hui 8 h. Rêve ventoline pourrais je dire. Rêve claustrophobie. Cauchemar qui se termine par l’impossibilité absolue de retrouver un livre pour CR qui était là, il était là. ( oh réduire de 20 pour 100 les salaire de Ryan air. Hou Lala, le bazar que cela va créer. Ryan air bénéficiaire en plus, un milliard l’an dernier ). Alors ça se passe dans le 11ème arrondissement et on est invités ( nous sommes plusieurs ,je ne sais pas pour quelle raison nous sommes invités et qui, à une sorte de parcours catastrophe qui commence par une descente verticale comme dans un puits, puis différents pièces avec accompagnateurs et une plongée en sous-marin, du brouillard, l’impossibilité de savoir combien de temps durera cette expérience. La dernière étape. Je sors facilement dans la rue, un couple que je connais pas entre et j’ai un livre pour la fille. Je dois retourner aux Beaux art, je peine à rassembler mes affaires. Ma veste est la même que celle d’un participant, mon écharpe aussi ( mon cache-nez, mot que j’adore et qu’on emploie plus-trop risqué de voir le regard d’un étudiant se figer en une interrogation sincère ). Les objets sont doubles. Dans mon sac il y a des crevettes et d’autre aliments périmés. J’embrasse ce couple inconnu et prends congés. Ils sont littéralement immenses, plus de deux mètres chacun. J’avais aussi par mégarde emporté le carnet noir de CR. Je le retrouve et fais tomber des pièces de monnaie suisses.Ca y est je suis libre. Traverse l’avenue et tente d’entrée dans le métro . Le caissier prévient que les gens de couleurs, ou les juifs etc doivent prendre en face le bus 85. Personne en réagit. Je n’ai pas de ticket. descends à nouveau pour trouver des ouvriers au travail. Il n’y a plus de rails.

Fourmis dans la main gauche. Hier pluie et pluie. Suis restée à travailler ici en regardant mon telephone. C’est bizarre de ne pas avoir de nouvelles de la Villa M où on m’a proposé cette exposition à laquelle je pense. j’adore ce projet. Mais plus de nouvelles et pas de réponse. Hum. U peu hypocondriaque et ce dos dont la douleur semble t-il s’est déplacée à droite avec un point devant. Très peu marché , pas montée sur le vélo. Et je culpabilise.

Première terrasse. Café. Il ne fait pas très beau mais ce n’est pas grave. C’est assez agréable de retrouver des visages même si ce confinement était plutôt un rêve: Lire, travailler, se taire, prendre le soleil, marcher un peu, regarder les oiseaux et les araignées, écouter la radio.Aujourd’hui les roses, et les fraises des bois. Les vaches rejoindront le pré en pente vers 9h. Régularité. Campagne, pas de transport.

Un type d’une soixantaine d’année vient vers moi en souriant. Je ne sais plus qui c’est et lui renvoie son sourire. Il me rappelle quelqu’un. G se tourne et me dit:_oh non… Passe moi ton livre. Tess change de main. le type qui tire une sorte de caddie écossais aujourd’hui parle et parle. Des choses insensées qui vont du tibia d’un chien à un avocat qu’il faut brûler, des francs maçons, des animaux. Il a un peu de salive au coin de la bouche à gauche. Il s’arrête tourne, revient. Part , revient. Il est absolument fascinant. G est exaspéré ( pour moi c’est exotique mais cela doit être exaspérant ) et c’est à mourir de rire ce dialogue d’un masque désagréable et d’un figure hilare qui ne manque pas d’intelligence ( dernière lettre de Camus à Maria Casares ).

Ce type c’est la machine Enigma détraquée. Quelqu’un a interverti les fils. On dirait que Bernard a été démonté et remonté à la hâte de façon désastreuse et négligente: Les domaines se chevauchent: pensée, objets, réflexions, philosophie et proverbes qui forment à présent des phrases totalement obscure. On les dirait écrites par un mauvais auteur en quête d'”originalité” comme on . Fascinat. ce serait génial de l’enregistrer . J’adorerais. Il faut que je redescende mon bon magnéto ( qui ressemble à un nagra de l’Allemagne de l’Est ).Il est reparti revenu, reparti revenu, a sorti une feuille d’un dossier orange et moi qui pleurais e rire. Bon, n’est pas Artaud qui veut ou William Burroughs mais en live c’est génial. pas repris de café.

Un peu de tristesse depuis hier. Ai commencé des petits formats ( quelle difficulté !! ). Pas envie de revoir Paris ou bien si? Pas envie de retrouver le temps. C’est perturbant le temps qui n’a plus de sens mais c’est fascinant. Dois demander à AB ce qu’elle pense de Zizanie de Clara S. On vient de me l’envoyer, Paula vient de me l’envoyer et c’est le premier objet dans la boite de puis;;;avant . CR trouve cela très mauvais, R idem. Et moi qui commence quelques pages, ne déteste pas cet ouvrage dirait on uniquement fait de citations et d’extraits suivis de quelques réflexions et notes. Je ne connais absolument pas les auteurs ( non je ne mets pas de E. C’est moche ) américaines pour le plupart et féministes. La voix et un sujet qui me “parle” comme on dit ( Haha ). Je trouve qu’il n’est pas stupide et même étonnant de constater que la voix des femmes est devenus plus grave ( après l’obtention du droit de vote dit-elle …). Il est évident que de la voix de Mireille sur son chemin qui sent la noisette à celle de Adèle Vandret qui parle en ce moment mais l’exemple n’est pas bon, il y a comment dit on ( la musique et moi?… Bon bref) .Me voilà partie chez Eurycles d’Athènes et sa ventriloquie et la divination… Hop hop hop. Je n’ose regarder le nombre de PDF rangés et ” à lire “. Que des trucs intéressants.

J’ai les cheveux qui ont largement poussé et je n’aima e pas cela et je n’arrive pas non plus à les raser. je n’aime ni ma tête , ni mon corps endormi après toutes ces années de sport. J’ai l’impression d’entrée dans l’âge ou commencent les grimaces dès que l’on se lève de sa chaise.

Tess. J’adore lire ce livre et vraiment le moment où l’histoire s’assombrit , le moment qui suit la confession est si réussit qu’il affecte mon humeur. Voici Angel parti, Tess rentrée chez ses parents; Suite tout à l’heure. Scènes de somnambulisme à la Fussli , né bien plus tôt. Traversée du torrent, drap blanc comme un suaire, tombeau des ancêtres…

How I Built Myself A House

Pas encore lu le texte de CB, un ancien étudiant qui a écrit sur moi. Drôle d’idée et surprise car il n’en avait rien dit. Je redoute que toutes ces peintures des derniers mois ne soient pas terribles. on verra. Elles sont superposées sur le mur. Une ligne de 3. R. baisse la radio car il ne supporte pas la voix d’Aznavour comme moi celle de Brel. C’est drôle ces choses là, ces voix-là que l’on ne peut entendre, qui nous révulsent comme le toucher du grès ou du papier de verre où… que sais-je il y en a beaucoup.

Samedi

La dernière fois il s’agissait d’ermite ornemental. Cette fois-ci voici le lien vers LES MOTS DU SOIR , nous en sommes à 58. Lecture. Enfin deux livres qui me tiennent et que je tiens. Grande rivalité avec la peinture. Lire plutôt que peindre: Austerlitz, de Sebald et contre toute attente, Le roi des aulnes. L’un après l’autre, c’est lourd. C’est magnifique et j’ai envie de”Looper”et recommencer Austerlitz.

17h12. La nuit était particulièrement douce. Fenêtre ouverte jusqu’au matin.Hier en rentrant de chez les voisins je me suis assise sur le pas de la porte et j’ai deviné dans le noir les vaches. Endormies pour mal plupart , j’ai enregistré leur respiration, leur soupir soudain, le flot de l’urine , et un grognement. Autre registre FUNERAL PARADE OF ROSES] Toshio Matsumoto, 1969 qui m’intrigue. Travail ce matin à l’atelier bien sombre. Toujours pas de journaux. Pas de Monde. Au moment où j’écris j’entends une présentation de livre sur FC et je lève les yeux au ciel. Pfff. ( faire un livre intelligent mais simple… Par exemple quand quelqu’un crie on met des capitales. Langage parlé… )Je ne le crois pas…

Le brouillard tombe à nouveau. C’est un peu triste. Mais j’aime bien. Arte, ça y est le sujet est fait et je ne sais pas où on le voit. Concours d’entrée des BA présélection c’est fait . beaucoup de très jeunes et beaucoup de filles. J’ai envie de;Voir des bons films mais…. pas de reseau, de ne plus avoir mal au dos, mais comment faire, de faire du vélo mais… pas le courage, de… et de… et de… Bon poursuivons la peinture. Ce soir poulet rôti !!!

NOTES JARDINS/ERMITES

Pour moi c’est une vraie découverte de ces ermites, sans doute ancêtres des nains de jardins. Hier nous avons réussi ( techniquement ) l’interview par Arte Germany, en direct de mon exposition déserte !!!. On n’a pas utilisé Zoom mais Circuit. Pendant que je parle, les dossiers pour les concours d’entrée tentent d’entrer dans mon ordi. Avec ma connexion c’est un pensum. Bref. Temps froid. J’avais les mains gelées dans l’atelier. Je poursuis mes peintures . J’en suis pour les grandes au N° 11 et deux en cours et pour les petites 3 et 4 en cours. Aucune idée de ce que cela donne. Je les peins au mur et les superpose. PAs de châssis parce que pas de pince. Je vais à nouveau recevoir du matériel prochainement. Ici c’est une sorte de Villa Medicis rurale finalement. Parfois je commence à en avoir un peu assez même si le cadre est idéal ( hier promenade en fin de journée , deux heures de marche et le brouillard s’était levé. Petit chemin raide et pieds mouillés dans les herbes. Arrivée dans la forêt. Puis à droite poursuivre et s’arrêter pour écouter les oiseaux, le rythme de leur chant. Tourner à Gauche, un hameau proche, des moutons que je regarde. Je leur parle. C’est magnifique. Traverser le hameau. Là on dirait une ancienne chapelle. La “ferme prison” de R. et le calvaire puis tourner à droite et descendrejusqu’au ruisseau. Ensuite remonter un peu. Les prés. Là où les cendres ontété dispersée. Un rayon de soleil. Cela me rappelle R. lui même qui parti disperser les cendres de son frère au même endroit je soupçonne m’a dit: Il y a eu un arc en ciel. Refléxions d’athées croyants!!!Je n’arrive pas à m’arrêter sur un livre. je picore. Pasolini Ecrits sur la peinture, Quignard, Simenon qui lorsqu’on en abuse est désespérant: Atmosphères grises et poisseuses, pluie, désespoir, actes désespérés, Sebald, bref.Rien qui me tienne en haleine comme j’aime. Hier j’ai regardé un film d’Almodovar qui trainait ici dans la collection du Monde. Proprement ridicule. Matador. Un ramassis de poncifs et on se demande comment il a pu tourner ce machin grotesque genre flamenco d’opérettes. L’amour , la mort, la corrida. Imaginez ce qu’il y a de pire dans le genre, concentrez vous imaginez les pires poncifs, eh bien vous n’y êtes pas encore. Le sang, le sexe, la mise à mort. AhAh Ah.

Il y a plus de 300 ans, la mode pour les Britanniques les plus fortunés consistait à posséder… un ermite. Il s’agissait souvent d’hommes pauvres qui étaient payés pour se déguiser en ermite, vivre dans de petites cahutes et déambuler dans les jardins de leurs richissimes propriétaires.

CERTAINS ERMITAGES PROPOSE UN DÉCOR MACABRE

décor ne suffit plus pour se démarquer. C’est ainsi que nait la tendance consistant à acquérir un « ermite de jardin », de préférence barbu et négligé, afin qu’il vive sur sa propriété. Comme vous pouvez l’imaginer, trouver un véritable ermite et le convaincre de quitter sa forêt pour venir déambuler dans son jardin n’est pas chose aisée. La solution la plus simple consiste donc à embaucher un paysan du village le plus proche pour tenir ce rôle. Ironiquement, seuls les britanniques les plus fortunés peuvent se permettre cette étrange fantaisie, pourtant censée symboliser l’intérêt du propriétaire pour la spiritualité et son aversion pour le matérialisme. Ces derniers se contentent la plupart du temps de publier une annonce dans le journal local, bien que dans de rares cas, ce sont les paysans eux-mêmes qui proposent leurs services, comme en témoigne cette coupure du London Courier datant de 1810 :« Jeune homme souhaitant se retirer du monde et vivre comme un ermite dans un endroit convenable en Angleterre. Prêt à s’engager avec n’importe quel noble ou gentleman désireux d’en posséder un. »

Les hommes sont généralement embauchés en tant qu’ermites d’agrément pour une durée de sept ans. L’homme politique britannique Charles Hamilton publie d’ailleurs une annonce très détaillée au sujet du profil qu’il recherche : « L’ermite viendra habiter sur les terres boisées de la propriété de Painshill dans le Surrey. Il lui sera fourni une bible, des lunettes, un matelas, un oreiller, un sablier, de l’eau et de la nourriture. Il devra porter une robe de camelot et ne jamais se couper les cheveux, la barbe ou les ongles. Il ne devra pas non plus s’éloigner des limites de la propriété de M. Hamilton ou adresser la parole aux domestiques. »

700 GUINÉES POUR UN CONTRAT DE SEPT ANS

Hamilton offre 700 guinées (environ 500 000 euros) pour le « poste », mais précise que l’ermite ne recevra rien s’il ne respecte pas scrupuleusement les termes du contrat de sept ans. L’homme qu’il embauche finalement ne tient pas trois semaines : il est congédié après avoir été surpris en train de boire une pinte de bière au pub du coin. Trouver la perle rare s’avère compliqué, à moins que vous ne soyez la reine d’Angleterre en personne. En 1730, la reine Caroline, épouse du roi George II, embauche Stephen Duck, un poète particulièrement torturé, afin qu’il vienne vivre dans son ermitage de Richmond Park. Celui-ci devient l’un des ermites les plus célèbres de l’ère romantique. Duck se laisse pousser la barbe et écrit de la poésie. Il a également accès à la bibliothèque personnelle de la reine et reçoit des milliers de visiteurs chaque année (pas exactement la définition d’une vie d’ermite). Malgré cette existence paisible, l’inconsolable poète finit par se suicider en 1756 en se jetant dans la Tamise. Fatigués par les frasques de leurs ermites d’ornement, certains propriétaires les remplacent par des mannequins de cire. Dans l’incapacité de trouver un remplaçant valable au Père Francis, mort après avoir vécu 14 ans sur sa propriété, un certain John Hill va même plus loin en ayant recours à une marionnette.

JOHN HILL SE FAIT CONSTRUIRE UNE RÉPLIQUE GRANDEUR NATURE DE SON ERMITE DÉFUNT

Hill demande à l’un de ses domestiques de lui construire une réplique grandeur nature du Père Francis et engage un homme pour se tenir accroupi derrière la marionnette. Chaque fois qu’un visiteur approche de sa cahute, ce dernier déclame de la poésie et fait bouger la bouche et le corps du pantin. Il faut attendre la fin de l’ère romantique, vers 1850, pour que l’intérêt pour les ermites d’ornement commence à décliner. Cette pratique est peu à peu oubliée, mais de nombreux ermitages, témoignages de cette époque révolue, sont conservés. En 2004, l’artiste David Blandy annonce sur son site qu’il va se retirer dans l’ermitage de la propriété de Painshill Park et y vivre reclus, mais il ne tient pas plus de quelques semaines.

Pour aller plus loin, découvrez aussi l’étrange tradition en vogue durant l’époque victorienne qui consistait à se débarrasser de sa femme en la vendant aux enchères.La Sagesse des jardins. Ces coins de paradis qui nous apprennent à bien vivre Santiago Beruete

SNIFF/Florian de Kraftwerk

ARTICLE LE FIGARO

“Florian Schneider sera resté un homme mystérieux jusqu’au bout. Décédé il y a une semaine et enterré dans la plus stricte intimité, il a été annoncé mort ce mercredi 5 mai seulement. En 1977, David Bowie lui avait dédié un superbe morceau instrumental, V-2 Schneider sur son album de 1977, Heroes. Le musicien anglais n’était alors pas le seul à revendiquer l’influence de Kraftwerk, qui fut une formation pionnière de la musique électronique européenne, rangée un peu hâtivement dans la catégorie «krautrock».

Fils de Paul Schneider-Esbelen, architecte à qui l’on doit le design de l’aéroport de Cologne, Florian Schneider était né en 1947. Étudiant à Düsseldorf, ce multi-instrumentiste (flûte, violon et guitare) s’était illustré dans plusieurs formations de la ville. Après son premier groupe, Pissoff, il avait rejoint The Organisation, au sein de laquelle il avait rencontré Ralf Hütter. Ensemble, les deux hommes allaient bientôt former Kraftwerk, et commencer à expérimenter avec un instrumentarium électronique. Après trois albums en duo, Kraftwerk allait devenir un quartet pour Autobahn, en 1974, un des disques les plus influents de la décennie. Composé au synthétiseur, et faisant part d’une réflexion sur le monde d’alors, le disque allait devenir un grand succès populaire dans le monde anglo-saxon. Conjugué au triomphe du premier disque de Jean-Michel Jarre deux ans plus tard, il contribua à faire savoir que les racines de la musique électronique étaient bien en Europe.

En quelques années, et une série d’albums très réussis, Krafterk allait imposer un son robotique de plus en plus élaboré, avec le chant de Hütter, qui s’exprimait en allemand et en anglais. Radio-Activity (1975), Trans-Europe Express (1977) et The Man-Machine (1978) sont devenus des classiques, indispensables à toute discothèque. Toute la pop synthétique des années 1980 devra quelque chose à ces héros discrets, qui travaillaient d’arrache pied dans leur studio de Düsseldorf, Kling Klang, fuyant la presse et les codes du show business.

Samplé par Afrika Bambaata, le thème de leur morceau Trans-Europe Express donna naissance au premier tube de l’histoire du hip hop, Planet Rock. Quant à leur Computer World, il laissa une marque indélébile sur les développements de la house et de la techno des scènes de Detroit et de Chicago. Paradoxalement, alors que leur empreinte est dans toute la musique de l’époque, ils seront discrets dans les années 1980, avec seulement deux albums, Computer World(1981) et Electric Café (1986). Après avoir repris les tournées en 1990, le groupe publia son dernier album studio en date, Tour de France Soundtrack, inspiré par l’amour du vélo de Ralf Hütter, en 2003. Trois ans plus tard, Schneider quitta le groupe, pour des raisons qui n’ont jamais été évoquées. Kraftwerk continua sans lui, laissant Hütter seul maître à bord, désormais entouré de trois collaborateurs.

Jean-Michel Jarre, très ému de cette disparition a tweeté: «Mon cher Florian, ton Autobahn ne s’arrêtera jamais… Le Tour de France ne sera plus jamais le même…» Le producteur et DJ italien Giorgio Moroder a de son côté publié sur les réseaux sociaux une photo de lui aux côtés de l’Allemand, avec cette légende pour tout commentaire: «L’un de mes héros nous a quittés…»

9 MAI

Rateau

Aujourd’hui il faut vraiment que je trie les 40 ou plus LE MONDE, et Libé que je prends chaque jour chez le marchand de journaux. Je ne sais plus qui à fait un film en s’installant dans un kiosque et en filmant les gens. J’aimerais bien voir ça. Bref alors que je fais la queue à un mètre cinquante de distance, j’écoute et regarde. Je me demande qui ici achète El Pais ou le New York Times. Qui sont ces lecteurs ou lectrices? Je suis toujours ecoeurée par la machine à distribuer des machins de vaporettes, avec plein de parfums. Quand le truc est en route on dirait un flipper. Un flipper à fumée, à saleté. On en voit moins des gens, je trouve qui aspirent ces cigarettes mécaniques. Les journaux, on me les met de côté, car j’ai quelque part un ou deux rivaux lecteurs du Monde. Parfois je ne lis rien, ou pas le jour même. Il y a des articles sur les insectes et les animaux très interessants Oh j’entends ” Colombay les deux mosquées” Oups… Bref. Je n’écoute plus les infos, les répétitions d’infos, les radotages d’infos, et vazi vazi, les commentaires.Seuls les scientifique et les économistes semblent dignes d’écoute. Les politiques quels qu’ils soient sont affligeants dans leur tentative d’expliquer de se justifier, d’annoncer, de se contredire. On ne va pas reparler de l’histoire des masques ( gardons cela poutr la réouvertures des bistrots !!! ) mais quand même. Grotesque.

FC: de Gaulle/ le corona est arrivé à point au moment du Biopic, qui devait être quelque chose dans le genre. En parlant de De Gaulle je me souviens de son décès ( en quelle année ) et ma mère a pleuré. Où était ce à l’annonce du décès de sa propre mère. Je la vois un peu floue. Ma mère pensait que si elle portait du rouge, quelqu’un mourrait dans son entourage. C’est drôle ces superstitions.

Quant à moi, la couleur violet foncé qui bizarrement était celle des rideaux de la chambre des parents ( quelle idée … ) et bien je ne peux plus la croiser sans me retrouver illico à Amiens. Pénible je dois dire. ( il me semble en avoir déjà parlé quelque part ) Même si le monde n’est pas mauve , quand même c’est désagréable, spécialement quand à la plage les parasols tout neufs ont cette couleur. La plage cette année, je me demande à quoi elle ressemblera. Moi il faut que je bouge, et peut être nager me ferait du bien.J’en ai marre d’avoir mal au dos en permanence. Sauf quand je marche à vrai dire. Mais marcher toute la journée c’est le lot de- zut trouve pus son nom- ou de bématistes… La peinture c’est avancer reculer. S’assoir plus ou moins longtemps, regarder, regarder, regarder attendre. Se lever, avancer reculer. Pour les formats immenses , idem plus système essuie-glace. Je lis des nouvelles de Maupassant qui sont à vrai dire délicieuses. Je suis toujours stupéfaite de voir à quel point les personnages se dessinent , comme si soudainement ils étaient en face de moi en ignorant ma présence. Quand il décrit son ami qui ressemble à un écureuil, mais aussi les chambres d’hôtel, les lits, son dégout ” à mettre un pied là-dedans”.

( Mon clavier est dégueu ).

SUITE SAINTS

JE N’ARRIVE PAS À METTRE D’IMAGE AH SI / Où est elle ??? DONC IL FAUT IMAGINER!

I Santi Cosma e Damiano e Santa Apollonia tela di Pomponio Amalteo (1533) nel duomo di San Vito al Tagliamento.San Sebastiano con San Rocco i Santi Cosma e Damiano e Santa Apollonia tela di Pomponio Amalteo (1533) nel duomo di San Vito al Tagliamento.

Ici c’est l’image qui correspondait aux mots du soir Pasolini

I Santi Cosma e Damiano e Santa Apollonia tela di Pomponio Amalteo (1533)

puis “panneau de la prédelle de la Pala di San Marco de Fra Angelico au Musée national San Marco, Florence“, et Maître du Retable Stettener et Schnaiter (attribué à) Miracle de la jambe noire Début du 16ème siècle Huile sur bois 119 x 77 cm Stuttgart Landesmuseum …

MEA CULPA, hier j’ai raconté des âneries et cette nuit l’histoire était claire. 
Saint Cosme et Sain Damien sont deux frères jumeaux !!!!!! . ET chirurgiens …Ils sauvent un patient en lui greffant une jambe de Maure.
“Le plus célèbre de leurs miracles est d’avoir réussi à greffer une jambe de Maure à la place d’une jambe nécrosée d’un patient. Ce miracle porte le nom de  Miracle de la jambe noire »Le pape Félix, aïeul de saint Grégoire, fit construire à Rome une magnifique église en l’honneur des saints Côme et Damien. En cette église se trouvait un serviteur des saints martyrs auquel un  chancre avait dévoré toute une jambe. Or, voilà que, pendant son sommeil, lui apparurent les saints Côme et Damien qui portaient avec eux des onguents et des instruments. L’un dit à l’autre : —« Où aurons-nous de quoi remplir la place où nous couperons la chair gâtée ? » Alors l’autre répondit : —« Dans le cimetière de saint Pierre-aux-Liens, se trouve un Ethiopien nouvellement enseveli; apporte de sa chair pour remplacer celle-ci. » Il s’en alla donc en toute hâte au cimetière et apporta la jambe du maure. Ils coupèrent ensuite celle du malade, lui mirent à la place la jambe du maure, oignirent la plaie avec soin; après quoi ils portèrent la jambe du malade au corps du maure. Comme cet homme en s’éveillant ne ressentait plus de douleur, il porta la main à sa jambe, et n’y trouva rien d’endommagé. Il prit donc une chandelle, et ne voyant aucune plaie sur la jambe, il pensait que ce n’était plus lui, mais que c’était un autre qui était à sa place. Enfin revenu à soi, il sauta tout joyeux hors du lit, et raconta à tout le monde ce qu’il avait vu en dormant et comment il avait été guéri. On envoya de suite au cimetière, et on trouva la jambe du maure coupée et celle de l’autre mise dans le tombeau.Légende dorée

Apres ça finit mal Voici leurs têtes ( qui m’a parlé de reliquaires ?)

Bon. Toujours les rêves menaçants, Amiens et le jardin, cacher je ne sais quoi. 3 livres. Lesquels? Ange Leccia… que vient il faire. Si menaçant. Heureusement que j’ai donné le paquet qu’il convoite à X. Me souviens pas. C’est vraiment désagréable. Se cacher, partir… Pénible

Les oiseaux font le matin un bruit d’enfer et ça me fait rire d’engager avec eux des sortes de conversation. Aujourd’hui, terminer la peinture Number 10 depuis le 18 Mars.

Pomponio Amalteo/ Pasolini

I Santi Cosma e Damiano e Santa Apollonia tela di Pomponio Amalteo (1533) nel duomo di San Vito al Tagliamento.San Sebastiano con San Rocco i Santi Cosma e Damiano e Santa Apollonia tela di Pomponio Amalteo (1533) nel duomo di San Vito al Tagliamento. J’ai vraiment des problèmes de reseau donc PLEASE envoyez moi des PDF réunissant vos images sinon ça rame à mort.


Si la Vieille Helene Delprat, chef d’atelier sans entrée ni sortie, avec ou sans deux F puis E , vous a déjà parlé de La Légende dorée ( qui, je le concède est un ouvrage assez C… )( ça commence par CH et ça finit par IANT), c’est pour que vous compreniez que le mec qui se gratte la jambe, ne le fait pas par hasard ( à mon avis )et qu’on le retrouvera plus tard ( je ne sais plus s’il est Cosme ou Damiano, mais ce qui est certain c’est que l’un des deux est noir est qu’à l’autre( celui que vous voyez  on coupera la jambe et qu’on lui greffera celle du noir . Haha !!! Pas mal non! Pour le moment Chut, il ne le sait pas encore. Bref…
Et pourquoi la Vieille Helene Delprat parle de ce peintre dont elle  n’avait jamais entendu parler.HEIN??? Eh bien c’est parce que le Jeune Pasolini, dans une lettre adressée à Roberto Longhi, ( Lettre au professeur ) lui demande s’il veut bien suivre son mémoire ( ça vous dit quelque chose ?)  sur Pomponio Amalteo. Tout cela pour vous envoyer Un PDF du chapitre des Ecrits sur la peinture qui est un beau livre. Aussi… Le chapitre : Extrait du scénario de LA RICOTTA , j’aime beaucoup. Ca commence comme ça: 
—Et PAN!—en Cut—face à nous, non plus en noir et blanc mais en couleurs, avec ses couleurs qui nous atteignent en pleine poitrine: Le COURONNEMENT D’EPINES DE PONTORMO.   Le fond vert pâle, comme l’eau d’un étang, les pans d’étoffe rouge sang qui flottent sur les flancs de taureau de la soldatesque blonde… etc… /////////////////////////////////////////////////////////

MOTS DU SOIR 35/ PASOLINI/ Ecrits sur la peinture/  Hier 19 Mars exactement j’ai recommencé à peindre.. Hier 19 Mars exactement j’ai recommencé à Peindre..

Pas de reseau pas d’image !!!!

Quelques film et un dahlia

Je n’en reviens pas de cette histoire du Dahlia noir. Je ne parle pas ici du film de De Palma que j’ai suivi avec un peu de difficulté, ni du livre de Ellroy ( lu ou pas, ne sais pas ) mais du documentaire qui est en bonus. Incroyable cette histoire. Los Angeles, années 50, un inspecteur, une affaire, un père. Le père est chirurgien, connait les personnalités de la ville car il est très réputé. Los Angeles. Il fait construire ( ou achète ) une maison à l’architecture insensée, un vrai décor pour un film hollywoodien bien sur. Il y a ce meurtre. Cette fille Elisabeth Short , assassinée, coupée en deux, vidée de son sang. On parle dans le documentaire des orgies du chirurgien, de sa passion pour Man Ray. De l’homme qui rit de Victor Hugo ( la bouche je crois est découpée jusqu’aux oreilles.) C’est Steve Hodel ancien de la police qui à les plus convaincantes interprétations: Ce serait son père, son propre père ( qui déjà a violé sa soeur enfant) qui serait l’assassin. Assassin du dahlia mais aussi d’autres filles avant qu’il ne disparaisse en Asie tranquillement juste avant son arrestation. Pour des raisons politiques évidentes ( implication de trop de personnalités de L.A et ailleurs ), l’affaire s’arrête là.Peut être le lien avec Man Ray est un peu tiré par les cheveux, l’esthétique du meurtre si on peut dire serait lié à des oeuvres du photographe. Moi quand j’ai vu les corps si on peut dire, j’ai immédiatement pensé à Etant donné. Dingue. Alors … Ah ben oui ils le disent dans Wiki-truth … je crois qu’il y a aussi une histoire de montre mais je ne sais plus raconter. Ellroy a rencontré le détective qui pense que la mère de l’écrivain a été également assassinée par son père. Bref. J’imagine ce que c’est que de passer sa vie à chercher encore et encore des indices prouvant la culpabilité de son propre père. Temps gris. Peinture chaque jour. Régularité. Radio. Pas d’atelier le Dimanche !!. Bouffé tout mon réseau. Les suicidés de Siménon, par flemme. Mais c’est agréable. Barthes / Journal de deuil. Bon: Chagrin. Proust. Mère. Petites phrases sur la page. Picorer des articles : la place de Sienne, on explique le pourquoi de sa situation, les 9, le Bon gouvernement, etc. Interessant de s’écarter des ordre mendiants Franciscains et Bénédictins, et du Duomo/ de l’êvêque. On dit aussi que tous les commerces de la place aujourd’hui sont la propriété de Russes je crois. Business. Lors de ma dernière visite j’ai été épouvantée , au sortir de la gare par l’enfilade d’escalators . Quelle horreur. Bon. Après Le dahlia noir, les Incorruptibles du même. C’est quelque chose Ness/ Al Capone.

Très beau « Le mot sur le bout de la langue” de Quignard . Ah oui j’ai regardé ( c’était dimanche » la mouche noire” qui est  le précurseur de la mouche de Cronenberg, en mode série B des années 50 avec en prime Vincent Price qui a presque besoin de se baisser pour passer les portes!!! Le visage caché par un voile noir, puis la  patte de la mouche ( cris ) sont assez ridicules dans le laboratoire en carton !!! Et la vraie mouche, dont la particularité est un point blanc et un patte blanche, prise dans une toile d’araignée. Elle a une petite voix et un petit visage humain, celui de l’inventeur , les atomes ne s’étant pas réorganisés comme c’était prévu. 
Hier j’ai mis cette phrase de Bertrand Lavier pour les étudiants:

Il y a deux méthodes de travail, celle de Raymond Hains par exemple qui consiste a être 24h/24h dans la création, ce qui est une excellente méthode, mais qui n’est pas la mienne et l’autre qui consiste à faire tout un tas d’autres choses; j’utilise souvent l’exemple de l’oiseau de proie à qui on bande les yeux et qui dès qu’on lui retire son bandage, fonce sur sa proie; j’ai tendance à croire que je travaille plutôt comme ça. Pendant que j’ai les yeux bandés je m’illusionne sur le fait que je ne travaille pas, alors que ce n’est pas vrai, je travaille à mon insu. Toutes les autres méthodes sont mauvaise, on est dans ces eaux tièdes, dans ce 12/20 qui est la plus mauvaise note.

Continué à travailler et à prendre des notes pour une éventuelle exposition sur la voix. Ca me plairait beaucoup. J’ai beaucoup d’idées. Ce matin coup de fil inattendu de Judith Magre. Voix incroyablement jeune. Drôle. Me dit sa haine des gens dans les musées. Me dit que sa rue est déserte et que tout le monde est parti. Elle est donc seule à applaudir à 2oh. Je lui dis que l’on croirait un dessin de Sempé !!!.Elle fait le tour du Luco le matin malgrésa détestation de la marche. Nager oh oui. Thé. Tiens le partage de connexion remarche

Censure

Mauvaise nuit! Rêve et rêve et même rêve :Ce spectacle pas prêt , ce texte pas su, ce téléphone dont je ne peux rien faire. Impression que le rêve d’aujourd’hui est le même que celui d’hier. Angoissant. Annuler oui, mais le numéro que l’on me donne ( c’est un prêtre en fauteuil roulant qui a le numéro ) est une succession de signes que l’homme à la soutane, me convertit par une suite d’opérations compliquées. Je crois que le bon docteur Freud ne s’ennuierait pas avec moi et me ferait même les séances gratos ).Je bois mon café en observant une photo de Maiakovski et Lili Brick. L’image est en noir et blanc. Le décor? Un étang ou une mare, des arbres, des reflets dans l’eau. Un peu d’herbe au premier plan puis elle et lui, eux sur la photo du haut, lui seul sur celle du bas. Elle en bas s’est évaporée.La censure est passée par là pour effacer la jeune femme au chapeau, grand manteau, mains croisées, pied gauche légèrement en arrière , sur sa pointe comme “on” le fait avec chichi. ( La dernière fois où j’ai vu cela, c’était du haut de ma chambre à La Villa M, ou j’étais revenue pour 2 jours. J’observais une séance photo ridicule: Deux japonais en mariés posant avec “chichi” devant un artiste metteur en scène !!! )Donc sur l’image , un homme et une femme. Lui pose la main sur le tronc d’un arbre , il porte un chapeau , il a une canne. Un grand manteau aussi et je crois que dans sa poche droite il a mis un livre. Il a un noeud papillon et une chemise blanche. Tous deux fixent l’objectif. Mayakovsky et Lili brick. Sur l’autre image, il est seul. c’est très étrange ces photos. Pourquoi a t’elle disparu?

Marcher/peindre

Ma flemme ces temps-ci à l’effort physique ( depuis la disparition de R. / On ne peut pas lutter sur tous les fronts quoi que. ) alors que je suis entourée de bois, j’ai décidé au moins pour quelques heures d’y mettre fin. Ne serai-ce que par respect pour ceux qui sont enfermés chez eux et qui en rêvent. Hop j’y vais. Sans réfléchir c’est comme cela qu’il faut faire. Une fois partie je pourrais ne plus m’arrêter. C’est un peu semblable pour la peinture dirais-je. Plutôt les petites routes désertes, que les chemins. Il pleut un peu. C’est bon. Je regarde deux lamas, mais à vrai dire c’est eux qui ont commencé ce dialogue. C’est moche un lama . Non? Je ne sais même pas, mais ça oscille entre l’autruche aux yeux de bimbo et je ne sais quoi d’autre. C’est un fâcheux croisement dirait-on. Une erreur. Ce qui est bon dans la marche, et il faut quelques km pour que cela arrive, c’est que la tête se vide complètement et que l’on n’est plus rien, plus personne. Juste un corps sensible au vent, à la vue d’un assez gros escargot là sur le muret, aux moutons dont un est noir comme dans les histoires.Au dessin d’une écorce, au chant d’un oiseau, un chien qui aboie au loin. Cette sensation de ne plus être là est délicieuse. Pour la peinture c’est la même chose ( à part les escargots et les oiseaux ) sauf que pour atteindre cet “état” , il faut plusieurs jours . Pas question donc et je l’ai dit 1000 fois d’inspiration, mais plutôt d’entrainement en quelque sort. Puis si les dieux sont favorables, on ne sait quel mystère opère , ( pas toujours) et c’est parti. Il s’agit d’un mouvement du corps, là encore qui étouffe toute pensée, enfin toute pensée que l’on pourrait écrire. Quese passe-t’il dans le cerveau ( l’escargot est remplacé par du noir, vert olive, paillettes ou autre ). Sais pas. Peindre, c’est s’asseoir, se lever tantôt ejecté par un ressort où comme si soudainement le siège était offensif, tantôt avec efforts et soupirs… Regarder. Peindre c’est surtout passer des heures à regarder, rien , où quelque chose en train de se faire. Puis soudainement c’est voir ce qui pourrait arriver. C’est le meilleur moment.

Fedora

je viens avec délices de regarder ce film et en fait puisque je suis sans télé et sans beaucoup de réseau ; voir quelque chose semble miraculeux; Vive la rareté!!!C’est trop bien La Cinetek. J’ai décidé de ne pas travailler cet après-midi et je ferais bien d’aller marcher ou de faire du vélo. Hier comme courrier j’ai envoyé le texte que Susan Sontag qui raconte sa rencontre à 16 ans avec Thomas Mann. Vais finir mon Siménon. J’ai commandé du bois parce que ça descend à toute allure. Temps grisou de retour. Grosse commande de peinture. Ce soir, MOTS DU SOIR 25 ( déjà ). Ghirri que A m’a envoyé.

Le jour d’après je tente de récapituler. De me souvenir. Fedora-comtesse, Corfou, une île et une autre île où se trouve la demeure où sont isolés les personnages: Fedora, sa fille, le père de Fedora, le chauffeur et la gouvernante . On pense aussi à Dragonwick ( la gouvernante dure et amoureuse du souvenir de la défunte, et zut ce personnage au visage partiellement caché par un voile )Fedora aux gants blancs pour cacher l’âge des mains. Mais qui l’eût cru, les mains sont, non pas plus vieilles mais plus jeunes !!! Fedora fille de Fedora, Fedora double de Fedora et amoureuse de Michael York qui dépose à la fin du film une rose sur le corps de F. Puis Christopher Lee qui fait une apparition dans le film au moment où il tourne la scène du bassin dans Lésa et le cygne. C’est drôle c’est cette confusion qui reste dans l’esprit et donc c’est réussi. Un peu du parfum des Yeux sans visage , ( les chiens, le visage, l’ile ce serait plutôt chez Zaroff … Je repense à ma petite Scoubidou, Edith qui me manque. Sa voix trainante, sa petite toux dont je n’osais lui parler, ses rires, sa singularité totale.Je revois Michel Fau à la cérémonie, et Leos Carax toujours discret caché dans un coin et de ce fait phare absolu: —Qui est ce type étrange? Ah ben oui c’est LC. En fait l’étrange m’emmerde. Je ne disais rien à Edith, mais je n’ai jamais aimé ( sans le connaitre personnellement ) Leos Carax le génie et sa petite légende. C’est sans doute méchant de ma part. Puis au rayon étrange, je n’aime plus Denis Lavant, toujours associé à une certaine bizarrerie. Pas plus maintenant que Jean Quentin Chatelain qui me saoule. Parfois tout cela ramène, flash arrière , à un vieux théâtre, ou chacun a ses ” manières “. Michel Fau a une vraie “étrangeté ” et musique de voix dont il ne joue pas.

Je regarde des chaises d’amphi de Jean Prouvé chez Piasa et me dis qu’on a dû mille fois s’assoir sur des Prouvé,( mal au cul dans des cinémas vieillots , et on était sur des mines d’or !!!!!), comme on a dû jeter des Auzou anatomiques en papier mâché. Je reviens au cinéma et à La Cinetek qui est formidable avec tous ces films que je peux voir en prévoyant un peu avant pour que cela charge. Après Fedora , j’ai regardé Lost Hightway. Très étrange, incroyable ( comme David Lynch ) .Je ne sais pas qui joue l’homme mystérieux, une sorte de Bela Lugosi anonyme. ( 1996 ). La route, le désert, les doubles, les videos, la musique de film, les meubles de l’appartement, les voitures, le révolver et son cliquètement génial, tête encastrée dans la table de verre du salon. Les chambres, la 26, le couloir vide et vert, la chambre double, au mur ? Nymphéa?

Oh non Cora Vaucaire sur France musique, ça me barbe.

Merdes atteintes au cerveau et délires… Covid-neurologique. Oh làlà… Coma.france info c’est vraiment le truc à ne pas écouter. Prochain film un Cukor

“Tu vois mon fils, ici le temps devient espace “/ Parsifal

Philomène Wolf d’Actéon

Philomène Wolf d’Actéon!!! Ca c’est un nom!!. ( Ah zut Actéon est le nom d’une boite de commissaires priseurs ). Où ai je trouvé cela??? En cherchant quoi??? Cimabue? Oui et non, je ne cherchais rien sur Cimabue… Bref , ah oui je cherchais sur la planète un vieil ami allemand. Et je tombe sur ce nom qu’aucun romancier digne de ce nom n’oserait utiliser, de peur de se retrouver au rayon des “eau de rose” d’une feuille de chou locale:

1511 révolte des boules de neige ( radio )/ Carlo Ginzburg/ Micro histoire . Je disais donc…

Philomène Wolf d’Actéon apparut soudainement dans le soleil couchant, vision enflammée, rêve inconcevable. Son léger déshabillé , brume vespérale dans ce paysage, donnait l’impression d’un monde devenu flou… Hein , ça pourrait être genre ça !!!!Et je pense à l’apparition au cinéma de Zut me souvient pas mais je vois la scène. Grr. Soudain l’été dernier??? Oui avec l’apparition dans une sorte d’ascenseur de Katherine Hepburn. Trop beau d’ailleurs le jardin.

Je voulais écrire ce matin alors que j’attrapais ma tasse, que mes mains étaient particulièrement ridées et vieilles. Il en a toujours été ainsi. J’ai le souvenir-en 6eme- de JB qui m’avait dit:

T’as des mains de vieilles toi . Et j’avais pleuré. Cette histoire , je ne l’ai jamais oubliée

Mails de Felix. J’aime bien cet étudiant , et Ugo dont la grand-mère est morte cette nuit.

En fait je me souviens de cette histoire du Cimabue trouvé accroché au dessus de la cuisinière. Le Christ moqué.

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