Notes/ MORGANT

Morgant, autrement appelé Morgante, est le héros du roman de chevalerie Morgant le géant. Géant violent, mais fidèle, Morgant se met au service d’un but qui dépasse sa violence (dénuée de raison et de frein) et qui, en un sens, le rachète de sa brutalité même. Pulci a fait de Morgant un personnage vivant et haut en couleur. Alors qu’il était en train d’assiéger une abbaye aidé par deux autres géants, il rencontre le chevalier Roland (qui le convertit au christianisme) et devient son écuyer. Avec un cheval, une vieille armure et un battant de cloche, il part avec lui en Paganie à la recherche d’autres aventures. 

Après avoir accompli ses premiers exploits en luttant contre le Diable, il va à Paris en conduisant une armée au secours de Charlemagne en compagnie de Meridiana (fille de Caradore). À Paris, il massacre les ennemis. Peu après il rencontre Margutte, qu’il prend pour compagnon et écuyer. Sa force ne connaît pas d’obstacles (il tue lions, éléphants, crocodiles) mais il est très généreux avec les faibles. Parti à la recherche de Roland, il le retrouve à Bambillona et, une fois la ville conquise, s’embarque avec lui. 

Il vient de tuer une baleine lorsque, ayant mis les pieds dans l’eau, une crevette le mord et le géant meurt, pleuré par Roland et Renaud. « Gourmand, vantard, ignorant, naïf, mais bon, fidèle et courageux », ainsi défini par De Sanctis, Morgant est le type du héros robuste et magnanime tel qu’un peuple peut le concevoir.

LES PERRUCHES AIMENT PARSIFAL

Alors que je me dépêche d’envoyer tout pour les cahiers du Cinéma, les perruches s’affolent à l’écoute de Wagner. C’est plutôt amusant.

Ce matin, Ln reporter. Me lève à 7h et file au QG. J’y laisse mon livre et bois un café ( plutôt le contraire ) et je grimpe chez Michou.Il ne fait pas bien jour. J’aime bien ce moment. La rue est déjà barrée, une voiture de police, quelques chauffeurs arrivent plus tard et s’esclaffent au bar. J’entends un rire gras et “manger un cadavre“. Je lève les yeux de mon livre. Bon je recommence , je mélange tout. Donc:1/ je prends un café allongé et une tartine. Bon. Je pose ma doudoune. Je papote avec D. et lui propose de faire patienter les clients le temps qu’elle aille au cabaret dire au revoir à son collègue . Non elle ne veut pas. Du coup, je décide d’y aller loi et de suivre les événements. Alors. Rue des Martyrs peu de monde encore. Des petits bouquets, un message manuscrit.

—Je peux entrer?

—Je vous en prie

Cet endroit si minuscule. Juste bien, en fait pour une seule personne allongée. Allongé, il l’est dans un beau cercueil bleu.( Comment dire….) Une croix dorée très simple au dessus. Et tout autour les tables ont été poussées. Fleurs, odeur de fleurs, terribles portraits peints à la main, Michou comme ci, Michou avec une casquette de marin… On est quatre et un Monsieur tape sur la boite et se fait gronder.

—On ne touche pas, s’il vous plait, il est laqué et ça fait des traces. La dame des Pompes funèbres ” chaussée” de gants noirs et vêtue de bleu caresse le bois, astique en un mot.Je m’aperçois que les tréteaux métalliques sont un petit peu rouillés par endroits et qu’il n’y a pas de ‘jupe “; Michou doit être fâché( haha c’est malin…) J’hésite à faire une photo, je trouve toujours ça déplacé mais bon, c’est pas pour moi, c’est pour une copine comme on dit. Je repars avec mon butin, prends un autre café. Une policière vient elle aussi en boire un et nous dit que le corbillard est magnifique. Bleu. En fait c’est un traditionnel avec du sticker bleu. Une vraie plaie à coller ce machin me dis-je. Plus tard je la croiserai , portant la gerbe de Michèle Torr ( C’était hier ! )Je lis le début du Roman de la Rose suite à la reine Loana. Jamais je n’ai eu le désir de lire ” ça “. Mais en fait je ne lis rien du tout, je regarde et j’écoute plutôt les réflexions de chacun. Il fait bien jour maintenant, je vais aux nouvelles, croise Louis et aussi David. Yvan est abattu. Je l’embrasse. Des gens en bleu. Pas tant de monde, oui du monde. Assez âgé, des jeunes gens passent à vélo et ne s’arrêtent pas. Pas un coup d’oeil. Normal. Les chevaliers de Montmartre puis les poulbots et leurs tambours;Le folklore qu’il aimait et qu’il a voulu, démodé et vieillot. Dison que ça sent un peu le dentier et la teinture aile de corbeau, le costume de Bruant ou de poète à lunette noire. Un sirène, une grosse voiture stoppe. Tout le monde se demande quelle célébrité va s’extraire de là. Un type tout ébouriffé à la Polnareff des mauvais jours apparait. Déception. On range les appareils. Mais on photographie le corbillard, selfie et autre. Une dame dit au Monsieur qui l’accompagne: —Ça ne se fait pas, et il lui répond que ça c’est la meilleure, que si , que tout le monde le fait. Bref je souris, et je la ferme, ce que je sais faire parfois, je dois dire. Pas souvent mais parfois. Bon je rends compte à D, reprend un café, repars. Les croques mort sont en bleu, mais on voit que ça n’a pas dû être simple de trouver une veste bleue, vu qu’il n’y en a pas une pareille: Une trop grande, une qui brille, une d’un autre bleu. Je vais me poster en haut de la rue et filme les poubots de Montmartre en tête de cortège et puis les capes et médailles et puis la blue car et puis famille et personnels du cabaret.

Voilà, c’est fini pour moi. Pour lui surtout, dans le bleu. La fin d’un monde, c’est certain et en plus il fait si doux.

Puis, filer à la galerie, discuter des Gobelins, de la liste des trucs qui partent en Allemagne. Je mange un rouleau de printemps à coté rue Beaubourg ( très bon royal China) qui travail à la maison, documents pour l’hommage à Nicole, texte à écrire, envoyer le film au Cahier et zut j’ n’y arrive pas, ah si. Bon. J’espère que ça marche.

ouille

Gaetano Zumbo

C’est extraordinaire ça. Et aussi les cires, crânes sur lesquels cheminent des asticots réalistes. Deezer/ Il chante “la pluie à contre jour”. Fini ( depuis le temps) le Umberto Eco: La mystérieuse flamme de la reine Loana. Beau livre, un peu ennuyeux parfois, ce qui d’ailleurs fait partie du plaisir. Je suis très déçue par le bal des Ombres de O Connor qui était censé me transporter chez les Victoriens et surtout Bram Stoker et Henry Irving. Critique dithyrambique dans le Monde par François Angelier en qui j’ai toute confiance avec son émission Mauvais genre, et à la Dispute de Arnaud Laporte. Zut, je trouve que parfois c’est mal écrit ( traduit ) des envolées un peu lourdes, comprends pas. Ne m’en reste déjà pas grand chose. J préfère voir les photos d’époque de Irving qui est un type incroyable. je me suis à vrai dire ennuyée, mais pas agréablement comme chez Eco et ses comas brumeux.

Hier passée à SAint-Ouen aux ateliers des BA. Puis la journée à l’école et ce bar où allait Hubert Deschamps ( R. me racontait qu’il y allait en Rolls ou genre depuis le Flore qui est à 100m )C’est bien ce bar ( Le Quebec ) avec des vieux habitués: LA dame en noir très coquette, le vieux beau de Saint Germain ( guêtres et veste de velours à la Arnys, dame bavarde because bière, patron drôle de toutes ses dents, et un vieux Monsieur courbé qui n’a pas besoin de se courber d’avantage sur son verre, une fois qu’il est assis. (Déjeuner avec P. au Rond point. C’est sympa mais ce n’est pas très bon. Chaque fois pas assez chaud. Poulet au curry bof. Comme j’y étais me suis dit tiens allons voir Lautrec ( ça ne m’intéresse pas beaucoup mais …) C’était fermé. Bah tant mieux.. Marché jusqu’à Saint Lazare avec cette douleur dans le côté , franchement pénible qui semble s’atténue. Suis allée voir sur le net ce qu’il y a à croire en haut vers les côtes. Foie, vésicule biliaire? Hum. Les oiseaux se disputent. La perruche a mangé dans ma main. Je n’aurais pas dû mettre le produit dans leur eau ( un fortifiant ) maintenant ça sent l’oisellerie dans mon bureau. c’est ça qui sent mauvais chez les marchands d’animaux. Pas les graines. Dimanche après le café aux deus Palais, beau café agréable, je tente de comprendre ce qui se trafique avec les cages et les oiseaux planquées dans des cages . beaucoup de gens d’Afrique du Nord qui discutent ; Sais pas. Des espèces que l’on n’a pas le droit de vendre.

Ce soir, R. n’est pas là. C’est bien aussi de ne pas parler.

Bon . C’est bien cette commande des Gobelins; Une tapisserie et un tapis. Youpi. Ca va prendre 4 ans cette affaire. Aller au labo pour les dos bleus de l’expo en Allemagne, finir des trucs ( faudrait que je m’active sérieusement/ refaire le teaser pour annoncer mon film au Festival des films de femmes de Creteil. Ca ouvrira la saison, avec un hommage à Nicole Stephane. Chouette. Et préparer le RV pour le musée Picasso à Barcelone. Venise en Mars à l’expo collective de la Dogana, et deux conférences. Contacter la personne de Sèvres et continuer le projet de la grande fontaine. Du coup , la peinture, zero. Prefererais ne pas faire l’expo en Mai. C’est trop juste. P. me dit ” chouette tu viens à Rome à la villa ” Moi:—??? . Bon je suis sur la liste des Invités de Mars. Mais non pas le temps. ( Et ai-je envie d’y aller/ à Rome oui? Mais là? Allez fait pas ta difficile.

Bon je descends acheter des yaourts en bas, c’est une bonne nouvelle ou je ne m’y connais pas. Pendant ce temps, Michou-blue dort dans son cercueil bleu, probablement vêtu de bleu et les hommes des pompes funèbres seront ils habillé(e)s en libellules bleues???

MOINS MOINS

C’est Andy Degroat, disparu il y a un an.

Moins on écrit moins on à envie de le faire. C’est de la paresse pure. C’est vrai que mes posts sont plus rares. Pourquoi? Entre les rêves que je ne raconte plus-animaux qui s’écrasent sur des murs et rejettent une couleur vert vif, rues de Los Angeles aux trois tunnels, rats, et objets que je regrette de n’avoir pas décrit) Le temps passe passe. Pas vraiment peint depuis septembre. Alors quoi. Les projets ( unlimited) les dossiers ( Gobelins) les expos ( Picasso Barcelone) Giessen, maquette et reprendre et chercher à nouveaux. Penser à l’expo de Mai… Date prématurée.

Les beaux-arts aussi. Est-ce plus de travail que l’an dernier. Peut -être pas mais plus d’attachement à chacun. Les cours autrefois on y passait, on avait ou pas son UC. Et puis voilà. Les étudiants souvent ils reviennent plus tard. C’est le cas aujourd’hui.

La lecture. Si acheter des livres c’est un peu lire-ce que je crois-alors je lis. Je n’ai pas fini le Umberto Eco, lu par contre Les chiens de Riga de Mankell. Et je dois si peu de temps après l’avoir lu, le feuilleter pour savoir ” de quoi ça parle”. Ah oui le canot pneumatique. Acheté le Pamphlet des pamphlets de Courier. Ce qui est drôle c’est le pamphlet concernant l’académie. Et la ville de Luynes. Je n’avais pas le moindre souvenir d’avoir commandé ce bouquin. Car ce qui se passe, c’est que lisant un truc sur le net, j’envoie tout de suite un mail à JV qui est le libraire à côté. Par contre je me souviens bien avoir commandé un bouquin sur Bram Stoker ( pas vraiment sur lui ) Le Bal des ombres », de Joseph O’Connor. Je ne connais rien de lui. Vous sentez vous représentant de la Irishness?

J’aime bien le traducteur.

La lecture c’est de l’écriture. Tout lecteur écrit l’histoire qui se déroule. A 12 ou 13 ans j’ai imaginé ce que pouvait être la vie d’écrivain. L’étape logique après la lecture. Hier soir en rentrant, Francois Angelier en parlait dans Mauvais genre.

Je crois que la maquette pour l’Allemagne est terminée. Vite retourner peindre. Repenser aux choses vues, à la fille qui parle seule au bar, aux fautes de Français de C. qui nous font tant rire, à la bonne pizza d’hier soir avec C et P. Les informations sans cesse sombres. La planète et les espèces qui disparaissent. Pendant ce temps là j’observe émerveillée mes 3 oiseaux et leur programme: construire, recouvrir le nid en prévision de. Je regarde attendrie aussi l’extrait de film où l’on voit Andy Degroat et le mot de Bob Wilson. Je regarde aussi cet extrait de sa spinning danse. C’est vertigineux. On ne s’est pas assez vus. Tanpis. Qu’ est ce qu’il m’a dit du Sphinx?

Demain Dimanche. Peut être ne rien faire avant de me déclencher pour de bon. Marcher ( comme cette semaine avec les grèves. C’est drôle de reprendre le métro. )

Marché jusqu’à Trocadero pour une séances de 20 mn en immersion avec casque, ordi dans le dos, capteurs. Ce qui est amusant , c’est de voir évoluer dans l’espace les gens en prise avec un monde qui n’existe pas. Ils se penchent, tendent les bras, reculent face à des événements dont on ne sait rien pour le moment. puis à notre tour on observe nos drôles de mains, un ami chinois qui est devenu noir, un vêtement que je ne porte pas. Ce qui est drôle c’est la sensation que tout cela est déjà vieux, passé. Les images sont dois je dire, affreuses. Mais peut être que c’est bien. Des géants, des architectures, des danseurs dans une virtualité totale. moi j’aimerais bien faire ça avec mes trucs.

Ce matin et quelques matins il me plait d’aller lire au café. Sans téléphone et sans ordi. Lire sans avoir la tentation d’en savoir plus sur une notion, une personne comme à l’instant j’ai fait. Qui est Trithemius, qui est Blaise de Vigenère… Et l’alphabet qui permet de communiquer avec les Anges de John Dee.. Et Montefeltro qui est borgne. Tiens tiens. Voilà ce qui se passe un Dimanche après midi, avec en fond sonore les oiseaux -encore un oeuf ce matin. Je l’avais prévu car ils cherchaient des matériaux pour tapisser l’intérieur du nid. Je finis de lire un truc et pars au Marché aux oiseaux. Mal de dents. Mal de dos malgré les deux seances. Après me restera la prière ou les cierges.

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