Samedi

La dernière fois il s’agissait d’ermite ornemental. Cette fois-ci voici le lien vers LES MOTS DU SOIR , nous en sommes à 58. Lecture. Enfin deux livres qui me tiennent et que je tiens. Grande rivalité avec la peinture. Lire plutôt que peindre: Austerlitz, de Sebald et contre toute attente, Le roi des aulnes. L’un après l’autre, c’est lourd. C’est magnifique et j’ai envie de”Looper”et recommencer Austerlitz.

17h12. La nuit était particulièrement douce. Fenêtre ouverte jusqu’au matin.Hier en rentrant de chez les voisins je me suis assise sur le pas de la porte et j’ai deviné dans le noir les vaches. Endormies pour mal plupart , j’ai enregistré leur respiration, leur soupir soudain, le flot de l’urine , et un grognement. Autre registre FUNERAL PARADE OF ROSES] Toshio Matsumoto, 1969 qui m’intrigue. Travail ce matin à l’atelier bien sombre. Toujours pas de journaux. Pas de Monde. Au moment où j’écris j’entends une présentation de livre sur FC et je lève les yeux au ciel. Pfff. ( faire un livre intelligent mais simple… Par exemple quand quelqu’un crie on met des capitales. Langage parlé… )Je ne le crois pas…

Le brouillard tombe à nouveau. C’est un peu triste. Mais j’aime bien. Arte, ça y est le sujet est fait et je ne sais pas où on le voit. Concours d’entrée des BA présélection c’est fait . beaucoup de très jeunes et beaucoup de filles. J’ai envie de;Voir des bons films mais…. pas de reseau, de ne plus avoir mal au dos, mais comment faire, de faire du vélo mais… pas le courage, de… et de… et de… Bon poursuivons la peinture. Ce soir poulet rôti !!!

NOTES JARDINS/ERMITES

Pour moi c’est une vraie découverte de ces ermites, sans doute ancêtres des nains de jardins. Hier nous avons réussi ( techniquement ) l’interview par Arte Germany, en direct de mon exposition déserte !!!. On n’a pas utilisé Zoom mais Circuit. Pendant que je parle, les dossiers pour les concours d’entrée tentent d’entrer dans mon ordi. Avec ma connexion c’est un pensum. Bref. Temps froid. J’avais les mains gelées dans l’atelier. Je poursuis mes peintures . J’en suis pour les grandes au N° 11 et deux en cours et pour les petites 3 et 4 en cours. Aucune idée de ce que cela donne. Je les peins au mur et les superpose. PAs de châssis parce que pas de pince. Je vais à nouveau recevoir du matériel prochainement. Ici c’est une sorte de Villa Medicis rurale finalement. Parfois je commence à en avoir un peu assez même si le cadre est idéal ( hier promenade en fin de journée , deux heures de marche et le brouillard s’était levé. Petit chemin raide et pieds mouillés dans les herbes. Arrivée dans la forêt. Puis à droite poursuivre et s’arrêter pour écouter les oiseaux, le rythme de leur chant. Tourner à Gauche, un hameau proche, des moutons que je regarde. Je leur parle. C’est magnifique. Traverser le hameau. Là on dirait une ancienne chapelle. La “ferme prison” de R. et le calvaire puis tourner à droite et descendrejusqu’au ruisseau. Ensuite remonter un peu. Les prés. Là où les cendres ontété dispersée. Un rayon de soleil. Cela me rappelle R. lui même qui parti disperser les cendres de son frère au même endroit je soupçonne m’a dit: Il y a eu un arc en ciel. Refléxions d’athées croyants!!!Je n’arrive pas à m’arrêter sur un livre. je picore. Pasolini Ecrits sur la peinture, Quignard, Simenon qui lorsqu’on en abuse est désespérant: Atmosphères grises et poisseuses, pluie, désespoir, actes désespérés, Sebald, bref.Rien qui me tienne en haleine comme j’aime. Hier j’ai regardé un film d’Almodovar qui trainait ici dans la collection du Monde. Proprement ridicule. Matador. Un ramassis de poncifs et on se demande comment il a pu tourner ce machin grotesque genre flamenco d’opérettes. L’amour , la mort, la corrida. Imaginez ce qu’il y a de pire dans le genre, concentrez vous imaginez les pires poncifs, eh bien vous n’y êtes pas encore. Le sang, le sexe, la mise à mort. AhAh Ah.

Il y a plus de 300 ans, la mode pour les Britanniques les plus fortunés consistait à posséder… un ermite. Il s’agissait souvent d’hommes pauvres qui étaient payés pour se déguiser en ermite, vivre dans de petites cahutes et déambuler dans les jardins de leurs richissimes propriétaires.

CERTAINS ERMITAGES PROPOSE UN DÉCOR MACABRE

décor ne suffit plus pour se démarquer. C’est ainsi que nait la tendance consistant à acquérir un « ermite de jardin », de préférence barbu et négligé, afin qu’il vive sur sa propriété. Comme vous pouvez l’imaginer, trouver un véritable ermite et le convaincre de quitter sa forêt pour venir déambuler dans son jardin n’est pas chose aisée. La solution la plus simple consiste donc à embaucher un paysan du village le plus proche pour tenir ce rôle. Ironiquement, seuls les britanniques les plus fortunés peuvent se permettre cette étrange fantaisie, pourtant censée symboliser l’intérêt du propriétaire pour la spiritualité et son aversion pour le matérialisme. Ces derniers se contentent la plupart du temps de publier une annonce dans le journal local, bien que dans de rares cas, ce sont les paysans eux-mêmes qui proposent leurs services, comme en témoigne cette coupure du London Courier datant de 1810 :« Jeune homme souhaitant se retirer du monde et vivre comme un ermite dans un endroit convenable en Angleterre. Prêt à s’engager avec n’importe quel noble ou gentleman désireux d’en posséder un. »

Les hommes sont généralement embauchés en tant qu’ermites d’agrément pour une durée de sept ans. L’homme politique britannique Charles Hamilton publie d’ailleurs une annonce très détaillée au sujet du profil qu’il recherche : « L’ermite viendra habiter sur les terres boisées de la propriété de Painshill dans le Surrey. Il lui sera fourni une bible, des lunettes, un matelas, un oreiller, un sablier, de l’eau et de la nourriture. Il devra porter une robe de camelot et ne jamais se couper les cheveux, la barbe ou les ongles. Il ne devra pas non plus s’éloigner des limites de la propriété de M. Hamilton ou adresser la parole aux domestiques. »

700 GUINÉES POUR UN CONTRAT DE SEPT ANS

Hamilton offre 700 guinées (environ 500 000 euros) pour le « poste », mais précise que l’ermite ne recevra rien s’il ne respecte pas scrupuleusement les termes du contrat de sept ans. L’homme qu’il embauche finalement ne tient pas trois semaines : il est congédié après avoir été surpris en train de boire une pinte de bière au pub du coin. Trouver la perle rare s’avère compliqué, à moins que vous ne soyez la reine d’Angleterre en personne. En 1730, la reine Caroline, épouse du roi George II, embauche Stephen Duck, un poète particulièrement torturé, afin qu’il vienne vivre dans son ermitage de Richmond Park. Celui-ci devient l’un des ermites les plus célèbres de l’ère romantique. Duck se laisse pousser la barbe et écrit de la poésie. Il a également accès à la bibliothèque personnelle de la reine et reçoit des milliers de visiteurs chaque année (pas exactement la définition d’une vie d’ermite). Malgré cette existence paisible, l’inconsolable poète finit par se suicider en 1756 en se jetant dans la Tamise. Fatigués par les frasques de leurs ermites d’ornement, certains propriétaires les remplacent par des mannequins de cire. Dans l’incapacité de trouver un remplaçant valable au Père Francis, mort après avoir vécu 14 ans sur sa propriété, un certain John Hill va même plus loin en ayant recours à une marionnette.

JOHN HILL SE FAIT CONSTRUIRE UNE RÉPLIQUE GRANDEUR NATURE DE SON ERMITE DÉFUNT

Hill demande à l’un de ses domestiques de lui construire une réplique grandeur nature du Père Francis et engage un homme pour se tenir accroupi derrière la marionnette. Chaque fois qu’un visiteur approche de sa cahute, ce dernier déclame de la poésie et fait bouger la bouche et le corps du pantin. Il faut attendre la fin de l’ère romantique, vers 1850, pour que l’intérêt pour les ermites d’ornement commence à décliner. Cette pratique est peu à peu oubliée, mais de nombreux ermitages, témoignages de cette époque révolue, sont conservés. En 2004, l’artiste David Blandy annonce sur son site qu’il va se retirer dans l’ermitage de la propriété de Painshill Park et y vivre reclus, mais il ne tient pas plus de quelques semaines.

Pour aller plus loin, découvrez aussi l’étrange tradition en vogue durant l’époque victorienne qui consistait à se débarrasser de sa femme en la vendant aux enchères.La Sagesse des jardins. Ces coins de paradis qui nous apprennent à bien vivre Santiago Beruete

SNIFF/Florian de Kraftwerk

ARTICLE LE FIGARO

“Florian Schneider sera resté un homme mystérieux jusqu’au bout. Décédé il y a une semaine et enterré dans la plus stricte intimité, il a été annoncé mort ce mercredi 5 mai seulement. En 1977, David Bowie lui avait dédié un superbe morceau instrumental, V-2 Schneider sur son album de 1977, Heroes. Le musicien anglais n’était alors pas le seul à revendiquer l’influence de Kraftwerk, qui fut une formation pionnière de la musique électronique européenne, rangée un peu hâtivement dans la catégorie «krautrock».

Fils de Paul Schneider-Esbelen, architecte à qui l’on doit le design de l’aéroport de Cologne, Florian Schneider était né en 1947. Étudiant à Düsseldorf, ce multi-instrumentiste (flûte, violon et guitare) s’était illustré dans plusieurs formations de la ville. Après son premier groupe, Pissoff, il avait rejoint The Organisation, au sein de laquelle il avait rencontré Ralf Hütter. Ensemble, les deux hommes allaient bientôt former Kraftwerk, et commencer à expérimenter avec un instrumentarium électronique. Après trois albums en duo, Kraftwerk allait devenir un quartet pour Autobahn, en 1974, un des disques les plus influents de la décennie. Composé au synthétiseur, et faisant part d’une réflexion sur le monde d’alors, le disque allait devenir un grand succès populaire dans le monde anglo-saxon. Conjugué au triomphe du premier disque de Jean-Michel Jarre deux ans plus tard, il contribua à faire savoir que les racines de la musique électronique étaient bien en Europe.

En quelques années, et une série d’albums très réussis, Krafterk allait imposer un son robotique de plus en plus élaboré, avec le chant de Hütter, qui s’exprimait en allemand et en anglais. Radio-Activity (1975), Trans-Europe Express (1977) et The Man-Machine (1978) sont devenus des classiques, indispensables à toute discothèque. Toute la pop synthétique des années 1980 devra quelque chose à ces héros discrets, qui travaillaient d’arrache pied dans leur studio de Düsseldorf, Kling Klang, fuyant la presse et les codes du show business.

Samplé par Afrika Bambaata, le thème de leur morceau Trans-Europe Express donna naissance au premier tube de l’histoire du hip hop, Planet Rock. Quant à leur Computer World, il laissa une marque indélébile sur les développements de la house et de la techno des scènes de Detroit et de Chicago. Paradoxalement, alors que leur empreinte est dans toute la musique de l’époque, ils seront discrets dans les années 1980, avec seulement deux albums, Computer World(1981) et Electric Café (1986). Après avoir repris les tournées en 1990, le groupe publia son dernier album studio en date, Tour de France Soundtrack, inspiré par l’amour du vélo de Ralf Hütter, en 2003. Trois ans plus tard, Schneider quitta le groupe, pour des raisons qui n’ont jamais été évoquées. Kraftwerk continua sans lui, laissant Hütter seul maître à bord, désormais entouré de trois collaborateurs.

Jean-Michel Jarre, très ému de cette disparition a tweeté: «Mon cher Florian, ton Autobahn ne s’arrêtera jamais… Le Tour de France ne sera plus jamais le même…» Le producteur et DJ italien Giorgio Moroder a de son côté publié sur les réseaux sociaux une photo de lui aux côtés de l’Allemand, avec cette légende pour tout commentaire: «L’un de mes héros nous a quittés…»

9 MAI

Rateau

Aujourd’hui il faut vraiment que je trie les 40 ou plus LE MONDE, et Libé que je prends chaque jour chez le marchand de journaux. Je ne sais plus qui à fait un film en s’installant dans un kiosque et en filmant les gens. J’aimerais bien voir ça. Bref alors que je fais la queue à un mètre cinquante de distance, j’écoute et regarde. Je me demande qui ici achète El Pais ou le New York Times. Qui sont ces lecteurs ou lectrices? Je suis toujours ecoeurée par la machine à distribuer des machins de vaporettes, avec plein de parfums. Quand le truc est en route on dirait un flipper. Un flipper à fumée, à saleté. On en voit moins des gens, je trouve qui aspirent ces cigarettes mécaniques. Les journaux, on me les met de côté, car j’ai quelque part un ou deux rivaux lecteurs du Monde. Parfois je ne lis rien, ou pas le jour même. Il y a des articles sur les insectes et les animaux très interessants Oh j’entends ” Colombay les deux mosquées” Oups… Bref. Je n’écoute plus les infos, les répétitions d’infos, les radotages d’infos, et vazi vazi, les commentaires.Seuls les scientifique et les économistes semblent dignes d’écoute. Les politiques quels qu’ils soient sont affligeants dans leur tentative d’expliquer de se justifier, d’annoncer, de se contredire. On ne va pas reparler de l’histoire des masques ( gardons cela poutr la réouvertures des bistrots !!! ) mais quand même. Grotesque.

FC: de Gaulle/ le corona est arrivé à point au moment du Biopic, qui devait être quelque chose dans le genre. En parlant de De Gaulle je me souviens de son décès ( en quelle année ) et ma mère a pleuré. Où était ce à l’annonce du décès de sa propre mère. Je la vois un peu floue. Ma mère pensait que si elle portait du rouge, quelqu’un mourrait dans son entourage. C’est drôle ces superstitions.

Quant à moi, la couleur violet foncé qui bizarrement était celle des rideaux de la chambre des parents ( quelle idée … ) et bien je ne peux plus la croiser sans me retrouver illico à Amiens. Pénible je dois dire. ( il me semble en avoir déjà parlé quelque part ) Même si le monde n’est pas mauve , quand même c’est désagréable, spécialement quand à la plage les parasols tout neufs ont cette couleur. La plage cette année, je me demande à quoi elle ressemblera. Moi il faut que je bouge, et peut être nager me ferait du bien.J’en ai marre d’avoir mal au dos en permanence. Sauf quand je marche à vrai dire. Mais marcher toute la journée c’est le lot de- zut trouve pus son nom- ou de bématistes… La peinture c’est avancer reculer. S’assoir plus ou moins longtemps, regarder, regarder, regarder attendre. Se lever, avancer reculer. Pour les formats immenses , idem plus système essuie-glace. Je lis des nouvelles de Maupassant qui sont à vrai dire délicieuses. Je suis toujours stupéfaite de voir à quel point les personnages se dessinent , comme si soudainement ils étaient en face de moi en ignorant ma présence. Quand il décrit son ami qui ressemble à un écureuil, mais aussi les chambres d’hôtel, les lits, son dégout ” à mettre un pied là-dedans”.

( Mon clavier est dégueu ).

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