Racine By Night

Cette nuit j’avais posé la petite radio à côté de moi. Les élections à la radio ne me passionnent pas plus que cela. J’ai donc écouté de la musique en lisant Exit le Fantôme de Roth que je pense avoir déjà lu. Pourquoi ne puis-je m’en souvenir d’avantage. Rien qui m’ait marqué, même pas la femme à la cicatrice; la soirée d’élections quand Bush gagne pour la seconde fois, l’écrivain isolé de tous et qui redécouvre NYC. Rien. C’es comment dire… On s’en passe. Voilà. L’après-midi j’avais lu Le bel été de Pavese qui je l’avoue m’a laissée de marbre, sauf le plaisir de m’imaginer à Turin marchant sous les voutes et regardant alors que je buvais un chocolat dans une galerie, un Monsieur empesé qui me semblait le portrait dans Wiki d’un écrivain connu. Habillé à la Pessoa. Un délice ces élégances d’un autre temps, ces élégances surannées que j’ai savourées dans les provinces italiennes mais aussi à Madrid. Quel est le film d’Antonioni qui est inspiré partiellement de ce texte. Sais pas. Puis j’ai regardé sur mon ordi le premier long métrage de Dolan. Film précédé ” de rien” même pas de courts métrages : J’ai tué ma mère , ou comment j’ai tué ma mère ( géniale interprétation de Anne Duval )Realisé à 19 ans, on peut dire que ce n’est pas mal. Constantin me fait penser à Tom qui ne donne plus aucune nouvelle malgré mes tentatives et j’en suis triste. Difficile de trouver le sommeil. J’étais au lit à 20h30 et il était presque une heure. Puis j’ai allumé la petite radio noire qui crachote parfois et me suis endormie:

Ah ! cruel, tu m’as trop entendue !            
Je t’en ai dit assez pour te tirer d’erreur.            
Eh bien ! connais donc Phèdre et toute sa fureur.            
J’aime. Ne pense pas qu’au moment que je t’aime,            
Innocente à mes yeux, je m’approuve moi−même,            
Ni que du fol amour qui trouble ma raison,            
Ma lâche complaisance ait nourri le poison.

Racine ! Nuit Racine. C’est drôle ces alexandrins qui planaient dans la nuit !!!!Phèdre et Madame de Maintenon. Avant j’avais cherché un truc sur Dylan Thomas et l’ordi m’a indiqué que j’étais déjà allée sur ses traces je ne sais quand. Je ne me souviens pas de l‘Artiste en jeune chien. Je ne me souviens que du titre que j’aime bien et du livre et sa couverture. Peut-être ne l’ai-je jamais lu. Plus tard je regardais comme cela arrive souvent sur le net, un truc qui ne m’intéresse pas plus que cela, à savoir les chevaux. Je ne savais pas si c’était le jockey ou le cheval qui avait eu une cris cardiaque et retenu mon attention. Mais quand j’ai lu que le cheval ou le jockey s’appelait Dylan Thomas, je suis restée pensive. Pus tard encore, et après avoir cherché je ne sais quoi sur American Archives ( un atlas de médecine légale ) je suis tombée sur un bar en écosse qui s’appelait Dylan Thomas. Bon. Inutile de chercher à comprendre.

C’est bon la radio la nuit. Voilà tout est rangé. Il n’y a plus qu’à mettre les rouleaux dans la voiture etc et c’est parti demain matin.

Demain la fin

On s’habitue très bien à ne plus vivre à Paris. ( émission sur Klemperer le chef / On reprend 3 mesures avant quelque chose . I beat it wrong but I Think it right )

Bref. Ranger beurk mais il n’y a pas tant de chose à faire. La machine à laver par contre est en mode marathon. On ne peut pas dire que le séjour fut des plus élégant, soigné, on ne peux pas dire. Hier retrouvant pour quelques minutes seulement la ville j’ai été étonnée de voir que j’avais mis deux chaussures différentes. Voutée, tête baissée, j’ai regardé avec compassion mes deux chaussures sur mes deux pieds. Bras ballants au soleil, je me suis grondée sous l’oeil amusé de deux passants qui allaient prendre leur train.

Je termine il y a quelques quarts d’heure, les Buddenbrook qui est le livre ennemi de toute ambition: Une fois saisi, on ne veut plus l’abandonner. Alexandeplatz avait eu sur moi le même effet. On ne veut faire QUE lire ( c’est de loin l’activité la moins nocive que l’on connaisse ). Les personnages y sont décrits si justement que l’on déteste tout le monde y compris ceux que l’on aimerait peut-être ( à part bien sûr les deux adolescents Hanno et Caius qui échappent à ce monde épouvantable . Etrange dans ce désastre( qui n’est en somme que celui du temps qui fuit ) que l’on ne retrouve plus le jeune étudiant en médecine resté lui aussi ” sur les pierres “.Le chapitre concernant le typhus et qui nous fait redouter le pire, la mort de Hanno est terrible de précision , de constat: Taches rouges, fièvre, délire, escarres, bains froids, température de le chambre à 17 degrés… C’est un récit génial, qui vous absorbe complètement. Même si je trouve cette caste détestable, ce goût des convenances et ce corset de bienséance hypocrite atroce, s’y laisser engloutir, diner le jeudi soir dans la grande maison, dans le salon aux paysages, dédaigner quelque peu les domestiques, éprouver de la compassion pour un parent pauvre, compter les thalers, fumer des cigarettes Russes, avoir une berline à Quatre chevaux et tendre de noir les murs de la chambre mortuaire, a quelque chose de fascinant. Quel ennui cette vie de “maintien”, de contrôle permanent de soi. Beurk. Puis plus rien. L’héritage. La faillite, l’affaire qu’il faut reprendre… Munich catholique et Lûbeck rigide et réservée… Puis un domestique ose vous regarder de haut…

Les rêves de ces temps-ci ont été incroyables. Mais évidemment j’en garde très peu d’images: Nous sommes dans le jardin de mon enfance, derrière la maison il y a une grande pelouse, puis une sorte de place devant le garage, puis une seconde pelouse plus grande, séparée par un petit chemin de gravier rouge? Des arbres fruitiers. Un portique sans la balançoire, le trapèze… Au delà il faut passer un portillon de bois blanc pour arriver au potager et à gauche au cimetière des chats ( sans doute bien ébranlé lors de la démolition de tout cela.) Je crois que C. se promenant dans le désastre à trouvé dans la terre une petite photo de C. décédée à 5 ans ( on a chacun sa vie de Buddenbrook !!) Bref. Nous sommes devant le portique, et soudain un peuplier piqué de roses tombe ( il n’y a jamais que je sache, eu de peuplier dans le jardin? Peut être que si ) Un deuxième s’abat . On crie. Un troisième… Puis à leur tour les arbres se disloquent comme ces jouets amusants, animaux de bois posés sur un petit socle Sur leur quatre pattes , elles fléchissent soudain quand on appuie sous ce socle. Après cris et terreur quelqu’un dit: Ne vous inquitez pas. Il tend vers les arbres tombés un boitier noir et les arbres qui ne sont en fait qu’un ensemble de mécanismes, se redressent lentement et reprennent leur position initiale. Magnifique.

Dans la cheminée où je regarde les pages brillantes des magasines transformer les flammes en vert, bleu turquoise, ou autre teinte improbable, je grille des chauve-souris noires et étranges, sèches comme de plantes mortes. Je prend mon appareil photo pour essayer de rendre ces moments.

Il y a d’autres rêves que j’étais bien certaine d’avoir en tête mais Pffft. Un château à Montmartre-campagne, deux Messieurs qui portent des chaussettes de couleur dépareillées ( tiens encore ? ) .

Hier nous avons comme le rituel l’exige roulé les peintures . Puis diné ” au plan d’eau “. C’est familial, on y mange des hamburgers qui sont bons et de la salade toute simple. Ca coute incroyablement peu cher. On regarde les pêcheurs sur l’autre rive. La lumière change. Un canard passe suivi de ( comment dit-on son tirant d’eau ?) enfin suivi de deux lignes blanches en triangle GRRR c’est difficile de décrire ça.

Que vais-je lire pour oublier le monde !!!! J’ai les Emigrants de Sebald, mais pas trop envie pour le moment, j’ai le livre Bruno Remaury. Il me l’a gentiment envoyé. Il me semble avoir entendu des choses interessantes hier ( je cherche tout de suite/ A quelle heure était-ce. )

Et si, contrairement à ce qu’on pense en général : vouloir, c’était ne pas pouvoir ; et pouvoir, ne plus vouloir ? C’est la thèse défendue par le philosophe et sinologue Romain Graziani dans un très bel essai l‘Usage du vide.

C’est affolant de voir si peu d’oiseaux,, d’insectes , les perce ou pince-oreilles s’en sortent bien dirait-on, aucun papillon. Que c’est triste !

21 JUIN

C’est l’été le 21 Juin? Tout comme Hier O. se souvenait être née un 2 janvier mais de quelle année ?? C’était la soirée annuelle, pas vraiment teen-ager . En fait j’invite pour un apéritif les voisins et la famille de R ( les tantes etc ) . Et on se met autour de la grande table comme on veut puis les plats arrivent. CA évite le protocole diner et ça revient au même en plus sympa.Je n’ai pas de place, je tournicote, vérifie que tout le monde va bien. Bref. Cela sent donc un peu le départ. Plus qu’une semaine. Rien vu passer comme on dit. Délicieux moments. Observation des roses magnifiques, d’un escargot, d’un insecte noir et orange , un mylabre inconstant . Je ne sais pas. Quelques papillons-si peu- Pau d’hirondelles. c’est un désastre. Ces temps ci toujours le travail et la lecture. Le Cousin Pons, une pure merveille pas si facile quand on s’est déshabitué de cette langue. Quelle précision, un scalpel et cette montée vers le pire, l’ignoble. c’est diabolique, noir noir NOIR. J’ai trouvé après ce plaisir où m’engouffrer. Dans Les Buddenbrook. Le livre était là, tout neuf avec une image dedans. Il m’attendait. J’adore être embarquée dans ces pages. Tony après la catastrophe de son mariage avec un homme cupide au favoris boutons d’or rentre “à la maison”. En parlant d’écrivains, j’ai écouté sur France Culture, Charles Juliet. Je le qualifierais d’insupportable. J’ai peut-être tort mais son extrême modestie et discrétion , à un moment se retournent . Il juge bien sévèrement Michel Leyris, et ne dit à mon sens que des platitudes douloureuses, doloristes. Il geint. Sa mère, lui enfant de troupe etc. Oh là là. Il a eu bien de la chance de rencontrer Beckett et Giacometti qui me semblent t’ils ont du bien s’emmerder avec lui !!!. Et Bram Van Velde; ils se sont bien trouvés ces deux là. La solitude de l’artiste, l’honnêteté, la mission. LA BARBE!!!. R. qui écoutait aussi soupirait en coupant les pommes de terres disparues de la surface de la terre en un clin d’oeil avec huile d’olive ail et oignons. Un régal. J’ai à peine goûté.Les 15 bouches s’activaient. Donc la parution du Tome 9 si je ne trompe pas du journal de CJ, au secours. Peut-être faut il être indulgent, car c’est un vieux monsieur mais certaine qu’il était aussi narcissique et ennuyeux au bel âge. C’est ce Moi qui est indécent.

Il va falloir dès demain commencer à rouler les peintures, les vérifier et je m’y prends peut-être un peu tard. Aujourd’hui dimanche j’ai rêvassé dans le jardin, regardé l’herbe et les fraises des bois. Les nuages. Cligné des yeux, lu. Le seul point noir de cette période est que j’ai très peu marché dans les bois et chemins et que je ne suis pas montée sur le vélo. Impression de m’empâter un peu. Moi qui n’ai jamais eu de problèmes de ce genre, je ne me sens pas “leste ” et surtout suis paresseuse.

Notes Juin

Herbert George Ponting

La scapulomancie, ou spatulomancie (du latin spatula, « omoplate »), autrefois appelée omoplatoscopie, est une forme d’ostéomancie qui consiste en la divination par l’examen d’omoplates d’animaux, et par extension d’autres parties osseuses plates comme les plastrons de carapace de tortue (pour lesquels existe le terme « plastromancie », assez peu utilisé). Elle fut pratiquée dans de nombreux endroits du monde : Europe, Afrique du Nord, Proche et Moyen-Orient, Nord-Est asiatique et Amérique du Nord. Souvent, l’omoplate était soumise au feu ou au contact d’un objet chauffé et l’on observait l’aspect des craquelures ainsi causées ; on parle de pyroscapulomancie, une forme de pyromancie.

BARRE LATERALE

Scapulomancie

Marey/ MAchine à fumée avec obstacles

Herbert George Ponting

Les comédies d’Andreas Gryphus

Jochen Gerner

quelle est la place de la mémoire chez l’homme grec / Vernant

How I Built myself a house / Thomas Hardy

Histoire de le divination dans l’antiquité

Eurycles of AThens

Eloge du journal filmé

Hypnotic behavior

The expressions of emotions in the pigeons

Lectures Armand GAtti

Good Boy / Alain Buffard

Musicage/ Cage muses

Monde de l’art et types sociaux

Sayat Nova

Archivio Gastone Novelli

Association des lecteurs de Claude Simon

Novelli et le problème du langage

Deutch Littérature Archives

WG Sebald Ue vie une oeuvre

Du temps et des lieux chez Sebald et quelques autres

Sarah Kane, anéantie

Le mur invisible MArlen Haushofer

Entretien de Peter HANdke

Gerard Van der Gutch

Jardins, réflexion sur la condition humaine/ John Dixon Hunt

La sagesse des jardins

L’exemple de la grotte de Venus à Linderhof

Le capitaine Fracasse pare les coups de bâton

Bernie Krause et son grand orchestre des animaux

John Alexander Skelton

Show studio

Mallarmé professeur d’anglais et martyr

La présentation spatiale des vers de MAllarmé dans le poème un coup de dés

René Magritte-LA substantifique Moelle

Carnaval d’Ecaussines

Dada Cabaret Voltaire

Arthur Bispo do Rosário

Trilogy On Kawara

Modernisme Lab/ Collaborative Research on literary Modernism

Horribilicribrifax

Les comédies d’Andreas Gryphius (1616-1664) et la notion de grotesque/ Horribilicribrifax.

Je commence la journée avec Virginia Frances Sterrett, que je connaissais déjà. Je me souviens de dessins faits d’après ses illustrations. Je regarde Kay Nieslen quelle ne connais pas: Joe Grant recommended to Walt Disney that he hire illustrator Kay Nielson (1886 – 1957). Walt did hire him and his initial work at the studio was 1937-1941. He was renowned at the studio for his concept art and illustrations. His work was used extensively on the “Night on Bald Mountain” segment of Fantasia. It was written in John Culhane’s 1983 book Walt Disney’s Fantasia, that “Nielsen created a visually dynamic pattern that responded to auditory patterns in music.” He also noted, “He helped bring to the screen one of the most terrifying Disney characters ever seen.” John Culhane went on to say about Kay, “Nielsen brought his ornamental, flowing, and morbidly beautiful designs to Night on Bald Mountain, the only section possessing high style, or more accurately, high stylization.” This is a rare and important Kay Nielsen original concept pastel piece of the Chernabog in full celebration on Bald Mountain. Pastel on 12 field, 5-peghole black paper. The number 77 is in bottom right corner. On back of artwork is the studio “Concept Feature” stamp. It lists Kay Nielsen as artist and is dated 10/26/39. This movie was released on November 13, 1940. Great array of color with a great 6″ arms stretched above his head. Important piece of Disney animation history! Minor handling and edge wear. Some tape marks on reverse, overall Very Good condition.

Tyrus Wong=Bambi =Ah bon?

https://comics.ha.com/c/search-results.zx?Ne=34&N=790+231+52+1079&ic4=Refine-ComicGenre-102615

Le cousin Pons

moi

” En cette période folle de Coronavirus, j’ai réussi à finir une oeuvre “…

Comme dirait Marina Abramovic, J’avoue avoir été choquée . Puis en riant me suis dit que j’étais grognon , mais quand-même. ..) Puis me suis dit que l’humanité était sauvée si un artiste avait fini une oeuvre à défaut de trouver un vaccin. Je manque parfois d’humour mais ce qui est déplacé est déplacé. Même pas lu l’article du coup. Commencé Le cousin Pons et m’émerveille de la langue précise, difficile pour qui serait né en 2000. J’avais amorcé Louis Wolfson mais cette histoire de Cancer ( “Ma mère musicienne est morte d’une maladie maligne…” ) ce sera pour plus tard. Viens de commander un livre à ce sujet Dossier Wolfson : Ou L’affaire du Schizo et les langues. Ca m’intéresse. Ce qui est étrange , c’est que ce livre qui trainait ici, est ce Jonathan qui me l’avait donné ou moi acheté… correspond au moment ou je vois B. ( en ai-je déjà parlé ? ) qui est un homme souriant mais dont les propos sont complètement décousus, mélangés, incompréhensibles ( “400 MILLIONS ET LA BOUSSOLE SUD SUD OUEST… “) L’autre jour il nous a apporté un dossier insensé où plans de saint-etienne avec localisation des cachettes des Templiers , étaient mélangés avec des courriers à des avocats, un profil de femme dessiné et annoté… Il a sorti de son sac et d’une petite pochette une pierre puis une loupe afin de voir les signes ( 3 N dirait on ) qui apparaissent. On lui a jeté la pierre et un sort mais il peut transmettre à nouveau ce sort. Il est sourcier comme son père, détecte les champs magnétiques, entend le passage du mur du son comme vous et moi et donne les avocats aux chiens ou an feu-ne restent que les tibias et encore. Les momies de la Collégiale l’intéressent bien sur comme toute personne qui a reçu 4 fois la foudre ( je n’ai pas de mal à le croire ) Mais épuisant à force….

Poursuis les petites peintures. Difficile. Un peu illustratif. C’est étrange d’être nez à nez si on peut dire avec le support alors que d’habitude , sauf au moment du contact je suis assise loin . Bizarre je peins une espèce de personnage emprunté à la période Vache de Magritte . Ne trouve plus le titre -le personnage a une jambe de bois. Il se promène sur un fond quadrillé orange, sabots au pieds, sac sur l’épaule et va passer devant une église noire. Il a son chapeau sur la tête , le même que l’amateur d’estampes de Daumier sur la couverture du Cousin Pons.

Ici je vois les saisons

Ca commence par un rêve aujourd’hui 8 h. Rêve ventoline pourrais je dire. Rêve claustrophobie. Cauchemar qui se termine par l’impossibilité absolue de retrouver un livre pour CR qui était là, il était là. ( oh réduire de 20 pour 100 les salaire de Ryan air. Hou Lala, le bazar que cela va créer. Ryan air bénéficiaire en plus, un milliard l’an dernier ). Alors ça se passe dans le 11ème arrondissement et on est invités ( nous sommes plusieurs ,je ne sais pas pour quelle raison nous sommes invités et qui, à une sorte de parcours catastrophe qui commence par une descente verticale comme dans un puits, puis différents pièces avec accompagnateurs et une plongée en sous-marin, du brouillard, l’impossibilité de savoir combien de temps durera cette expérience. La dernière étape. Je sors facilement dans la rue, un couple que je connais pas entre et j’ai un livre pour la fille. Je dois retourner aux Beaux art, je peine à rassembler mes affaires. Ma veste est la même que celle d’un participant, mon écharpe aussi ( mon cache-nez, mot que j’adore et qu’on emploie plus-trop risqué de voir le regard d’un étudiant se figer en une interrogation sincère ). Les objets sont doubles. Dans mon sac il y a des crevettes et d’autre aliments périmés. J’embrasse ce couple inconnu et prends congés. Ils sont littéralement immenses, plus de deux mètres chacun. J’avais aussi par mégarde emporté le carnet noir de CR. Je le retrouve et fais tomber des pièces de monnaie suisses.Ca y est je suis libre. Traverse l’avenue et tente d’entrée dans le métro . Le caissier prévient que les gens de couleurs, ou les juifs etc doivent prendre en face le bus 85. Personne en réagit. Je n’ai pas de ticket. descends à nouveau pour trouver des ouvriers au travail. Il n’y a plus de rails.

Fourmis dans la main gauche. Hier pluie et pluie. Suis restée à travailler ici en regardant mon telephone. C’est bizarre de ne pas avoir de nouvelles de la Villa M où on m’a proposé cette exposition à laquelle je pense. j’adore ce projet. Mais plus de nouvelles et pas de réponse. Hum. U peu hypocondriaque et ce dos dont la douleur semble t-il s’est déplacée à droite avec un point devant. Très peu marché , pas montée sur le vélo. Et je culpabilise.

Première terrasse. Café. Il ne fait pas très beau mais ce n’est pas grave. C’est assez agréable de retrouver des visages même si ce confinement était plutôt un rêve: Lire, travailler, se taire, prendre le soleil, marcher un peu, regarder les oiseaux et les araignées, écouter la radio.Aujourd’hui les roses, et les fraises des bois. Les vaches rejoindront le pré en pente vers 9h. Régularité. Campagne, pas de transport.

Un type d’une soixantaine d’année vient vers moi en souriant. Je ne sais plus qui c’est et lui renvoie son sourire. Il me rappelle quelqu’un. G se tourne et me dit:_oh non… Passe moi ton livre. Tess change de main. le type qui tire une sorte de caddie écossais aujourd’hui parle et parle. Des choses insensées qui vont du tibia d’un chien à un avocat qu’il faut brûler, des francs maçons, des animaux. Il a un peu de salive au coin de la bouche à gauche. Il s’arrête tourne, revient. Part , revient. Il est absolument fascinant. G est exaspéré ( pour moi c’est exotique mais cela doit être exaspérant ) et c’est à mourir de rire ce dialogue d’un masque désagréable et d’un figure hilare qui ne manque pas d’intelligence ( dernière lettre de Camus à Maria Casares ).

Ce type c’est la machine Enigma détraquée. Quelqu’un a interverti les fils. On dirait que Bernard a été démonté et remonté à la hâte de façon désastreuse et négligente: Les domaines se chevauchent: pensée, objets, réflexions, philosophie et proverbes qui forment à présent des phrases totalement obscure. On les dirait écrites par un mauvais auteur en quête d'”originalité” comme on . Fascinat. ce serait génial de l’enregistrer . J’adorerais. Il faut que je redescende mon bon magnéto ( qui ressemble à un nagra de l’Allemagne de l’Est ).Il est reparti revenu, reparti revenu, a sorti une feuille d’un dossier orange et moi qui pleurais e rire. Bon, n’est pas Artaud qui veut ou William Burroughs mais en live c’est génial. pas repris de café.

Un peu de tristesse depuis hier. Ai commencé des petits formats ( quelle difficulté !! ). Pas envie de revoir Paris ou bien si? Pas envie de retrouver le temps. C’est perturbant le temps qui n’a plus de sens mais c’est fascinant. Dois demander à AB ce qu’elle pense de Zizanie de Clara S. On vient de me l’envoyer, Paula vient de me l’envoyer et c’est le premier objet dans la boite de puis;;;avant . CR trouve cela très mauvais, R idem. Et moi qui commence quelques pages, ne déteste pas cet ouvrage dirait on uniquement fait de citations et d’extraits suivis de quelques réflexions et notes. Je ne connais absolument pas les auteurs ( non je ne mets pas de E. C’est moche ) américaines pour le plupart et féministes. La voix et un sujet qui me “parle” comme on dit ( Haha ). Je trouve qu’il n’est pas stupide et même étonnant de constater que la voix des femmes est devenus plus grave ( après l’obtention du droit de vote dit-elle …). Il est évident que de la voix de Mireille sur son chemin qui sent la noisette à celle de Adèle Vandret qui parle en ce moment mais l’exemple n’est pas bon, il y a comment dit on ( la musique et moi?… Bon bref) .Me voilà partie chez Eurycles d’Athènes et sa ventriloquie et la divination… Hop hop hop. Je n’ose regarder le nombre de PDF rangés et ” à lire “. Que des trucs intéressants.

J’ai les cheveux qui ont largement poussé et je n’aima e pas cela et je n’arrive pas non plus à les raser. je n’aime ni ma tête , ni mon corps endormi après toutes ces années de sport. J’ai l’impression d’entrée dans l’âge ou commencent les grimaces dès que l’on se lève de sa chaise.

Tess. J’adore lire ce livre et vraiment le moment où l’histoire s’assombrit , le moment qui suit la confession est si réussit qu’il affecte mon humeur. Voici Angel parti, Tess rentrée chez ses parents; Suite tout à l’heure. Scènes de somnambulisme à la Fussli , né bien plus tôt. Traversée du torrent, drap blanc comme un suaire, tombeau des ancêtres…

How I Built Myself A House

Pas encore lu le texte de CB, un ancien étudiant qui a écrit sur moi. Drôle d’idée et surprise car il n’en avait rien dit. Je redoute que toutes ces peintures des derniers mois ne soient pas terribles. on verra. Elles sont superposées sur le mur. Une ligne de 3. R. baisse la radio car il ne supporte pas la voix d’Aznavour comme moi celle de Brel. C’est drôle ces choses là, ces voix-là que l’on ne peut entendre, qui nous révulsent comme le toucher du grès ou du papier de verre où… que sais-je il y en a beaucoup.

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