Rien

Pierre-Louis de Surugue (1710-1772). Le Peintre d’après Chardin (Bocher 42 ; Marianne Roland Michel XXIII p. 277). Burin, 1743. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.

Pas envie de grand-chose. J’ai rangé l’atelier et il n’y a plus qu’à commencer. Fatiguée . Et un peu déprimée. Et ce dos qui me fait sans cesse mal. C’était drôle hier de tenter le “rebouteux”. On arrive dans la cour de la ferme et les chiens qui sautent comme s’ils étaient sur des trampolines nous annoncent. ( Des magnifiques chiens de chasse ) Le rideau de la porte d’entrée bouge. Une dame apparait. C’est la mère. On attend un peu. J’entends que “la ficelle est arrivée “.Puis lui, apparait. Short et bottes. Il est passé par l’écurie. Mégot au bec. Sourire. Me voici à l’intérieur ( on se croirait dans “la soucoupe et le perroquet”.) Me suis pliée sur un coin de toile cirée. Apres s’être largement lavé les mains et les avant-bras il a pris le petite bouteille d’huile Weleda. Et commencé:

Hou c’est que vous êtes toutes démontée !!! “

Des noeuds dans tout le dos qu’il essaie d’assouplir. Ca fait du bien. Je me relève plus décontractée. Il dit: —J’espère que ça tiendra.

Ca n’a pas tenu. Il m’avait déjà proposé de venir Vendredi . Ce que je ferai.

Que cela soit utile ou non, c’est une intrusion dans les milieux de la campagne profonde soin. Des gens qui travaillent sans cesse, un peu le moyen âge. La mère m’a dit “Alors vous êtes sur la table des supplices. puis elle a ajouté ” je vais ouvrir les poussins”

Départ

Oui. c’est le départ sans doute vers la pluie, mais réjouissons nous de ce mois à venir dans les bois. Cet été pas de Repenti. Contrariété de ce changement qui n’a jamais existé en tant d’années. R. se remet impeccablement et c’est le principal. Je vois le temps rétrécir. Voiture chargée. Vais-je peindre. Parfois je me dis que je pourrais carrément arrêter.

Fini Sèvres par une catastrophe qui n’est pas planétaire mais désagréable: Cassé un vase sur lequel j’avais travaillé une semaine. Bon. J’étais privée d’expression. L qui attendait une réaction, me fixait: Eclater en sanglots? Non , j’ai ri.Oui j’ai ri. On n’en meurt pas. Quelle importance.

Réglé à peu près tous les machins et désagréments familiaux.Prendre un avocat à la rentrée.

Micro lecture / impossible de m’y fixer.

Reflexions que j’ai envie de noter et que j’oublie. Spectacles microscopiques dans la rue et amusement. Très souvent agacement: le dernier=Hotel de la Marine. Je dis que je n’ai pas besoin du casque. On me répond qu’il faut le prendre pour entrer. Mais que vais je en faire?Je le laisse sur mon sac , refusant que l’on m’impose ce qui n’est même pas un audio guide basique qui pourrait m’éclairer même sommairement. Non,à ce que l’on me dit, c’est une création sonore, une ambiance à manger avec en quelque sorte. MAIS VOUS ETES DINGUES OU QUOI. Est ce que j’ai besoin d’une ambiance? Puis un grand cheval à robe imprimée de papillons reste bloqué dans le passage à faire des photos. Je lui dis pardon, mais comme elle est dans “l’ambiance sonore ” elle ne bouge pas et je dois lui tapoter l’épaule. Elle s’indigne que je ne lui demande pas pardon, ce à quoi jeréponds qu’elle a un casque. Je fais 4 pas et j’entends ” Pétasse “. Retour rapide vers les papillons à qui je dis à 3 centimètre de la bouche-masque que j’ai mal entendu.

Pourquoi notre éducation nous prive t’elle de la joie d’une bonne baffe. Donc évidemment humeur noire. Le gardien de la salle est charmant et me montre dans l’escalier un homme vouté ( on dirait un personnage d’opérette, je ne sais pas pourquoi , un type dessiné et qui apparaitrait dans Blake et Mortimer. Non, c’est le Prince Al Thani du Qatar . Ah bon. Son énorme voiture noire l’attend devant.

Au moment où j’écris , bruit de papier et petite souris qui gratte je ne sais quoi tranquillement.Je suis dans la salle de classe. Il est 14h. J’ai écouté une interview de Teodor Currentzis, mangé un peu. Je suis arrivée Mercredi ( passée par l’Allier et petites routes.) Pluie et ici froid. Jeudi on m’a rapporté la mobylette qui n’a jamais si bien marché, et les vélos bien révisés. Suis allée à Ferreol et retour ( recommencer après le petit entrainement quotidien Paris-Sèvres en Juillet ). J’étais contente moi qui ne suis pas remontée sur un vélo par ici depuis plus de 3 ans. Ce matin, Ferreol puis la Chaulme ( passage gravillons horrible ). Donc 25 km, qui semblent me réveiller. Depuis mon arrivée, je suis sans jus comme on dit. Dormir, ne pas avoir le moral, être vraiment fatiguée et soudainement ce truc à l’oeil ( déjà eu ça et j’étais allée vite aux 15/20 ) . Bref pas bien dans ma peau comme on dit. C’est souvent comme cela quand ” j’arrête “mais là plus que d’habitude. J’ai l’impression que l’on est en septembre? Ce matin il faisait 9 !!! Déprimant.

Les oiseaux on l’air content. Lu l’article de Vendredi à propos des manuscrits retrouvés de Celine. Incroyable histoire. Ouvert Stendhal. Toujours impossible de me concentrer. Récupéré des images: Les fauteuils d’Hubert Robert pour la Laiterie de Rambouillet.A ce propos c’était agréable cette visite de Versailles avec D. Pas trop de monde, et un peu de soleil à la Flottille où on a mangé une omelette.Et ce vert! Incroyable. Ici aussi c’est vert. Deux chevaux mangent l’herbe devant la petite maison. Le vaches sont plus loin.

Demain tenter l’atelier. Hum. Je n’ai pas touché un pinceau depuis Novembre . GRRR

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