Noel suite/Manifeste Chthulucene

Brandi Mueller

J’ai donc passé Le 24 décembre seule, comme prévu et comme voulu. La cheminée, des SMS drôles ici et là, pas une ombre qui bouge, pas un bruit, regarder les oiseaux, écouter quelques pétards qui claquent depuis la ferme d’en face. Puis visionnage iPhone-couette de “la vie de Jesus christ ” de Dumont que je n’avais jamais vu et trouvé formidable.

Comment filme t’il de tels visages, de tels corps. Les scènes d’amour rares et animales sont très belles.Tout comme dans le Ptit Quinquin ( je suis un peu agacée à la longue par l’acteur volontairement grimaçant qui me fait penser à celui de Capa dans “ Vous ne l’emporterez pas avec vous “/ Titre ? où un associé du politicien homme d’affaire promoteur, tente désespérément d’acquérir une parcelle occupée par une famille excentrique. Il a l’oeil qui clignote, un tic effroyable et désopilant. Bref )

Hier 25 suis montée au Supeyres en prenant les raquettes sans être certaine que ce serait blanc. Mais oui ! La route est dégagée mail il y a plein de neige. Un peu dure cette neige à 10H30. Un peu tôt. Personne. Si… j’entend le froufrou sur la neige de deux skieurs de fond. J’ai mes bâtons et je râle car je n’avance pas vraiment ( pas comme dans mon souvenir ) le corps ralentit et je l’éprouve chaque jour et ça me déprime. Cette étendue blanche incroyable, je me crois Paul Emile Victor! Mais comme je connais le chemin qui n’en est plus un dans le blanc, je sais que je ne grimperai pas bien loin, reviens sur mes pas, resserre ma raquette, enlève mon bonnet et me dirige plutôt à ma droite où toute la vallée et le lointain montagneux sont sublimes. Des cris au loin ( les lugeurs sont toujours des crieurs ! ) Je me sens bien. Quelques bruyères montrent leur nez. J’aurai parcouru à peine 5 km. Mais j’avoue que pour une fois je trouve que seule ce n’est pas très marrant.

Retour maison, soupe, feu. Je suis bizarrement fatiguée, m’endort près du feu. Me réveille un peu triste. Lis un peu le nouveau livre reçu de Daniel Keyes, Les mille et une vies de Billy Mulligan. Eh oui, ce concours qui me casse les pieds, et me prend la tête. Aucune idée, et surtout beaucoup de mauvaise volonté. Je prends les choses dans l’ordre. Je devrais le prendre dans l’ordre. Voir à quoi cela ressemble et aller faire des recherches. Ce faisant je tombe sur un article à sensations, de ceux que l’on fuit tant ils ressemblent à des gros titres de l’ancien ICI-PARIS. Mais là une image m’attire, un avion au fond de l’eau. Il n’est de ni de Kieffer ( oh là la -autre sujet ) ni de Hirst.

Brandi Mueller , plongeuse a découvert près des iles Marshall plus de 150 avions datant de WW2. Il y a des photos réellement magnifiques. je repense à un avion de Kieffer, à K lui même et sa béquille Paul Celan. Je ne sais pas si j’irai voir cette expo. Sans doute pas; Ce travail ne m’intéresse pas du tout/ Grandiloquence, appui sur les citations des poètes, au Centre Pompidou j’avais vu tout ça en 15 mn. Quelle lourdeur et les articles qui notent les biens: voiture, hélico, plomb, ateliers de géants,bouh… Indigeste comme un réveillon !!!

Je reprends /Mais ce n’est pas cela que je cherche et je suis toujours distraite par des découvertes.

Un article interessant que je note:

Our task is to make trouble, to stir up potent response to devastating events, as well as to settle troubled waters and rebuild quiet places.” –

Donna Haraway,Staying with Trouble

Nous sommes plusieurs à penser, depuis notre coin d’avoine sauvage, au milieu du maïs extra-terrestre, que, plutôt que de renoncer à raconter des histoires, nous ferions mieux de commencer à en raconter une autre, une histoire que les gens pourront peut-être poursuivre lorsque l’ancienne se sera achevée. Peut-être.” Ursula K. Le Guin

Nous sommes constitué·es par des passés qui ne sont pas derrière nous, mais qui sont « le sol sur lequel nous nous appuyons, comme une réalité qui n’est pas inerte, morte ou disparue, mais qui peut de temps à autre faire surface » . Pour le dire autrement : Haraway cherche à rendre visibles les diverses histoires qui se sédimentent dans une situation ou dans un corps. Comme elle l’affirme, « Staying with the trouble est pour moi une formule qui affirme cette évidence : nous héritons de tellement d’histoires que nous avons à apprendre à vivre avec, nous sommes façonnés par elles » . C’est en ce sens que dans un article célèbre la philosophe formulait cette question : « Avec le sang de qui, de quoi mes yeux ont-ils été façonnés ? »1. Quelles sont les histoires que des corps humains et non humains charrient ? Quelles histoires constituent et traversent notre façon de voir le monde ?

L’écriture inclusive est pénible.

Petit tour en ville et achat de ce qui aurait dû être le repas de Noel. Saumon, divers truc qui ont l’air bon. Même deux choux à la Chantilly !!! Pour éviter une invitation, j’ai pretexté un jeûne !!! Tout est bon pour éviter des déjeuners post Noel. Mais c’était très gentil de m’inviter.

Parfois…. ( mon téléphone a sonné… je ne saurais jamais ce suite du parfois !!!)

En passant:

Quoique tu penses, pense autre chose. Quoi que tu fasses, fais autre chose. Le secret absolu de la création permanente : ne désire rien, ne décide rien, ne choisis rien, sois conscient de toi-même, reste éveillé, calmement assis et ne fais rien.” Robert Filliou

J’écoute DoPA sur France Culture: Le cinéma est né impur dit -il

TRIER DES NOTES/ surprises vocales

Université Américaine/ photo trouvée dans une revue/ sais plus

Ne me souviens pas d’avoir noté cela:

« Je n’ai rien rien rien cela ne me fait pas mal cela me tourmente seulement.

Tout, je pense, n’est qu’une géométrie des dissensions, des doutes, des souffrances, du tourment enfin dit le prince.

Je me tiens à la fenêtre et je me vois dans la cour, sur le mur intérieur. Je m’observe je me comprends tandis que je m’observe je ne me comprends pas.

  page 202.

« Je suis âgé de quatre ans je suis âgé de 40 ans je joue avec moi-même je joue je sens( le? ) monde je pense. On m’appelle. 

Cela se passe un soir d’été. Ma grand-mère m’appelle, mon grand-père, ma mère, mon père. Ils m’appellent. Posté à ma fenêtre je les vois les uns après les autres, mon grand-père, ma grand-mère, mon père, ma mère, ma femme. Les saisons se suivent, tandis que je me tiens à la fenêtre, indéfiniment. Tout ce ma pelle ( tous m’appellent ? )

Pendant une heure entière je me tiens à la fenêtre et j’observe cette scène qui se déroule très loin, très loin à l’arrière plan, et que je transforme selon mon goût et à sa guise. Si je lance un appel dans cette direction, la scène s’efface, dit le prince. Je ferme la fenêtre et me détourne de la scène en question, elle se poursuit. Je l’oublie et elle se poursuit. Sans que je mens mails constamment de la transformation, de l’irriter. À présent cette scène se poursuit en l’absence de toute irritation.

Nous contractons l’esprit des murs qui nous entourent. »

vues les fautes j’ai dû recopier cela ? dans le train? Sais plus.

ENCORE THOMAS B

Ou bien, dit le prince je marche sur le mur extérieur là où nous marchons à présent et je ramasse une feuille de marronnier, les feuilles de marronniers me rappellent ma mère ,comme je vois la feuille je la vois elle le parfum de la feuille me rappelle Mesure pour Mesure

Mesure pour mesure me rappelle une vieille paire de chaussures que j’ai porté étant enfant etc.

Perturbations p211 ?

AUCUN SOUVENIR DE CE QUI SUIT

« Pas rat lis the qu’est-ce que Sexa « Pourquoi ça parle comme ça / je dicte et ça n’écrit pas comme je le souhaite. 

J’ai rêvé du bâtiment de la morgue il y avait le pont et au milieu du pont à droite une rue SFX . Qui a écrit SFX!!!! ???

Ce qui est quand même étrange car cela voudrait dire que l’endroit où j’allais était le fleuve. J’allais bel et bien dans l’eau. Je suis donc entrée dans une sorte de quartier et j’ai aperçu une boutique qui vendait des oiseaux.Il y en avait un légèrement plus grand que les autres , une sorte de perroquet très beau et absolument pas criard. Il y avait une petite fenêtre au fond de la boutique des oiseaux. Il n’y avait pas de cages et les oiseaux se tenaient tranquilles surveillés par deux vendeurs. Bizarrement c’étaient des tout petits hommes à tête d’oiseau avec une sorte de blouse grise. Ils étaient deux. Et plus petits que l’espèce de perroquet pas criard. Par la fenêtre j’ai aperçu deux petites filles jumelles coiffées un peu comme dans les années 30 et qui m’ont fait immédiatement penser à Qu’est-il arrivé à baby Jane. Leur mère était très grande et on ne la voyait qu’en partie. Sur mon écran d’iPhone j’entendais la voix d’un homme qui voulait me parler et moi je ne voulais pas lui répondre.

C’était un inconnu et il paraissait très vieux avec des vêtements recouverts de plâtre comme dans les grottes italiennes. Il était un peu pétrifié et cela me faisait peur. Quand je suis repassée devant la boutique des oiseaux  peu de temps après, elle était entièrement vide. Tout avait disparu. Je suis allée dans d’autres endroits mais je ne m’en souviens plus. Roger était injoignable au téléphone. Puis je l’ai appelé, mais je sais que je n’ai pas fait son numéro de téléphone mais un autre où il y avait 16 . Je n’arrive pas à faire le numéro.. Effacer effacer / je n’arrivais pas à me souvenir de son vrai numéro que je connais toujours par cœur 06 03 79 99 32. Finalement je l’ai eu au téléphone et il m’a dit qu’il était Au Bon Marché. Ca m’a semblé ordinaire. Je le croyais en Belgique. 

J’ai traversé le pont et je suis arrivé place Monge. C’est-à-dire que je suis arrivée à l’opposé de l’endroit où j’avais prévu d’aller.

ATELIER

Chaque jour c’était un peu un supplice . ( L’utilisation du passé est bizarre/ c’est le Dictaphone qui se trompe ) Parce que je suis complètement paralysée sans aucune idée et avec un écœurement certain de la peinture. Ce n’est pas nouveau. C’est déjà arrivé mais cette fois-ci j’ai vraiment l’impression que quelque chose s’installe et que je ne peux pas m’en sortir. Peindre comment le faire et pourquoi le faire? Je n’ai de satisfaction finalement que face a des œuvres minimales comme celles de Kelly ou celles de Barnett Newman ou encore Robert rat imagine. Rat imagine c’est le mot de passe pour Ryman . Rails man, voilà comment ce Dictaphone parle du monochrome . Je suis allée voir l’exposition Mac à Mac ,merde ,le « Blue Right heures » à l’Orangerie et ça m’a ennuyée. Blaue Reiter/ Cavalier Bleu.

Ensuite Musée Marmottan les Orientalistes avec des très beaux dessins de 1,01 g gramme, mot de passe pour Ingres!!!  La peinture se transforme en grammes en poids!!!! INGRES imbécile. 

Résultat des experts pour le jury de la Villa Médicis. 

Me faire un café. 

Ne pas rester assise toute la journée. 

Tenter de trouver du plaisir à peindre. 

Et un peu de curiosité. Ai lu , j’ai lu je voulais dire dire, Le papier peint jaune d’un auteur américain une femme que je ne connaissais pas. C’est un tout petit livre très beau. Contrariété après le coup de téléphone de M. Contrariété parce que la succession n’en finit pas. Allez je fais ce café ! Enfin.

BLOG

C’est pas mal finalement d’écrire comme ça et je corrigerai ensuite. C’est drôle les hésitations de cette machine. Ça frôle l’absurdité. Je n’ai   pas écrit le blog depuis quelques temps. Et je ne prends pas de notes. Peut-être cette solution est idéale. Je dois envoyer (Espace)( ??? )des pages du livre Perturbation pour que l’acteur autiste puisse faire des essais. Mais il ne sait pas lire. Je n’ai pas terminé la lecture de ce livre extraordinaire en tout point. J’étais fâchée contre cette artiste polonaise qui déclare que les romans ne servent à rien. C’est absolument stupide et prétentieux et bête surtout d’affirmer avec autorité de telles sottises. Dire que l’on préfère les essais aux romans, je le comprends parfaitement. Mais… 

Hier je suis allée chez BB. L’immeuble qui a remplacé le Cirque Médrano est abominable tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il y a une fresque en mosaïque hideuse qui évoque le cirque ,le sol est en marbre et il y a du placage bois marron qui rend tout cela aussi sinistre qu’ un lieu de pompes funèbres où on présenterait des modèles. L’appartement est petit, saturé et surchauffé. Il y a des tasses dorées, de la porcelaine de Limoges, des lourds objets en cristal, c’est affreux. C’est étouffant. Un tableau avec des vaches, des images pieuses dont une qui garantit la protection en voiture: une vierge est représentée avec une Fiat 500 légèrement floue car elle roule. 

Des roses des sables, une soucoupe avec des bagues en toc à l’intérieur. BB dit qu’il attend des meubles qui viendraient du château. Il y a une photo de ses parents en noir et blanc sur un meuble chinois qu’il veut mettre à la poubelle. Des lustres en cristal. Il y a une sorte de jardin qui pourrait être agréable mais on ne peut y aller. Un type traverse la baie vitrée en poussant une tondeuse. C’est insolite. Ça me fait penser au défilé de Tom B dont j’ai vu le clip assez drôle avec les nains de jardin et le mannequin qui pousse une tondeuse avec un petit chapeau gris. 

J’ai encore recouvert les peintures. Avec des taches. Parfois j’ai l’impression que ça se débloque et pas du tout ! Alors je m’endors je soupire. Je viens de regarder des images d’un peintre horrible et vaniteux. OM. Ca ne me fait pas vraiment rire et en même temps si. Tant de satisfaction et tant d’aptitude à la réalisation de croûtes, c’est quelque chose. Ridicule. Émission intéressante sur France Culture à propos de Lewis Carroll.

PLUS TARD 17h38

J’écoute une émission qui me distrait et qui est intéressante. Ce sont les hommes qui imitent le brame du cerf. C’est assez impressionnant de constater qu’un corps peut générer une aussi grande puissance sonore. Je ne sais pas si les cordes vocales sont vraiment très contentes. Il est 17 heures presque 40 je reste encore une heure ici. Une heure de résistance. Une heure assise sans doute. Une heure à fixer les peintures en attendant qu’elle se construisent elles-mêmes, mais un miracle est impossible. C’est vraiment extrêmement pénible ce blocage. Je couvre et je recouvre. Je projette… rien finalement parce que je n’ai aucune idée de représentation. Que je ne vais pas répéter ce que j’ai fait. Rien ne me satisfait c’est moche.

Noel suite/Manifeste Chthulucene

Brandi Mueller

J’ai donc passé Le 24 décembre seule, comme prévu et comme voulu. La cheminée, des SMS drôles ici et là, pas une ombre qui bouge, pas un bruit, regarder les oiseaux, écouter quelques pétards qui claquent depuis la ferme d’en face. Puis visionnage iPhone-couette de “la vie de Jesus christ ” de Dumont que je n’avais jamais vu et trouvé formidable.

Comment filme t’il de tels visages, de tels corps. Les scènes d’amour rares et animales sont très belles.Tout comme dans le Ptit Quinquin ( je suis un peu agacée à la longue par l’acteur volontairement grimaçant qui me fait penser à celui de Capa dans “ Vous ne l’emporterez pas avec vous “/ Titre ? où un associé du politicien homme d’affaire promoteur, tente désespérément d’acquérir une parcelle occupée par une famille excentrique. Il a l’oeil qui clignote, un tic effroyable et désopilant. Bref )

Hier 25 suis montée au Supeyres en prenant les raquettes sans être certaine que ce serait blanc. Mais oui ! La route est dégagée mail il y a plein de neige. Un peu dure à 10H30. Un peu tôt. Personne. Si… j’entend le froufrou sur la neige de deux skieurs de fond. J’ai mes bâtons et je râle car je n’avance pas vraiment ( pas comme dans mon souvenir ) le corps ralentit et je l’éprouve chaque jour et ça me déprime. Cette étendue blanche incroyable, je me crois Paul Emile Victor!.Mais comme je connais le chemin qui n’en est plus un dans le blanc, je sais que je ne grimperai pas bien loin, reviens sur mes pas, resserre ma raquette, enlève mon bonnet et me dirige plutôt à ma droite où toute la vallée et le lointain montagneux est sublime. Des cris au loin ( les lugeurs sont toujours des crieurs ! ) Je me sens bien. Quelques bruyères montrent leur nez. J’aurai parcouru à Peine 5 km.Mais j’avoue que pour une fois je trove que seule ce n’est pas très marrant.

Retour maison, soupe, feu. Je suis bizarrement fatiguée, m’endort près du feu. Me reveille un peu triste. Lis un pet le niveau livre reçu de Daniel Keyes, Les mille et une vies de Billy Mulligan. Eh oui, ce concours qui me casse les pieds, et me prend la tête. Aucune idée, et surtout beaucoup de mauvaise volonté. Je prends les choses dans l’ordre. Voir à quoi cela ressemble et aller faire des recherches. Ce faisant je tombe sur un article à sensations, de ceux que l’on fuit tant ils ressemblent à des gros titres de l’ancien ICI-PARIS. Mais là une image m’attire, un avion au fond de l’eau. Il n’est de ni de Kieffer ( oh là la -autre sujet ) ni de Hirst.

Brandi Mueller , plongeuse a découvert près des iles Marshall plus de 150 avions datant de WW2. Il y a des photos réellement magnifiques. je repense à un avion de Kieffer, à K lui même et sa béquille Paul Celan. Je ne sais pas si j’irai voir cette expo. Sans doute pas; Ce travail ne m’intéresse pas du tout/ Grandiloquence, appui sur les citations des poètes, au Centre Pompidou j’avais vu tout ça en 15 mn. Quelle lourdeur et les articles qui notent les biens: voiture, hélico, plomb, ateliers de géants,bouh… Indigeste comme un réveillon !!!

Je reprends /Mais ce n’est pas cela que je cherche et je suis toujours distraite par des découvertes.

Un article interessant que je note:

Our task is to make trouble, to stir up potent response to devastating events, as well as to settle troubled waters and rebuild quiet places.” –

Donna Haraway,Staying with Trouble

Nous sommes plusieurs à penser, depuis notre coin d’avoine sauvage, au milieu du maïs extra-terrestre, que, plutôt que de renoncer à raconter des histoires, nous ferions mieux de commencer à en raconter une autre, une histoire que les gens pourront peut-être poursuivre lorsque l’ancienne se sera achevée. Peut-être.” Ursula K. Le Guin

Nous sommes constitué·es par des passés qui ne sont pas derrière nous, mais qui sont « le sol sur lequel nous nous appuyons, comme une réalité qui n’est pas inerte, morte ou disparue, mais qui peut de temps à autre faire surface » . Pour le dire autrement : Haraway cherche à rendre visibles les diverses histoires qui se sédimentent dans une situation ou dans un corps. Comme elle l’affirme, « Staying with the trouble est pour moi une formule qui affirme cette évidence : nous héritons de tellement d’histoires que nous avons à apprendre à vivre avec, nous sommes façonnés par elles » . C’est en ce sens que dans un article célèbre la philosophe formulait cette question : « Avec le sang de qui, de quoi mes yeux ont-ils été façonnés ? »1. Quelles sont les histoires que des corps humains et non humains charrient ? Quelles histoires constituent et traversent notre façon de voir le monde ?

Petit tour en ville et achat de ce qui aurait dû être le repas de Noel. Saumon, divers truc qui ont l’air bon. Même deux choux à la Chantilly !!! Pour éviter une invitation, j’ai pretexté un jeûne !!! Tout est bon pour éviter des déjeuners post Noel. Mais c’était très gentil de m’inviter.

Parfois…. ( mon téléphone a sonné… je ne saurais jamais ce suite du parfois !!!)

En passant:

Quoique tu penses, pense autre chose. Quoi que tu fasses, fais autre chose. Le secret absolu de la création permanente : ne désire rien, ne décide rien, ne choisis rien, sois conscient de toi-même, reste éveillé, calmement assis et ne fais rien.” Robert Filliou

J’écoute DoPA sur France Culture: Le cinéma est né impur

Noel Hier

J’étais d’humeur moyenne ce matin. Ai tenté de travailler. Me suis fait une délicieuse soupe de poireaux . Tourné, viré, rempli la gueule de la cheminée qui dévore. Ai décidé d’aller marcher et c’est toujours la meilleure solution. Il faisait au départ un peu gris, mais le ciel s’est dégagé et c’était magnifique . Le mont Mezenc en face. J’ai regardé longtemps ce paysage que je crois toujours connaitre par coeur. Devant l’église de Montarcher où R. adorait venir. C’était une sorte de pèlerinage. Je suis rentrée avec la nuit comme on le voit sur l’image. Hier dans la salle de cinéma-“bed”, j’ai regardé un film de Raoul Ruiz. Trois vies et une seule mort. J’ai calé aux deux tiers. Si j’ai regardé longtemps c’est que Mastroianni est merveilleux. Melvil P. aussi d’ailleurs si jeune.( c’était sympa cette soirée ici avec HL quand ils ont fait une halte ici. ) M.M est mort en 1996 date de sortie ( de tournage ? ) du film. C’est son dernier rôle. Mateo Stranio oui, mais le film est ampoulé ou plutôt lourd. Trop de tout.

Les acteurs ont toujours un dernier rôle. Chacun vit des ” dernières choses “: Le dernier tennis/ on ne le sait pas, La dernière visite à quelqu’un, le dernier été dans la maison à la campagne. Je pense ici à Janot, le voisin du hameau qu’on ne reverra sans doute pas. Ils étaient lui et sa femme partis s’installer dans un truc médicalisé, et lui contre toute attente a disjoncté. Il avait perdu ses repères. Il est présent dans une vraie maison de vieux, à une dizaine de km. Je n’ose pas essayer une visite. Sa femme est dans un autre établissement. R. l’autre jour m’a annoncé qu’il n’y avait plus sur le muret la collection de nains et autres animaux. Plus de fumée qu’on voit de loin. Dernier été en 2021. Fini.

En marchant assez vite tout à l’heure et en surplombant le tennis recouvert de neige , je me suis dit aussi que je devais prendre plaisir à cette marche. Est ce la dernière? On ne sait jamais. Si c’est le cas la regrettera t’on? C’est certain. Le temps se couvre, la dernière région se rapproche. La mienne, celle des autres, Henri qui a failli y passer.

J’envoie à un étudiant des photos de Pope. Je lui avais conseillé d’aller à l’église orthodoxe.

Ecouté d’une oreille une émissions Auroville. Regardé des images de Ouranopolis d’Anne et Patrick Poirier.

Regardé le travail de Ecologic studio et aussi Dissect. Bon.

C’est quand même bizarre d’être seul à Noel. A l’instant SMS pour m’inviter boire un verre. Mais je résiste. Je résiste à ce qui n’est pas vraiment une tentation. Mais je me méfie de moi. Un verre ce serait bien mais on se laisse vite embarquer.

Voilà

Ce sera Noel demain et j’ai décidé de le passer seule. Je suis bien dans le Forez, jusque là, neige et soleil intense même si dès qu’il disparait il ne fait pas très chaud dans la maison. Cheminée. Je tente de re-travailler ( suis arrivée le 8 décembre et le temps a tellement filé, et ce qui est terrible c’est que rien ne me manque )mais cette histoire de Montpellier me contrarie, m’ennuie. Je ne suis pas faite pour ce genre de truc. Mais j’y suis. J’y suis. Enfin je n’y suis pas car je n’ai Aucune idée. Tout le monde me dit: Mais si! Et moi mais non !

J’ai envie de lire d’avantage. Je ne savais pas que Losey avait fait un remake de M le Maudit et je l’ai regardé sur mon iPhone, sous la couette hier. Ce doit être un sacrément bon film pour resister à un tel format. Dans ces cas là, je n’y pense même pas et j’ai l’impression que c’est moi la lilliputienne dans une salle de cinema en proportions.

Suis descendue boire un café avec Eve ( Hier j’étais descendue à Saint Etienne et il y avait du brouillard, en remontant j’ai attrapé le VTT par l ‘oreille et j’ai fait un petit tour d’une dizaine de Km, autant dire rien .. Par rapport à… Bref. Il est loin le temps de ICI-Baracuchet par les chemins traversée des plateaux, Les Garniers et redescente à Montbrison.

Je ne connaissais pas les planches de Otto Neurath. Je trouve cela magnifique. Je ne savais spas non plus hier ce qu’était le Bateau de Thésée, ni Max Brückner’s Collection of Polyhedral Models (1900). Je ne connaissais pas Edwin Denby / je ne saurais pas trop quoi en dire mais j’ai vu son visage et bizarrement je trouve qu’A lui ressemblait un peu. Ni plein de choses que j’aurai bien vite oubliées. La preuve est mon étonnement alors que je découvrais, ce que j’avais découvert depuis longtemps car j’en parlais à Andy par mail il y a bien longtemps: Francis E. Dec

En parlant d’Andy, le CND m’a envoyé un mail et je me suis mise à pleurer de dos ( OUF ) . Soudainement qu’on me parle de lui… Ils préparent une expo et du coup j’ai passé la journée à réunir nos mails décousus, interessants et nuls, drôles et fatigués. C’est drôle aussi que je n’écrive plus tant ( cela ne manquera à personne ) mais c’est drôle. J’ai retrouvé mon cahier noir. Le cahier noir est un vieux souvenir. Mon frère ne s’en souvient pas, mais un jour il m’a emmenée chez le dentiste en me disant qu’ensuite il m’offrirait un cahier noir. !!!

J’ai écouté aussi avec intérêt l’histoire incroyable de Boursicot et Shi Pei Pu.

Bon , parlons bouffe. Je me suis achetée un petit service à raclette: Un truc qui ressemble à une dinette !!! Eh bien demain ce sera mon réveillon !!!.

F.R mon étudiant m’envoie de très beaux textes profonds et ingénus. Inspirés je dirais. J’aime sa ferveur de tout jeune homme fou de peinture, malheureux de peinture, peintre.

J’ai faim

Neige/L’ENIGME AUTODIDACTE

J’aime bien marcher dans les bois, dans la neige. Pas pris les raquettes mais j’aurais pu. Acheté des bâtons. Hier exposition à Saint Etienne. Etre autodidacte. Exposition riche et claire même si parfois je me demande pourquoi associer l’art brut à cette notion. Etre autodidacte cela voudrait dire avoir échappé au système des beaux-arts? ( Jean Pierre Raynaud,/ jardinier par exemple ) Morellet, absent est dans ce cas lui aussi. Ce n’est pas être fou comme Judith Scott. Les changement de trajectoires ne sont pas exempt de culture, de connaissance, de contrôle du savoir. De lucidité quant à l’acte artistique.

Putiferio

Des fleurs pour Algernon

Hier on voyait le Mont-Blanc comme je le disais hier. J’ai terminé le livre de Keyes que j’aime beaucoup mais qui me laisse un sentiment de tristesse assez persistant. C’est intéressant après sa lecture de savoir comment le livre s’est construit. J’en ai commandé un autre. J’aurai tout le temps de le lire car je vais rester ici pour Noel et seule. Ce sera mon premier Noel seule. Une expérience. R. est en famille, je peux évidemment aller chez M ou M ou D. Mais je n’ai pas trop le courage à vrai dire de remonter et de rester ensuite à Paris pour affronter le 31. Je ne sais pas de quoi j’ai envie finalement. Laissons faire…

Oh le Mont Blanc…

salon d'honneur/ Invalides/ Napoléon Encore/
la Guerre élégante

Je suis repartie Lundi soir à Paris pour la journée aux beaux-arts Mardi, la réunion , puis le vernissage de Napoleon encore où je n’ai pu me rendre En arrivant de la Gare de Lyon, on a diné avec C. et A.L dans ce restaurant “parisien” où je n’étais jamais allée. C’est sympa je dois dire et l’accueil épatant. Par contre je ne sais pas quel est cet alcool délicieux que nous avons bu avec AL??? Misère. Je n’ai l’habitude que du vin et là, c’était l’épouvante. Pour remonter depuis la rue du Mail à pieds, jusqu’à Pigalle, j’avais l’impression de marcher dans la neige !!!AL a râté son rendez vous du lendemain, et j’aurais aimé qu’un Covid encore plus venimeux m’empêche d’aller rue Bonaparte.

EDC m’a envoyé des images du discours dans “MON”grand salon des Invalides qui m’ont fait rire ( voir si dessus le képi du General et mes chaines ) . Arrivée aujourd’hui et après un café au Blue Note avec “Théralène” qui nous raconte l’époque où sa maison voisinait celle de Ulla ( de 3615 ULLA ) … Epinards, Outdoor active ( petite application sans laquelle je ne pourrais me lancer dans les bois ) me voici partie pour 8 km dans les bois et des percées parfois qui me font m’émerveiller. C’est peu clair, il y a une mer de brume avec des ilots et là… Le Mont Blanc. Loin mais bien présent. C’est très beau. La chaine des Alpes et hop le chemin tourne à nouveau dans les bois-j’aurais du prendre les raquettes-je n’ai que les bâtons. Parfois je m’écarte un peu du chemin, m’écarte encore, reviens sur mes pas. Ouf… C’est là.

Quand je suis rentrée, cheminée et thé et Des fleurs pour Algernon. J’aime beaucoup. Cette histoire me rend triste. En parlant de tristesse, j’ai reçu un mail de LS du CND qui prépare un hommage à Andy ( Degroat )et me demande ma participation. Zut. Je pleure. C’est très inattendu nos réactions. C’est pour cela aussi que j’aime Des fleurs…

Impossible de commencer à travailler pour les projets. Commencé un truc, pas sorti la terre de la voiture.

Je crois que c’est presque décidé. Je vais rester ici pour Noel. Je le passerai seule. Ce sera la première fois. Mais pourquoi pas. Hein?

Le voyage à Ivry/DEAD SOULS WHISPER (1986–1993)

Teafor2/Ivry

Partie de Pigalle sous une pluie aussi froide que battante. Il est 13h. Direction Le Peletier et direct et lire jusqu’à destination. Je suis en avance et décide de commencer ce qu’on pourrait appeler une exploration. C’est sinistre. C’est affreux. C’est gris.C’est moche. Ce n’est pas encore glauque. Je traverse la rue, m’avance vers une place, m’étonne du nom ” Promenée” qui indique des sortes de passages, je dirais des coupe-gorges. Je fais quelque photos de ces immeubles en béton , plus pointus que pointus. Des branches d’étoiles habitées? J’en doute. Je regarde le nom des architectes, inspecte, passe sous des arches, découvre une nouvelle ” promenée” déserte ( celle ci ne s’appelle pas Voltaire ), regarde l’heure. Zut . Je marche, reviens sur mes pas, regarde des escaliers, entre dans une galerie déserte et à mon sens abandonnée. Des gars noirs discutent, l’un pisse, l’autre reste sur les marches d’un escalator mort. Je ressors rapidement, tourne à droite . La manufacture des oeillets est indiquée. Quelques bâtiments anciens des années 20 dirais-je, avec colonnes et bas reliefs. Plus loin un gymnase visiblement occupé ( à en croire les mots scotchés à l’extérieur ), des expulsés depuis 4 ans et qui semblent avoir bien froid là dedans.

C’est sinistre mais au fond, je me dis que je trouverais un interêt à ces découvertes si j’étais à l’étranger. Je me souviens soudainement de Vitez et des ses quartiers. Retour vers le lieu d’expo. Je me trompe, ça n’ouvre pas, et pour cause; je rentre dans le métro pour repartir et un message m’indique la bonne adresse. Direction, bonne direction vers l’exposition de Derek Jarman. Pas foule d’étudiants, 3 à vrai dire. Tampis pour eux.

C’est une oeuvre plus qu’interessante et il y a beaucoup à dire sur ces peintures croutes. Ou plutôt rien à en dire. Est ce de la peinture? Chacune alors n’est elle qu’un cri, un slogan englué dans du bitume, un doigt d’honneur à Margaret Thatcher, un bain de sang contaminé? La peinture est elle “contaminante”, peinte qu’elle est par un malade du Sida? Cela me fait trouver CY Twombly que je n’ai jamais particulièrement aimé plus élégant que jamais et trop poli. Ecritures, mots, matières, fonds blancs.

Bon suite plus tard, je vais prendre un bain.

De Nohant à Viviers

Prendre la route. Hésiter à emporter les oiseaux. Voir des arbres sans feuilles. Rouler et arriver à Nohant. J’avais prévenu de ma visite. Personne. Parfait. C’est comme un petit hameau. Un chat. Le portail. La visite de la demeure. Le carrelage noir et blanc, puis la cuisine à droite avec sa table immense ( 10 domestiques dit-on) La visite. La salle à manger où on a mis en scène les cartels: Flaubert ( il devait être serré coincée entre Chopin et l’épouse de Maurice.), Delacroix et j’en passe. J’aime de plus en plus Maurice et ses aspirations. Dans cette pièce, des aquarelles ou dessins , je ne sais pas. Une que j’adore représente des chiens étranges, une dizaine. En fait c’est une sorte de lavis je pense. Les chiens sont debout sur leurs pattes arrière, adossés à un mur. Clair de lune. Mais que regardent’ils? On ne le saura jamais. Celui du premier plan a la langue qui pend. Plus loin , celui qui semble plus petit est effrayé.

Des motifs, un pare feu représentant une onde de singes. L’un est un Pierrot, tous ont des chapeaux. D’autres attachés par une chainette et perchés sur des sortes de flambeaux regardent la scène: Rose, carmin, ombre, gris et noir, mauve peut-être. Une table en marqueterie avec deux livres, un rapporteur, une plume et une sorte de compas. Un papier peint à oiseaux à longs becs et branches de rosiers, partitions et instruments. Là, je n’avais pas remarqué un paillon au dessus d’une toile d’araignée. Meuble maquette à nouveau. Plus complexe celui-ci avec des drapeaux, un violon, des outils mathématiques, une sorte de sphère armillaire, des branches, des éléments que je ne sais reconnaitre. Des chenets-sphinx. Chinoiseries ça et là, puis hérons peints, dragon vert olive, un petit cabinet précéde la bibliothèque. Vases grecs, pièces archeologiques, petites divinité et satyre sur fond de rayures vertes . Fossiles et livres, papillons . Jeter un coup d’oeil sur le jardin et les cèdres. un parterre flou et fané.Tout à l’heure le cimetière. Pour le moment visite du théâtre ( je le demande vu qu’on ne me le propose pas). Les marionnettes à gaine de Maurice. Elles sont pour la plupart ” en traitement anti bestioles , mais en voir une dizaine me fait vraiment plaisir. Il y a devant moi un petit monde menacé pr une sort de monstre cyclope muni d’un bâton. Le décor est une forêt. On me propose de visiter les coulisses. D’autres marionnettes, des boites contenant des mains sculptées dans du bois, ( elles ont toutes la position de l’offrande dirais-je, paumes ouvertes comme lorsque l’on implore / c’est ce que je me dis ) , il y a là aussi des yeux de verre et des tout petits personnages à tête de porcelaine je crois. Un loup, un rabot, une sorte de fouet. Un piano à 10 touches…

Le théâtre, le vrai est une petites scène avec des dégagement et cachettes minuscules. J’imagine ces soirées de société. La visite terminée, on me propose de voir l’atelier de Maurice, acec ses meubles -tiroirs pour collections de fossiles, ces boites à papillons et matériel pour la chasse. Coquillages et un canard empaillé. Du matériel photographique, la vue sur le parc, des portraits, des bras en plâtre, des moulages. Dans une armoire de clystères. Encore une marionnette posée sur la grande cheminée. C’est très beau. Quelques marchent mènent à une petite plate forme: la place pour un chevalet et deux fauteuils. Un herbier, la liste des pièces jouées ( je n’arrive pas à lire sur la photo que j’ai prise / de 1847 à 1877: Pierrot libérateur, Oswald l’Ecossais, La révolution en deux parties … J’ai l’impression qu’il y avait une représentation par semaine. Encore un costume.

George Sand et autres Aurores

Je partirai à Aubusson ( le bout du monde en train et pas si loin de Viviers mais pas de moyen de transport. ) Galère donc/ Paris Limoges via Poitiers et on me prend là et en route. Acheté le théâtre de marionnettes de Nohant. Coupé les pages / c’est toujours un plaisir d’être le poignard en main pour ce faire et de me souvenir qu’une étudiante, ayant entre les mains un petit livre de Marcel Duchamp ( L’échoppe éditeur je crois ) croyait en un geste dada que cette incapacité à lire sans couper . Elle penchait donc le livre, regardant à l’intérieur comme dans une longue vue pour tenter de déchiffrer .

Plutôt beaucoup à l’atelier ( suis allée aux BA Lundi ) et j’y retourne Lundi. Me demande si ce n’est pas un meilleur jour car après c’est fait comme on dit, c’est fait partiellement car il y a des interférences. Mais c’est peut être plus confortable pour se recentrer ensuite. Je pense beaucoup à l’hôtel de Pise, me voit y travailler dans la chambre 202 et prendre un matin le train pour Florence ou Arezzo ou je ne sais quelle destination.

Dois préparer tout pour le comptable et là le rêve Italien se transforme en Carabosse. Quel ennui. Pas allée à Paris Photo:

Je veux voir des oiseaux , pas des expos.

A ce propos trouvé des slides due Trinity College. Tres belles images numérisée, regardé des chapeaux à oiseaux ( d’ailleurs j’ai à mon atelier deux petits corps fragiles récupérés chez une tante. Drôle de mode que c’est gâteaux d’oiseaux sur la tête.

Donc c’était passionnant ce voyage. Finalement j’aime bien ces trains qui n’en finissent pas. Poitiers, gare sinistre et froide comme toutes les gares, une heure d’attente puis le TER. Limoges, E; est devant et nous roulons vers Aubusson. Il a réservé au Lissier, restaurant qui nous appelle sans doute pour savoir si on n’arrivera pas trop tard. On roule dans la nuit de 19h. DEs visages déserts et pas un lumière. Brr. Le restaurant est dans le centre, le seul ouvert, match de foot. Nous sommes seuls dans l’autre salle un peu fraiche. unénorme hamburger. Puis l’hôtel. J’adore être seule dans les hôtels de province. Télé, photos de télé, un peu de lecture, à peine. Le lendemain c’est en mode stakanoviste: Les visites des ateliers, du Musée, le journaliste, le déjeuner dans la salle de réunion, les teintures, heu… La Visio conférence avec les deux personnes spécialistes de George Sand. très intéressante dois dire. Le soir, Re-Lissier , plusieurs personnes. Sympa, mais je n’aime pas trop ces moments où il faut parler, converser. on rentre à pieds dans la ville déserte et à l’étage dans la rue deux garçons tentent de s’animer eux même à défaut de la ville. Ils chantent fenêtre ouverte. On leur dit bonsoir et on rentre. On repartira le lendemain midi après un tour à la bibliothèque.Vers Limoges à nouveau, ( on s’arrête et on fait demi tour car devant une fabrique de porcelaine il y a deux sculptures franchement hideuses, un homme et une femme préhistoriques dirait-on en plâtre déglingué. Photo.

Direct Paris cette fois ci. Je dessine, je réfléchis à cette tapisserie. Ca m’amuse et j’ai jusqu’en mai pour faire le projet. 25 mètres ce n’est pas rien, avec la structure qui doit être autonome. J’ai plein d’idées et on a commencé à travailler avec Eric.

Je me dis que pour remonter le temps il suffit que je regarde les photos que j’ai faites:

Ma position , point bleu entre Poitiers et limoges, les rouleaux de tapisseries enveloppées dans une réserve immaculée. des gnomique j’ignore: Alain Hieronimus, un tel nom n’a pas eu l’air de lui apporte la gloire. “Didon et Enée réfugiés dans la grotte “, Paul Cirou Hommage au débarquement de Normandie, des bobines, du vert, Tolkien sur le métier, Documents, panneaux Médaillons et pastorales Louis XVI, des photos des filatures à la “grande époque”. Que de monde. D’ailleurs me reviennent les noms charmants de rues d’Aubusson, rue des déportés, du des … je ne sais plus tout aussi gais., des photos de la Sainte Barbe, Sainte des lissiers.Des écureuils, des chiens, des crocs et autres détails sur des panneaux magnifiques. Un château là-haut.Des dieux et des déesses aux pupilles blanches. Un éléphant aussi orange qu’immense, une femme allongée sous un dais.Picart le doux. Un certain charme que ces tapisseries des années 40. Les premiers Lurçat., une carte à nouveau /Le point bleu est sur Aubusson. des écheveaux dans des étuves.ue roue de vélo pour faire les bobines. On dirait un Marcel Duchamp.Et encore et encore. Une photo: Je suis sur mon lot, on ne voit que mes pieds dont un nu, et l’écran de télévision qui présente des images de casinos à Las Vegas.Caesar Palace .Tout a coup , une image que j’ai dû enregistrer sur Instagram, c’est insu -mignon , un ancien étudiant qui semble être devenu Drag-queen pro. C’e’st écrit:

We don’t want to be remembered. 245 personnes ont vu cette image d’un garçon aux cheveux très longs, de dos appuyé à un mur et présentant un joli postérieur et des cuissardes. J’avoue m’étonner de cette esthétique vieillotte te convenue. Depuis le temps on pourrait inventer quelque chose.

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