JUILLET 2022-1

Terrasse Repenti

Rentrée d’Yvetot Samedi matin après le vernissage de la veille et une nuit à L’hôtel du Havre, une sorte de décor Twin Peax, avec bibelots et couleurs qu’un décorateur n’aurait pas l’audace d’inventer. Le sèche cheveux est un chef-d’oeuvre aussi, les couleurs ( variations de roses) . Petit déjeuner ( compote de rhubarbe et de framboises maison ) servi pas la patronne en tablier. 

La veille, après quelques discours qui n’entreront dans aucune annale du genre ( N°1 la culture, je ne sais même plus ce que le « préposé «  a dit tant c’était volatile .  A peine une fiche Wiki lue à la va vite et qui a permis que l’on sache que j’étais Grand prix de Rome et professeur émérite de dessin aux beaux arts de … de… de !! Son collègue plus près de l’après retraite que de l’avant, un méridional sympathique qui s’est appliqué a dire mon nom comme il le fallait: Madameu Déleuprate. Au moins mon «  pays » du sud ouest s’est lancé dans un petit essai sur le plaisir des yeux…Le charme des régions…

Pendant ce temps là, Ouest-France interrogeait les fidèles à la sortie de la basilique Saint Nicolas. Article qui m’a beaucoup plu car quand on m’accuse de blasphème ( ça m’était déjà arrivé lors de l’art dans les chapelles ) ça ne peut que me flatter. Une dame qui passait un jour d’installation, m’avait gentiment suggéré d’aller me faire enfermer, ajoutant que non seulement j’étais folle mais je n’étais pas d’ICI. J’ai gardé mon calme, étant prête à rugir au seul “Pas d’ici”… qui est la pire des choses.

Pour le moment je suis au hameau, notre hameau depuis si longtemps et qui, si l’environnement s’est modifié pour le pire ( Route du Luc atroce avec ses boulangeries « artisanales » qui voisinent  avec le machin pour laver les voitures, un marchand de poulets pour qui la Bresse doit être une sorte d’Acropole, d’Empyrée, d’Olympe, que dis-je de Paradis, une banque, un restaurant …), donc pour mon plus grand bonheur le hameau lui n’a pas bougé. Moins d’habitants: Juliette décédée alors qu’elle allait atteindre la ligne des 100 ans cette année et précédée dans l’ordre par Emilio ( il ne voulait plus vivre ) et Jacques ( appelé pour aider à je ne sais quoi, qui a raté une marche, s’est fracturé le col du fémur et ne s’est jamais réveillé ). Gonfaron à 6 kilomètres a coupé les magnifiques platanes de sa place ( les ânes qui volent c’est sympathique et c’est l’histoire de ce village, mais les ânes qui votent c’est moins drôle ) et tous les commerces ont fermé: Il faut une voiture pour aller à la pharmacie, à la boulangerie. Plus de boucher, plus de poissonnier, plus de banque, plus de maison de la presse, plus de droguerie, et Casino fermé pour cause de maladie. Un désastre. De plus la nouvelle place blanche a en éblouir une armée est plus basse et les commerçants du marché ( devenu peau de chagrin) ne peuvent descendre les 4 ou 5 marches pour y accéder. Hier 13 juillet, pas d’orchestre mais un DJ sans génie. L’ambiance est longue à s’installer et c’est étrange comme il n’y a que des femmes qui dansent. Incroyable. Ca s’arrangera un peu vers 23 h. C’est sympa quand même grâce à Julien et son bar…

Le ventilateur ronronne, les oiseaux sont à l’abri des chats du hameau. Se reposer un peu ( j’ai le lendemain de mon arrivée rangé la bergerie pour commencer à travailler ) Ai aussi appelé les Beaux arts pour dire que j’arrêtais l’an prochain et me faisais remplacer à partir de Noel prochain jusqu’en avril. 

Passer à Autre chose

 


Voilà. Il n’y a plus qu’à passer à la galerie pour tendre la toile et hop , Miami c’est fini.

Aller chercher le scotch orange, il ne faut pas que j’oublie.

Hier atelier. Ranger un peu comme à chaque fin de chapitre. Puis reposer le valo et aller à La Monnaie voir l’expo Grayson Perry. Comme ça fait du bien!!!!. C’est intelligent, drôle, joyeux, irrévérencieux, habile et cultivé. Il ne fait pas le malin, il fait juste le job, un peu le show. Ce qui me plait et me réjouis c’est ce mélange d’irrévérence, de culture des images, de drôlerie et d’intelligence.

C’est drôle comme les gens ne cherchent qu’à être désagréable ( pour le camion qui vient chercher mes peintures, un mec surgit en grognant «  Vous allez rester là-longtemps , parce que là faut laisser le passage? « , dans le train avec mon vélo: “Faut pas le mettre là. » MAiS TA GUEULE.( là c’est moi qui parle !!!! Je crois que plus les gens sont humilés et méprisés chez eux et dans leur travail, puis il adoptent cette attitude d’autorité revancharde.Sinon, ils n’exostent nulle part. Moi j’ai juste envie de taper tout le monde et pourtant je n’ai pas à ma connaissance ce genre de problèmes.

Après l’exposition, on a bu un verre ( incroyablement peu cher ce bistrot ) en face à l’Assignat. Bar comme il n’en existe plus beaucoup. Deux verres de vin et un demi ( j’avais préparé 15 euros, et c’était 7,50 ) C’est joli, avec des habitués et un petit cochon noir qui grogne si on le touche, en liberté sur le bar.

Une dame parle à sa copine et se plaint d’avoir eu ses idées pillées par une collègue du CNRS. Puis elle évoque en Espagne un « branleur » et dit «  Zut, comment on dit en Espagnol? »Tout le monde entend tout.  Je me retourne et suggère Branlador mais ça ne la fait pas rire du tout. Alors je glousse. Plus tard, après avoir traversé le Pont-neuf-c’est trop beau la nuit de voir tous ces mascarons et de regarder la Seine- on prend le bus 67. Un groupe de jeunes mecs rentre. Une fille avec eux qui fait tellement vieux. La pauvre elle n’a rien pour elle. Je suis assez loin mais face à elle. Elle sort un tube de crème et méchants comme on est on se dit qu’aucune crème n’y pourra rien changer. Et là je ne peux pas résister, c’est de la faute à la forme du tube, je lui dis de bien vérifier que ce n’est pas de la colle scotch qu’elle étale. Son copain s’étouffe de rire et elle carrément pas. Elle me lance un oeil noir qui me fera encore rire, le soir, dans le lit alors qu’une bouffée de tristesse me submerge et que tout à coup je pleure parce que R. n’est plus là.

Les fourmis anglaises.

 

Il y avait A&E en costumes relativement sobres cette année ( c’est leur armoire qui est intéressante, sinon ça s’essouffle ) . Et plus sérieux il y avait mes chéris G&G , que je suis allée regarder ( comme une groupie ) signer leur livres. Quand s’est dégagée une épaule et le dos d’une femme imprimé d’un oeil aussi laid que géant j’ai pu les voir et ils m’ont semblé réduits comme si la distance qui nous séparait était plus grande. En fait ce n’est qu’après avoir recadré les 3 photos que j’ai gardées que j’ai vu qu’ils avaient des cravates à motif fourmi.Et big fourmis  ” big ants ». Je ris en me disant qu’en rajoutant un U . Bref… C’est un drôle de boulot d’être un santon!!!. Une dame râlait, disant que c’est inadmissible de se faire photographier comme ça, que ce n’est pas sérieux. Ce à quoi j’ai répondu des des icônes c’est fait pour être regardé, photographié. Oui . Et que c’est une partie de leur job. Ils ont l’air très doux, impassibles dans leur veste trop chaude. Je ne sais jamais qui est G et qui est G. Disons que soudain, le plus âgé a regardé sa montre. Et hop les bouchons des feutres ont rejoint leur base. C’était fini les dédicaces.

Dans la rue une dame mince et âgée, avec une canne a une belle silhouette en noir et une collerette rose.

Avec Y qui est venue de Suisse on se ballade dans les allées, on entend des conneries du genre “J’adore ce process », (celui de Matthew Barney de ses photos avec des trucs or ou en or). Et le gars de la galerie disait un peu des conneries alchimiques. Alors elle a dit: C’est mieux quand on comprend le process, quand on t’explique le process ( bis repetita).Bon, ya quelques déguisements marrants, quelques tenues grotesques, des lunettes un côté blanc et un noir comme Orlan mais en monture et pas en teinture. Moi j’aime pas regarder les oeuvres dans les Foires ( j’ai vu un beau Polke ), j’aime regarder les gens, les écouter prendre des airs. Et mater les godasses qui en général finit un beau tableau. Puis anniv Dédée rapidement et on fait des pâtes à la maison plutôt que le resto.

Ce matin on a pris un petit déjeuner à l’Hotel Amour. Je ne voulais aller ni à Notre pain quotidien ni au coin, avec leurs MAc et leurs fruits pressés à la con. Je déteste. Et comme hier Y avait expérimenté le vrai bar, le vrai de vrai, celui des Brèves, je voulais lui montrer un endroit cosy. Mais ils faisaient des photos dans le jardin dommage on n’a pas pu y aller. C’est très agréable dans la véranda, un peu RV business de quadra et moins, international.Ils ne lésinent pas sur le pain ( délicieux) et les confitures ( délicieuses ) mais le service était trop long. En sortant je découvre le marchand de légumes Rose bakery. Putain les courgettes bio à 7 euros 50 on rêve.. Puis on a marché jusqu’à la Bastille . Très agréable. Elle reprend son train et je fais un saut à la Fiac pour m’affaler dans un fauteuil et regarder les gens.

Je rentre et travaille. Pas à ce qui est urgent mais ce qui me plait.

Merde Mahler c’est pas marrant ( dit la mélomane )

 

Mon nouveau peintre horrible

Willumsen

Le mot voilà devrait être si  ce n’est censuré !!! contrôlé. Certaines personnes interviewées sur FC sont vraiment lamentables. Le Golem/ Blanc… Deleuze / Blanc . Bien evidemment on peut être peintre sans être chercheur mais quand même.Les pauvres journalistes comme ils ont du mérite parfois. !!! Oh putain.Les artistes ne sont pas toujours très passionnants… Ou manque de simplicité et emberlificotages, ou ignorance. Ca me rappelle la première fois où je fus invitée sur FC, très tôt le matin, dans l’émission de Jean Lebrun. Boris Kochno était mort là, à l’instant et moi, je n’en avais jamais entendu parler. Aïe Aïe, ça commençait mal… On n’en meurt pas mais ce n’est pas glorieux; En plus ce n’était pas faute de ne pas m’interesser aux Ballets Russes!!!!

Bon. Moi c’est reparti.Bronchite out. J’ai en une seule journée, terminé des peintures qui dormaient.retrouvé l’horloge moche. Argenteuil, rouler, labo Janvier, prendre des revues qui trainent. Ca fait sens est la plus moche expression qui existe. Ca fait sens . Berk.

J’aime bien passer à la librairie le Dimanche matin; je commande un Stoichita ( dont je trouve l’Amphitryon très agréable à lire ) et les Songes et discours de Quevedo.

Ai descendu la Rue des Martyrs que je déteste le Dimanche matin. On y vend des jonquilles aujourd’hui et ça sent le printemps. Suis remontée avec dans les oreillles les cris d’un sale gosse et de sa trottinette que je lui aurais volontiers brisée sur la tête : Aramis ( nom d’une pipe)… Aramis est contrarié et sa mère se laisse agripper, cerner, cercler par ce démon blond. Je n’arrive pas à être -comment dire, indulgente. Allez un petit stage chez Dickens et dans les quartiers boueux de Londres, dans le brouillard des siècles passés!! Pain et eau. Pain moisi pour Aramis, affublé de son nom de mousquetaire. Je pouffe de rire toute seule. C’est joli Aramis j’en conviens moi, amie des deux autres. Les vrais!

Bon hier c’était un peu funèbre la cérémonie à Orsay pour le départ de Guy ( qui a réussi à me dire une saloperie dont je ris encore, entre ses dents et alors qu’il saluait je ne sais qui). Shubert au début, je m’en serais passée. Surtout que j’avais une faim de loup. Et sur le programme il était annoncé Debussy. Nom d’un chien me suis-je dis, fuyons devant l’ennemi!!!. Je n’ai rien contre la musique mais là c’était vraiment chiant. Mais de Debussy point n’entendîmes car quand la meute s’est déchainée sur le buffet, c’était foutu. Le pianiste au chomdu!!!

On boit du champagne avec Astrid. Et j’offre un petit four à notre ex-professeur d’Histoire de l’Art, qui est un peu vieux et à l’ouest. Il a du mal à attraper ça dans ses doigts. Je lui fais le coup de l’ancienne élève respectueuse et il est content.

Tous dans ‘la salle des fêtes d’Orsay », peu de perdreaux de l’année. Et beaucoup de gens assis. Discours. Jean Clair en attendant s’est assis près du piano et c’est drôle car tout à l’heure il était en mode repos  sur le fauteuil d’un gardien. Je lui ai dit que s’il essayait de brouiller les cartes, c’était réussi: Pianiste et gardien. Quel avenir tout tracé !!! me dit-il. Sa femme est très sympa. Et lui dans sa bougonnerie aussi. Blistène me raconte une histoire à l’oreille avant d’aller parler. Paini, suit et un jeune conservateur qui dit que Guy c’est comme le pot au feu. Ca déborde mais qu’est ce que c’est bon. Tout le monde a noté son génie ( c’est vrai )  son caractère atroce ( c’est vrai ) son caractère intempestif ( c’est vrai )  sa drôlerie ( c’est vrai ). Mais ces cérémonies nous font nous approcher de l’allée centrale si je puis dire. Ca commence à flairer l’encens et je n’aime pas ça.

Filé chez MM où MT et les enfants discutaient. Retour casa. lecture . Et excellente nuit.

Donc: Le plus important est que je me suis entichée de Willumsen, découvert hier !!! peintre danois HORRIBLE et monstrueux dont je découvre cette drôle de chose indigeste à mourir. J’adore, j’adore .: Mêler la peinture à des machins en cuivre peint, ça me parle !!! On pense à Gauguin bien sûr

Hier était noté que Guy avait donné leur place aux Nabis ( c’est vrai ) et je me souviens à Rome, alors que je lui disais mon horreur des Puvis de Chavanne du Musée d’Amiens ( que je voyais enfant ), comment il m’expliqua tout ça. Son influence, son importance. Moralité , l’ignorance n’est pas une force ( comme on croirait parfois en entendant l’arrogance de certains et certaines. Non? )

Regardez en bas du tableau on dirait des pixels!. Il faisait aussi des photos.

Willumsen

Il fait beau !!! Yesse. J’irais bien au cinéma ce soir. Je dois passer voir Anne et j’ai sans doute RV avec la galerie de Berlin. Il faut que je regarde ça. Bon .

J’ai commencé une deuxième grande peinture noire ornementale et voici que revient ( ou arrive ) mon intérêt pour les Caprices de Goya. Je vois d’ailleurs que mon nouvel ami Willumsen s’en est inspiré

“Un air gai chic et entrainant”

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Ron-Ron 1970

Pourquoi en me réveillant un peu tard je me suis souvenue qu’il y avait autrefois de la nourriture pour chat qui s’appelait du Ron-ron. Je souris. Le ron-ron. J’imagine un type habillé en années 70 avec un pantalon marronasse en tergal avec le pli devant et une cravate rayée , glorieusement annoncer sa « réclame ». Celle de l’INA , 1970 effectivement en noir et blanc. Ronron poisson ( on voit des poissons ) , ronron nature, ( on voit une forêt ) , ronron boeuf, ( on voit des boeufs ). Et des yeux de chats différents ( Mother mary comes to me, speaking words of wisdom, let it be ). En sautant du ron-ron à Let it be, je me revois aux nouvelles Galeries acheter le 45 tours des Beatles et au fond du jardin quand le chat a été enterré. .

Hier la soirée était super au China club pour le mariage d’A2G et AV. Plein de monde, 3 filles qui chantent en mode Andrew Sisters. Quand j’arrive, elles chantent «  Rhum and Coca -cola , qui précisément était dans le spectacle de Roger. Petit bug et puis Bonjour bonjour. Je danse avec Blistène- qui l’eût cru Lustucru- qui m’a paru antipathique pendant des années et là c’est absolument le contraire. On parle des usines LIP avec JJL. Etc. Une grande américaine, des gens pas mal vieux, des gens pas mal jeunes mais plutôt mezzo. De l’argenté du leop, du brillant. J’aurais dû mettre mon pantalon doré. On se balade là et là avec nos baguettes et nos bols. C’est vrai que finalement quand on est debout c’est le meilleur truc.

A chaque fois dans ce genre de circonstances je repense aux moments où je travaillais absolument seule et ne connaissais plus personne. Je serais, restée deux minutes, car c’est insupportable si on est pas un peu dans le machin. EG me dit du fond de ses verres de champ, que tout le monde était contre moi au FA, pour la commission des achats. Ca me fait rire. J’aimerais être une souris pour entendre dire que Delprat , c’est quand même pas terrible ( et je ne suis pas forcément en désaccord )

HdiR est égal à lui même , hyper speedé, sympa comme tout. Il dit «  A qui je n’ai pas encore cassé les couilles ce soir ? », puis voyant des Mojitos il en cherche la provenance et disparait. Mojito , danger absolu?. Je m’abstiens. Il y a un concert en bas. Je décide de filer et prends un velib. Il fait bon. J’ai la jambe un peu molle mais c’est trop bien.

La différence, c’est ce silence, parfois…

AP est tout beau dans son costume. Ca lui va bien. G. a disparu, elle était triste. Moi aussi là maintenant. PM est joyeux , calme et souriant comme d’hab.

Et partout dans la rue j’veux qu’on parle de moi

Ca tombe assez bien que ma partenaire de tennis ait une déchirure musculaire.

Et partout dans la rue j’veux qu’on parle de moi/ Que filles soient nues

Qu’est ce que je vais faire pour casser la gueule à ce Dimanche? dessiner à côté, aller marcher? Au Palais royal. Lire ( c’est ce que la raison voudrait ) car ces temps ci on peut dire que je ne lis pas du tout. Je commence, recommence, mais pas de suite. puis faut absolument que je commande ces lunette, des vraies et pas des loupes napolitaines.

You are the sunshine of my life

R. m’avait raconté tant de fois son gala de l’union que je suis surprise de le trouver sur le site de l’INA ( Du ron-ron au gala de l’union ) . C’est vrai que ce n’était pas rien cette perche…)

RETOUR ( suite )

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Le retour est plus difficile.Paris.  La paperasse, l’appartement vide. Hier j’ai dormi un peu l’après-midi en feuilletant un magazine sorti en hommage à Helmut Newton. Il avait une bonne tête.

Hier soir, réinsertion sociale à la galerie Louis Carré. Holala. Je ne bois rien. Je regarde les robes, les gens. Les platitudes d’usage. On est loin du Bar des Amis. Blistène à présent me semble sympathique. Bonjour, bonjour. JJ Lebel me prend dans un coin très gentiment ce qui permet au photographe d’exercer ses talents 🙁 Il me fait part des se condoléances d’une manière extrêmement gentille. Je sors dans la rue et sens que je pleure. A ce moment là quelqu’un me bouscule et c’est C. qui fait l’imbécile. Et s’excuse de mal tomber. Je me reprends et rentre à nouveau dans l’arène. Ce n’est pas que c’est désagréable et l’expo est bien. Des oeuvres de 1964. Très fraiches.

Je me sens « mou du genou » et je me dis que je ne vais pas au diner. Mais j’entends dans mon oreille d’âne, celle qu’on ne voit pas, la troisième sur le côté droit que R. me dit : Fais ton boulot. Je me renseigne pour savoir si « C’est placé ». Si c’est placé, j’y vais pas. Hopi me dit non, on est ensemble avec toi. Youpi. J’étais , par choix en bout de table, à côté de D. et en face de Do. Et Pacquement à droite. Le garçon propret qui s’est assis était très sympa, intelligent et drôle. Un jeune notaire. D. lui dit ( à ma manière ) et pour gagner du temps dans ce genre de machin:

Et vous vous êtes qui !!!?

C’est toujours passionnant ce que dit D. Il parle de sa rencontre avec Saint-Laurent et de la robe Mondrian. Pourquoi en Jersey? Il l’imite. Il parle de Pierre Bergé, l’imite aussi, et de l’expo Bernard Buffet qui va avoir lieu ( au secours ).Pourquoi et comment va t’on réagir.Quelle idée de montrer « ça” C’est quand même épouvantable, moins au début grâce à Gruber mort si jeune.Je me souviens que Diego Giacometti m’avait parlé de lui. Que j’étaia passé ville d’Alesia devant son atelier proche de l’endroit où je vivais.

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On parle de notre inquiétude pour G. Dont j’ai rêvé d’ailleurs. Hum. je suis lâche de ne pas l’appeler mais j’ai mon paquet à moi aussi et ne peux pas porter celui d’un autre

Bref, j’avale mes profiteroles, vais saluer JJ et décide de marcher. Je pleure un peu snif snif fait la belette et finalement j’ai la flemme et remonte en métro. Sur le boulevard, je me fais agrafer par Mustapha. Toujours bourré, content de me retrouver et de me taper un peu de fric. Ca me saoule. Quand je vois ( en arrivant avant-hiet ) le bordel à Stalingrad avec tous ces gens dehors. Oh la la la misère. Putain. Tiens je n’ai pas regardé l’épisode Cahuzac.

En parlant de ça, RV hier à la banque.

Je ne sais pas qui est Lois Weinberger né en 47 mais la photo que je vois est ridicule à mon sens. Ca s’appelle portable garden ( installation , sacs, terre, végétation spontanée, protocole, courtesy Salle principale Paris.) Il dit et ceci est vrai:

“The way that a society treats plants is a mirror image of itself.”

Bon, bon je vais un peu vite à juger car visiblement il y a des trucs bien ( qui je pense ne m’intéressent pas beaucoup ) mais la photo, je m’y tiens est naze.

Donc un fond d’arches et de panneaux tagués, devant un terrain vague avec de l’herbe, enfin un terrain vague de printemps et devant des sacs «  arabes » avec de la terre dedans. ( soupirs de ma part ).

En rentrant hier j’attrappe le bouquin qui était du côté de R. sur Jean-Luis et ris en apprenant , mais il nous l’avait raconté que jusqu’à 7 ans sa mère l’habillait en fille. Il ressemblait à une fille. J’ai eu des nouvelles de Marianne. Le tournage s’est bien passé.

Oh putain j’ai vu un film ( je radote ) que j’ai beaucoup aimé. Tony Erdmann, avec Peter Simonischek que je ne connaissais pas. Laid à souhait dans le film, magnifique.

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Ici c’est un autre homme, super séduisant à mon gout. On a envie d’être Tony, surtout dans les vernissages, et dans des situations où on attend un bon comportement bien lisse.

Ca c’est une promenade de cet été. Ca grimpait sec. C’est bien cette appli. Dès qu’on fait un as de côté on le voit.

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Nuit agitée et réveil dans la nuit.

RETOUR (…)

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Vendredi 26 Aout/ Viviers 

Ce qui est étrange c’est une sensation de « sur le moment »: Je ne vis que sur le moment et j’ai l’impression que tout est déconnecté du passé récent. J’ai l’impression que si je ne note pas je n’ai rien vécu, pire j’ai tout oublié. Comme si écrire toutes ces petites choses, était une sorte de prothèse, de béquille pour ne pas m’affaisser comme une vieille ferme d’ici. ( J’ai bien dit vieille ferme et pas vieille femme!)

La Secrète, roman colombien m’a beaucoup plu. Sa délicatesse, la forme des récits, la famille et les pionniers, l’attachement à la terre vécu différemment chez les uns et les autres frères et soeurs, et puis, pire que la guérilla mais moins violente, l’invasion qui grâce à l’argent ( à cause de l’argent ) transforme les lieux les plus sauvages en domaines résidentiels surveillés. J’ai repensé en souriant à « el terreno », terre mythique du côté de chez AM, colombienne elle aussi. Le Terreno qui perdrait tout le monde ou sauverait chacun. Ce qui est pénible ou ce qui doit être pénible pour un auteur Colombien c’est de voir cité quoique l’on écrive, Gabriel Garcia Marquez. Pénible oui.

Dans le jardin de la maison d’A., avant qu’on ne la quitte pour toujours j’ai marché vers le fond et un peu pleuré. Puis nous avions fermé les deux grilles vertes et elles, qui avaient tenu le coup depuis presque 60 ans étaient  tombées.

Puis j’ai vu les engins, puis la maison a disparu. J’ai marché sur le terrain ( un autre terreno …) en cherchant des repères: Où était le banc ou s’asseyait mon père, où était la petite barrière blanche difficile à ouvrir et qui menait au potager et aussi au coin des chats et des chiens. Je ne me souviens plus des noms de nos animaux. Dialo je ne l’ai pas connu, Pux était à Marc, Rita à matante Thérèse… Camille faisant le même pèlerinage a trouvé une photo. Celle de mon frère ainé et de sa petite fille disparue, écrasée par une voiture devant l’école à 5 ans. Nous avons tous été très atteints par ce drame incroyable.

P et A et leurs enfants sont au fond des bois avant Ferréol, avant le tournant et avant la fontaine où est posé le verre vide pour ceux qui ont soif, à 2km de la départementale pas bien grande elle non plus. On y voit les étoiles de façon intense. Dans notre hameau la lampe de la route est gênante pour le noir.

Je pense tout le temps à R. Et  aussi des gens prennent de mes nouvelles. Nicole Higelin et son message délicieux, Christine Angot aussi. Didier notre ami médecin, et Paula, et Gisèle et bien d’autres.

—Ca va?

—Ca tient…

Tracteur, foins, allées et venu du paysan du dessous qui vit comme au moyen âge. A t’il l’électricité. Oui sans doute mais on se demande. Comme je n’ai pas d’internet je ne sais pas si ce que j’écris, je l’ai déjà écrit ou non.

Je poursuis laborieusement la peinture de 10 m sur 2 ( et d’ailleurs à chaque fois j’enrage de la malhonnêteté pas bien grande mais un peu, qui consiste à vendre 9M 50 pour 10m. Ce n’est pas la première fois que ça arrive et je dois le dire à P.)

J’adore mon atelier. Calme et doux malgré la canicule.

Hier  suis remontée sur le VTT. Hum. Je n’ai plus trop l’habitude de jongler entre freins et vitesses dans les bois, poids du corps où il faut. Je crois que je vais renoncer à l’ascension de Dimanche avec Philippe. J’ai peur de ne pas réussir à grimper jusqu’au col. En même temps si je n’essaie pas… Je me dis que je vais le faire pour R. , ce qui est complètement débile. Ce genre d’ex-voto cycliste n’a lieu d’être puisqu’il est trop tard pour souhaiter la guérison, et que je ne peux remercier personne d’un miracle qui n’a pas eu lieu.

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Dimanche 21 Août

Les cendres ont volé dans le pré au milieu de petits veaux et de leurs parents qui nous regardaient. Qui nous regardaient immobiles… Puis sur le chemin, puis dans la rivière, puis dans l’autre pré. On génère beaucoup de cendres quand même. C’est lourd et dur à ouvrir cette saleté. J’en avais sur les mains et je les ai frottées l’une contre l’autre comme si je n’avais plus que cette caresse là.

Tu aurais été content de voir toutes les roses, et autres fleurs semées à ma manière c’est à dire n’importe comment, et la vigne qui continue de grandir contre vent et froid habituels ici. Le jour de la petite cérémonie à l’église de Montarcher ( je m’en suis chargée ne voulant pas que deux vielles grenouilles chantent leurs trucs niais avec leur voix de bigotes.) Un prêtre oui. Si l’on veut.  Mais pas ces dames de charité qui ont le droit de bénir. C’est incroyable ça quand même. Bref ( Je suis allée avant hier à l’enterrement de « la » Marcelle Petit que j’avais filmée avec Riri en train de tuer le lapin.) J’ai dû raconter ça quelque part ici.

Bouh . Cimetière d’Estivareilles et chaleur. J’ai déserté au moment du verre offert à la pompe à Essence, au café chez Annie.

Les coqs chantent là maintenant à 13h. Je me demande ce que je vais lire, dans quoi plonger pour mieux respirer. Je pense un peu à la rentrée et aux étudiants mais ne note rien et oublie tout.

La fraicheur des siècles passés et leur nouveauté. 

Réfléchir, agir, noter dessiner. Réfléchir, agir, noter dessiner.

 Je lis des choses sur Pratolino et ces merveilles de Scherzzi d’acqua, géant-chateau aux salles où des automates s’animent. Buontalenti, génie absolu selon moi. Sous la villa 8 pièces? Que lire à ce sujet , je dois demander à Philippe.

J’ai retrouvé des choses que j’avais écrites à Rome mais c’est si ennuyeux et stupide.

Mon nouveau truc, enfin pas nouveau nouveau, c’est de photographier les livres et les journaux. J’aime beaucoup ne plus savoir d’où viennent ces images sans contexte.

Je repense à Orazio Mocchi / Saccomazzone

J’ai ouvert FCP pour m’attaquer au sous-titrage de Nicole et il faut aussi préparer l’émission, préparer une soirée Nicole et demander à DOPA comment m’y prendre.

Il fait très chaud encore ce soir ( 23h22 ). Nous avons mangé une pizza dans la rue. Le concert était merdique. Me suis un peu fâchée au moment de l’addition et Eve aussi. Il y a des gens qui objectivement ne m’ont jamais offert un café alors que R. était particulièrement généreux. Ce n’est pas grave, mais ce midi je ne vois pas pourquoi M. paie toute cette tablée qu’il ne connait pas. Bon. Lui préfère régler le problème en passant à la caisse. Mais je me souviens de quelques situations, ou ayant donné l’habitude aux autres du « Laisse , c’est moi », ils m’avaient prise pour celle qui allait payer de toutes façons. C’est très désagréable.

Un jour,irritée du fait , alors que nous devions boire un café, j’ai chuchoté à X:

Je te donne de quoi payer, pendant qu’on ne se voit pas, comme ça discrètement et tu m’invites, ça me fera plaisir.

Un jour aussi,  je lui ai expliqué comment accéder à son portefeuille en toute situation. Juste au bon moment , pas trop tard. Il y a aussi les gens qui n’ont pas de monnaie. C’est si facile d’en faire!!!. On dirait qu’un billet de 20 euros doit être à jamais empaillé. Il y a aussi les billets indépliables et qui surgissent de porte-feuilles compliqués à ouvrir. Plus compliqués d’accès qu’une moule qu’on ne mangera pas car elle serre les dents et que c’est mauvais signe.

Ce n’est pas intéressant mais je me souviens des spécialistes à Paris, ceux qui ne dinent pas mais prennent une chaise et la moitié de la corbeille de pain. Puis:

—Un verre?

—Pourquoi pas. Oui finalement oui… Hop hop pas trop.

Ce n’est pas hier. Mais je suis féroce quant à cela. Le mec avec qui tu bois un café et qui paye le sien au bar tout seul, c’est lamentable. Le mec que tu retrouves au bar et seul parce qu’il a peur de payer 4 consommations sur une terrasse d’un petit bled : Vu… Nul… Scanné.

Après chacun est comme il est. JC était de ceux là. Jean-Pierre Coffe idem… ( paix à son âme ce sale bonhomme). Il m’avait invitée à dîner avec Alice. Au moment de l’addition, zut la carte… Oh zut…Non ! Poche arrière, poche côté…Re poche arrière. Et l’horrible évidence:  Pff rien. Pas de carte. Ca alors…. C’est Alice qui s’est exécutée. Moi je suis restée de marbre après une vague hésitation quant à ma réputation d’élégance qui à ce moment là aurait pu se mettre en place.( ! ) Mais je m’en fous que ce genre de personne ne m’aime pas. Je m’en fiche totalement.

Et elle m’a confié que c’était chose courante. Il commandait des trucs très chers dans des boutiques de luxe et, elle comme une buse allait chercher tout cela et… elle payait. Il a été dégueulasse avec elle, un sale bonhomme avec cette A. si généreuse et délicieuse.

Je ne sais même pas pourquoi je parle de cette médiocrité.

Donc j’ai fini mon livre et suis un peu hésitante quant à la suite; Gadda; Eros et Priape? Sais pas. Je regarde. Hop, le Double de Dostoievski.

Ce matin brocante ( je n’aime pas tellement les brocantes ) et tarifs parisiens. Café sur la place. temps toujours idéal. Bronzette dans la chaise longue.

J. M’envoie la photo de la tombe de Rogère ( en pierres des Maures et pommes de pin ), le (a ) bébé lérot adoptée par Camille. Bestiole très jolie, très petite avec de grands yeux noirs. Elle aura vécu quelques jours au fond d’une chaussette, nourrie à la pipette au lait tiède pour chat. Elle a quitté le navire en arrivant à Marseille. Beauseigne…Bichette. Et n’a pas eu le temps de devenir une saleté de rat fruitier dégoutant.

Damned 14h03 suis en retard à l’usine…

Je ne sais pas d’où viennent ces livres apportés là: Benvenuto Cellini, Montaigne, les essais dans une petite édition assez jolie mais c’est écrit en minuscule. Et comme par hasard deux photos en noir et blanc, l’une d’une grotte, l’autre d’un château. Comme si j’avais dû faire tout ce tour depuis toutes ces années et finir par piocher ces deux cartes divinatoires !.

Un petit fascicule à nouveau sur des gouffres et grottes de je ne sais où.

Samedi, on dine chez P et E. Et on passe un très bonne soirée. On danse le pied brisé et on chante une chanson paillarde. Il fait doux. Il y a des étoiles. Le pire est que demain j’accompagne P. à vélo au Barracuchet. Je n’ai plus l’entrainement et d’habitude ( dernière fois il y a deux ans ) , c’est l’effort qui termine « la saison ». Je rêve d’un orage, de pluie ou d’une indisposition soudaine de P qui annuleraient ce projet… Ca m’angoisse. J’ai peur de ne pas réussir.

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Rogère sur ma tête

Dimanche

Temps splendide. Zut. Le casque, les gants , de l’eau, des biscuits. C’est parti. On me dépose à Montbrison. Merveille de la nature P est à l’heure!. Et on commence à grimper. J’ai une soif de dingue et je me dis que c’est ma mauvaise ventilation et mon manque d’entrainement qui en sont la cause. Je dis à P. de filer devant, et de ne pas m’attendre. Je le retrouve à Roche après les 3 km plus que pénibles qui précèdent une étape eau près du vaillant poilu bleu horizon , représenté de telle façon qu’on a l’impression qu’il part à l’attaque et va tomber de son socle.

C’est reparti. Je m’arrête. Je bois mon eau. Idem pour les 3 derniers kilomètres pénibles. La pente varie entre 5 et 6 pour cent, sans cesser. Et pour arriver à un peu plus de 1100 m.

Je suis trop contente d’atteindre le panneau où l’on s’est photographiés souvent. Nous parlons un peu. P. repart et je poursuis ma route ( 7 km de pure descente jusqu’à Saint-Anthème ). Ils font les foins. L’orage menace mais rien. Ca passe. J’ai un peu mal au coeur suite à l’effort ( plus moral que physique, enfin ex-aequo. ) Douche et salade de tomate avec un peu de poulet froid.

Je me sens bien, lessivée, détendue. Même si mon temps a été minable, et que j’ai bu deux litres d’eau.

Un café allongé, au Garçon Bob, et ma voiture balai me récupère.

Lecture / suite du Double de Dosto et je m’endors sur la couverture à damiers vert foncé, dans l’herbe vert brillant. Le cheval est à coté, près de « ma «  forge et se goinfre d’herbe.

On entend des engins. Ca n’arrête pas. Ca coupe du bois là-haut. Si ça s’arrête à l’instant.

Je vais acheter le livre qui vient de sortir du l’année sans été suite à l’éruption volcanique de je ne sais où. Année ou Mary et ses copains étaient à la villa Diodati, frigorifiés et sous la pluie incessante. Je n’ai pas ( comme à l’accoutumée ) ouvert les livres que j’avais apportés: Mains enchantées, l’Ombre tapie dans le coin, La mère mystérieuse, Le visionnaire… etc…

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Dimanche suite.

On décide de faire un tour à Usson car il y a la vogue. La vogue c’est la fête patronale. Des manèges qui ne sont pas de première fraicheur et ce plaisir de voir que les gens s’amusent encore dans ce décor désuet de tir, d’avalanche-en voulez-vous encore, de train fantôme décati,  de vendeurs de barbe à papa et de hamburgers Américains ( au secours ). Les pros de la bière ventre en avant sirotent. Je commande 3 demis et l’un arrive de justesse à côté d’un petit tas de mayonnaise berk, sur le comptoir provisoire.

Le bal

Un vrai bal avec vraie chanteuse qui descend dans la salle pour valser avec l’un ou l’autre. Un vrai accordéoniste qui sourit quand on le filme. Je danse ma première Tarentule. Ce n’est pas si facile et je copie sur la dame de devant. Au début c’est laborieux et puis hop.

Je commande mon brise-pied en disant que je repars demain à Paris.

—Et maintenant une demande spéciale de notre Parisienne, le Brise pied. C’est parti.

La fille dira ensuite, c’est bien cette danse , on ne la fait plus c’est dommage.

Une bouteille d’eau et on rentre.

Ce matin tout gris, brouillard. Le coq s’époumone.

Lundi 29

Seule à la maison, plus personne. Je suis à la fois un peu déstabilisée mais contente aussi de travailler maintenant toute la journée. J’y vais.

C’était très agréable vue la situation, tous ces moments de bonne humeur sur fond de R. dont on parle tout le temps finalement. avec M et E.

J’ai bien travaillé, mangé le poulet que j’avais apporté avec un yaourt. Commandé le livre sur « l’année sans été «  / voir Mary Shelley etc… ) Eruption de ???.

19h BA. Vin blanc assez mauvais ; Discussion drôle puis chiens pas drôles. P. rebaptise le Bar des Amis, le Bar des Allocs suite à l’émission à Amiens et l’article dans le courrier Picard.

Rouler dans la nuit… Maison. Je me fais des pâtes. Nom d’une pipe, elle cuisent longtemps et restent al dente, je vais aller en chercher deux tonnes demain; Connais pas cette marque. Un délice.

Au Sms avec CR et B.

Putain quand on a quitté Paris , Arnaud Laporte et sa clique ne sont plus audibles. Dingue d’ennui, de c’est pas ça. C’est pas ça mais c’est quoi? Que faire. Petit milieu parisien étroit… Théâtre qui a déjà disparu, Commentaires morts car ils ne s’adressent qu’à eux mêmes. En même temps je ne saurais que proposer. Non, je ne saurais comment parler. Là, c’est dingue, dingue ce petit milieu. Il ne s’agit pas d’être trop grand public ( et pourquoi pas traduire ce qu’ils ont dit? Pourquoi pas???) Sms avec CR puis B et ses peines de coeur d’adolescent.Il est incroyable.

Le ciel hier soir avait des couleurs incroyables/ La température a carrément chuté. Re-pull, c’est reparti. Du vent que j’entends. Les roses continuent leur vie, la vigne est très belle.

MM au tel.

Bon, continuer cette peinture immense afin de savoir ce qu’elle raconte !!! Pratolino, le géant, des champignons un peu Disney, un personnage sur un crâne rocher, un guetteur au bord d’une grotte. Des taches, des giclures, des drops, et la raclette, la raclette.

Je vais repasser à la Collégiale et en inspecter les recoins. la chapelle basse est très belle ainsi que le bibliothèque qui ne se visite pas . Il y a 2500 ouvrages, dont la deuxième édition de la Nef des Fous ( 1494 je crois ) Si mon souvenir est exact une autre Nef avec d’autres fous en 1492. Quelles incroyables aventures que de partir sur la mer, hop, comme ça. Avec Dieu comme guide. Et les étoiles.

Astrolabe et compas, mais quelle trouille !!!!

Mardi 30

Travail toute la journée. C’est ringard. J’ai l’impression de faire le Puvis de Chavanne qu’il y a dans l’escalier du Musée d’Amiens. C’est Guy qui l’a sauvé à mes yeux en m’expliquant son influence sur les Nabis. Comme quoi , lorsque l’on comprend on aime davantage. Depuis Puvis est revenu dans mon jardin invisible des personnes (??? qu’est ce que j’ai dit???)

Puis à 19h comme d’habitude je retrouve P et E.

On parle avec G. et C. que j’aime bien. France culture et Spaghettis

Discussion SMS avec MM afin de savoir ce qu’on pourrait faire. Pour finir je lui propose de commencer en choisissant chez moi ce qu’il veut.

Les incorruptibles de Brian de Palma que j’ai acheté à la Brocante du 15 Aout. Le type m’a dit:

—Vous penserez à moi en le regardant.

Effectivement je pense à lui , mais à qui? Je ne me souviens ni de sa tête ni de son corps.

Il y avait très longtemps que je n’avais pas vu de film. A la maison on aimait bien zapper tard le soir en disant des âneries, en commentant… Depuis juin je n’ai plus allumé aucune télé. Sans toi ce n’est pas drôle.

C’est juste un outil de personne seule.

Je repense à tes derniers jours. Tu m’avais dit, ça m’avait fait sourire que tu aimerais voir un petit film de gangsters.

Waa!!!! De Niro, Sean Connery . Quelle année? Sais pas.

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Mercredi 31

Champ de mine: Le matin quand je me lève je regarde le lit ou plutôt ce qu’il en reste. La couette est en boule, les journaux ont glissé, il y a un oreiller au bout du lit. Mes lunettes ( celles qui restent car les autres ont explosé sous une roue de bagnole devant la maison.)( Il y a ce genre de description dans le double de Dostoievski )

Quand tu étais là, je m’endormais et ne bougeais pas d’un millimètre. A présent c’est la guerre. Je tourne et vire sans m’en apercevoir. Je me réveille, regarde si on voit les étoiles, me tourne et retourne encore.

Le coq.

Un café et j’y vais.

La grande croute ringarde de 10 m a bien avancé en deux jours. Quand on est seul évidemment on a que ça à faire. C’est une mince consolation.

C’est bizarre de vivre seule. Je ne crois pas encore m’en rendre bien compte.

Ne pas le matin en m’éveillant dire :

—Tu dors gros con et entendre comme réponse

—Non imbécile.

Et ne pas faire de brit mais un peu quand même pour que tu te réveilles et que l’on commence la journée.

Ne plus boire le café ensemble. Moi debout.

Lui:

—T’es pressée?

—Oui.

Puis ne pas partir à A, rester avec toi. Aller te chercher les journaux quand tu étais très fatigué les derniers temps.

Partir aussi le plus silencieusement possible alors que tu n’as pas dormi de la nuit. Ca devenait de pire en pire ces insomnies. A devenir dingue.

Je reçois de P un mail qui s’appelle Serre moi Cergy. On me voit à l’époque avec ma petite caméra en train de filmer un étudiant. C’est sympa et les commentaires aussi. Puis il y a une photo de groupe mais je regarderai ça à Paris parce que je n’y vois rien.

Pendant quelques temps j’ai eu la sensation d’avoir tout oublié de notre vie. Au moment de ta mort, j’avais l’impression que tu étais véritablement effacé. Qu’il ne me restait rien. C’est très désagréable; Puis passées les images d’hôpital, le vie revient, les rires, les promenades dans Paris, le Palais-Royal que l’on adorait, Le Nemours pour un chocolat du Dimanche. Et toi , ta générosité de gros bonhomme bourru et si doux. Et la dernière chanson que j’adore. Tu en étais étonné et content je dois dire.

Bon tout cela est grillé mais pas tant que ça, car finalement je ne te quitte pas d’une semelle.

Le beau temps revient. Je ne cesse de travailler. Ben y’a que ça à faire. Sinon quoi. La peinture avance; mon Dieu que c’est moche.

Je repensais que j’avais été très impressionnée, enfant quand ma tante m’avait emmenée à Barbizon. On était rentrés dans un atelier que je qualifierais de verdâtre. Oui dans mon esprit il est maronnasse vert. Quelque chose d’infiniment triste comme de la mousse, comme une fontaine verdie.

Et j’y ai repensé là en peignant ce machin démodé. Je m’en fous.

J’ai noté quelque chose de Modiano mais je ne sais plus quoi. Il s’agit de nos phosphorescences. J’ai écouté un truc de Haendel magnifique. Qui jouait? Heu Heitzel c’est comme ça. non . Heu. Il y a une master class avec lui , et aussi cette histoire de bras droit opéré et qui ne marchait plus. Amoyal à joué le bras droit et lui le gauche. J’adore ces histoires de musiciens car ce sont des histoires de rigueur avant tout. Rigueur nécessaire si on veut atteindre justement nos phosphorescences . Ah j’ai lu ça dans le Fb de PZ où il parlait du livre Laetitia, la fille assassinée sous Sarkosy. J’ai entendu l’interview sur FC et j’étais à moitié convaincue, je ne sais pourquoi, de ce problème du vrai et de l’inventé, de l’enquête et du roman. De la sociologie et de ce qu’un sociologue a le droit d’écrire. Tout à mon gout, comme tout le monde. Ca m’énerve quand on dit: Vous écrivez comme un peintre… Ca veut dire quoi nom d’une brosse? On doit écrire comme on écrit , comme personne; comme un homme, une femme, un oiseau.

Tout à l’heure et comme il arrive parfois, une phrase s’est écrite toute seule dans ma poche. c’est:

Volagg gagaga G de la vie… ( c’est du niveau d’un feu de Jivaro !!!)

Je venais de demander à MM s’il connaissait genre Guillaume Comesson ( ?) Parce que sur FM j’ai entendu un truc tellement vieillot pour un compositeur vivant. La musique a aussi ses nostalgies de la vraie musique!!!

Urgent: Une douche

Tel de B. Isa travaille les Vagues. Isa c’est exactement Virginia Woolf

tel de Danièle agent de R

Tel de Jacques ami de Roger

Tel de Didier

MT du Mexique, AM, Christophe, Marc, Elisabeth, Julie,

etc… J’ai de la chance.

Rosa passe me voir à l’atelier , elle dit police!! alors que je lève le rideau de fer. Je l’aime bien. C’est une cousine de R elle a au moins 84 ans. Elle est sympa et souriante. Et elle a la délicatesse de regarder tout sauf le mur où je peins. On ne mesure pas comme c’est bon de ne pas entendre la question: » Qu’est ce que ça représente » , où que sais-je.

Black aboie. Bon, la douche.

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Jeudi soir 20h38

A cette heure là on était loin d’avoir diné. On mangeait tard, on parlait beaucoup et on se couchait tard et en after on matait la télé. J’adorais m’endormir comme ça et je lui disais ne baisse pas le son. Ca me rappelait mon enfance, quand d’en haut j’entendais un peu la télé.

Je saute de branche en branche mais toujours dans mon arbre. C’est Pierre Bergé qui dit ça à l’instant dans A voix nue. Et c’est Cocteau qui saute. PB n’est pas sympathique à mon gout mais pourquoi le serait-il au fait? Ce qu’il raconte m’intéresse. C’est toujours intelligent. La dernière fois que je l’ai vu, il entrait devant moi à la Maison de la radio et a fait un cirque pour ne pas passer sous le portillon de sécurité et vider ses poches. A ce moment là, j’ai trouvé ça idiot mais maintenant je me dis qu’il n’a aucune raison d’être emmerdé.

Suite de la peinture/ J’envoie à C. un SMS lui disant que ce que j’ai peint ressemble à une commande du Credit Agricole d’Amiens tellement c’est laid.

Je le crois.

Une bière au bistrot. Je rentre vite. Je dine vite et je vais regarder un film. Demain matin c’est le marché. Puis aller chercher V.

Merde il n’est pas 21h. Il fait jour. Aucun bruit. Pas un chien, pas un souffle….

Je m’endors devant Powell et Pressburger. The battle of River Plate.

Vendredi matin.

Marché. Lecture au soleil avec café. Travail et à 15h, direction Saint-Etienne.

Train en retard.

V. découvre les sapins et s’installe dans le bureau vert pour y travailler.

Le soir chez les voisins d’en face. Très agréable.

Samedi

promenade sur les plateaux. Marche de 3 h avec pic nid dans les bruyères. C’est magnifique. C’est beau. Coups de soleil.

Je termine la peinture et le soir, c’est à dire hier, soupe au choux à Apinac et retraite aux flambeaux avec la fanfare, pardon, l’harmonie ( me suis fait reprendre ). Auto tamponneuses. Bing bing. Feu d’artifice. Beaucoup de monde. J’adore ces fêtes toute simples où tout le monde est joyeux dans les rues du villages, lampion à bout de bras. Zut le bal musette c’est demain… Ce soir c’est disco. Il n’y a pas d’eau….Une limonade ( berk c’est sucré ; m’en souvenais plus.On rentre.

En parlant de rentrer la réinsertion ne va pas être facile…. Et les emmerdes et la succession….

Dimanche

Promenade à Marandière. On regarde les bébés veaux apprendre la vie. Puis chemin que je ne connaissais pas. Fougères et mousse. On croise G sur son tracteur. Son tee shirt semble être en lino marron ou en croute de cuir mais c’est la saleté des vaches etc. Grrr. V. respire dès que possible quand la porte du tracteur se referme. Elle n’en revient pas. Ben si.

Ouaf les mouches.

Spaghettis pour tout le monde à la maison avant le bal. Puis on à la flemme d’y aller. Je monte dans ma chambre et finalement ne redescends pas. Je me couche, lis une demi page de Tintin et hop hop hop. Trop bu.

Réveil tôt. Porter la voiture au garage, atelier, acheter un rouleau. Boulangerie. V. n’est pas encore descendue. Promenade de deux heures part les rivières.

A Montarcher je suis contente de voir Paul qui était en classe avec R. Il est souriant toujours.

Là je n’ai pas envie d’aller à l’atelier. Ce soir cinéma.

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Lundi

Marche et RAS

Brouillard et pluie.

Ah si. Cinéma. Tony Hellmann. J’ai adoré. Comme ça tait du bien de ne pas connaitre les acteurs, d’avoir un scénario singulier.  Quel moment glaçant quand la femme d’un homme important dit:

—J’aime les pays qui ont encore une classe moyenne. Le personnage de Tony est si drôle et si triste et tout est si tragique.

Ah bravo bravo bravo.

Et vive le petit cinéma de Saint Bonnet Le Chateau, avec ses apéritifs et ses amoureux de cinéma.

Mardi

Réveil à 6 h puis à 8h. Puis à 9h30. Zut.  Je poursuis la lecture de «L’année sans été, 1816 »  Ah oui j’ai fini Le double de Dostojevski, qui est un beau livre un peu ennuyeux dirais-je. Il n’atteind pas là, les chroniques Petersbourgeoises de son copain.

A l’atelier, je lis lentement Benvenuto Cellini. C’est drôlement bien. C’est même délicieux. Je ne sais d’où sort cette édition. J’en ai une autre plus récente dans le bureau vert. Nouvelle peinture et notes et trucs collés. Visite à Jeannot qui est inquiet pour son épouse couchée depuis deux jours. Il est tout triste et j’essaie de le rassurer. Elle ne veut pas boire, pas manger. Hum. Il me dit les yeux humides: «  Je suis dans le sirop… »

Verre au BA pour l’anniversaire d’E.

Il fait un peu frais même si le beau temps est totalement revenu. Un ciel plus bleu, plus «  septembre ». On remonte manger près de la cheminée une soupe que j’ai préparée.

Je lis en allumant la cheminée la page de la disparition de Butor qui m’avait échappé et il dit un truc très juste que je recopierai demain.

Bon, au lit avec tisane et éruptions volcaniques, cendres, poussière , orages et couleurs à la Turner ( Eh oui, tout s’explique ), et Mary et Percy et Byron . Sur le lac, sur le lac!!!!

« Mon mari chéri » je pense à toi .Suis passée hier dans ton endroit. Les vaches n’y étaient plus, ni les scarabées qui t’avaient accueilli. Le ruisseau , oui.

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Jeudi

Je note pendant que le rêve est frais.

Service chez les nazis. Le décor est une longue pièce rectangulaire. Il y a un portant pour les vêtements. Au bout une porte et l’on peut sortir. De l’autre côté en face un homme cagoulé en bleu sombre monte la garde. C’est le camp de l’EI. A gauche c’est la liberté dirait on, mais beaucoup de monde. A droite, il y a un orchestre qui est en pause. Découvrir ce que l’on ne voit pas. Et aussi les Maeght. Je ne suis pas invitée à ce déjeuner mais ce qui est bizarre c’est qu’il se passe à Amiens chez mes parents. Dans ma chaussure blanche il y a quoi? Des trucs de dans. Une vis et un porte manteau. Du lige. Je monte préparer mes cours des BA et je dis à ma mère que je ne passerai pas le diplôme car je ne vais jamais au cours d’histoire. Je ne comprends pas le sujet que je dois développer ( ne m’en souviens pas ).C’est comme une énigme.

On m’a dit ce que tu verra là-bas tu ne peux l’imaginer. Je me retrouve dans une salle ou des corps sont étendus. des morts. Je réussis à ce qu’on ne me voie pas.

Je repars , après leur en avoir parlé avec les garçons. l’autre fille avec nous devient dingue et veut ses médicaments. Bref. Je fais des petits signes pour montrer que c’est là que j’ai vu ce que j’ai vu. J’ai dansl a poche une boite de fer qui est arrivée par enchantement et je vois qu’un nazi souriant cherche à me choper. Soudain il me demande ce que je cache. moi , je crois avoir des films. En fait c’est une boite métallique avec dedans des vis rouillées. Il sourit. Je lui dit que j’ai piloté un bolide dingue. Qui vous l’a prêté? Goering et Adrien Maeght.

On repart. J’essaie de montrer que les corps ont disparu, qu’ils étaient là. On rentre dans notre pièce. Je dis au garçons: Prenez une de ces souris dans votre poche, retournez là-bas. Larguez la souris. Le lion la poursuivra et vous fera traverser la salle des corps.

Moi je n’en peux plus et décide de courir autant que je peux. Respirer , courir. Je cours vite…

Réveil

Hier peinture un peu laborieuse. Nouvelle toile. Je me lance dans des images de poupées gonflables.

On monte dans le clocher de la Collégiale: 100 marches. On regarde au travers de la vitre les joies. Comme il est grand ce type. Des grands fémurs. Chapelle basse et visite de la ville pour V. Peintures de G. Je repars travailler un peu puis nous dinons délicieux dans la cour de P. Il fait frais, on met des pus, il y a du vent.

Tisane et Carson Mc Cullers.

On part aux Pradeaux. c’est après Saint-Anthème. On marche. 17 km et V. se baigne dans l’eau du barrage. Moi j’ai sur des barrages. Sans doute m’a t’on raconté un peu tri lorsque j’étais enfant la catastrophe du barrage de Malpassé. C’est splendide. Il n’y a personne. Personne. On mange nos sandwiches dans un pré avec des bouses de vache séchées autour de nous et devant, en fond une grande forêt sombre. On crie:

—C’est beau et l’écho nous renvoie: Bo.

C’est si beau que l’on a envie de danser comme au Monte Verita!!

Travail et un verre au BA.

Soupe de légumes et spaghettis.

Tisane et livre

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Vendredi

Nous descendons au marché à pieds. En arrivant on aperçoit G avec son vélo. Il le pose devant la boulangerie et je me précipite pour cacher le vélo derrière le mur. On glousse, chacune planquée de chaque côté de la porte, en embuscade. Je pointe le nez un peu trop tôt. Il était en phase d’étonnement en mangeant un morceau de son pan aux cerises ( oui ). C’était drôle.

On rit on rit. E j’ai l’impression d’être au lycée. C’est assez délicieux et je crois assez rare.

Terrasse. Tapenade, tomates, basilic, persil, une salade. Hop à l’ombre. G. a le Monde et je regarde avec plaisir la suite du feuilleton Cahuzac. A t’on déjà vu une saloperie pareille. Oui sans doute. Mais ce type est infect , un infect menteur et immonde de mouiller feu-Rocard là-dedans. Quelle saloperie.

Café allongé. C. arrive, remonté à cause d’Alstom-je ne sais as comment ça s’écrit. C’est vrai que c’est encore une saloperie que de fermer ce site. Les pauvres mecs. Ils vont passer de bons moments alors qu’on les avait rassurés il y a peu.

La voiture aux bonbonnes de gaz; « l’attentat est déjoué mais il y en aura d’autres dit le président ». On nous protège, on nous inquiète , on nous fait peur, on nous rassure. Pouac.

le coq.

Après le marché, G nous remonte en voiture. Enfin une sorte de grande voiture d’un autre âge qui doit consommer 500 litres au km. Il penche mon siège et j’ai l’idée dans cette situation d’un nouveau type d’analyse: La roulante. On rit. V. est à l’arrière. A la maison dans la boite il y a deux paquets: Le Cd avec les chansons de Brassens par des acteurs, dont Roger et le livre « Love dolls » sur les poupées adultes Japonaises, plus vraies que nature. Intéressant et désorientant quand au problème que nous ne pouvons saisir de l’âme d’un objet. Et des fantômes aussi.

Verre au BA . Il fait doux. On rentre et on mangeotte des trucs. Feu dans la cheminée. Lecture.

Je me réveille vers 2h du matin. Ne sais pas ce que j’ai rêvé, tant mieux. .

Si, ça m’est revenu. Je devais danser un truc dont je ne me souvenais en rien. Deux gestes à peine. Même plus la musique en tête. Jean était débordé et ne pouvait m’aider. Il y avait un personnage synthétique plus petit que nature horrible.

Sais plus. Si, une réunion mondaine et je m’éclipse vite.

J’entends que Sciapparelli, petite voulait faire pousser des plantes sur son corps et avait semé en elle pourrait-on dire..

Je lis aussi des choses savoureuses chez Benvenuto Cellini quand je prends une pause sur la chaise longue dans le jardin de l’atelier., Quoi? Heu oui, les paysans qui trouvent en grattant la terre des émeraudes, des bijoux gravés qui font son émerveillement et un petit trafic. La peste qu’il attrape, son bras noir et sa guérison. La musique qu’il étudie pour plaire à son père , tout au moins pour ne pas le blesser et cette flûte, cette sacrée flûte dont il ne veut pas jouer. Son appétit artistique, sa vivacité, son gout de l’apprentissage et de la perfection, son humour.

Samedi

8 km 5 à partir du Creux de l’Oulette. Belle promenade mais ça descend et ça grimpe sévère .

Salade de tomates et fromage de chèvre frais. Persil et mozzarelle. Temps incroyable. Dur d’aller travailler. Mais j’y vais. Bon? Je pense que je n’aurai pas fini cette peinture.

   Samedi soir

Invitées chez G. Nous arrivons aux pieds de la collégiale, donc par le bas. La table est dressée en haut des escaliers, c’est magnifique. La nappe est blanche et il y a P. et E. et ML et A qui d’en haut nous font des signes.

Du vin. G est à l’intérieur de la jolie maison. Il fait des pizzas, il s’affaire. Il pleut . On rentre. On mange. On rit. C’est une merveilleuse soirée et le dessert est télé porté au dehors car la pluie à cessé. La collégiale s’éteint.

Pof, on est dans le noir et après le tintement de la cloche, on monte les marches et on arrive au panorama de la plaine et de ses lumières. Très beau. On rit encore un peu, certains fument et on rentre. A ressemble à un Dracula rouge avec sa couverture et E. comme toujours à un petit écureuil. Avant de monter dans la voiture je dis à E et P que notre moyenne d’âge est de 11 ans et que l’on va s’appliquer pour la faire baisser.

Tout le monde est d’accord.

Parfois, souvent j’ai le coeur qui se serre et des images de R. à l’hôpital. Le matin aussi c’est un peu électrique quand j’ouvre les yeux et tends le bras à gauche ( ici ) , à droite à Paris. Oui le coeur serré, c’est cela. Le coeur serré sans larmes aucunes, mais un machin désagréable. Je regarde le ciel. Il fait nuit… Je regarde le ciel, c’est l’aube et les oiseaux. Je tourne les oreillers, je tourne moi-même. Je chuchote «  monmarichéri », j’essaie de m’endormir. Je m’endors. Je pleure un peu parfois sans que cela prévienne. Je renifle et m’essuie les yeux grossièrement , puis ça passe. Enfin… Oui… Ca passe on peut dire.

Fenêtre ouverte. Il y a des voix plus bas. Où? C’est peu courant.

Presque Une heure. Les dents et au lit avec « le coeur hypothéqué »

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Dimanche

Parfois j’ai envie de pleurer. Ca me tombe dessus alors que je peins je ne sais quoi, que je tourne une page ou que je monte un escalier. Qu’il y a un truc à la radio un peu…Que j’entends Michel Bouquet …R. aimait tant et c’est lui qu’il a vu pour la dernière fois. Je crois que malade, il y serait allé. Maintenant je me dis que je ne me suis pas assez inquiétée de cette fatigue grandissante et que comme R. ne se plaignait pas tellement, j’ai mis cela sur le compte d’un peu d’ennui avant de retravailler.

 L’image de R. vivant est à l’arrière malheureusement mais je crois que bientôt, Roger vivant reviendra devant. Putain c’est chiant tout ça. Chiant de chiant.

travail toute la journée mais je ne crois pas pouvoir finir. Il fait un temps magnifique. Demain les trucs ennuyeux à faire puis mercredi le départ que je redoute. Avant c’était une fête de rentrer. On disait qu’on en pouvait plus de l’accent du midi et des vaches, du trop chaud et du trop froid et que ce qu’on voulait ( ce que tu voulais ‘!! ) c’était Paris. Moi aussi du coup. !!! Là je n’imagine pas bien comment ça va se passer. Seule dans l’’appartement que j’ai quitté vite pour le midi. De quoi va avoir l’air cet appartement sans R.? Ranger tout. Virer des choses. Et ne pas être emmerdée par la voisine du dessous qui me casse les pieds avec le plancher qui grince. Il ne faut pas que je m’énerve. Je lui ai déjà dit que je ne pouvais me déplacer sur un coussin d’air. Son mot de condoléances est le pire qu’on puisse recevoir. Je vais lui rendre. Ca m’a fait de la peine qu’elle puisse passer de désolée pour… à bon et comment fait on pour le plancher. Avec des passages soulignés. Si elle m’ennuie trop je lui dirai qu’on appelle son mec Achab parce qu’il boite et que ça dérange ceux du dessous. Non je ne ferai pas ça bien sûr. Mais parfois on a envie d’être infect. D’être infect aussi dirais-je. Je ne pense pas qu’elle soit bien méchante, mais pas fine c’est certain.

C’est le genre de vieille fille qui vient sonner à 23h en chemise de nuit pilou pilou. La bombe… et quand Achab l’accompagne en pyjama, c’est encore mieux. On se croirait dans Balzac. F. me dit qu’elle lui a posé cette question: Vous êtes qui pour la famille.

J’enrage. Comme j’ai enragé pour les BA, à la fin de l’année en allant raconter ma chanson devant un jury et moi aussi qui nous demandions si c’était un gag. J’avais l’impression d’être là pour un poste de plombier alors que je suis ténor. Bref. Mais enrager quand on a de la peine, est finalement un excellent dérivatif. Se braquer contrer les combines, c’est plutôt sain. Tiens, demain on va avoir la suite Cahuzac. Haha le traitre.

Et cette pouffe de Hilary Clinton qui dit que les électeurs du montres sont des bases. Parfait comme ça Senior Trompette peut lui rétorquer qu’elle est élitiste et méprise les pauvres gens. C’est autant de gagné pour lui. Pffff.

Ce matin c’était angoissant cette meute de chiens qui hurlait. C’est un endroit où on apprend aux chiens la chasse. Il faudrait enregistrer cela correctement.

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Mardi 13 Sept

Demain c’est le départ

Hier soir on a invité les voisins d’en face et V. avait préparé des bons petits trucs appétissants. Puis P et E et G sont restés pour diner. C’était joyeux comme d’habitude. J’ai dit que le maison fermait à minuit 30. Et suis allée me coucher. Ces imbéciles m’ont tous suivie jusque dans ma chambre.Et m’ont enlevé les chaussures.  Vraiment c’est le collège s’amuse. Mais oui on s’amuse. J’ai l’impression que G. n’a jamais autant ri de sa vie.

Zut on a pas fait la vaisselle. Grr

Bon today, ranger , aspirateur et tous les délices d’une fin d’été.

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Ah NON la PLUIE ENCORE

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Avec le café je feuillette un truc sur Roland Garros ( ils vont s’amuser avec la météo ) regarde Serena W et son petit chien, les vêtements que fait porter Christian Lacroix à Nadal, Federer etc… ( ridicule et les photos horribles ), le reportage sur Wawrinka. J’aime beaucoup le type. Les shorts que portaient Noah quand il a gagné! et l’affiche de cette année, pondue par Desgrandchamps. Horrible à mon goût. Je n’ai jamais été fan de sa peinture d’ailleurs. Elle m’ennuie. Mais j’aime bien la photo du type.

Je suis-je devrais me remuer et penser déjà à ce qui m’attend mais j’ai comme un poids qui me retient. Sauf pour la peinture . Demain fin des beaux-arts et attente de feu vert pour me présenter en tant que chef d’atelier. Si le feu est rouge je crois que je me présente quand même pour le sport. Les jeux sont-ils faits? Je ne sais pas. Les intrigues ne sont pas mon rayon. Je ris en recevant le mail de DS: Attendons de voir de quel côté le vent souffle.  C’est mal me connaître!  Je ne me suis jamais occupée de ce genre de chose. Le vent? Son sens !!! Allons !!! Attendre ? Mais pour quoi faire. Bon je m’en fiche. Je n’ai d’ailleurs toujours rien préparé. Ni écrit. Hier j’ai regardé Les hommes du président sur Watergate. Puis comme pas mal de gens, Cannes. Le mérite c’est que ça ne traine pas. Ce soir aux Molières ce ne sera sans doute pas comme ça ( malheureusement ). Evidemment Jean Pierre Léaud, evidemment. J’ai repensé au moment où je l’ai rencontré à Belgrade je crois. Sur un tournage.

Il m’a dit, alors que je trainaillais ici et là sur le plateau, que je regardais tous et toutes et tout en évitant d’être sur le chemin de quelqu’un que je dérangerais ( et sur un plateau on est toujours sur la trajectoire de quelqu’un ):

Vous ne voulez pas qu’on parte? On part.

Et moi j’étais affolée:

Mais qu’on parte où?

Et je me trouvais nulle, nunuche.

Et puis je ne me souviens plus.

J’ai couru sans doute vers R. comme une cruche pour lui chuchoter à l’oreille, devine ce qu’il m’a dit.

Après les autres m’ont suggéré de l’emmener un jour où il ne tournait pas,  dans je ne sais quel magasin du centre ou on vendait des pulls en cashmere, je me souviens. Mais j’ai demandé grâce, on non!!!. J’avais trop la trouille, il m’impressionnait trop.

Je regrette aujourd’hui.

Ranger cette pièce avec les livres partout, sortis et empilés. Les tasses. Bref.

Chouette!!!Eryk Rocha ( fils de Glauber ) a le prix du documentaire  : Cinema Novo est un film manifeste sur la pertinence aujourd’hui d’un mouvement cinématographique presqu’oublié des années soixante, le Cinema Novo brésilien. C’est un essai impressionniste ambitieux d’un nouveau genre qui nous rappelle que le cinéma aujourd’hui pourrait être à la fois politique et sensuel, poétique et engagé, formel et narratif, fictionnel et documentaire – une interprétation d’un « mundo novo » – d’un monde nouveau.

Remue toi LN. ( J’ai l’impression que l’Aspegic me fait du bien et calme un peu cette sensation d’être coupée en deux au niveau des lombaires. On verra )

Ca me barbe d’aller aux Molières. D’ailleurs ce que je n’aime pas c’est avoir des trucs à faire en dehors de mon travail. Sortir le soir etc.

Encore un retour

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Une dernière promenade au château de Marandière et demain ce sera le départ. Le départ c’était à midi et l’arrivée c’était 5 heures plus tard. C’était délicieux les promenades dans la neige avec les raquettes, le soleil dans le jardin le lendemain avec les jonquilles qui se sont ouvertes. Commencé des livres. Balzac/ re-Le chef d’oeuvre inconnu / Puis je picore Malraux puis…. Bilan. Pas un seul livre lu. C’est bizarre. Marche Oui. Vélo Non. Courir un peu. Dérushage du Musée H. oui. Préparation de prochain RV Maison Rouge oui. Découpage de journaux un peu. Vin Oui puis non. Froid oui puis non. Marché de Pâques sous la pluie. Retour pour Bozar mardi= Lever 4h30, train à 6h13. Gloups. Dans l’autre sens le soir.

J’ai la tête vide, vide. C’est pénible de ne pas lire. Zut je ne sais plus par quoi commencer.

C’est drôle ce temps qui est déjà effacé. Le passage de C., M et E. On a beaucoup ri et râlé. Ils ont lu les journaux. Moi un peu. Mangé des excellents chaussons aux pommes locaux, un régal. moi un peu. J’ai commencé à boire ce drôle de jus de bouleau qui serait comme un eau plus pure que l’eau.

Les 85 ans de A. au Droubliei hier soir à 5. Puis rien, la cheminée, la chaise longue dans l’herbe rase, les ronces, un scarabée que je filme, la forêt . Le bar des Amis. Le film ” Merci Patron”. Passer des vaches aux collections des Beaux Arts où Anne Marie nous accueille : Marey et Muybridge, Duchêne et Charcot. Etrange…

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TRI(E)STE

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Hop. Le cours du Mardi ( c’était le 1 décembre et la journée dans l’amphi avec projection de films choisis par les étudiants et moi ) et le lendemain matin départ pour Trieste. Pourquoi? Pourquoi partir et pourquoi faire? J’avais tout réservé comme ça, clac. Et Trieste que je n’écris jamais sans me tromper et lire ensuite “Triste “et non Trieste”.

Arrêt à Venise, et chambre agréable sur un canal, petit canal .Premier étage. je marche en tous sens. Personne. La nuit tombe et je file à l’Accademia. On est 3 ou 5 maximum. C’est merveilleux ce peu de monde. J’ai pris mon billet pour Trieste. Départ 10h40. Deux heures de train. Brume, vignes, une sorte de héron blanc. Maintenant des tunnels. Puis on longe la mer.Trieste m’évoque GG. Je sais qu’il a pour ami Claudio Magris. On va se croiser car j’arrive quelques jours après sa conférence sur Kafka. La mer incroyablement étale. C’est très beau. Hotel du centre. Entrée par le deuxième étage. Parfait . Fenêtre sur l’église et la place aux marchands d’oranges de Sicile.

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Le matin à 9h, office orthodoxe. C’est très beau. Je reste.

J’ai pris un livre de Calvino et un roman Anglais, mais à l’aéroport je n’ai pas résisté à l’envie d’un Best seller. Un Kerr: Prague fatale. Dès que l’on commence on est pris au piège. Je le sais et j’approuve. Me voici à Trieste bien installée sur la place principale, dans un fauteuil avec une couverture sur les genoux. Aux côtés d’Heydrich et autres S.S.entre Berlin et Prague, entre espions et saloperies. La découverte à Trieste c’est le magnifique café San Marco. Immense, confortable, avec des coussins rayés et un bar sans fin. La première fois j’y bois un capuccino vers 17h( dire à l’italienne sinon ils sont tout petits ). Je lis, j’observe, je note. Je me promets d’y retourner le lendemain.

Il y a aussi le Tommasseo. Plus genre bonbonnière que café Viennois. J’y goûte le vin blanc “colli orientali”, accompagné de petits machins à la truffe. Je me sens bien dans cette atmosphère douillette et commande une salade délicieusement simple et bonne. Il y a le Torino. Il y a le “caffé degli specchi“, Café des miroirs que je connais déjà, et l’Antico caffé Torinese …L’accent ici est incroyable; Je ne saurais dire si cela zozotte ou siffle. c’est incompréhensible. On entend évidemment les langues voisines.

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Le chocolat à Trieste est épais comme celui de Turin. Je n’aime pas tellement. Partir seule c’est bien. C’est bon de ne pas parler, de regarder la mer, visiter le musée du théâtre un peu vieillot ainssi que le fonds Giogio Strelhler qui s’y trouve. Les grands hommes ici sont Joyce et Svevo. La galerie d’art contemporain, musée Revoltella est ennuyeux à périr. Immense , énorme avec des peintures XIXeme terribles. Pas un futuriste. Que des croutes et des gardiens endormis. Pas mal d’endroits sont fermés. Je vais jusqu’à Miramare. Le lieu est beau, l’intérieur fait bailler. C’est la visite qui tue d’ennui un enfant normal.

( En bas le types sur le matelas hurlent et chantent. Ils sont dans un état terrible )

Retour par Venise où je marche 2 heures dimanche matin, avant de m’enfuir à l’aéroport bien en avance tant il y a de monde. Tout à coup ça me barbe. C’est fini. Deux livres sont finis. Je rentre.

G.G

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psoas

Hier j’avais rendez-vous avec GG au café de la Mairie à 16h30 car l’autre jour comme si une mouche m’avait piquée je lui ai écrit et demandé s’il serait possible de l’enregistrer. Tu me parlerais des gens que tu as  connus et on ferait des sortes de portraits. C’est d’accord. Au café c’est difficile et nous avons un peu de mal à nous comprendre. Il y a du bruit et il ne saisit pas très bien tout ce que je dis. De plus, moi non plus je ne comprends pas toujours car sa voix est plus faible ; moins timbrée/  Bref. C’était un moment charmant et j’ai apprécié la cravate qu’il portait, cadeau que je lui fis…. il y a lurette. L’attention était agréable. Il a filé à L’expo Giorno et moi je suis passée rapido rapido aux Beaux-Arts.

Puis marché vers le carreau du Temple où J. jouait. On a passé un moment agréable.  (Je ne comprends pas pourquoi les gens arrivent au théâtre avec 15 ou 20 mn de retard.)

Ce matin, une étudiante est arrivée  vers les onze heures moins le quart. Je lui ai fait remarqué que l’heure c’est l’heure. Elle l’a mal pris et elle est repartie. Un comble.

Nuit difficile. Mal de dos terrible. Je suis comme un insecte sur sa carapace. Au théâtre c’était particulièrement pénible. Ce doit être le psoas. Si je bouge ça va mais dès que je suis immobile, la misère.

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En rentrant de l’atelier hier j’ai tourné la tête pendant le feu rouge et découvert ceci/

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J’aime bien cette image car je ne sais absolument pas ce qu’est ce local-entreprise à coup sur mais…- et que font ces personnes penchées. Des femmes découpées et des portes manteaux. Cela m’a fait penser à Blanc et Demilly .

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Je ne sais pourquoi.

Rangé en partie l’atelier et les immenses dessins et accroché les papiers pour commencer à peindre.

p92 de l’histoire d’une jeunesse de Elias Canetti.

On ne peut plus le quitter. Je trouve si juste ce qu’il dit de la peur:

Rien de plus vivace que la peur, sans elle, nous serions bien peu de chose. C’est une tendance caractéristique de l’homme que de s’abandonner à la peur. Point de peur qui se perde, mais les cachettes de la peur sont insoupçonnables. Parmi tout ce qui existe en l’homme, ce sont peut-être bien les peurs qui se transforment le moins. Quand je songe à mes jeunes années, ce sont mes peurs, infiniment nombreuses, que je reconnais avant tout. Il en est, parmi elles, que je ne découvre qu’aujourd’hui, il en est d’autres que je ne découvrirai jamais; en elles réside, me semble-t-il, le mystère qui me donne envie de vivre éternellement.

Il y a le deuxième tome qui m’attend puis aussi Melmoth que j’ai reçu d’occasion / Pauvert et qui m’intrigue autant qu’il est gros. Puis le petit livre sur Walpole. Et le matin laborieusement pendant une heure et comme une fourmi, j’ai repris la lecture du Sultan de Zanzibar en Anglais . Je passe plus de temps dans le dico que dans le livre mais bon. En attendant le professeur de mes rêves que je n’ai pas pris le temps de chercher, c’est mieux que rien.

Maintenant choisir des images pour Paris photo.

Je regrette mon frigidaire à sapin transformé en grand atelier, sans téléphone, sans ordi…

RV avec ES demain à 18h. Où???

Ce soir au conservatoire présentation publique des travaux des étudiants de Mario Gonzalez

PENIBLE

Ca y est les deux blogs ne font plus qu’un. Ne me reste qu’à arranger tags et catégories, ce que j’ai toujours mal fait.

Hier j’avoue honteusement m’être réjouie de la pluie!! Petits échanges de SMS à ce sujet .

Il pleut tant que j’ai envie de faire du vélo, de respirer , d’être dans les bois. Je me couvre bien,-mais est-ce assez???- un imper + la chauve-souris + un bonnet et je file à la Bastille. J’ai un torchon dans mon sac pour m’éponger à l’arrivée et c’est délicieux de rouler. Un peu dangereux sans doute.

Au retour j’ai promis de passer au Châtelet, mais je n’ai pas la foi et rentre pour être bien fraiche au tennis de ce matin. Et j’ai vu la différence.

E. nous apporte des macarons et les photos qu’il avait fait de moi d’ailleurs avec l’imper d’hier soir. Il repasse pour réglages de son enregistreur. R. pendant ce temps joue.

J’ai commencé les essais de voix en Italien. C’est pas mal. Heureusement que GG a fait la traduction.

Nous nous envoyons des petits mails de ce genre:”Tu as traduit ça par ça, penses tu que…”

Tu as traduit:
Le lucioles, les miennes n’étaient la métaphore de rien du tout
par
Le lucciole, le mie non erano solo la metafora del nulla. 
Penses tu que c’est le même sensEt comment peut on insister sur un rien du tout ( dans le sens où la métaphore m’ennuie?)

” On adorait  “Qu’est ce qu’il y a de plus fort que Piaceva a noi???

Dis moi quand tu as un moment pour dejeuner ou café ou bonbons
bzzzzz
Tu réponds:
Chère Hélène, On n’adore pas en Italie. Je t’ai mis une autre solution ci-dessous… Pardonne-moi de te le dire, mais tu as fait une faute de français en disant “n’taient la métaphore de rien du tout ” – tu aurais dû dire : étaient la métaphore. Au  delà de “nula” il n’y a … rien !!!! Aurais-tu un moment mercredi ? J’attends un signe de la belle Hélène et je l’embrasse (baci + baci auraient dit les futuristes) GG Tu le sais l’italien est une langue très différente du français, et surtout dans les formulations idiomatiques…
G m’a fait suivre un truc détestable;. Il s’agit d’un cagnotte par le net. On met du fric, ( on précise qu’il faut tant) et on achètera un beau cadeau d’anniversaire.
 
Cette nuit j’ai fait un rêve épouvantable. J’étais à l’avant-première du film avec JLT et on a changé de salle. Jean-Louis était derrière moi avec M. Mais il était beaucoup plus jeune. La salle était vide et soudain , comme un tsunami les gens  ont été propulsés à l’intérieur, poussés par un type avec des abeilles sur le crâne rasé et un peu roux.Il avait une mitrailleuse. J’avais peur. Mais ne bougeais pas. C’était un attentat. Ca claquait et il y avait des morts… J’ai entendu ce matin à la radio Jean-Paul Mari ( rencontré il y a bien longtemps) et qui parlait de son métier: Grand reporter au Nouvel Obs…
Un autre expliquait que pendant des années il n’avait pu marcher sur de l’herbe de peur de sauter… ( faut pas qu’il aille à Orsay me dis-je gnark gnark…)

MAIL DE PV

“J’ai reçu ça aujourd’hui d’un certain A – je ne sais pas par quel biais.

 

« Bonjour,

Avez-vous une page Facebook?

Si oui, je peux vous proposer de lui ajouter des fans par centaines/milliers en une journée grâce à une technique originale (et confidentielle).

Alors combien voulez-vous de fans facebook aujourd’hui, 100? 500? 1000? 10000? Davantage? Contactez-nous, nous avons ce qu’il vous faut pour accroître la notoriété de votre page.

Tarif : 10€ les 100 fans, -20% à partir de 1000 fans commandés. »

 

Si ce n’est pas un gag (je crains que non), je trouve ça admirable. Une vie virtuelle, des « intérêts » virtuels, des fans virtuels. Le génial créateur de la trouvaille, sans doute un crétin analphabète doté au moins (peut-être)  d’un certain sens des affaires, n’a sans doute pas fait le rapprochement avec Les âmes mortes. « Mais c’est qui Gogol ? », demanderait-il sans doute, d’autant que « Gogol » n’est probablement pas un nom porteur pour ce genre d’individu.

 

Ça me fait penser à cette remarque de Patti Smith, dans une interview récente publiée, dans L’Express : « Les temps ont changé. Depuis quelques années, je monte sur scène et je vois des gens en train de filmer la moitié du morceau que je chante. Et pendant que j’interprète l’autre moitié, ils se mettent à regarder ce qu’ils ont filmé. Je m’entends chanter dans la salle depuis des centaines de téléphones portables ! »

 

Notre époque est de plus en plus formidable. Existons-nous vraiment ?”

 

P.

SNCF

OBJET : Réclamation

Concerne mon voyage Avignon-Paris du 11 05 2012

 

Paris le 12 mai 2012

 

Monsieur, Madame

 

Munie d’un billet idTGV de première classe pour le train 2916 partant de la gare d’Avignon à 16h41 le 11/05/12, je suis allée voie 4 dès que l’annonce fut faite sur le panneau c’est à dire à 16h 20 environ.

 

Possesseur d’un billet idTGV première classe, je suis donc contrôlée sur le quai et l’ agent qui vérifie ma feuille de route m’indique mon wagon sans me signaler quoique ce soit d’anormal.

Je m’installe donc tranquillement dans un wagon presque vide et le train part.

Au moment du contrôle, on me dit que je ne suis pas dans le bon train et que mon billet n’est pas valable.

Je ne comprends pas.

Il m’explique que nous sommes dans le train 6122 départ à 16h08 et non dans «le mien» le 2916 de 16h41 .

A la gare d’Avignon, les deux trains 16h08 et 16h41 se suivent et se prennent sur le même quai.

Le 16h08 étant en retard au départ ( 25 mn de retard à l’arrivée), est donc sur la voie 4 vers 16h20 / 16h25 .

Au moment du contrôle-scan de ma feuille de route-billet sur le quai, personne ne me signale qu’il s’agit non pas du 16h41 prêt pour accueillir les voyageurs 20 mn avant le départ, mais du 16h08 qui a un retard de plus de 10 mn au départ d’Avignon.

 

Je comprends donc qu’il s’agit d’une confusion due au retard du 16h08 et due au fait que les trains partent de la même voie.

Je suis tout à fait de bonne foi, le contrôleur en convient en sortant son carnet d’avis d’infraction.

Je m’étonne…

Je lui demande sa compréhension puisque le début de la confusion vient d’un retard dont je ne suis pas responsable et d’un mauvais contrôle idTGV sur le quai .

Il ne veut pas m’entendre. A sa demande je lui présente ma carte d’identité, mais refuse de signer et payer ce que je juge absolument injuste ayant déjà été contrôlée sur le quai:

Me voici considérée comme un voyageur sans billet et en infraction!!!! La note est de 206 euros !!!! Mais il ne s’agit pas d’argent mais de principes.

Résumons:

Du côté SNCF deux «fautes»: Un retard train 6122 de 25 mn à l’arrivée à Paris + un contrôleur idTGV qui me fait monter dans le mauvais train + un contôleur très zélé et implacable.

De mon côté: Moi, Helene Delprat, passager de bonne foi,cliente assidue de cette ligne, soutenue par des voyageurs indignés par cette situation abusive dont je suis la victime.

 

Messieurs, mesdames, je vous laisse juges de cette situation qui a rendu mon voyage bien désagréable.

En espérant votre compréhension par rapport à la logique de cette situation, je vous prie d’accepter mes salutations distinguées.

Helene DELPRAT

 

 

 

5 Pièces jointes/: avis d’infraction 2 feuillets/ billet idTGV/ imprimé SNCF en temps réel/ Imprimé Contactez nous manuscrit/ Ce courrier pour facilité de lecture.

 

Ici ne sont pas évoquées les remarques sexistes: “Parlez moins fort ce n’est pas élégant pour une femme” !!!

On rêve mais ceci est intéressant

Les contrôleurs ont-ils un quota journalier de PV à dresser aux voyageurs avec des objectifs chiffrés de récupération des sommes en liquide?

Si l’entreprise publique, confrontée, comme à la , au phénomène de la fraude, se défend d’appliquer une telle « politique du chiffre », la réalité sur le terrain est, semble-t-il, tout autre.

Et de plus en plus de contrôleurs brisent l’omerta sur cette pratique qui attise les tensions entre voyageurs et agents SNCF.

chateau etoilé

Le numéro 8 de Minotaure où parut d’abord Le Château étoilé est le plus rare de la revue d’Albert Skira.

Le texte est une réflexion politique et amoureuse, inspirée à Breton par son épouse Jacqueline et par des voyages à Ténériffe en 1935, notamment au pic de Teide, et à Prague peu auparavant.

La réminiscence du château de Sterntiergarten qui donnera le titre de l’ouvrage :

“À flanc d’abîme, construit en pierre philosophale, s’ouvre Le château étoilé

est repris en légende du dernier des huit frottages de Max Ernst, dont l’original enrichit le présent exemplaire. Ce sont donc, au total, 3 originaux des 8 frottages illustrant l’ouvrage qui se trouvent réunis ici

Entre 2 tours

15 avril-29 mai

Descendue à l’école

neige

promenade dans les bois avec raquettes/ visite à Janne/ Diner devant la cheminée avec P. et E / lecture et France Musique

Navet : Les adieux de la reine

SMS de guy qui s’annonce à l’expo. Puis SMS de commentaire quelques jours plus tard. je suis contente

projection a Cinétoile

passage à chalon pour prendre les elements construits par D.

remontée à 100 à l’heure pas plus avec le bardas sur le toit

Dernier jour expo à la galerie

Passage d’Edit Scob .Penser à quelque chose avec elle.

Soirée improvisée au bar du coin.

Argenteuil photos pour cet été.

prends la voiture car il fait trop mauvais/ radio émissions sur la mode intéressantes.

Penser à un projet hum hum pas facile.

diner chez CA.

lecture du dernier Roman de Dickens ( Mystère Edwin Drood )

Une année studieuse de Anne Wiazemsky

Ecrits de Tacita Dean

Vernissage Galerie puis Unesco avec Alice.

Anniversaire D

Transport ce matin . Camion à 15h

Alain Cavalier sur France-culture. Hier soir je me lance et déclare détester “Pater”. Complaisant narcissique et suffisant.

Courses. Poulet. Maria T

Passage de C.


J’oubliais LES ELECTIONS

Sarkosy encore pire que pire/ Ironie, mensonges, débats impossibles avec ces teignes.

J’espère qu’il est bel et bien foutu mais prudence


Demain matin:


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SANS POISSON

Promenade dans Paris, et un thé rue Monge avec un fond sonore portugais.

A l’intérieur ça danse. C’est comme un bal de campagne.

On a regardé passer les gens, ce qui est l’exercice que je préfère…./…

Curieusement la population est assez mélangée. Bien plus que dans notre quartier.

Je regarde Omar m’a tuer sans le finir car je vais être trop en retard puis file rue Lafayette à vélo.

Diner chez G.et A

…./…

Retour vélo et bouffée de Ventoline pour effacer le souvenir du chien noir malade avec des attelles aux pattes.

promenade sur ARAGO

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Je me réveille assez mal. J’étais à Berlin et D et D tenaient un bar. Un groupe d’artistes Français arrive pour une exposition et j eme demande comment je vais m’échapper. Je cherche désespérément le titre d’un livre. Je décris ce livre mais à la librairie de l’opéra ils me proposent tout sauf ce que je cherche. La fille me dit: C’est le viculus énigmaticus?—Oui c’est cela…( VICULUS, I, m 1 siècle avant J.C.CICERO (Cicéron) bourgade n. f : village aux habitations dispersées/ petit bourg )
Ficopomatus enigmaticus feeds on suspended detritus and phytoplankton with its crown of ciliated gill plumes, which it extrudes from its tube opening.
Bon. Puis qu’il en est ainsi… J.G traverse lui aussi le rêve. Il y a un film sur lui et il ne veut pas le regarder dans cette grande salle de cinéma.

les carouges à épaulettes / ceci ne parle pas d’Offenbach

Je n’ai plus les articles papiers de ce moment. je n’ai pas intercepté à temps la pile dans la poubelle et R a oublié de me les garder.Je voulais aussi des images des gens qui sont obligés de s’isoler car trop sensibles aux ondes etc..

Le document imprimé est rédigé en “français d’époque” mais reste parfaitement compréhensible… En substance, l’auteur relate un combat dantesque de plusieurs heures entre des oiseaux de toutes espèces qui auraient ensuite été retrouvés morts par milliers entre Salins(-les-Bains) et Dole. Évidemment, on devine que l’auteur en rajoute (description des oiseaux, quantité d’oiseaux morts…) afin de dramatiser le récit qu’il fait d’événements auxquels il n’a vraisemblablement pas directement assisté. Difficile donc de savoir ce qui s’est réellement passé en 1676…

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Extraits retranscrits par mes soins dans un français plus contemporain (sous réserve d’erreurs) :



(…) Mais il y a bien du temps qu’on n’a entendu parler d’une chose aussi surprenante et prodigieuse que de ce qui arriva le 26 du mois passé, entre Dole et Salins en Franche-Comté. Sur les neuf heures du matin il parut des légions d’oiseaux si nombreuses que l’air en devint obscur, et comme s’ils s’étaient donnés là le rendez-vous pour leur champ de Bataille, après avoir tournoyé en confusion l’espace de deux heures, de même que s’il était arrivé quelque querelle ou démêlé entre eux, ils se séparèrent en deux corps avec un espèce de défi dont l’effet suivi bientôt, car après avoir donné le signal par des cris et des sifflements terribles et dont tous les lieux aux environs retentirent, ils vinrent fondre les uns contre les autres avec toutes les formes qui s’observeraient entre deux armées ennemies, conduites par des chefs également braves et expérimentés ; ils commencèrent par des escarmouches et étant venus des prés, aux prises, ils combattirent durant plusieurs heures avec tant d’ardeur et d’animosité de part et d’autre, qu’on en trouva plusieurs milliers sur la terre, tant d’étouffés qu’à demi-morts, qu’ensanglantés, que déchirés et le reste des deux partis ennemis en battant des ailes (…) se retirèrent sans qu’on ait su où ils se sont reposés. Première remarque : le point n’était pas un signe de ponctuation répandu à l’époque… Seconde remarque : on fumait quoi naguère?



(…) Les buissons de la hauteur d’un homme s’en sont trouvés couverts et on en a trouvé la terre couverte à monceaux en beaucoup de lieux, plus de cinq cent pas en longueur où le fort du combat s’est donné, sans plusieurs centaines que l’on a trouvées dispersées çà et là, outre ceux qui sont allés mourir en plusieurs lieux, selon la vigueur qui leur restait où ils sont tombés.


etc

Pluie d’oiseaux morts en Franche-Comté… en 1676 – Besacontin sur LePost.fr

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Musée des Beaux arts strasbourg

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conseils de lecture

Une personne m’envoie des suggestions de lecture sur Arman; me faisant subtilement comprendre que je suis passée à côté!!! Je souris.

je les offrirai à P.Z ( hahah)

On ne peut rien à l’ennui qui vous prend en regardant certaines oeuvres. ( même si on connaît le contexte et l’artiste et Restany etc )

Tiens ça me rappelle cette émission Strip-Tease sur les Nahon. Personne n’était sorti indemne. de Louis Cane à Arman en passant par César. Tous pathétiques et ridicules ( ridiculisés…)

Ca avait fait du bruit…

Je me disais…

…. qu’il y avait des livres un peu délicats. Je n’aime pas beaucoup “la fille aux tatouages ” de Oates ( pas fini encore) et me disais d’autre part que parfois il faut faire attention quand on offre des livres.En l’occurrence dans ce livre, on assiste aux symptômes de la sclérose en plaques ( ou d’une sclérose en plaques )…

Moi qui connais des personnes atteintes de cette saloperie…

Cette nuit ils sont arrivés à deux voitures comme dans un film de Melville. On venait de sortir du garage de mes parents ( immense pour l’occasion) et ils nous ont pris dans les phares des voitures. Ils se sont baissée un peu pour tenter de voir l’intérieur puis, comme des personnages de Hopper qui se mettraient à bouger, ils ont couru sur la gauche ‘ Jardin au sens propre du terme ) peu de temps avant un type avec des cannes atrrivait pas là. Que vont ils faire là???

J’étais à peine revenue d’un pays aux beaux paysages, à la Suisse. Nous avions essayé de suivre les lacs et de ne pas suivre les routes intérieures. Il y avait un sens interdit. J’ai rebroussé chemin. La police et une frontière. Puis un parking souterrain. Pas d’issue. je remonte à pieds, traverse des ateliers clandestins, redescends et vois la voiture au bord de la mer.

Sommeil de plomb ces temps-ci.

Cherche un hôtel à Strasbourg puis abandonne. Ceux que je veux sont pleins. Mais je ne sais pas prévoir deux mois à l’avance.

Avant- Hier, j’étais je crois la seule à ne pas rire au théâtre. Le masque.

M m’envoie sa photo sur un âne, exactement comme sur les illustrations où l’on voit le cavalier impatient et furieux, levant la main car la bête refuse d’avancer

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C’est beau ça, non? C’est une montre.

Ca me fascine cette dextérité de l’orfèvrerie. Quand je vois ce que je fabrique avec ma terreQui ressemble plutôt à Fischlii & Weiss

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Fischlii & Weiss

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