Voyage à Nantes

Note

Sablière

En charpente, une panne sablière est une poutre placée horizontalement à la base du versant de toiture, sur le mur de façade. On la nomme ainsi car on la posait sur un lit de sable, qui en fuyant, permettait à la poutre de prendre sa place lentement. Dans un pan de bois, la sablière est la poutre horizontale appuyée sur les murs[2] qui sépare les étages entre eux et reprend les charges du plancher en plus des charges verticales transmises avec les décharges (poteaux de bois dans le mur) : poids des murs et planchers supérieurs plus toiture. Dès qu’ils échappaient aux commandes du clergé, les sculpteurs s’adonnaient à la fantaisie, avec des scènes joyeuses, parfois grivoises, peuplées de créatures imaginaires et de figures joviales ou grimaçantes.

Que leur présence soit décorative, fantaisiste, comique, satirique ou symbolique, l’animal reste le sujet préféré des sculpteurs de sablières. Les chiens assistent aux scènes de chasse. Le cheval, le bœuf ou l’âne accompagnent les humains dans les activités quotidiennes, les cochons et la basse-cour animent des scènes amusantes. Certains animaux, présents sur les armoiries des commanditaires, peuvent être associés à des familles nobles. Mais quelques artistes, avec une pointe d’humour, jouent aussi de leur nom en breton pour signer leurs œuvres (exemple à Bannalec, l’artiste Le Maout – ar maout = le mouton en breton).

L’ouverture de la Bretagne aux courants artistiques extérieurs, et notamment d’Europe du Nord, explique l’apparition d’animaux hybrides : dragons, griffons, ou  grylles… Plus d’un millier de créatures fantastiques sont ainsi dénombrées sur les sablières bretonnes. Représenté à 400 reprises, le dragon reste le sujet de prédilection des charpentiers décorateurs. Une importance qui peut s’expliquer aussi par le fait que les artisans avaient pour habitude de copier les modèles existants et non de les créer.

Décorée de gauche à droite d’une feuille d’acanthe stylisée orientée vers l’angle supérieur gauche, d’une tête humaine grimaçante de face avec de toute petites mains croisées sous le menton, d’un feuillage à quatre glands disposés en croix et enfin, d’une tête d’homme souriant de face aux yeux très saillants avec un fagot de bois derrière la tête.

LE THEATRE DES OPERATIONS&LE BAL DES OMBRES

« Comment échapper à la lourdeur du monde autrement que par le théâtre, le vertige, le détournement, la pirouette ? » C’est ce que se demandait récemment Laurence Bertrand Dorleac et je ne peux qu’abonder dans son sens.

Fausse légèreté en ces temps tragiques, comme autrefois entre peste et batailles, ici entre Covid et Guerre Russo-Ukrainienne. Car on peut sous-entendre, cacher, faire semblant de rire et ne pas commenter. Voici un cortège défait, une procession chaotique où chacun serait perdu, ne trouvant plus son bataillon. Tout ce monde isolé comme dans la Tempête de Shakespeare sur une île en forme d’étoile, L’âne sorti d’on ne sait quelle fable ( est-ce Bottom, est-ce l’Âne d’or ?) observe un pèlerin qui passe par là. Des singes agaçants cherchent la bagarre, une chèvre se dresse sur ses pattes arrières et des personnages sans nom s’échappent d’un jugement dernier en éclatant de rire. Un maitre de cérémonie-loup et sa canne ouvrent un bal où animaux, humains et hybrides ne savent que faire. Tantôt ils dansent joyeux et confiants, soudain ils s’immobilisent, abattus. Cette étoile est -elle  un radeau, une arche de Noé échouée sur le parvis d’une basilique? Sont ils sauvés ou vont ils sombrer sans même voir l’autre île-étoile qui passe si près d’eux? On entend bien quelque chose? Est ce l’appel d’un ange tout droit venu d’un retable, est-ce  une corne de brume… 

Pour le savoir écartons les grandes tentures qui transforment la ville en théâtre.

Unpleasant dreams/ unpleasant sunny day

 

J’aime bien l’histoire de BT qui dessine à la craie sur les trains. Il y a un film sur lui de Bill Daniel. On voit des images ça et là sur YT de ces types qui traversaient de long en large l’Amérique comme on disait.

C’est pénible ces réveils très tôt avec un sentiment d’oppression et de grande tristesse . Ca passe bien sûr. Un spectacle, la place 71, une femme et son fils d’un genre «  fin de race » un peu débiles et très sophistiqués. Il est gras avec une cravate extravagante. Elle n’a qu’un pied . L’autre est amputé en pointe comme s’il était passé dans un taille crayon. L’exposition à lieu dans mon petit atelier d’Amiens mais je ne trouve plus les photos et il faut pousser le lit. Quand tout est prêt j’ouvre les rideaux mais je n’avais pas prévu tant de lumière et on ne voit rien. J’ai oublié. R passe devant le portail d’Amiens et il a un bandage au bras. V disparait. J’ai un très vieux portable et ne peux joindre personne car tous ceux des contacts sont morts.

Je pleure.

Allume et vais boire un café à la cuisine . Quelqu’un est passé par là, une souris qui s’appelle F. sans doute et il ne reste qu’un petit bout de brioche. Ca me fait rire.

Rentrée aux Beaux-arts. Je parle je parle et ne sais pas si ce que je raconte est compréhensible. Ca me plait de raconter des trucs, d’improviser. Il y a des têtes sympa et notamment ce garçon de Jerusalem qui ne parle pas Français. Mon Hebreu je le confesse est imparfait !!!

En fait , l’idée que je me fais d’un professeur ou tout au moins de sa mission c’est ça:

 

Passage de CR et discussion avec une jeune Coréenne. C’est affreux les dossiers; Ce sont des objets de communication qui expliquent tout. Et que je rajoute encore un sens à ce que j’ai voulu faire, genre. C’est moche ces machins et c’est déprimant. Qui peut arrêter ce formatage à la con? Qui.

Bon je « filoflore »pour le Rendez-vous avec JFA pour le décor. Je vais refuser je crois. Pas le temps ou plutôt besoin de temps pour réfléchir et j’ai envie de peindre. Je donne le contact d’un étudiant on verra bien; Mais cette expérience m’intéresse néanmoins et peut être irais-je à Morlaix une journée la semaine prochaine. Au Flore il y en a un monde à 10h. Eh ben. C’est bruyant. C’est trop tard. Les éclairs au chocolat sont livrés et déposés dans une vitrine et les mille-feuilles suivent.

Passage aux Beaux-arts pour la réunion dans le grand amphi. Je n’y trouve rien qui m’intéresse vraiment. Ni les problèmes de white cube, ni les problèmes de couleur de mur, ni les problèmes de profs. En plus on entend rien de rien. Je ne peux m’empêcher d’en vouloir à B. et au concours que j’ai passé en Juin 2016 pour des prunes, vu que tout était joué d’avance. J’aurais dû garder ces moments précieux à être présente pour les derniers jours de R. plutôt que de raconter des conneries devant un jury et un directeur qui me prenait pour une figurante. Jamais d’ailleurs je n’ai reçu de lettre me disant que je n’avais pas été choisie. C’est classe. J’en conserve une certaine petite rage aigre et une reconnaissance à R. qui me disais: T’en a rien à faire d’être chef d’atelier, t’as pas besoin de ça, reste ou tu es, tu n’as pas besoin d’être prof. Comme il me manque. Par moments plus que d’autres bien sur, comme toute personne qui a perdu quelqu’un. Comme aujourd’hui surtout. Me sens grognon et pas aimable.

Je sors de l’amphi avant la fin et on se met au soleil avec JF pour parler du film qu’il va tourner avec  Assayas, et de théâtre.

Passage à la galerie après une petite soupe délicieuse et parfumée. Ecouter l’émission sur Virgile, prendre des notes. Le crayon me tombe des mains. Je m’endors. Sans doute est ce que je me crois encore à la plage. Ne rien faire c’est dur et retravailler aussi. Et pourtant j’ai intérêt à m’agiter même si l’expo de Berlin est décalée à Septembre.Ouf et Ouf.  Il y a quelques colloques puis la Fiac, Dusseldorf, Madrid Hong Kong, New York et Bâle.

Donc hier Bouvard et Pécuchet. Bien sûr que j’aime Jérôme Deschamps ( je l’ai invité avec MM aux Beaux arts cette année et  j’adorais Hubert/ Bref / mais malgré les acteurs j’étais un peu déçue de retrouver, disons , les principes un peu Deschiens. (Même si d’ailleurs j’ai beaucoup ri ).  Les bruits ( vaisselle cassée, aboiements, bruits de machines à la Tati, bruits d’animaux de la ferme ), puis les éléments scéniques accessoires etc…  dont cet espèce de bar derrière lequel les acteurs disparaissent ( lapin chasseur) ou d’où ils émergent et c’est désopilant. Mais disons que j’étais en terrain connu, et ça m’a un peu déçue.

Bon. c’est dit je regarde les 3 petits cochons avec comme son une conférence de Deleuze

 

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