Salut Will

FRANCE : Opera de Paris "Un jour ou deux"

Tout le monde est concentré. Merce C. Will et Jean à gauche. Jean a toujours cette expression quand il réfléchit. Quelle beauté…

Will, voilà c’est fini pour toi. Que dire.

Rien.

Tu laisses Jean en plan sur votre île

Nous aussi. Avec tes éclats de rire, des coups de gueule, tes grands dessins pour expliquer les mouvements, ton cocktail Martini Vodka, je crois imbuvable épouvantable qui nous a tant fait rire un Dimanche. Et cette soirée à Châlons après le spectacle ( nous on nous avait mis dans une petite salle car on arrivait plus tard avec les chorégraphes des 7 dernières paroles  -on devait être 12 )

L’équipe de l’exposition organisée par Yvon Lambert était à côte et ne riait pas des masses. On s’est installés et on a hurlé et ri comme des bossus. Les histoires de Jean et Will sur les danseurs et l’opéra étaient désopilantes.

Je garde ça et le déjeuner en Juin à Poissy, où tu n’avais pas l’air si mal. Je t’avais même trouvée en forme.

Et la Belle-notre première rencontre- dans la Belle et la Bête de Andy à Fontevraud… Et les costumes pour les danses de Laurent de Médicis et nos chamailleries souvent pour ci ou ça. Tu ne me croyais jamais. ( Quand je t’ai dit que j’adorais tes dessins tu disais —arrête de te moquer.

J’ai dû plaider pour te dire à quel point je les trouvais merveilleux.

Ca avait même bardé à Aix.

W—” Mais on doit voir la taille du danseur”

Moi —”Non, un danseur n’est pas un prince “.

Et quand je vous ai rendu visite au studio lors des inondations, tu te souviens Jean tu m’avais raccompagnée en barque ! En barque!!!.

Mais comme on a ri encore une fois. Et à l’ecole du cirque et … Et….

Bref. Mardi on viendra t’accompagner aux côtés de Jean

Wilfride Piollet

Maintenance

Bon, je n’ai pas pris le temps d’écrire. Ce n’est pas que ce soit passionnant mais moi, après je m’y retrouve. Il faut juste que je vous laisse un instant pour voir où s’était arrêtée ma vie trépidante.( hé

hé).Ah ouije comprends pourquoi MF m’a débusquée!!!.

Donc hier munie de mon autre   Bret Easton Ellis, son premier,” moins que zéro”, je suis partie de la maison à 6h15 et rentrée à la maison à 21h45. Vers Pontivy via Rennes, de Pontivy, via Saint-Brieux Arrh je savais que ça se terminait par un C ( j’ai toujours pensé que Saint-Brieuc allait mieux à une ville de montagne) .

Des trains des cars, des cars, des trains. C’est quand même beaucoup.

Arrivée, (et je pensais que tout allait être speed ), déjeuner pizza commandées, visite des chapelles, OK parfait celle-ci impec: Notre Dame des Fleurs.

Petite , simple avec sa Sainte peinte et qui à la façon d’un ex-voto recueille entre ses deux bras ses propres boyaux.

Je me demande si je ne l’ai pas choisie plutôt parce qu’elle continuait mon histoire avec ce livre et Genet.

Le premier épisode étant celui de l’abbaye de Fontevrault, où dormant dans une sorte de cellule et sur un lit de camp j’avais ouvert le livre.

Je crois d’ailleurs , il faudrait vérifier que le premier mot et même phrase est Fontevraut.

Bref c’était pour un projet avec Degroat, ce n’est pas hier, et je travaillais dans un grand espace, dans les cellules aux cloisons cassées avant travaux/ mais avec tous leurs graffitis. Pas d’appareil photo avec moi, et pas cette manie de capture systématique.

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Bon R. vient de rentrer de répétition… C s’annonce….alors…

Et le lendemain….

ELLE FILE

CND/Patrick Bossatti= Une belle journée

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Hier journée d’hommage à PB au CND

On se connaissait peu. Mais je crois que nous étions aussi rentrés ensemble de Fontevrault après la Belle et la Bête d’Andy…

Il m’avait ensuite offert un carnet .

Je vais lire au CND à 13h45 mon passage de la thèse ” Vers l’émergence et la cohérence d’un cosme”. J’ai le fragment “Naissance su scotome”.

J’écoute les autres , passe au studio de danse où Bertrand Lombard présente l’atelier d’interprétation des danses dessinées.

Il a une voix très douce.

Ensuite , salle de conférence, ou Laurent Sebillotte après avoir lu lui aussi ( lecture qui durera je crois 7h de 13h à 20h-Nous sommes dans un studio, derrière une vitre. j’adore) présente de façon touchante et passionnante le Fonds Bossatti, composé de textes de peintures, de dessins…

Il y a là, Monsieur et Madame Bossatti. Je les regarde.

Lui , petit monsieur au gilet marine à poches plaquées et cravate, un peu en Dimanche.

Lui dont je me disais: Si Patrick avait vécu, il ressemblerait un jour à ce Monsieur….

Elle en noir, avec peut être un gilet de dame rouge. Cela m’émeut.

Comment ferais-je si j’avais eu un fils , comment aurais-je accepté son suicide? Car Patrick s’est suicidé en 1993.

Tout au long de la journée, je les regardais, devant des danseurs, dans des studios, devant les dessins…

Mais comment ont-ils fait à Grenoble pour digérer “ça”?

J’ai surpris quelques réflexions lorsqu’on était dans l’ascenseur.” On découvre des choses, oui ça on ne connaissait pas…”

Puis réglage de SPHINX au studio 1.

Ouf Ca marche. Je suis contente , le mixage qu’a fait Christophe est très bien, et la voix de Nicole magnifique. Je traine, regarde des danseurs se préparer.

J’adore les studios de danse, tout comme les plateaux vides. Mais là, en plus il y a la blancheur.

Evidemment en regardant cet espace je me vois.

Je traverse avec mon costume de squelette ( Andy me dit que c’est lui qui l’a), je fais tourner , comme une ronde des personnes aux grands manteaux de “Anonyme”, j’ajoute un masque. Je cale, ne sachant plus que faire faire à tous ces invisibles.

Je suis tranquille ne connaissant personne. Un sourire là, un autre ici.

Mais je commence à flipper: Est ce que mon Sphinx va aller . Ca n’a rien a voir avec la danse. Mais le mort oui….

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Films de Larrieu ( Quai Bourbon)qui me surprend et que j’aime, et Chopinot (Les costumes de Gautier, la manière d’utiliser la video, les effets datent un peu mais je crois n’avoir jamais beaucoup aimé Gautier pour Chopinot ),

Et “10 anges” de Bagouet avec le décor de Boltanski. Ca c’est drôlement bien.

Pendant la journée je me suis souvenue qu’à Noël quand j’étais enfant, on mettait du coton blanc sur les branches du sapin pour faire la neige.

Puis l’année d’après on retrouvait les flocons hydrophiles dans un sac.

Ils étaient gris.

Je me demande si Andy viendra. Il y a un apéritif . Mais je ne traîne pas.

Je bois un demi verre et en passant dans le hall , Paf je vois des images incroyables. Je me dis” C’est Petrouchka”.

C’est Petrouchka. Je n’ai jamais vu ce ballet.

Les décors de Benoît sont magnifiques avec des sortes de lapins blancs et des grandes fleurs.

Puis dans une porte l’espèce d’ombre monstrueuse.

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Je me rue sur une tranche de pain que je recouvre de rilletes avec deux cornichons et porte comme une fourmi mon chargement auprès d’Andy qui parle avec son danseur…

Je repense à Bertrand, aux films projetés, et à sa beauté.

Comme une sorte de faune

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