La place

Il suffit de se planquer derrière un journal et d’écouter. Les commentaires concernant Michael Jackson, ou plutôt son sosie à nez pointu, gant argenté trop grand, et tee-shirt trop grand itou- Eminence col V:

( Avec accent midi-toulon )

—Moi je pense, enfin je dis que bien que n’aimant pas particulièrement ce type de musique-Mickael “Djaquessonne”- et bé je dis que c’était pas mal du tout. Il faut le dire. Une mise en scène élaborée, oui. Deux danseuses “ensemble” et lui, qui allait de droite à gauche , de gauche à droite -souple le gars- et de temps en temps la fumée. Oué, il faut savoir apprécier les choses qui ne sont pas de notre domaine je veux dire”….

C’est vrai que le sosie était plutôt pas bon et sympa. J’attends avec fièvre celui de Joe Dassin qui se produira aux Mayons Samedi soir.

Passage de MT que j’ai raccompagnée hier. Je poursuis les Indridiason-il faudrait quand même que je commence à lire autre chose. Je préfère ceux dans lesquels Erlandur est au premier plan. L’homme du lac ( le squelette d’un home attaché à un émetteur soviétique ) commence bien. J’oublie tous les titres et toutes les histoires mais pas la personnalité de Sigurdur Oli etc. C’est vraiment bien écrit et très bien traduit. J’ai autant de plaisir à lire ceci que Siménon.

J’ai avec moi les Ecrits de Vitez: le tome Ecole.

Je prends des notes pour les futurs cours aux Beaux-Arts. Je crois que les choses les plus intéressantes, les idées rares viennent plus souvent de metteur en scènes et de réalisateurs et même de chef d’orchestre , plutôt que d’artistes. peut-être que je dis des âneries. Il me semble que c’est très instructif de lire les écrits de Renoir. C’est drôle et intelligent et … vivant. ce qui manque dans les écrits d’artistes c’est cette légèreté indispensable.

photo

Je ne la connais pas du tout, rien lu.

Hier en regardant Libé , j’ai trouvé une photo que je dois découper. Il s’agissait de personnes dans un camion. Elles fuient. On est à Gaza. C’est dire que ça ne rigole pas. Ma première réaction fut de me demander de quel spectacle il s’agissait en Avignon. C’est vrai. L’image est tellement belle, tellement peu réelle qu’on se dit que c’est une photo de plateau. Ca pose un sacré problème l’esthétisme documentaire, qui n’est pas un problème nouveau, mais quand même.

On a l’impression qu’il n’y plus de violences, plus de réalité. C’est étrange.

On a l’impression que tout est faux. Tout est suspect.

En désordre:

Arrivée à l’instant de mon USB Super drive. Je suis toujours étonnée de la beauté du packaging Apple. C’est blanc et c’est beau et simple

Pas encore travaillé

Pas trouvé le titre du tableau doré

Pas fait de sport

Peu mangé

Parfois une certaine mélancolie

La mer avant hier sur la plage habituelle qui jouxte celle en mauve ( voir tous les ans ) et qui me ramène dans la chambre de mes parents à cause de cette couleur effroyable. En plus ils mettent de la musique d’ambiance. Bilan on a envie de se sauver . On espionne un peu une tablée de “gens qui se marrent ” et la tristesse de tout cela c’est cette joie forcée, ces types qui font les beaux et la majorité qui tient mal “le rosé bien frais”. Blaireau-land avec moins de fric qu’à Saint-Trop mais la même idiotie.

Tout est très tranquille ici. Ici c’est l’enfer de la personne qui a besoin d’être occupée. Il ne se passe strictement rien. A. et P. reviennent du jardin et nous donnent des légumes délicieux, JP est passé hier et nous a emmerdé avec son fil à débroussailler mais on en rit avec plaisir, Emilio toujours très élégant sous son panama blanc passe avec son chien qui reste assis sur se pattes arrière et est irrésistible. G. est sur sa terrasse et tient le pilier ou est-ce le pilier qui le tient après une soirée qui a dû être arrosée… Les enfants de M. que l’on aime tant rentrent Mercredi. J’ai fait des beignets d’aubergine, de la bonne sauce tomate. Je rêvasse. A la mer. A la peinture. Au film à terminer.. A rien…

Capture d’écran 2014-07-15 à 14.48.45

 Sea Maid (Raymond Barger)

Berk comme c’est laid!!!

RETROUVE note juillet 2012

Arrivée Mercredi soir après être passée plus rapidement que prévu à L’école. J’ai juste déchargé le matériel pour Aout et continué ma route. Me restait 450 km à faire. Je n’avais  pas envie d’être dans une maison aux volets fermés, pas plus envie d’ouvrir les grands volets, faire un lit pour repartir le lendemain matin.

Rien noté depuis 10 jours. Me suis installée rapidement dans la Bergerie. Si ce n’est pas fait dans les deux jours qui suivent mon arrivée, je n’y vais pas. Etat un peu bougon. Echanges de coups de fil avec Benoit pour parler de la machinerie des Nuits blanches.

Je suis seule à la maison pour deux jours. Dors sous le ventilateur et entreprend la lecture de Boukovsky ( Et le vent reprend ses tours )

Je suis captivée par le récit en italique, par la description du château d’évasion qui me fait penser au Vagabond des étoiles de Jack London. Que trouver quand il n’y a rien?. Comment survivre à ce rien sordide ou tout est douleur. Pas de lumière pas de livre pas de quoi s’installer et reposer le corps maltraité. Puis les considérations sur l’union soviétique m’ennuient même si c’est intéressant . L’expérience des fourmis dans un verre, l’observation des trois insectes et leur résignation après l’acharnement à  trouver une solution pour fuir…

Un Tintin mille fois lu. Quelques pages. Puis la Divine Comédie dans une traduction qui me semble un peu raide, un peu rêche. Rien ne coule mais peut être n’est ce pas un problème.

Il y a eu également la lecture du livre de CA, Brèves saisons au Paradis. Très bien écrit, mélancolique et sensuel…. Le problème est que je connais Claude et que je le vois bouger, réfléchir et rire. Et tous ces gens décrits… Un élite un peu contente d’elle, méprisante et cynique qui « pratique l’autopsie » ?

Le nouveau ventilateur ronfle dans le couloir.

Oui … Donc pas de lecture captivante où tout au moins qui porte. Et ça c’est pénible. J’ai bien emporté des livres. Le Sartor resartus jamais fini ou l’Art de la mémoire de Frances Yates promené partout et jamais terminé non plus.

Quelques coups de téléphone et SMS. Je redoute les appels, ai envie de n’être en communication avec rien. Le temps passe désastreusement vite et la peinture me met de mauvaise humeur. Puis ce projet, le faire et pourqoi pas l’abandonner?Plutôt que d’ y penser être obligé d’y penser . Il n’y a rien de dramatique et même ce pourrait être réjouissant. Je me sens gâtée. Grognant par caprice ? Par peur de tout. De ce qui ne sera plus, du temps qui file, de l’été qui s’échappe à peine commencé. Et si je travaillais dans un bureau que dirais-je ???!!!

La place de G.. Toujours là même avec les micro-histoires de chacun. C. qui rentre de l’hopital et redécouvre les platanes, T et V souriants, les buveurs de rosé, ceux qui préfèrent le pastis, les enfants d’A. déjà trop gros…

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