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Le matin j’avais RV aux Beaux-arts ( c’est assez désert cette école parfois-on dirait le souvenir que j’en ai sans les gens )

J’ai proposé 3 trucs pour les voeux: Une image plutôt de documents au sol/ proche de ce que je propose aux étudiants, une image ou je montre , visage masqué un personnage dessiné sur du plastique transparent, une image ou je baisse la tête en mettant mes doigts de chaque côté de ma tête pour faire les cornes et à côté est écrit New Teacher. Ils ont choisi la 1 et la 3 qui les a fait rire.

Hop un café à la palette où je feuillette le livre que vient de me donner Nicolas. Editions des BA: Monory. Tiens à côté il y a Klasen qui parle de lui et d’expo; Je n’aime pas beaucoup Klasen. Je n’aime pas son travail. Et lui non plus je crois. Mais je ne le connais que de loin.  Bon bref et j’étends la dame face à lui qui dit assez fort:

Regardez ce que lit le garçon à côté … C’est drôle.

Je ne bouge pas d’une oreille et à l’intérieur je fais GRRRRRR. C’est ENCORE moi le garçon! Je lis Monory.

Monory c’est quand même plus rock que Klasen. J’aime Monory. Le type, son dandysme, sa voix. Je regarde  un peu le livre ce matin ( éditions des Beaux-arts de Paris )en buvant mon café. Il y a des textes super. Il dit des choses intéressantes. Simples. Humbles ( c’est un vieux mot Français humble !!!!)

A arrive en retard. Au téléphone :— Je ne sais plus où je suis…

Uns quiche et un délicieux sandwich jambon pour moi.

Après avoir montré à A., la vitrine chez Pièce unique où l’on voit ce que je décrivais hier ( la femme à barbe de Sorrin et qui me plait ) nous sommes passées à la galerie. C’était fermé ( d’ailleurs toutes les galeries ont un air d’abandon et d’ennui/comme un temps qui se finit et ne sait pas ressusciter)

Bref par la vitrine on voit les boites de Sorrin et là c’est super moche et daté; on dirait des objets anecdotiques et amusants à vendre. C’est le cas. On passe. Direction La Monnaie tout à côté. J’aime McCarthy. Mais là c’est très ennuyeux cette fabrique de chocolat. Et puis, c’est un peu short:

Ya que ça ? 

Oui ya que ça. On se photographie devant le grand miroir face à la sortie. En fait le miroir est ce qui m’émerveille le plus dans cette boite de chocolat ou des jeunes gens à perruque blonde ( plus gracieux je dois dire que le désagréable Guillaume Dustan reçu par Ardison avant sa mort qui surviendra en 2005 ).

A. achète chez un bouquiniste des planches représentant des oiseaux. Et je décide de l’emmener au centre Pompidou pour y voir Boiffard.

Après je file, je te laisse d’accord? Je vais travailler. Et on se retrouve vers 19h

Ouf. Enfin une exposition digne d’intérêt. Dès que l’on rentre on se sent en terrain ” intelligent ” et sensible. On se sent à l’abri de la médiocrité mais aussi on recule dans le temps.La présentation est fine et peu démonstrative. Tout y est juste et sobre.

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Vélo. Respirer. Savourer tout. Réfléchir car je suis dans ce trou, dans cette trappe où il ne se passe rien et où je ne sais quoi faire. Peindre, ne pas peindre. Peindre quoi et pourquoi et Merde. Et quoi faire d’autre et….

En rentrant je vire et tourne. L’ordi. L’ordi. La barbe.

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Je trouve enfin sur le site du collège de France un type étonnant qui parle des Ménines. C’est Francisco Jarauta. Il raconte bien, prend des temps, montre des détails, parle du tableau représenté et dont on voit le dos, qui  a la mesure exacte du vrai tableau.

318cm X 276cm

Est ce que c’est Daniel Arasse qui parlait d’un anneau au doigt d’une des Ménines. Maria Barbola?

Il parle de l‘Aposentador. De la chambre du roi et du fait de pouvoir y entrer. Il parle de Velasquez qui ” ne dessine pas “. Il parle de Poussin qui disait que Caravaggio était venu sur terre pour détruire la peinture. Et de Théophile Gauthier qui demande Où est le tableau!.

Bref. Je suis bien-je stoppe un instant et vers 19h prends un verre de vin. Parfois l’accent espagnol de Jarauta m’empêche de comprendre, mais c’est vraiment intéressant. Je vais partir d’ici une heure. Puis je me dis que cette invitation, à quoi bon? Ca me barbe. Boire et parler. Ca va.

Libération totale. Je décide de rester à la maison tranquillement. Ah, c’est bon ça.

 

 

 

 

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