BLOG?

 

Je me demande si ce blog ne doit pas cesser. Je n’ai jamais été très forte pour trouver une raison à ces nécessités de publier ce machin. Là, un peu plus de monde sans doute grâce ou à cause de la Maison Rouge. Donc l’idée que je ne peux plus parler de la même façon, que les gens dont je parle Eh bien, ils n’en ont peut être pas envie même s’ils sont réduits à des initiales qui les rendent quasi anonymes/ et qu’un blog n’est qu’une somme de mots qui partent je ne sais dans quelles têtes.

Par exemple hier , comment raconter ( pour m’en souvenir moi ) la cérémonie et l’enterrement de Anne, sans être inconvenant. Comment dire que je n’aime pas Ramatuelle qui me semble un petit Sèvres Babylone ou un petit Lubéron.

Bref je vais réfléchir ou continuer mes entrées privées où j’écris ce que je veux comme je veux sans avoir peur de peiner quelqu’un, en pouvant être plus brutale, plus méchante sans doute aussi dans mes descriptions ( Hein M.G ??? )

Me suis acheté une radio « analogique «  avec le bouton qu’on tourne. Impec. J’adore. reconduit X à la gare et me voici seule pour quinze jours.

Ah oui je dois noter ceci que je trouve incroyable et qu’un vieil ami de mon frère lui a envoyé:

Hier après-midi nous passions par hasard sur le boulevard de la Bastille vers 17 heures il commença à pleuvoir.
La porte du n° 10 était ouverte
Nous sommes entrés pour nous mettre à l’abri et voilà ce que nous avons découvert…
Je me souviens de ce bas relief que je saluais poliment à chaque arrivée en descendant de ma Vespa
J’ôtais mon casque et me passais les doigts dans les cheveux pour y remettre un peu d’ordre et ces gestes amusaient la maîtresse des lieux…
 Ensuite nous allions refaire le monde là-haut, écouter de la musique, fumer et souvent boire le whisky du patron.
Hélène était encore au berceau.
 

 

ARMAN/ conscious vandalism

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Arman, ça ne m’a jamais intéressée. Tout au moins ce que j’en connais.Les inclusions, les violons , les horribles scuptures en bronze devant la gare Saint-Lazare. Mais au moment ou je regarde qui est Daniel Farioli qui me demande sur fb, je suis la piste et tombe sur ce site intéressant Une histoire de la performance sur la Côte d’Azur de 1951 à nos jours.

ET je trouve ce document sur Arman” Concious vandalism”

Je me dis que c’est ce que j’aurais voulu faire ( c’était impossible) dans la maison des parents la semaine dernière, mais evidemment seule, sans témoins.

Arman | Conscious Vandalism, 2001 | Une histoire de la performance sur la Côte d’Azur de 1951 à nos jours

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Armoire démontée/ the End

de Lundi à Jeudi, monter descendre, descendre monter. Ca, pas ça, ça oui, ça non. Des lettres, des vêtements ( pas trop ) des photos… Je retrouve ici et là à peu près tous mes âges. Me souviens plutôt de 0 -26 -30. Après non. Comme si le fait d’avoir travaillé seule m’avait enlevé la mémoire du reste. Puis le blog depuis 10 ans ( en février je crois)  me racontera ce qu’il me manque.

Déjeuner avec YL au Frac. Il est charmant et drôle. Je suis contente. Puis jeudi je file. Dépose les cartons à dessin de B. chez G. qui les donnera à la famille.

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Voilà, c’est terminé. La maison est vide. Vidée. Le commissaire priseur est passé, puis l’Escale. Un camions de 50 m3 et … 10 je dirais de 20 m3 avec 7 ou 8 gars. Quel boulot.

J’ai beaucoup photographié. Filmé. Ne sais pas ce que ça donne. Y retournerai le 27 pour faire… ???…

332 vide

AMIENS picardie

Ca commence à 08h28 ou plutôt ça commence à 7H 20. Bon. A la gare à pieds. J’aime bien , l’avenue Trudaine le matin tôt , tout ça…. il fait beau… J’ai fait quoi hier soir??? Heu???Mais j’ai fait quoi? Ah oui Peter Pan/ Bob Wilson/ je déraille ou quoi ?Donc ce matin Hop . 10 mn de retard. Puis 15. La SNCF c’est vraiment la honte. Bilan aucune info et une heure de retard sur un trajet d’une heure treize. A l’arrivée évidemment personne ne se précipite pour vous donner les enveloppes magiques de remboursement. ( enfin…) C. qui essaie de rejoindre cette terre lointaine un peu plus tard ne trouve aucun train avant… 17h et retard de 40 mn…

Bon , on attaque. Le garage et tout le déménagement de MG ( dingue comme j’avais bien emballé tout ça. On en vire un max ( l’Escale prendra tout ça: des chaises, des tables, des Larousse Ménager, des boutons , des trousses de couture, des cahiers, un Scrabble, des étagères, des lampes et des cuillers, des coussins et une couverture de prisonnier,, un drapeau Français, toute une vie… Hum… Toute une vie….) et comme on ne s’appelle pas Dédé La Brocante, il ne faut pas regretter. Des cols en dentelle magnifiques, quelques belles photos, une boite avec un papillon, une sorte de petit château, une petite maison avec le toit qui s’en va ( hum on se demande pourquoi ces choses vues, merde, ont raison de nous et nous dictent leur loi. J’aime les châteaux comme celui -ci et les maquettes de maison. Tout à l’heure je me disais: C’est donc parceque tu les a vus depuis ton enfance. Grrr me rebiffe-je, contre mon destin !!

Des plats des machins des verres: out. Des livres : Mémoires de Casanova, quelques machins, un minuscule personnage qui souffle dans une trompe, des gants pour des mains si fines, des obus de 14, un petit avion, un dessin…. In.

On a fait un premier transport de “ça” que l’on garde. Puis à mon tour. Des affaires à moi. Pénible. Des peintures roulées ( c’est quoi?) des dessins, des peintures de ce type du parking de Rome, le Sarde Giuseppe Delogu, pur art brut vrai de vrai.( Il habitait dans un parking souterrain  et remplissait ma voiture de ses trucs. Dommage que je n’aie pas pris TOUT. B. avait eu la casquette de chauffeur avec le bateau dedans. Qu’en a t’il fait avant de décider de mourir.

Pui la cave; Encore des trucs à moi: Catalogues, livres, maquettes de costumes; costumes, Pfff.

Bref on a fait ça avec M. et on était bien crevés. Lui a pris une douche vite fait pour aller voir son ami à l’hosto. C’est quand même fou. On vous opère du cerveau et 48 heures après vous trottez dans les couloirs….

Moi j’ai prié je ne sais qui pour avoir un train. Il était à l’heure. Miracle et en arrivant, un bain monstrueux qui m’a lavée de tout, de la poussière, du passé des autres, du plastique bulle, de l’enfance, des parents, du froid, des grands arbres.

Dietrich Fischer-Dieskau

Avec Winterreise… Avec Mankiewicz

C’est le jardin qui m’a apaisée. J’y suis rentrée comme ça ( en toute modestie) :

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Même si dans mon cas il n’y a aucune trace d’exotisme ou de plantes carnivores…

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J’ai eu l’impression d’une matière vivante, d’un espace vivant extrêmement doux et enveloppant. Bien plus beau dans son état d’abandon, que ce que je gardais comme souvenir.

Hier le brouillard s’est levé alors que nous brulions mes affaires petit à petit. Les dessins des beaux-arts, des pages et des pages, des feuilles et des feuilles d’efforts et de répétition. Parfois je souris car la sensation de cet acharnement et de cet échec me reviennent. Je revois la salle de dessin des beaux-arts et Mademoiselle Bouchez, âgée, petite, sa visière, ses clés. Qui fut-elle? Mystère. Autoritaire et encourageante. Comme j’ai rougi lors des premières présentations, quand la jambe dessinée était plus grande que tout et voulait sortir de la feuille. Bouffées de chaleur et de honte. Je souris à nouveau. Et mon exaspération à 15 ans d’avoir des modèles femmes nus et les hommes en sous -vêtements qui coupaient le corps en deux.

A vrai dire , je n’ai pas trop souffert de ces moments à l’intérieur de la maison. Son odeur désagréable certes, le peigne de mon père dans un étui de cuir que je porte à mes narines et qui sent cette lavande particulière.. Je le range dans le tiroir. Quoi d’autre? Des vêtements que j’avais déjà jetés. Tant mieux. Et ces immenses écailles de peinture sur les murs. C’est beau, c’est ce que je me dis. Je les touche . Elle sont vraiment des écailles animales . Rèches et cassantes, verdâtres.

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J’ai cherché sur les marches de l’escalier l’espèce de forme que je regardais et qui était pour moi un animal planqué là, répondant à un des motifs du tapis.

François m’a prêté son Canon 7D que j’expérimente là. C’est drôlement mieux que le caméra je crois , avec des objectifs que l’on peut changer. Je filme pas mal-je veux dire en quantité , et n’importe comment , à l’instinct. Dans un premier temps je me dis que je ne ferai rien et petit à petit je prends de la distancet ces espaces se transforment en scènes que je vois pour la première fois. Je dois à présent y retourner plusieurs jours pour affiner ces sensations. Puis il y aura l’évacuation des meubles. Puis le débarras . Enfin, les pièces vides.

Puis… La démolition est ce qui nous attend. J’en suis certaine.

Mais… Un sale moment à passer sans doute et à filmer. Et le jardin , ses générations de chats entérrés au fond, ses vestiges de pommiers, vignes, banc sous l’arbre… tout cela sera retourné comme une salade, mélangé brutalement…. Il y aura de la boue , des branches cassées, des pierres;

Ce sera hideux comme un chantier .

Spasfon+ un doliprane 1000 . Ouf… C’est passé.

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Oui, ce que je remarquais aussi lors des ces moments, c’est l’impression que la maison vous aspire… Et au croisement de votre image, ici et là, dans le couloir, dans la “grande salle ” et surtout dans la chambre des parents , la réelle constatation que c’est mon père qui apparait. C’est je dois dire assez désagréable. J’ai alors-c’est sans doute ridicule-l’impression d’avoir le visage plus rond, d’être plus âgée. Sais pas. Mais ensuite, de retour chez M. je me suis inspectée. Sensation qui ne m’a quittée depuis, de lourdeur physique. Et réalité au tennis de déplacement rapide, sauts, hop hop rien n’a changé.

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Hum… Faudra que je réfléchisse. Mot de J. qui est la première personne à analyser l’émission avec ES.

Demain Marseille!!!!!!!

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