Le potiron et autres intrus

Je n’ai jamais eu la main très verte et ne me suis jamais beaucoup souciée de ce qui était végétal. Pourquoi soudainement avoir mis des graines de courge entre deux morceaux de coton humide et guetté un phénomène qui soudain me semble extraordinaire. Souvenir des années d’école et des lentilles qui germaient. pour les leçons de sciences Naturelles? Sais pas. J’ai rencontré J. qui est un ancien de chez Lipp et qui habite au Bouglione. Il est délicat, a un profil d’oiseau et a une passion, les plantes. Il nous a avoué être fort satisfait d’avoir découvert que la poignée de pépins de courges qu’il avait – comme un terroriste – jeté je ne sais ou près de Trinité avait donné des beaux potirons. Des intrus sans aucun doute, que font-ils là??? Il se réjouit de ces hors catégorie à l’origine anonyme. Ca m’amuse beaucoup. Il a renouvelé l’attentat chez Truffaut ! Il a d’autre part, dans sont petit porte-monnaie, une paire de ciseaux pliants ” pour des prélèvements “. Ainsi à ma demande il a coupé un morceau de la plante qui grimpe au Café des Artistes . Puis ce matin, il m’a montré la revue photographiée ci-dessus, car il pense que le rapt effectué est celui du “ scindapsus aureus“. Il m’a recopié sur une sorte de marque pages, les spécificités du végétal. Il m’a aussi rendu la graine de courge germée que je lui avais déposée et l’a mise dans un pot. Ca pousse et il y a deux petites feuilles. Nous rions beaucoup car , désormais j’appelle la plante “La petite ” et la considère comme un enfant: Deux feuilles sont rougeâtres. Est ce la rougeole? A quel moment dois je passer aux petits pots et abandonner le biberon? Et autres bêtises. J’avoue que tout cela n’est pas du niveau du Momus d’Alberti que je viens de recevoir. D’un des Momus dirais-je car il y le Momus et Le Momus et le prince ( aux Belles Lettres ).

A rayon des choses sérieuses, je poursuis à l’atelier “la révision” des peintures de cet été. Il y a plus à faire que je ne le pensais et c’est vraiment bien de laisser reposer. J’ai également terminé le grand diptyque pratiquement abstrait commencé il y a plus d’un an. Il attendait . Et soudainement j’ai vu ce que je devais faire.

Hier matin, rendez vous pour lancer la production-comme on dit- des tapis pour l’exposition. C’était très interessant. Suis repartie avec un Beau livre comme on dit ( encore ) , montrant des musées, des châteaux, des intérieurs parisiens-chez untel et untel avec des tapis fabriqués par cette entreprise. Misère, les intérieurs sont surchargés de meubles, éléments, sculptures, vases et tentures. Un peu comme chez Pierre Bergé et Saint-Laurent. Invivable malgré la beauté des oeuvres dans le cas de Bergé. Chez d’autres, ça sent le décorateur à colonnes, à boiseries. Des chose “ravissantes ” GRRR pourrait-on dire. Comme c’est moche et lourd, ostentatoire, riche et ennuyeux ! Bref. J’avais oublié mon sandwich au jambon fait maison à la même maison et suis repassée déposer le livre prendre ce repas et filer à Argenteuil avec un nouveau Daschiell Hammett ( La clé de verre ) que j’entreprends de le JP Manchette étrange terminé. Le 1 novembre, vu AM et café au Cyrano, avant de passer à la librairie de la place Clichy pour flâner et acheter deux dollars, les textes sur la peinture de Deuleuze ( j’ai a peine commencé la lecture de ces cours donnés à Vincennes ) mais l’idée de chaos et de catastrophe en peinture m’intéressèrent. Sais pas pourquoi il parle plus loin de Fromager. Ne sais pas davantage pourquoi Daniel Arrasse a écrit sur Kieffer. Ceci étant dit, c’est une bonne basse de Blabla ce gars là. L’histoire, la guerre, la mélancolie, les ruines… Miam pour un historien de l’art.

Notes

Intercenales/ Alberti

Ces Propos de table illustrent, au sein de l’œuvre latine si diverse d’Alberti (1404-1472) – d’abord plus connue pour ses dialogues de morale et ses traités techniques et théoriques –, la veine du serio ludere, cet art d’inspiration lucianesque qui a été si bien défini par Roberto Cardini dans Alberti o della nascita dell’umorismo moderno (1993). Ce dernier recueil ne fut jamais totalement achevé. Il resta, jusqu’à la mort de son auteur, in fieri, tel une sorte de laboratoire de l’invention, voire de l’expérimentation poétique, et par suite connut une fortune éditoriale des plus mouvementées.

RETOUR ( suite )

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Le retour est plus difficile.Paris.  La paperasse, l’appartement vide. Hier j’ai dormi un peu l’après-midi en feuilletant un magazine sorti en hommage à Helmut Newton. Il avait une bonne tête.

Hier soir, réinsertion sociale à la galerie Louis Carré. Holala. Je ne bois rien. Je regarde les robes, les gens. Les platitudes d’usage. On est loin du Bar des Amis. Blistène à présent me semble sympathique. Bonjour, bonjour. JJ Lebel me prend dans un coin très gentiment ce qui permet au photographe d’exercer ses talents 🙁 Il me fait part des se condoléances d’une manière extrêmement gentille. Je sors dans la rue et sens que je pleure. A ce moment là quelqu’un me bouscule et c’est C. qui fait l’imbécile. Et s’excuse de mal tomber. Je me reprends et rentre à nouveau dans l’arène. Ce n’est pas que c’est désagréable et l’expo est bien. Des oeuvres de 1964. Très fraiches.

Je me sens « mou du genou » et je me dis que je ne vais pas au diner. Mais j’entends dans mon oreille d’âne, celle qu’on ne voit pas, la troisième sur le côté droit que R. me dit : Fais ton boulot. Je me renseigne pour savoir si « C’est placé ». Si c’est placé, j’y vais pas. Hopi me dit non, on est ensemble avec toi. Youpi. J’étais , par choix en bout de table, à côté de D. et en face de Do. Et Pacquement à droite. Le garçon propret qui s’est assis était très sympa, intelligent et drôle. Un jeune notaire. D. lui dit ( à ma manière ) et pour gagner du temps dans ce genre de machin:

Et vous vous êtes qui !!!?

C’est toujours passionnant ce que dit D. Il parle de sa rencontre avec Saint-Laurent et de la robe Mondrian. Pourquoi en Jersey? Il l’imite. Il parle de Pierre Bergé, l’imite aussi, et de l’expo Bernard Buffet qui va avoir lieu ( au secours ).Pourquoi et comment va t’on réagir.Quelle idée de montrer « ça” C’est quand même épouvantable, moins au début grâce à Gruber mort si jeune.Je me souviens que Diego Giacometti m’avait parlé de lui. Que j’étaia passé ville d’Alesia devant son atelier proche de l’endroit où je vivais.

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On parle de notre inquiétude pour G. Dont j’ai rêvé d’ailleurs. Hum. je suis lâche de ne pas l’appeler mais j’ai mon paquet à moi aussi et ne peux pas porter celui d’un autre

Bref, j’avale mes profiteroles, vais saluer JJ et décide de marcher. Je pleure un peu snif snif fait la belette et finalement j’ai la flemme et remonte en métro. Sur le boulevard, je me fais agrafer par Mustapha. Toujours bourré, content de me retrouver et de me taper un peu de fric. Ca me saoule. Quand je vois ( en arrivant avant-hiet ) le bordel à Stalingrad avec tous ces gens dehors. Oh la la la misère. Putain. Tiens je n’ai pas regardé l’épisode Cahuzac.

En parlant de ça, RV hier à la banque.

Je ne sais pas qui est Lois Weinberger né en 47 mais la photo que je vois est ridicule à mon sens. Ca s’appelle portable garden ( installation , sacs, terre, végétation spontanée, protocole, courtesy Salle principale Paris.) Il dit et ceci est vrai:

“The way that a society treats plants is a mirror image of itself.”

Bon, bon je vais un peu vite à juger car visiblement il y a des trucs bien ( qui je pense ne m’intéressent pas beaucoup ) mais la photo, je m’y tiens est naze.

Donc un fond d’arches et de panneaux tagués, devant un terrain vague avec de l’herbe, enfin un terrain vague de printemps et devant des sacs «  arabes » avec de la terre dedans. ( soupirs de ma part ).

En rentrant hier j’attrappe le bouquin qui était du côté de R. sur Jean-Luis et ris en apprenant , mais il nous l’avait raconté que jusqu’à 7 ans sa mère l’habillait en fille. Il ressemblait à une fille. J’ai eu des nouvelles de Marianne. Le tournage s’est bien passé.

Oh putain j’ai vu un film ( je radote ) que j’ai beaucoup aimé. Tony Erdmann, avec Peter Simonischek que je ne connaissais pas. Laid à souhait dans le film, magnifique.

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Ici c’est un autre homme, super séduisant à mon gout. On a envie d’être Tony, surtout dans les vernissages, et dans des situations où on attend un bon comportement bien lisse.

Ca c’est une promenade de cet été. Ca grimpait sec. C’est bien cette appli. Dès qu’on fait un as de côté on le voit.

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Nuit agitée et réveil dans la nuit.

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