“Ci-Gît le nain jaune”

Samedi matin, j’ai présenté Cutter’s way au MK2. Un vrai régal de le revoir. c’est magnifique ce film et le personnage Shakespearien , Cutter est magique. Après l’expo, on s’est retrouvés avec mon frère et E, on a bu un verre au coin et on est remontés à Pigalle au QG. Parait que j’ai crié et parlé la nuit, mais quelquefois je me réveille parce que je parle. Les vernissages c’est usant. Zut Josée et N, n’ont pas pu monter les marches. Bien contente de voir Danièle. Je ne sais plus qui j’ai vu. Je sais qui je n’ai pas vu. On peut pas dire que j’ai été soutenue par mes collègues des beaux arts!!! Pas grave.

Le lendemain, promenade dans Paris mais juste avant je vole mon propre vélo car je n’en retrouve pas la clé d’antivol. C’est écoeurant comme c’est facile de piquer ça. Un coup de cisaille c’est réglé. Une minute. Je n’en reviens pas…

Un loup dans une vitrine porte un bracelet en pierres précieuses à la patte. Je le photographie. les passages sont déserts. Jardins du Palais Royal. Nous regardons les fleurs. Nous enfouissons non narines dans les roses et comparons.—Celle là ne sent rien du tout. Celle-ci Waaaa. C’est très beau toutes ces plantes presque sauvages. M fait la grimace devant la station de Othoniel. Il déteste. Moi j’aime bien. Louvre, traversée de la Seine. Par où on passe. On l’a fait 10ààà fois ce parcours. J’hesite à nous diriger vers le marché aux oiseaux. J’aimerais avoir des oiseaux mais ça fait des saloperies.  Il fait un peu froid  Je croise JJL, un type me dit bonjour. Tiens si on allait voir Dior. Trop de monde. Tiens si on allait au Musée Delacroix. Jamais je n’ai mis les pieds. J’y découvre ce petit tableau magnifique inspiré de Goya. Dans l’atelier soudainement, l’odeur me transporte à Barbizon quand on avait visité d’autres ateliers avec une tante, j’étais enfant et j’en ai un souvenir verdâtre: Cire et humidité. C’est sinistre. Et le gardien… Quelle angoisse de passer ces journées là dedans. Il y a aussi des caricatures du jeune Delacroix, Les trois nains littéraires ou les bâtards du Nain Jaune se disputant ses dépouilles.  On y voit trois singes, un vert, un rouge un sans couleur, les bras chargés de différents ustensiles, papiers et plume et la pierre tombale du Nain JAune: Ci-gît le Nain Jaune. Il y a aussi Le déménagement.

{David Bowie}

 Puis on se laisse glisser jusqu’à l’église de Saint-Germain dans la quelle je ne suis jamais entrée. J’y fais de bonnes prises: Les piliers abimés et qui donnent des trucs comme ça.  Je fais plein de photos, ça me réveille. Je repars!!!

Puis Saint-Sulpice et on mange un petit quelque chose au Café de la Mairie. Retour. Tout le monde part. Je n’ai pas eu le courage d’aller au brunch chez G. qui m’a gentiment invitée.

Je me retrouve seule. J’ai froid. Je sens le blues monter. Je m’endors devant Le salaire du diable que j’ai déjà vu.

Manger un petit truc. D’où viennent ces fourmis sur le pain? Retour à la chambre, ne pas ruminer.

Mais décider de regarder des films,( en zappant je tombe sur Lucchini et sur des trucs d’une vulgarité sans nom, je ne peux y croire ) .Donc films meilleur baume qui soit. Sur Ciné Classics j’en regarde trois à la suite:

PROPRIÉTÉ PRIVÉE De : Leslie Stevens.
Avec : Kate Manx, Corey Allen, Warren Oates, Robert Ward, Jerome Cowan.

LE CARREFOUR DE LA MORT  De : Henry Hathaway.
Avec : Victor Mature, Brian Donlevy, Coleen Gray, Richard Widmark, Taylor Holmes, Howard Smith, Karl Malden, Robert Adler.

L’ENFER DES ANGES De : Christian-Jaque.
Avec : Jean Claudio, Louise Carletti, Sylvia Bataille, Marcel Mouloudji, Bernard Blier, Fréhel, Jean Tissier, Dorville.

Le troisième pas vu la fin, c’est un peu chiant,  mais même si ça a vieilli c’est intéressant.  Tissier là-dedans est une sorte de Jules Berry.  Le carrefour de la mort c’est pas mal. Pas grâce à Victor Mature que je n’aime pas plus que ça avec ses yeux à la noix. Je le trouve fadasse. Par contre c’est Richard Widmark que j’aime. Atroce avec son petit rire méchant et pointu comme un couteau.

Le film qui m’a plu, c’est le premier: Propriété privée.

Ce matin à 9h je me dépêche d’aller voir Yulon aux Beaux Arts avant l’arrivée du jury de son diplôme. Personne dans l’école. C’est sinistre. Le travail de Y. est très bien. Il cherche, il dévore, c’est ça. Pour le moment, en troisième année,  il n’y a que cela à faire. J’attends les résultats en buvant un café avec Albeyrola.Puis je file à Balard , à la brasserie pour RV avec RTS la radio Suisse. Le serveur est odieux et je lui dis.  Après deux tentatives, je demande s’il serait possible d’avoir un café avant la nuit. Déjà que Balard c’est hypra moche. J’aime pas le 15 eme. Pas du tout. Je garçon  qui m’interviewve est sympa et d’ailleurs on se connaissait.

Uniqlo. Jean Michel Ribes se regarde dans la glace avec une veste pas mal. On papote. En parlant de veste, les gens sont dingues. A 9h55 je vois une veste moi aussi qui me plait à Saint Germain. Avec moi ça se décide en 5 mn. 1 le modèle,2 le prix, 3 l’essayage. Je sais dès que j’enfile une manche si c’est pour moi. Bref je pousse la porte et  demande si je peux essayer la veste là, celle dans la vitrine? On me répond:

On ouvre dans 5mn, là c’est fermé. Bon, réponje moi dans 5 mn je serai loin. Au revoir. Fuck. ( Fuck je me le suis dis dans ma tête !)

J’ai tort? Puis on se passe de tout, m’en fous de la veste. J’achète plus tard des chaussettes et des chemises blanches. Basta.

Il faut que je fasse de la paperasse et que je range. Oh non. La barbe.

Oh si.Ah oui je repense à C.M, dans l’expo Samedi. Il a les larmes aux yeux et me dis être bouleversé par certaines choses. Il me rappelle qu’il était dans un camp à 6 ans. Avec une étoile et sans parents . Heu… Jsais pas quoi dire. Et ne dis rien.A. m’apporte un bouquet merveilleux: Des edelwiess! Nom d’une pipe je n’en ai jamais vu !!!! C’est trop beau en velours nuageux. C’est doux et celadon très pâle. Ou terre verte pâle plutôt. On dirait un feutre doux ou  je ne sais pas décrire.

 

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